jeudi 22 décembre 2011

La tête à l'envers.

Le monde de l'electro est dans la musique, à mon sens, le plus vaste, puisqu' il touche à tous les autres genres - s'inspirant, pompant, réinventant, créant à partir d'ingrédients déjà existants, générant d'autres sonorités avec des machines bourrées de composants, d'algorythmes et de puces, mélangeant les styles, les genres, les rythmes, les sons... Avec pour seule finalité de pondre de nouveaux sons... de nouvelles sensations.
Parmi les variantes de l'electro, l'expérimental est en prise directe avec ce qui est appelé "la musique contemporaine", vous savez : la veine "FIAC", le modèle incompréhensible que France Culture se plaît à passer, avec un snobisme déroutant. Et puis, souvenez-vous d'Antoine Delafoy dans les Tontons Flingueurs qui recherche le désaccord parfait, la dysonnance absolue avec ses tubes à essai, et une déglinguerie mécanique incroyable...
De vous à moi, ou plutôt le contraire, la dysonnance ne me procure aucun plaisir...

Cela dit, tout ce qui commence par "dys" ne peut procurer de plaisir à un être normalement constitué... Sauf sur France Cul'.
Ici, avec Laurent de Wilde et Otisto 23 sur l'album PC Pieces, nous sommes emmenés aux confins d'une recherche sonore qui travaille sur les harmonies, les sons et les rythmes, en évitant cette si désagréable dysonnance.
Cet album est un savant - très savant !- mélange de sons acoustiques (joués académiquement... Ou pas !) mariés, mélangés transformés et mixés par le biais du Saint Ordinateur, et de son ancêtre musical : le Saint... Thétiseur (priez pour nous), ce dernier étant piloté, maîtrisé par Otisto23, aussi connu sous le nom de Dominique Poutet, qui passe beaucoup de temps à former la relève à des logiciels complets de prod son.

Cette recherche accomplie vous projette, vous emporte, à condition de vous être mis dans un certain état d'esprit au préalable. Parce qu'un tel album ne s'écoute pas "juste comme ça". C'est tout sauf une musique de fond pour soirée en amis. Cette musique exige un repli égoïste, une bulle ultra-perso.
A l'époque d'une musique mondiale qui DOIT faire partager les mêmes sensations aux milliards d'auditeurs de Bengalore à San Francisco en passant par Moulthread-upon-Skrannagach', Santo Nino de la Confusion del amor del mar, et le Home Varaville.... - Laurent de Wilde vous procurera un moment qui n'appartiendra qu'à vous... Cette musique deviendra VOTRE sensation.
Laurent de Wilde va vous pousser à vous bouger, non pas le corps, mais les méninges. Il va vous pousser à vous interroger. C'est un peu normal pour quelqu'un qui a intégré l'ENS en section philo. C'est aussi normal de la part d'un jazzeux profond qui, ici, se laisse séduire par le chant des sirènes électro.
Il y presque a de la psychanalyse ici, de la recherche personnelle aidée ou activée par un maestro d'une production sonore qui est incroyablement riche.
Par exemple, "Ultimate Tea Party" vous emmenera, vous accompagnera, vous surprendra par ses sons qui fusent, surgissent, par ses saccades et autres circonvolutions, mélanges d'acoustique, d'électrique et d'electronique. Les amoureux du Dub auront aussi leur dose.

Avant de faire vos - satanées - résolutions du 1er janvier, écoutez cet album, il vous aidera à faire la part (belle) des choses essentielles dans votre tête, dans votre vie.
Si, si.

Sur cet article, je me vois obligé de changer ma formule de fin en l'agrémentant d'une trés légère voyelle, celle qui a disparu sur tout un livre de Perec...
Enjoy.
Peace & B Wilde. Bien sûr !



samedi 10 décembre 2011

Une amie qui vous veut du bien.

C'est un beau, un très beau cadeau de Noël d'avoir "retrouvé" ces 12 trésors cachés. Ceux de la regrettée Amy Winehouse-la-trop-bien-nommée.

Lioness : Hidden Treasures va vous plonger dans les années 50, aux Etats Unis, ce sont les Prom Parties de fin d'année de "College", et les amours langouereuses de cette masse populaire aisée qui a fabriqué le Grand Rêve Américain.
Cet album respire le Drive In Theatre où l'on déguste un burger acheté chez Peppy's, juste avant la séance. Alors que le film que vous regardez avec celle ou celui qui vous accompagne a commencé depuis 21 minutes, à 3 Buick de là, vous entendez les bruissements étranges et révélateurs d'un début de culbute hétérosexuelle...qui sera vite réfreiné par le "bien penser" national. L'éfusion s'en tiendra à une bon et beau travail buccal estudiantin, pratiqué dans les règles de l'art américano-puritain. Amen.

... Mais je m'emporte ! Oui, cet album est terrible. La voix de Amy y est magnifiée par des arrangements qui ont poussé la recherche du vintage à la perfection, à un certain paroxisme.
Vous l'aurez compris, on se sent collégien U.S' en écoutant ces 12 pistes. Toutefois, quelques unes d'entre elles nous ramène dans notre siècle de perdition, parmi elles - et c'est le titre le plus... subversif - il y a "Like Smoke". le son des années 50 est ici accompagné par la présence de Nas, sur un rap si bien enlevé.

Je sais que Miss Joss Stones est bien placée pour reprendre le flambeau d'Amy Winehouse : la voix, le style..., mais... Comment dirais-je... Joss ne peut travailler sur la même veine (si j'ose dire...) qu'Amy, car cette dernière avait, oui, un réel feeling, une sensibilité non forcée. Body and Soul est, ici, une leçon magistrale.
Pour celles et ceux qui recherchent du brûlant, du bouillant, du son qui puisse vous tirert une larme de plaisir, "A Song For You" fait ici cas d'école. Ce morceau est monstrueux de beauté, de puissance, de finesse, de délicatesse et, oui, de violence retenue. Han! oui !
Il reste à espérer que d'autres merveilles de ce genre soient retrouvées... Bien que les voix officielles indiquent que Amy n'enregistra que très peu de choses, du fait d'une disponibilité gâchée par ses frasques, et que cet album regrouperait tout ce qui pouvait rester d'elle...
J'espère seulement que ces mêmes voix officielles sont des pros du marketing, et qu'ils seront en mesure de nous diluer au fil des années bien d'autres enregistrements "cachés et retrouvés", parce que c'est vraiment très très bon.

Enjoy, fully enjoy.
Peace & B wild.


C'est confirmé : le Soleil se lève à l'Est.

