Alors voilà. J'ai vu un nom qui m'était recommandé, et j'ai écouté et j'ai aimé.
C'est le nom qui m'a fait réagir. A une particule et une orthographe près... Il s'appelle Gaël Faye.
Ce joli nom se pose sur un joli métissage puisque il est de père français et de mére rwandaise. Jeunesse au Burundi, qu'il doit quitter à l'âge de 13 ans pour cause de... guerre. Il arrive en France, y grandit, puis se retrouve en école de commerce à Londres, qui le méne à la City oú il vêt son déguisement local, un beau costume rayé, une belle chemise et une cravate dont la sobriété est de rigueur.
Manifestement, il n'est pas à son aise, puisque, en 2006, il plaque tout pour mettre en voix et musique tout ce qu'il a en lui.
Gaël Faye sait parler, débiter, et accompagner sa voix aux sons originels de la Soul, du funk, du rap, du jazz, et des sons d'Afrique. Tout ceci est un mariage des plus heureux. Pour le moment, c'est un EP qui nous est proposé, avec un titre des plus charmants, mettant bien en exergue le métissage évoqué : "Pili-Pili sur un Croissant au Beurre". Le morceau "Je Pars" me fait beaucoup penser à Cabadzi, évoqué lá. De la mélodie, du rythme, de la tchatche bien phrasée. Une belle deuxiéme leçon.
Il a un beau dossier puisqu'il a été Révélation du Printemps de Bourges 2011, et a depuis accompagné en 1ere partie Oxmo Puccino, Beat Assaillant, Ben l'Oncle Soul, et beaucoup d'autres qui ont su reconnaitre son talent.
Cet album est riche de ce talent, de cette fluidité, de ces sons mariés avec une technique tellement bonne qu'elle ne se ressent même pas. Il faut dire qu'il est bien secondé par Guillaume Poncelet, jazzeux dans l'âme qui a travaillé avec un exigeant oublié en matière de son : Michel Jonasz.
Belle écoute, bon plaisir, bonne bougeotte.
Enjoy.
Peace & B wild !
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