vendredi 31 mai 2013

Voila Mvula.

Laura Mvula va vous surprendre. Son style est en fait inclassable. Ceci explique donc cela.
Sing To The Moon, le premier album de cette belle black outre-manchoise est riche. Il y a qualité et quantité, puisqu’elle va remplir jusqu’à la garde la capacité d’un CD (étonnant d’ailleurs de continuer à prendre comme verre doseur un format qui se fait oublier de plus en plus). 77 minutes de pur plaisir. Ce plaisir sera activé par une voix superbe, douce et puissante, des mélodies d’une originalité incroyable, une variété de styles et de genres qui s’entremêlent au sein des morceaux.  On croirait de la BOF à certains moments, on frôle le R’n’B, il y a de l’alternatif, du folk, de l’ultra-symphonique… c’est à en perdre la tête. Il faut dire que la demoiselle a de la ressource, puisqu’elle sort d’un conservatoire, avec un diplôme en composition. Forcément, ça met des bases.

Le reproche que j’ai à faire est que cet album ne peut, à mon sens, supporter une écoute passive, en fond musical, car il mérite une certaine attention pour en percevoir les subtilités et l’inventivité.

Enjoy !

Peace & B wild !



mercredi 29 mai 2013

Fauvisme.

Je suis pas mal bouleversé. Par la musicalité, le débit des textes et surtout par les textes eux-mêmes. C'est brut. Ces textes sont dits avec une violence propre à une jeunesse qui veut régler ses comptes, mais sans cri. Ils sont juste scandés avec un naturel qui n'égale que la fraîcheur. Car c'est une jeunesse. Témoin de son temps. De son époque. Et sans aucun fard. Au fil des quelques morceaux, nous sommes assénés d'arguments et de tranches de vie balancées à deux cents à l'heure, car le temps presse pour une jeunesse qui baigne dans l'instant, et à qui, malgré de belles phrases, on n'accorde pas une minute pour réfléchir son avenir. L'immédiateté est permanente.

Fauve, ou Fauvecorp, est un collectif (je hais ce substantif qui n'est normalement qu'un adjectif qualificatif) parisien, formé de 5 à... 14 artistes. Il entretient un certain mystère sur sa composition, notamment avec une culture assez poussée de  l'anonymat. Donc, nous ne ferons pas de biographie... je ne sais

dimanche 26 mai 2013

Joli et foisonnant. CocoRosie.

N'en déplaise à certains qui ont souffert certaines sonorités lors d'une récente perf' privée parisienne, le nouvel album de CocoRosie sonne bon. Très bon.
De belles harmonies, doucereusement développées. A la base, les soeurs Cassady étonnent, bousculent, avec toujours des voix si particulières, un peu chevrotantes, enfantines.... la femme enfant est là. Un peu dérangeante. Et voilà qu'elles nous en mettent une seconde couche, pour notre plaisir, avec en guest le grand Antony Hegarty (sans ses Johnsons), qui pose sa

vendredi 17 mai 2013

Un peu de botanique musicale.

Bon, je l'avoue, ces dernières semaines, je me suis langoureusement fait happer par la machine marketing Daft Punk. Et comme souvent dans ce genre de situation, l'arbre m'a fait oublier une forêt.
Et c'est un bon samaritain-puriste qui, tout en me livrant sa déception vis-à-vis des Daft, m'a rappelé avec tant d'émotion que dans cette forêt avait, il y a peu de temps, poussé un arbre fort et puissant. Une essence proche du Daftus Punkus puisqu'il est de la famille des Electro-Rockus. Il a poussé en live. Simplement. Naturellement. Il peut être qualifié de bio puisqu'il n'a pas été coupé, couplé, mélangé, ou même engraissé d'éléments extérieurs à son propre écosystème.
Access All Arenas, le dernier album - live - de Justice est sorti, bien étouffé par le R.A.M. des Daft, au tout début du mois de mai.
Pour toutes celles et tous ceux qui épuisent les boîtes de kleenex en pleurant la transformation du son de Daft, cet

mercredi 15 mai 2013

Mémoires vives, au hasard.


Ça y est. Après un mois et demi de teasing éfreiné, Random Access Memories, nouvel opus de Daft Punk, est en écoute libre sur l'iTunestore, pour notre plus grand plaisir, avant la mise en vente le 21 mai.
Alors, le jeu en valait-il la chandelle ?
Oui, sans conteste. Même si nous avons un son nettement moins electro que sur du Discovery ou pire, sur Legacy, la crêpe ratée des versaillais casqués.
Il est en fait difficile de donner un genre musical à cet album, puisque chacune des 13 pistes en contient plusieurs, plus ou moins influencés par les prestigieux guests qui se succèdent.
Vous entendrez bien sûr des sons électro, mais aussi du jazz, du rock, de la west coast, une évocation bowienne, du funk, de la dance, de la musique planante... cela peut paraître fouilli, mais c'est très bon.

Reste à attendre le meilleur : les remixes. Car Random Access Memories est une mine d'or pour les mixeurs et autres arrangeurs et DJ's. l'annonce des compères casqués indiquant qu'il n'y aurait pas de tournée avant 2014 présage sûrement de travaux en studio afin de "vivre" avec cette manne sonore.
Mes préférés ? Giorgio By Moroder qui me replonge plus de 30 ans  en arrière, entre Donna Summer, Midnight Express ou la BOF de 1984 colorisé. mais il y a aussi Touch, cette touche Bowienne dans la voix de Paul Williams (incroyable multitasker, peut-être inspirateur du casque avec  Phantom of the Paradise...), Lose Yourself To Dance qui réunit encore Pharrell et Nile Rodgers... et puis... et puis... je vais arrêter l'énumération ici, parce que je sens que j'arriverai aux 13 pistes !

Alors, enjoy !

Peace & B Wild



lundi 6 mai 2013

Calmons-nous


Daughter. Je ne vous parle pas de ma fille, loin de là. Je vous parle d'une formation outre-manchoise qui gagne à être connue, ne serait-ce que pour la splendide reprise de Get Lucky qu'ils ont eu le bon goût de performer en live dans les studios de la BBC, il y a deux semaines de cela. Nous avons vraiment de la chance.
Les amoureux du label 4AD retrouveront leurs marques car ils se sentiront si bien avec une version faite de violence contenue par la volupté, et profondément orchestrée par :
- une lourde basse vibrant joliment, 
- des balais qui viennent taquiner subtilement les peaux, 
- une pédale de réverb' bien branchée à la guitare
-... et par une voix féminine qui