S'il y a bien un style musical qui me prend le chou, c'est bien la "world Music". En effet, les Peter Gabriel et autres Johnny Clegg (beuaaaark) ont ainsi étiquetté et labelisé définitivement des mélanges basiques de zik africaines et de rock pour faire... Une zik café au lait. Et c'est lourd le café au lait.
Sur ce créneau, citons quand même un Monsieur très (trop) discret qui a commis, dans le genre des choses réellement intéressantes puisque quasi expérimentales : Stewart Copeland. Pour celles et ceux qui ne le connaissent pas, c'est un bel et grand dadet, habillé en short 3 bandes/baskets/marcel/poignets-en-tissus-éponge-pour-la-transpi, qui faisait virevolter ses baguettes sur les nombreux fûts de sa batterie, dont la grosse caisse affichait "The Police". Quand un concert durait 2h30, il jouait durant ces 150 minutes, comblant les intermèdes entre les morceaux avec ses percu'... Pas de répit pour Copeland. Un grand talent. Maintenant, fortune acquise, il reste parfois en studios, mais surtout en voyages : à la conquête de la planète "sons et sonorités".
C'était un petit hommage à ce Monsieur fort respectable.

Mais je dois revenir à mon sujet du jour : la World Music. Qui dit world pense - normalement - à tous les continents, et il y en a un qui est bien oublié : l'Asie. L'Orient, et plus encore le pays du soleil levant (même s'il se lève aussi à Brest, mais bon...).
En Maître absolu des savants mélanges de musiques rock, electro, philharmonique, et tradi-nippone, Ryuishi Sakamoto s'impose. Un point c'est tout. Sakamoto, c'est une extraordinaire viruosité dans la composition qui fait de lui un des grands signataires de musiques de films, et de thèmes intemporels.
Ses compositions sont d'une sensibilité extrême, et d'une recherche des plus poussées, puisqu'il cherche l'évocation, la générations d'images.
Pour resituer le personnage, c'est lui qui composa la musique de Furyo, se faisant accompagner, sur la chanson phare, d'une des voix les plus chaudes et profondes qui soient : celle de David Sylvian.
Un autre exemple que vous aurez pu entendre : Le Dernier Empereur. Anecdote au sujet de cette BOF : Bertolucci, réalisateur du monument, avait commandé à Sakamoto un thème qui soit très triste. Notre nippon se mit alors sur ses portées, et revint avec son étude qu'il fit écouter à Bernardo. Celui-ci resta muet (et on n'est même pas dans Zorro !), puis se mit à pleurer à chaudes larmes. Un bon gros mouchage de nez fut nécessaire avant que le réalisateur ne dise au compositeur "Non... C'est trop triste, là.. Fais moi autre chose..." , cette anecdote est pour vous signifier à quel point Sakamoto est capable d'émouvoir, de transmettre son hyper sensibilité. Le fameux thème composé par Sakamoto et gentiment rejeté par Bertolucci est, depuis, sur l'album "Sweet Revenge", et c'est le morceau qui donne son titre à l'album. Ecoutez-le : il est, en effet, à pleurer tellement il est beau et émouvant. Il est là.
Bon, en dehors des nombreuses musiques de films qu'il a composées, Ryuishi a à son actif une richissime discographie faite s'albums dont la ligne directrice est une recherche de sons, de mariages de sons et de styles. Ces mariages sont souvent déconcertants de prime abord, ensuite enveloppants, envoutants.


S'il s'agissait de désigner un album de Sakamoto, c'est compliqué... et je dois en choisir  2 : je vous conseillerais Neo Geo - 1987 - qui n'aligne que de fabuleuses pistes. Parmi celles-ci, un magistral "Risky" chanté par l'iguane qui sautille aujourd'hui sur les affiches des Galeries Lafayette : Mr Iggy Pop. Le 2ème album immanquable est Beauty, qui porte si bien son nom, avec une reprise de "We Love You" des Stones, puis 2 incroyables chansons traditionnelles japonaises, Romance et Chinsagu No Hana vous feront apprécier ce qui semblait être auparavant de l'inaudible crincrin nippon.

En parcourant la disco' de Sakamoto tout en se réintégrant notre millénaire, voici CHASM. Un bien bel album qui nous baigne dans l'irréel. Ici, nous dirons que Ryuishi Sakamoto a trouvé une sorte de 4ème dimension musicale. Celle-ci se situerait à la jonction du figuratif et de l'abstrait si nous devions parler de peinture... Nous pénétrons le domaine des fractales musicales...
Les sources du son et de la musique y sont fantastiquement utilisées. L'auditeur néophite ne portera surtout pas de jugement sur la base du morceau "Coro" qui, peut-être, tient son nom de son coté hyper-hard-core dans le monde de l'expérimental...
Je vous suggère plutôt de reposer vos douces oreilles sur Undercooled qui ouvre l'album : vous comprendrez ce qu'est de si bien allier les cultures, et vous découvrirez le slam japonais, qui est très bon.

Ensuite - et là c'est un moment d'extase (et je reste hyper objectif...) - fermez tout, isolez-vous, et écoutez World Citizen qui vous mettra les poils des avant-bras au garde à vous, grâce à la sublime voix de Monsieur David Sylvian. Si, si : le revoilà. Il faut dire que David et Ryuishi se connaissent depuis... Pffff... 35 ans, et collectionnent les belles collaborations depuis.

D'une façon générale, la plus belle occasion d'écouter cet album est de vous mettre côté fenêtre dans un train de banlieue, et de regarder le paysage et les scènes défiler au rythme du "tatoum-tatam" du train, ce son étant si bien évoqué au cours d'un album hyper urbain.
Peut-être en ai-je trop dit... C'est uniquement parce que je serais ravi que vous viviez les sensations que la musique de Riuyshi Sakamoto me procure.

Ici, nous sommes complètement "dans tous les sens". Han ! Ouiii !

Enjoy
Peace & B wild.

jeudi 1 décembre 2011

Emancipation

Avant-Propos :
Lecteur apprécié, lectrice adorée, le titre de ce post ne fait AUCUNE référence au triple album de Prince sorti (plus que paru) en 1996 (Si, si : Prince n'a pas fait QUE des choses absolument essentielles, magiques, extraordinaires et incroyablement excellentes... Diable ! Que je suis impartial !).

Je voulais, au travers de ce titre, souligner - malgré le côté excessivement commercial du morceau et de la bête - que mademoiselle Rihanna Chombier ('faut bien lui trouver un nom de famille, la pôv'...) nous fait un signe flagrant de son émancipation - au moins ponctuelle - du arènebi made in black people. J'en veux pour preuve le morceau qui passe en bouclette-pleine-d'huile-lissante sur les grands réseaux radio de zik de djeun's : We Found Love.
A la première écoute, ne reconnaissant pas qui était derrière le micro, j'ai cru à une production nordique, ou allemande, car quand ces gens se mettent à faire de la dance music, ils n'y vont pas avec le dos de la cuiller, et We Found Love semble rassembler l'ensemble de ce qui peut fabriquer un pur tube de dance made in Europe.
Rien que pour la curiosité auditive, je vous conseille l'écoute de ce morceau qui devient déroutant - donc - une fois que l'on sait que c'est mademoiselle Chombier qui en est l'interprète. Et, je le répète, Chombier est un nom que j'ai emprunté pour Rihanna-la-sans-famille. La pôv'... (Gaga est noble, elle...).
Le reste de son nouvel album, destiné à un tsunami mondial de décibels, reflète pas mal aussi ce "blanchiment" du son, mais il y a quand même toujours, et sur chacun des autres morceaux, une trace d'ADN de Rihanna : le arènebi (donc avec pour père, le bouillon, et pour mère, la soupe).(Je rouvre la parenthèse pour rappeler qu'on ne peut confondre arènebi et R'n'B).


