vendredi 26 septembre 2014

Une très belle floraison

Je vais être franc. Je n'aime que très rarement la world music.
Hormis l'ensemble de l'oeuvre de Riuyshi Sakamoto et quelques morceaux de-ci de-là, la World me barbe car elle se permet trop souvent de mal marier les genres.

Ici, une perle. Il faut dire qu'il a fallu du temps et des kilomètres à Orange Blossom (quel beau nom !) pour faire cet album, Under the Shade of Violets (quel beau titre !).

Les kilomètres, c'était afin de trouver les sonorités exactes recherchées, l'Égypte,  la Bretagne, et d'autres contrées.
Le résultat est envoûtant. 
A en écouter la galette qui m'a été confiée, c'est en concert que cette musique prend sa sur-dimension. Une tournée a précédé cet été la sortie de l'album pour en assurer la promo, j'espère que vous aurez pu les voir... non, les écouter.
Un savant mélange de musique orientale, de rock avec quelques subtiles appuis électroniques. 
Il n'est pas étonnant que Robert Plant ait choyé le 1er album d'Orange Blossom, il y a du pur esprit comme sur l'album des retrouvailles avec son compère Jimmy Page, No Quarter, en partie sur le plateau des Unplugged de MTV en 1994.
C'est une musique du voyage. Ou plutôt DES voyages. Et ils forment la jeunesse.

Si je dis ça, c'est que c'est une musique pour un public pas forcément né de la dernière pluie. L'album vous fait réfléchir après coup sur ces inexplicables raisons de votre état second, surtout moi qui, comme je l'annonçais en début de post, déteste ces monceaux de World Bobo !!).
Peut-être est-ce grâce à ces arabesques musicales ?... grâce à ces accélérations rockeuses dans des champs de douceur ?... grâce à tant d'images qui se bousculent dans les yeux clos ?... 
Car oui, nous sommes ici avec une musique qui se rapproche terriblement d'une BOF : incroyablement évocatrice. 
C'est pour ça que j'aime ce maître qu'est Sakamoto.

Je vous recommande chaudement d'aller voir, ou plutôt écouter, Orange Blossom s' ils passent par chez vous. Ou alors, de foncer dès lundi sur toutes les gros du net (iTunes, Amazon...), à moins que votre disquaire vous l'ai déjà réservé.
Je ne souhaite que deux choses à ce groupe: un succès mérité et... un ingé-son qui donne plus de clinquance et d'éclat à cette musique.

Enjoy. 
Peace and B Wild.

pour écouter, il y a leur Soundcloud, Deezer et Spotify.
Une video est
L'EP est ici

jeudi 18 septembre 2014

My Name is James

Il s'appelle James. Non, pas Bond, car Sean Connery en a fait une trop belle, de connerie, à propos de l'indépendance de l'Ecosse il y a quelques jours, alors laissons le Commandeur Bond à ses malts à whisky, et Sir Sean à ses rêves de roi. S'il vous plaît.
Non, je vous parle de José James. Un petit New Yorkais incroyable. Chacun de ses albums est un concentré de musique savamment composée et interprétée avec un talent dingue.
 
Ici, l'album en question est While You Were Sleeping. C'est totalement bon : un mariage de blues, de rock, de folk, de sons électro... et le tout avec une belle touche jazzeuse : on n'est pas édité par Blue Note par hasard, et l'ami José commence à être bien reconnu sur la scène jazz par son approche contemporaine totalement innovante. Pour exemple, la batterie, tout au long des 12 pistes, avec à priori peu de Tom et de cymbales, affiche une maîtrise du contretemps, de la surprise rythmique tout en foisonnant de sons... en gros, ce batteur est un dieu.
J'ai hyper envie de vous parler de chacun des morceaux de cette splendeur, mais ce sera trop long. Je ne vais évoquer que deux pistes :
  • Le morceau-titre, While You Were Sleeping. C'est un pur bonheur. Il va vous apaiser, vous transporter. Ce morceau me madeleine-de-proustise deux bonheurs musicaux : Jo Hamilton - que j'évoquai par deux fois il y a plus de 3 ans (ici et ) dans ma Page Zik - et Pink Floyd, avec du Wish You Were Here et du Comfortably Numb. Donc du doux. Et avec plaisirs. Et je mets un "s", oui.
  • 4 Noble Truths : Jeff Buckley, ne sors pas de cette extase !! Tout est dit.
... et pour le reste de l'album : allez-y !! Foncez !! C'est magique, surprenant et, avant tout, hyper bien fait, orchestré, balancé. Et puis. il y a cette extraordinaire batterie...
Si j'étais en Keynote, il me faudrait maintenant dire "One more thing", et cette thing est d'importance : merci à mon Elisabeth de m'avoir fait découvrir ce grand bonheur.

Enjoy.
Peace & B Wild !

While You Were Sleeping :


4 Noble Truths


mardi 9 septembre 2014

Il n'en faut que deux...

... juste deux. Oui, ils sont juste deux sur cet incroyable album.

Une sublime voix, c'est Dionne Farris, une belle vocalise,  et un virtuose des cordes, c'est Charlie Hunter à la guitare. Non... à la basse. Non... il est sur un instrument hybride qu'il s'est fait fabriquer afin de pouvoir, de ses dix doigts, produire en une seule prise la rythmique et la mélodie... Sept cordes pour une tuerie sonore qui respire la simplicité et l'évidence. C'est un jazzeux,  et ça s'entend avec plaisir.

Ces deux artistes - qui ont mis du temps à enregistrer ensemble à cause de leurs agendas et de leurs contrats - vont littéralement vous emporter sur 9 morceaux. Ils sont  baignés de douceur, de rythmes, de blues. Oui, c'est du blues - et du bon - qui baigne ces 9 reprises étonnantes  et détonnantes d'originalité.
Je n'ai parlé que du côté sublime de la voix de Dionne  Farris... il faut que j'en souligne la parfaite maîtrise, alliant et alternant le cristallin et la deep-deeeeeeep profondeur. Elle exprime tout ce qu'elle veut... avec ce qui ressemble à une facilité déconcertante. Une autre tuerie.

Vous le comprenez, je ne peux que vous recommander cet album. Il est à écouter, pas à mettre en fond sonore, pour en percevoir toutes les subtilités et l'immense plaisir . Pas de dancefloor à l'horizon, c'est un duo à la fois intimiste et brûlant - c'est le blues qui veut ça. Le blues est trompeur : même en tempo lent, il est capable d'enflammer. Et c'est le cas ici. Je n'ai pas cité l'album ? Ah bon ? Il s'appelle DionneDionne,  et c'est une merveille.

Alors, enjoy, et comme toujours, Peace and B Wild.

Comme la video ne veut pas s'afficher directement là, ici, il vous suffit de cliquer sur l'image...