On aimera, on n'aimera pas... Tout sera permis. Toutefois, on ne pourra nier, forcément, une mega prod, appuyée par des moyens colossaux qui seront grassement rémunérés par une promo et une worldwide-tournée des stades et plateaux de TV. Hé !

Pour ma part, même si je ne suis fan de la demoiselle, j'avoue (si, si) apprécier We Found Love, qui atteint bien son but premier : donner envie de faire la teuf. Son autre but est aussi atteint, puisque la ritournelle, une fois entendue, est difficile à virer des neurones... 
Aussi, et là le coeur va parler, j'ai toujours un grand plaisir à entendre Môssieur Jay-Z sur le morceau qui donne son titre à l'album : Talk That Talk. Je crois que j'aime entendre son intelligence et une certaine sincérité qui ressortent de sa voix...

Aussi, et je rejoins un confrère, Drunk on Love  mérite le détour. Ça parle de Maman, de Papa...

Enfin... Tout cet article n'est qu'un avis assez perso qui est maintenant mondialement diffusé au travers du plus grand blog de la Toile, et vous pouvez continuer de le publiciser avec grande ferveur. J'en profite pour faire mes annonces : amis de Sydney, Papeete, et Kuala Lumpur : Bonjour ! Amis de Paris, Londres, Moscou, Redon et Beton-Bazoches : Bonsoir !

Allez, enjoy !
Peace & B wild !

Un nom qui en dit long

Avec un seul nom, je vais vous faire deux chaudes recommandations sur deux genres bien différents.

Dillon. Une jeune artiste germanique qui sort tout juste un très bel album, d'un son electro alternatif qui accompagne merveilleusement une voix féminine des plus agréables pour nous reposer sur des chansons qui frôlent la comptine. Vous pouvez rerendre votre respiration. 
 
... Mais désireux d'en connaître un peu plus sur la production musicale de cette charmante personne, je me suis empressé d'écouter les autres albums présents sur Deezer sous le nom de Dillon. Figurez vous qu'une excellente formation homonyme et sur du Hip-Hop a commis un album, ou plutôt un EP de 19 minutes en juin dernier. C'est de l'essence de Hip-hop, avec de remarquables mixes, et un rap bien enlevé.
L'énorme regret sur cet EP est qu'en 19 minute, ce groupe nous aligne 11 morceaux, ce qui porte le plaisir à de trop courts instants. Même si ces 10 derniers mots forment une définition de ce qu'est l'orgasme, nous n'y sommes toutefois pas, quand même ! malgré une très grande qualité musicale, et un groove à expurger les portugaises les plus ensablées. Je vous le conseille donc, cet EP intitulé Cupid's Revenge : The Ain't Shit Suite (W/Grown Up Remixes). Un autre reproche sur cet EP : la pochette... Beuark !

Je reviens sur Dillon-la-jeune-femme. Je parlais d'electro alternative. Il y a ici des moments qui me font penser aux productions 4AD pour les plus connoisseurs et nostalgiques d'années magiques, oscillant entre 1985 et 1995. Il y a aussi des moments "bjorkiens", ce sont ces morceaux proches de la comptine, appuyés par une voix doucerette, mais qui s'éloigne toutefois de l'enfantin, du fait d'un petit vibrato qui ne sera sans émouvoir les adeptes des guilis auditifs. 
Ici, Dillon chante, et elle chante très très bien. Une énorme sensibilité émane de ses vocalises - légères, mais si délicieuses. L'album a un titre sublime : Silence kills.
Oui, cet album est un délice. Il vous apportera nouveauté, plaisirs, volupté, et des sensations que la raison a du mal à définir. Oui, là aussi, ça peut définir l'orgasme... Mais sachons nous contenir afin de ne point tacher ces pages qui, je l'espère, vous sont belles.

Enjoy,
Peace & B wild.

vendredi 25 novembre 2011

Mary m'oblige

Mary J.Blige, sublissime et sculpturale (mais ça, normalement on s'en fiche pour la Zik...) vient de sortir un album tout en continuité : My Life II : the Journey Continues (Act 1), ce qui laisse présager au moins d'un autre acte à venir (et ça serait tant mieux) alors que ce bel opus est déjà une suite d'un de ses meilleurs albums - My Life.

Cette nouvelle galette au titre trop long pour que je le répète est très bon, Mary y est très bien accompagnée, tant en voix qu'en musique : Nas avec le sample de violons utilisé par RZA dans le hit Triumph du Wu-Tang-Clan, ça, c'est pour la référence lourde. Puis il y a Busta Rhymes, Rick Ross, Drake mais aussi Diddy, Beyoncé & Lil Wayne. Un bel entourage donc.


Du gros son de R'n'B, Soul, du Hip-Hop, et même des sons electro qui viennent pimenter ça et là.
Vocalement, si vous aimez Chaka-Khan, vous aimerez Mary J.Blige. Et d'ailleurs, elle ne se prive pas de reprendre - très bien - le Ain't Nobody que la papesse Chaka chantait si puissamment avec Rufus il y a pas loin de 30 ans.

Le mot "Continues" a toute sa raison d'être car la quasi intégralité des 18 pistes sont mixées ensemble, créant une belle histoire que je vous conseille vivement - donc - d'écouter.



Alors, enjoy,
Peace & Wild

mardi 22 novembre 2011

D'une pierre, deux coups.

Bon... Tout le monde n'abonde pas dans mon sens au sujet du p'tit Lu au carré (voir )... Et c'est une bonne chose : j'émets des avis, des conseils pour faire du bien à vos oreilles, mais tous les traitements ne fonctionnent pas de la même façon sur tel ou tel patient.

Alors, cette fois-ci, deshabillez-vous, gardez slip-chaussettes, allongez-vous et je vais vous concocter une ordonnance - et une sévère - qu'un mien ami prendra certainement pour de l'acharnement thérapeutique...
Deux traitements vous sont ici proposés, issus des mêmes Laboratoires. Serviez-vous, mettiez-vous donc à l'aise.

Nous resterons sur une scène cocardière. Quoique la seconde prescription le sera un chouia moins.
Quant à l'acharnement thérapeutique évoqué plus haut, il réside dans le fait que je vais vous parler de "fils de / fille de". Désolé LB...

Commençons pas le fils Higelin, Arthur H, donc. Étonnement, il vient de nous sortir un album très gainsbourien, et cela n'a rien à voir avec la tronche d'Arthur qui, lui, pourrait vraiment être le fils du Serge... Baba Love est un magnifique album, fait de chansons guillerettes (Give Me Up, Le Paradis Il Est Chinois), et d'autres beaucoup plus profondes, et c'est sur ces dernières que je veux me poser et me pauser aussi, car Arthur y montre un talent d'écriture, et une voix - non-éraillée ! - qui impressionnent mes oreilles, mon cerveau puis, pour finir en beauté, les poils de mes avant-bras qui se mettent au garde à vous. 

La Beauté De L'Amour, Dis-Moi Tout... puis, en sublimation totale, Prendre Corps d'où émanent le plus d'effluves gainsbouriennes, celles qui appaisent, réconfortent, emportent... Je n'aime pas fumer le cigare, mais j'aime l'odeur d'un bon barreau de chaise simplement chauffé, allumé, puis savouré par un épicurien décontracté. Et cette chanson m'emporte dans un délicieux et voluptueux fumoir. Un cabinet fait de boiseries, de livres, de cuirs, et de quelques flacons de gnôles fruitées et centenaires, c'est un cabinet très privé... Arthur H, que je n'adore pourtant pas, m'a littéralement retourné comme une crêpe. Et retourné encore avec la chanson titre : Baba Love.
Cet album est très bon, bien fait, très bien écrit, et comme je le dis plus haut, il est très agréable d'entendre Arthur H réellement chanter.

J'évoquais donc l'acharnement thérapeutique, et deux prescriptions issues des mêmes labos... Comme je viens de parler d'Arthur, je vais donc immanquablement passer à Izia... La soeurette de cet autre homme-à-la-tête-de-chou, la fillette d'un des papes (pappys ?) du rock français : Jacques Higelin.

Izia vient donc de sortir son deuxième album - quelle activité familiale ! - qui ne dénote pas du premier... Quoique, si : il est meilleur. S'il est moins cocardier que celui de son frère, c'est parce qu'elle chante en anglais. Si, si : ça se fait aussi. Ce bon album s'appelle "So Much trouble". Je ne vous ferait pas l'affront de traduire...
Il est meilleur dans sa hargne, sans qu'elle s'abaisse à un consensus qui serait de bon goût, de bon aloi. Izia reste la même en ayant, je pense, appris.
Ici, nous sommes dans le rock, à plein tube, dans des racines profondes et terreuses. Izia chante, crie, déclame avec force sur des rythmes que beaucoup de présumés rockers peuvent lui envier.
Pour écouter Izia, je le précise à celles et ceux qui ne savent pas, il faut aimer la guitare, la gratte, les distors', ce rythme binaire qui pousse au réel head-banging (donc, ranavoir avec les pouffes des "chanteuses" évoquées ...). Pour les amoureux du rock garage, peut-être est-elle considérée comme une modérée... Pour moi, elle est, malgré un style musical qui n'est pas ma keupovti, très bonne. Elle me fait pousser des ailes en l'écoutant.
... Et croyez-moi, avoir des ailes quand on a un genou cassé, c'est d'une grande aide !

Voilà. C'est la fin de la consultation. Messieurs, vous pouvez vous rhabiller. Mesdames, il faut que nous reprenions rendez-vous très prochainement, un examen approfondi s'imposant, bien sûr.

Donc, en résumé :
Enjoy Arthur H et Izia.
Peace & B wild. Always.

jeudi 17 novembre 2011

Etonnant ! Non ?

Comme bon nombre d'entre vous, la dernière fois que j'ai vu Lulu, c'était en vidéo : il était un petit bout de chou de 2 ans qui, apeuré par les cris d'une foule en délire, rejoignait son papa, Serge, sur la scène du Zénith de Paris en 1988...

Depuis, malheureusement, Gainsbourg s'est réellement barré après que Gainsbarre se soit maintes fois réellement bourré. Et puis... Et puis... plus de Lulu... Un néant que j'attribuais à une certaine médiocité, alors que sa demi-soeur se construisait allègrement sa carrière...

Alors, quand j'ai appris que ce " fils de" sortait un album-hommage à son père, je me suis dit que, vraiment, il était gonflé de se faire du fric-facile grâce au magnifique patrimoine que Gainsbourg lui avait laissé, en indivision. Un petit coup de Google, je regarde sa tête, et je ne sais plus s'il est Lulu ou Johnny... Aucune personnalité, donc.

Décidé à vérifier mes a priori et à le lyncher sur la place pas assez publique de ces pages, je me suis empressé d'écouter cette production, et ... grand bien m'en fit, car ces fameux a priori ce sont lamentablement écroulés et ce, dès les premières notes qui sont venues enchanter mes pavillons : "From Gainsbourg to Lulu" est un "must hear", un "must listen to", un "must have".

Le petit Lulu, du haut de sa jeunesse légèrement amoindrie par ses  25 ans, a réussi à rassembler un plateau aussi riche qu'extraordinaire pour réinterpreter, réinventer, voire magnifier de merveilleuses créations de feu Serge.

Sur les 16 pistes de ce magnifique album, il n'y a - à mon sens - qu'une fausse note : "Sous Le Soleil Exactement"... Musicalement magistral, mais fort malheureusement "chanté" par Shane Mcgowan... que je n'aime décidément pas, ni seul, ni quand il fut accompagné des Pogues... Sur terre, il y a en fait deux bonshommes de la même trempe : lui, et Arno, et je n'arrive pas à comprendre le talent qui leur est reconnu.
Ça, c'était le flop. Maintenant, s'il doit y avoir des Tops, je me permets d'en nommer trois en ex aequo :
  • un "Manon" qui vous fouttra les poils de là jusque là et ce, dès les premiers mots prononcés par Lady Mariane Faithfull. Un fabuleux moment...
  • un "Je Suis Venu Te Dire Que Je M'En Vais", définitivement joli et beau, chanté par la douce voix de Rufus Wainwright.
  • et une gigantesque surprise : l'iguane lui-même s'aventure à force d'accent gavé de bubble-gum sur un Initial BB déroutant : oui, Iggy Pop y est surprennant, et terriblement bon.
Vous aurez aussi le plaisir de profiter de la schizophrénie du fils Cheddid, puisque M interprète Requiem pour un Con (en duo avec Lulu), quand Matthieu participe à une très belle Couleur Café collective.

... Et il y en a encore, de si belles choses sur cet album..

J'annonce enfin un dernier top : il concerne Lulu Gainsbourg lui-même. S'il ne prouve pas de maîtrise sur la voix, il montre une réelle majesté dans l'art de réunir de beaux talents, de les placer, de créer des mariages inespérés, de réinventer et réarranger sans blasphème ce qui semblait être intouchable. 

Ajoutons à ses talents une virtuosité certaine devant les noires et les blanches de son piano, et un vrai sens jazzique. Pour moi, il a l'âme d'un producteur. D'un  grand. Ce top est accompagné de mes plates excuses pour les affreux a priori que j'ai pu avoir à son encontre.

Ce garçon est totalement digne de son père. Chapeau ! Alors courrrrez avec 4 r pour aller plus vite, écoutez-le, et passez un excellent moment.

Enjoy, enjoy again. And again. And again...

Peace & B wild.

vendredi 11 novembre 2011

De quel genre parlons-nous ici ?

Start Fresh, album de Chlorine Free est difficilement classable. il faut toutefois ne pas être allergique à la musique black : il y a ici du jazz, du jazz rock, du jazz-funk, du jazz-fusion, de la soul, parfois même du R&B (Rythm'n'Blues, pas Arènebi...).

Si vous aimez le doux son de l'orgue Hammond, celui des flûtes traversières, de la batterie bien frappée-jouée, du scratch joliment posé, du rap coulant, et surtout l'originalité totale, changez de dentifrice : prenez Start Fresh, il est au groove actif, et détartrera les oreilles les plus calaminées par de la beurk music.
Les 7 français qui composent cette formation sont diablement bons, il créent et assemblent une musique rythmée, chaloupée, ça file la pêche, ça surprend... c'est indispensable.

Alors, enjoy !

Peace & B Wild.


jeudi 10 novembre 2011

Batman est bien secondé. Kenavo Robin !

Il est chaud, tout chaud, sorti lundi dernier, et nous interroge d'emblée sur la direction à prendre : Robin Foster nous délivre un sublime album, Where do We Go from Here, classé par Deezer en "alternatif", mais ça n'est pas à prendre au pied de la lettre.
Certes des sonorités parfois "planantes" vous embarqueront dans des alcôves que vos songes n'avaient encore exploré, mais il y a aussi de magnifiques bases rock, pures et dures. Certains entendront des réminiscences de la bande à Bono - des sons de guitare edgiens, de la basse claytonienne, de la batterie Mullenienne et, parfois, des vocalises Hewsoniennes (oui, c'est le vrai nom de Bono). Je ne veux pas dire par là que Robin Foster fait du U2, car il est à mon avis difficile de dire une telle chose, les 30 ans de carrière affichant une incroyable adaptation aux sons du moment, tout en préservant leur identité. Oui : U2 est tout le contraire des Black Eyed Peas qui ont su magnifiquement perdre l'essence de leur son...


Revenons à Robin Foster. Ces 11 pistes sont particulièrement bien produites, parfois douces, parfois partant en déjante... le résultat est un album qui a une belle continuité et sur lequel il ne faut rien jeter, Robin fait de la musique qui est à l'image du cochon, fleuron de la production agricole bretonne, puisque Robin a enregistré sa galette chez nous, en Armorique, ou ce gentil Ioukèien a élu domicile depuis 1997. Il est guitariste, et sait vraiment bien accorder son instrument. Il sait aussi très bien s'entourer : les voix sont à mettre à l'actif d'un certain Dave Pen, qui est donc celui qui me met du Bono dans les oreilles. Where Do We Go From Here n'est pas le premier bébé de Robin, un premier album est sorti en 2008 (Life is Elsewhere), et ses talents se sont aussi fréquemment retrouvés sur de belles publicités (Hugo Boss, Kenneth Cole, Barclays...).

Je vous recommande chaudement ce Monsieur et son album, cette musique étant elle-même chaleureuse, généreuse et tellement bien balancée.

Enjoy.
Peace & B Wild

lundi 7 novembre 2011

Quelques explications s'imposent...

... à la suite d'un été qui a rendu la fréquence de mes publications moins forte, septembre fut le théâtre d'une reprise professionnelle qui, forcément, accapara ma personne et mes esprits, laissant mes oreilles en peine de musique, et vos yeux dans une torpeur innommable puisque je cessai carrément de publier mes avis, contestables ou non, malgré une rentrée musicale assez riche, je vous l'accorde.

Depuis cette reprise, un autre événement est venu s'encastrer dans ma vie, ou plutôt, c'est mon scooter qui est allé s'encastrer dans une très méchante Clio qui, inopinément, décida le 7 octobre dernier, de brûler son joli feu rouge. L'automobiliste eut d'ailleurs le doux réflexe de s'en aller, sans laisser de bristol sur le pare-brise de mon fier destrier. Cela dit, le pare-brise étant lui-même brisé, la tâche lui était alors rendue difficile... Mais bon, en ce matin du 7 octobre, me voici allongé sur une chaussée plutôt fraiche, un bobo au genou m'empêchant de me relever et de courir vers mon nouveau bureau. 

Quelques heures plus tard, un gentil radiologue m'informa de la belle fracture ouverte de la rotule qui résultait du vol plané que j'avais effectué sous l'influence d'un choc - oui - très violent. Il passa la radiographie à son copain le chirurgien qui s'empressa alors de mettre dans ma rotule quelques breloques et accessoires me permettant maintenant de "beeper" sous les portillons aéroportuaires.

Pour la faire courte, je me suis donc fait déglinguer le genou par un connard, et depuis ma sortie d'hôpital, je suis en rééducation, et m'occupe de la paperasserie liée aux assurances, et à la procédure que je dois lancer auprès de notre belle (?) justice afin que le susdit connard en prenne pour le plus cher possible, puisque quelques témoins attentionnés eurent le temps de relever le numéro de la plaque minéralogique du pas gentil contrevenant.

Vous me direz, tout cela me laisse normalement beaucoup de temps pour me remettre à des écoutes musicales et autres critiques plus ou moins argumentées... mais en fait non : je crois que je n'ai pas trop la tête à cela.

Alors, pour me faire pardonner, si vous êtes d'accord, je vous fais un cadeau... non : DEUX cadeaux. Ce seront 2 videos inanimées, mais dont le son vous donnera envie de bouger, le rythme y étant si bon, coulant, groovant et puissant.

Le premier morceau est de Shirley & Company, il date de 1975 et s'appelle "Shame, Shame, Shame". On notera au passage que Shrley & Company, a un peu épuisé toutes ses ressources sur ce morceau puisque, sur le même album qui affichait cette piste, figurait un autre, dont le titre est "Cry, cry, cry", et dont la structure musicale et le rythme sont des copiés/collés du premier...


Le second morceau que je vous propose est la sublime adaptation que Henri Salvador fit de "Shame, Shame, Shame", une chanson-gag a pisser de rire, dont le titre est bien évidemment d'actualité en ce qui me concerne : "J'Aime Tes Genoux". Bon, comme je n'arrive pas à coller la vidéo, cliquez ICI



Enjoy,
Peace & BWild

mercredi 31 août 2011

Une Emeraude, bien verte !

Si vous avez été un utilisateur de Deezer au temps de l'écoute gratuite REELLEMENT illimitée, certes avec de la pub, à la première note vous reconnaîtrez Caro Emerald. Forcément.

C'est du son oldies-but-goodies remis à la sauce 2011, et dans le genre, ce n'est pas mal du tout.
Parlons du titre de l'album, car il mérite que nous nous y attardions sur 2 registres :
  • Tout d'abord, sa longueur. On dirait presque une phrase du Kurx : pas vraiment courte, et plutôt totalement longue...
  • et le signifié : comme sur les bonus d'un DVD, l'artiste nous invite à découvrir ce qui n'e fut pas retenu dans la versions Grand Public : les scènes coupées.
Et voici donc ce beau titre : "Deleted scenes From the Cutting Room Floor".

C'est donc un chouia long pour un titre d'album et, concernant le registre 2 - les bonus du DVD - sachez que nous sommes ici à 124 317 années lumière du Director's Cut de la belle Kate Bush (évoqué sur ces mêmes pages, vous trouverez ce post en cliquant ... Ou en cherchant la Kate dans les libellés, là, à droite de la fenêtre texte, en faisant scroll down...).

Mais revenons à Caro Emerald qui mérite tout de même un détour, car il y a de la pêche magnifiée par une très bonne prod, sachant ajouter ça et là des sonorités vieillotes, mélangées aux sons et technologies du jour, et le tout avec un goût : le bon ! Celui qui donne envie de bouger, de remuer, de tanguer, de bougeotter, de remuationner le corps... Avec le visage affichant une banane allant de lä jusque là. Oui, Caro Emerald donne le sourire.

Alors écoutez, profitez, amusez-vous : c'est la rentrée ! Et puis, après, nous verrons bien de quoi Caro est capable en second souffle, car je crains que le style s'essouffle, au contraire du joli tango bandonéonique de Gotan Project.


Enjoy,

Peace and B Wild.

lundi 29 août 2011

Slakah ! 100 % vibe et groove.

Nous sommes au lieu dit des 4 Routes (ou plutôt des 4 roots) : là où se rejoignent les chemins de la Soul, du R'n'B, du Hip-Hop, et des petites lignes de guitare et claviers qui pourraient venir de chez Blue Note. Oui, il y a de l'acid-jazzification suer ces 11 excellentes pistes qui composent l'album que vous vous devez d'écouter.
Parlons de l'auteur maintenant : il s'agit de Slakah The Beatchild. Concernant son nom, j'ose espérer que "beatchild" est à entendre comme "enfant du beat" et non comme "enfant battu"... Auquel cas cela ternirait beaucoup le grand plaisir que l'écoute de "Something Forever" procure à celui qui s'y soumet... Et s'y soumettra encore... et encore, d'ailleurs.
Aussi, ce prénom,"Slakah", sonne comme un son de percu' : sla-kah ! et le Beatchild qui suit coule alors merveilleusement, tout comme sa musique, ses rythmes, ses mélodies, ses accompagnements. Il y a ici une belle production, au service de vos 6 sens. Si, si : les 6 sens seront tôt ou tard sollicités.
Dans la qualité et les racines de cet album, je ne peux m'empêcher de penser à Pharrell Williams et les heureux mariages dont il est capable. Et dans certains sons, après avoir évoqué Benson et sa Gibson, le spectre de Marvin Gaye imprègne tant de pistes.

Bon, les références : ça c'est fait. Maintenant regardons le résultat :

Slakah The BeatChild évite cette fois-ci la gluante soupe du Arènebi, et verse avec brio (avec qui ?) dans la vibe et le groove du R'n'B (prononcez Ritmèneblouse). Et la nuance entre le Arènebi et le R'n'B est tout comme mon neveu : elle est majeure. C'est la raison pour laquelle j'indique que Slakah évite CETTE FOIS-CI, car il a malheureusement prouvé qu'il peut faire de l'industrielle soupe aux hormones.

Un dernier point maintenant. Sur le morceau "this Beautiful Feeling" apparaît un certain Ebrahim. C'est un gars qui a un formidable sens du groove, du mix (il sait tellement bien se servir d'un sampler !), et a de surcroît une voix bourrée d'émotions. 
Voici plus bas une video de Ebrahim. Il est chez lui, il y a quelques années déjà. Ça vous en bouchera un coin, et vous incitera à bouger.

Je résume mes propos : cet album, c'est du cochon : tout y est bon, excellent, délicieux, et foncièrement (est-ce le bon adverbe ?) remuant.

Cinq étoiles s'imposent à nos oreilles.

Enjoy et re-enjoy.

Peace & B Wild.

... et maintenant, Ebrahim revisitant les Fugees  Enjoy...


dimanche 21 août 2011

Pour les mecs, voici Maticulous : tu travail... Méticuleux

Après la musique de filles, et afin de rétablir une certaine équité, voici quelque chose que je qualifierais de plus masculin. 

Je vous présente Maticulous. Ce sont 15 pistes que ce duo bien accompagné nous propose. Enfin, quand je dis 15, il y en a 9, puis la reprise de 6 morceaux en instru pour ceux qui voudraient s'essayer à la tchatche rappeuse et aux explicit lyrics de ce genre musical où, à mon goût, rares sont les bons. Mais Maticulous reste hyper honnête : ce n'est pas un album, ce n'est qu'un EP puisqu'il s'appelle The Maticulous EP. 

Je disais que rares étaient les bons ? Figurez-vous que cette fois-ci, nous avons du bon. Du rap d'aujourd'hui... qui nous replongerait presque aux confins des années '80. Et ça, ça fait plaisir.
Maticulous rend magnifiquement hommage aux racines du rap : le Rythm'n'Blues et... le Jazz. Ce sont ces présences vocales pour les premières racines, ce sont quelques accords saupoudrés de-ci de-là pour les secondes, ce qui devient, vous en conviendrez, de l'acid jazz...

Coup de chapeau au morceau Once Invented et sa belle variation qui amène si bien le lancinant Broken Cup. Celui-ci est aussi rendu si doux par un son (higher, puis we know...) qui vient flotter sur chacun de vos earplugs... Un vrai plaisir et une réelle maîtrise de tous les ingrédients du rap : la tchatche, le sample, le DJ'ing, et un sens du rythme à la pointe... Ces gars là ont compris qu'à un même BPM, on peut faire bouger différemment en fonction des sons. 


Je ne peux que vous recommander cet album. Il est riche de sons. Et en fait, ce n'est pas de la musique de mec : il sait être mélodieux, il ne hurle pas la haine absolue, il raconte, il ne transpire pas la pimp attitude, il vous mettra bien grâce à un groove fou. Autour de la piscine, par exemple.

Enjoy.

Peace & B wild.

samedi 20 août 2011

Pour vous, les filles !

Son nom sonne comme une copine de collège, en 3ème B... Souvenez-vous : c'est Zaza Fournier.

Hormis le french phrasé, car mademoiselle Fournier chante en français, on se retrouve dans une ambiance musicale que Tarantino aimerait bien (vodka fraise).
Je vais être honnête, ce n'est pas l'album de l'année, mais il présente une certaine inventivité, et une innocence qui font plaisir.

L'album "regarde-moi" est fait de sons rocks, largement adoucis par la voix de Zaza. C'est ça... On est en plein dedans : c'est ce que j'appelle de la musique de filles. Si, si. Mesdemoiselles, ça devrait vous plaire. Nous dirons que ça peut être un produit d'appel vers le rock pour celles qui n'y ont jamais été initiées. Et que personne ne me targue de sexisme à l'instant même où je lis des annonces de recrutement dans lesquelles la description du candidat est exclusivement au féminin... Et ce n'est pas pour un job de fileuse à Roubaix. Loin de là !

Je peux donc considérer que cet album a une très belle vertu : celle de commencer un début d'éducation des oreilles. Et c'est plutôt louable.

Les assidues à SOAD peuvent donc éviter, car elles en sont déjà au niveau Master, quand Zaza initie les CM1.
Pour le moment, voici une petite vodka fraise.


Quelqu'un aura-t-il compris si je recommande ou pas cet album ?

Allez : enjoy !

Peace & B wild !

jeudi 18 août 2011

Vous reprendrez bien un morceau ?

J'aimerais partager avec vous le grand plaisir que procure la musique, le feeling, la "touch" de Jamie Cullum.

Cullum est un jeunôt (il soufflera ses 32 bougies samedi prochain), et un anglais énervant à double titre puisque, d'une part il est anglais, et c'est déjà énorme, non ? Et d'autre part il est gavé jusqu'à la garde de multiples talents. Ça, c'est rageant.
Il est tout d'abord un pianiste remarquable. Il sait tout faire avec son clavier... et les cordes qui s'étendent devant le tapis d'ebony et d'ivory sur lequel il se plait à jouer. Oui, il percussionne aussi avec son Steinway, pinçant les cordes, tapant les bois...

C'est ensuite un excellent chanteur. Il sait si bien donner les intonations nécessaires à l'expression des mots qu'il chante, sussure, annonne, hurle, raconte et transforme.
Ensuite, et ce n'est pas le moindre des talents, il a une grande majesté dans l'art de "jazzifier" des thèmes empruntés à des auteurs issus de styles très différents du jazz. Il a transformé "Frontin'" de Pahrrell Williams, hip-hop de base. Il a magnifié "Don't Stop the music" de Rihanna...
Et enfin, il sait mettre le feu à une salle de 5000 personnes au festival de Jazz In Marciac, faisant oublier à tous les spectateurs qu'ils n'aiment "que" le jazz...
Voilà notre homme plutôt bien sappé pour l'hiver prochain...

Il y a plus d'un an, Jamie Cullum a participé à une émission de "TV" : le Live@Home, et ce n'est pas mon ami RL, que j'évoquais dans mon post sur Superheavy, qui me contredira. J'ai écrit TV entre guillemets car cette émission ne peut être vue que via des canaux internet - Dailymotion en support de vitrine, ce qui ne m'évitera pas de vous faire goûter à ça via youtube....
Le concept de cette émission est assez simple : amener l'artiste et son groupe dans une maison, spécialement aménagée pour les filmer, les enregistrer. A eux ensuite de réaliser leur boeuf, leur gig pour le plaisir de tous. La prod/régie communique avec eux au travers d'écrans plasma sur lesquels des questions et interjections leur sont affichées.
La session de Cullum au Live@Home est du pur caviar, et du beluga s'il vous plait. Il nous y joue une sélection de son album de 2009 (The Pursuit), et quelques pop-ups. Parmi ceux-ci, une reprise de... Jimi Hendrix. Si, si. C'est The Wind Cries Mary.Et Hendrix retranscrit en jazz par Cullum, c'est magique. 



Enjoy, enjoy encore, et dussiez-vous nécessiter une version mp3 de la chose, allez "liker" ma page Facebook (le bouton tout en haut à droite de la page, là) pour me faire vos demandes (je ne serai en mesure de vous balancer la chose qu'à partir de fin août).

Enfin, j'ajoute que ce morceau est aussi dédié à une mienne Amie, not just a FB Friend, et à la lumière qui l'accompagne et la soutient.

Enjoy,  

Peace & B wild

vendredi 12 août 2011

Que la Force soit avec toi.

Je vais être honnête : quand j'ai vu la pochette, j'ai dit non. Parce ce que je ne sais plus où j'habite : d'abord, le bonhomme a un nom tout droit sorti de star wars. Ensuite ce même bonhomme porte la barbe et le cheveu longs et hirsutes, à la manière du regrété John Lennon, période Yoko à donf, costard blanc (quand il n'est pas à poil au pieux, et c'est rien que du copiage.

Vous m'accorderez mon incompréhension en lisant son nom : Bing Ji Ling, puis en regardant l'artwork de l'alboume, et un rappel sur Lennon : 

Nous sommes d'accord, hein ?

Bon. Mais que nous cache notre chevalier Jedi sur son album Shadow to Shine?

Je vous le donne en mille : un incroyable groove ! Ce bonhomme a la tronche de celui qui va faire du rivaillevol de Lennon... Et bah non ! Il nous téléporte sur la vibe Rythm'n'Blues des 60's. Toute cette musique est blindée d'insouciance bienheureuse, de musicalité, de variations, de groove encore, de han, de ho, de ha, de hi, en prenant bien soin d'expirer chancun des h.Il est d'ailleurs aidé des membres du Sharon Stone & the Dap Kings évoqué sur ce blog, puisqu'ils firent la première partie du concert de Prince du 30 juin au SdF.

Jin kong li (tiens ! C'est plus un jedi : c'est un sud-coréen !), ou Jong-Li-Llu... Je ne sais plus. Au moment que j'écris, j'ai ses décibels pluggés dans les ouïes, et c'est ce qui est le plus important. Ce mec va vous transporter, vous faire bouger, vous donner le groove, la vibe, et le uh ! on the one...!

Outre ce monde onomatopéique, je vous propose de savourer les merveilleuses pistes de cet album. C'est bon pour l'été. Si.Voici un échantillon sonore :


Enjoy,

Peace & B wild

mercredi 10 août 2011

Cosmic Ocean Ship : just relax.

Aux deux premières secondes d'écoute de la piste d'ouverture de cette belle galette, j'ai cru crier au plagiat de mon regretté Gil Scott-Heron. J'ai cru entendre l'intro de "Lady Day And John Coltrane", mais en fait,, non... 

Mia Doi Todd, sur l'album Cosmic Ocean Ship, vous accompagnera de la façon la plus douce qui soit dans votre besoin de repos, de mise à l'écart, en ces temps de recharge de batteries. Tiens ! Batterie ! Voilà un instrument que vous n'entenderez pour ainsi dire pas, quelques percussions à peine éfleurées viennent appuyer les rythmes afin de vous faire chalouper à la cadence du balancement du hamac dans lequel vous vous serez gentiment installé(e).

D'ailleurs, on ne sait plus trop si le hamac a été accroché à deux cocotiers en bordure d'une plage brésilienne, ou même à deux petits pins du Wyoming... Nous sommes dans un mélange des folks, mais très loin de la world music. J'en profite pour vous confesser que pour moi, l'expression "world music" sonne trop souvent comme "beurk music". Voilà, c'est dit.

Revenons à ce doux album. Il est fait pour vos moments de relaxation estivaux. Il est aussi fait pour plus tard, afin de vous remettre à l'esprit ces moments de bien-être égoïstes que vous aurez vécus en août 2011, bercé(e) par le hamac laissant votre corps alangui caressé par l'ombre mouvante des feuilles des arbres, au son du glissement subtil des vaguelettes sur la plage ou, pour ceux qui aiment, l'incessant kssss-kssss-kssss des cigales. Ce moment de nostalgie se passera un soir de novembre alors que brûle en vous l'envie de tout plaquer après que tous - au bureau, dans les transports ET à la maison - vous aient pourri cette journée qui n'avait pourtant rien demandé à personne...

Cet album est bien. Très bien. Un peu inclassable... Sauf pour ceux qui ne se servent que du ranking alphabétique... Pour ma part, je le range en folk et en latino, et dans mes 4 étoiles, parce qu'il le vaut bien.

Du son et de l'image, ici :


Enjoy,

Peace & B wild.

vendredi 5 août 2011

Du revival... version excellent disco.

"Get Down with the Philly Sound" n'est malheureusement qu'un EP. Il ravira au moins les plus de 40 ans, et les moins de 40 si affinité, en vous plongeant dans une somptueuse fièvre du samedi soir.
Cet EP nous est présenté par Dimitri From Paris, et est à base de Philly Devotion (ah !... Si Philly m'était conté !)(Désolé...) qui n'a rien à voir avec les majestueux B Devotion qui endiscofièrent notre Sheila nationale, ce son est - oui - disco tout plein, gavé de violons, de guitare imperturbablement branchée sur la pédale wawa, du congas, du clap-clap participatif, du Hammond car c'est meilleur quand l'orgue est doux, et des chœurs ultra mélodieux qui répondent à une belle voix bien souvent poussée en falsetto... Les music Lovers noterons une reprise - splendide dans son genre - de "Do it again". J'évoque ici le Do It Again de Steely Dan (1972), pas celui de Gerschwin qui fut multi-interprété par les statues du Jazz telles que Sarah Vaughan (merci de prononcer "vône"),  Judy Garland, Ertha Kitt (Grrrrrrrrrrrrr), Marilyn (ze one and only)... Ici, la reprise est signée Charles Mann :


Oui, ces 5 pistes sont un pur plaisir ! A les écouter, l'envie naît de filer chez Tati pour s'acheter l'équipement total car - si si - l'habit fait le Mister Hyde :
  • - pour vous Messieurs, pas besoin de verser dans la tarte à la crème du déguisement de Travolta car, si les coupes sont à conserver, les couleurs et matières feront la différence : un costard 3 pièces dont la teinte ira du beigeasse au marron-mal-glacé, coupe ultra cintrée bien sûr, la chemise à col pelle-à-tarte en satiné bleu ciel se marira merveilleusement avec la cravate en laine au tartan marronnasse (vous la choisirez large, la cravate). Les bottines seront obligatoirement à talonettes et zippées. Les plus nantis pourront peut-être retrouver tout cela en Renoma vintage-collector.
  • - les Girls essayeront de dégotter, toujours chez Tati, une robe fluette en nylon-pur-souche, couleur unie toujours dans des tons pastel (jaunasse, verdatre, bleuasse, rouge-mal-baiser), à ce sujet, je conseille de prendre en référence des modèles dont vous pourrez glaner les photos en googlisant "prom party" ; la chaussure sera de la sandalette à talon haut (9cm mini...). Attention mesdames et mesdemoiselles, préalablement à votre apparition sur le Dancefloor, vous aurez pris en compte les 76 minutes minimum pour l'obligatoire brushing, et les 3 bombes d'Elnett pour que ça reste en place. Parce que vous le valez bien et, aussi, parce que j'aime bien le veau (copyright Antoine Sahler).
Revenons sur le Dancefloor : Get down to the Philysound est de la musique qui se danse avec de majestueux mouvements ; pour les garçons, il faut garder le sourire : on sait qu'on est hyper ringard, et on en est tellement fier !
    Pour les filles il sera convenu d'afficher, aussi, un sourire au format "banane-ultra-bright" tout au long de la danse... sans jamais montrer un quelconque signe d'essoufflement. Vous n'oublierez pas de forcer sur le Narta, car la danseuse-sur-phily-sound a les bras écartés 89,76% du temps.

    Voilà pour l'apparât. Cet EP semble être exhumé d'un cimetière où reposent en paix des bagnoles sorties des bonnes séries policières. Parmi elles, une Buick en fin de 7ème main, large, plate et longue, couleur bronze-cabossé, chromes piqués par le temps, sellerie blanc-cassé éventrée en 100% bébé skaï, et un capot qui cache un V8 au ronfflement lent et sourd... réduit au silence depuis 32 ans du fait d'une étanchéité rongée qui a laissée se former 2 bons millimetres de corrosion dans les 4 litres 1/2 de cylindrée.

    Oui, tout a donc une fin. Sauf la musique ! Et celle de cet EP respire l'insouciance forcée, à une époque durant laquelle il fallait se persuader que le changement de la société, malgré ses ravages, était une incroyable opportunité de réussite sociale...
    C'est marrant à quel point l'histoire se répète...
    Alors, il ne reste qu'un conseil à vous donner sur ces 5 pistes :

    Enjoy ! Yes ! Enjoy !

    Peace & B wild

    jeudi 4 août 2011

    Back to the future.

    Pour tous ceux, amoureux de la fonque, qui ont vibré sur le doux son du vocoder de Roger Troutman et de son groupe Zapp, voici un heureux revival, ça s'appelle Redinho, et le morceau est Edge Off.

    Tout y est. On se croirait un soir de 1982... Le rythme gras est servi avec une sauce allégée, celle de la voix vocodée... Mais pas à la manière des horribles fausses transformations que les récentes productions de arènebi nous servent depuis quelques années, reprenant ainsi l'épouvantable son du new raï qui n'est que du masquage de mauvaise voix et donc de mauvaise foi...

    Donc, ici, ça fait rêver ! Hé bah oui ! Je le crie haut et fort, les voix vocodées d'aujourd'hui ne sont plus ce qu'elles étaient (Vous l'entendez le discours hyper subjectif du pappy réac !? Mais j'assume !).

    Bon après "manger bouger", voici "danser bouger draguer". C'est tout ce qui ressort de ce si bon son.

    Youtube nous propose le son. C'est le principal.



    Enjoy

    Peace & B wild.

    jeudi 21 juillet 2011

    L'amitié tiendrait-elle à 2 petites lettres ?

    J'espère que l'amitié ne s'arrête pas à de simples avis... Le cas échéant, RL me zappera de sa friendlist...
    Cet ami - oui c'est un ami, au contraire de nombreux friends Facebook... - a publié un post hier soir au sujet de la nouvelle réunion musicale événementielle : "Superheavy".

    Au sujet de cette formation d'artistes, RL a dit "Superheavy porte bien son nom". De mon côté, je fais exactement le même commentaire, mais avec une signification diamétralement opposée. Je m'explique : quand RL veut dire par là que "Superheavy, c'est du superlourd", mon avis perso retire deux lettres majeures à ce com' : "Superheavy, c'est superlourd".
    Visionnez-donc la video promotionnelle de cet album, et écoutez le premier morceau qui nous est servi en apéro avant la sortie des - a priori - 16 titres de l'album.
    Nous y retrouvons le Beau et Grand Mick Jagger - officiellement instigateur de cette incroyable réunion - Joss Stone, jeune princesse émérite du R'n'B made in the U.K., Damian Marley (je connaissais plus Ziggy... Et bien sûr Bob, sans oublier Rita), Dave Stewart (oui, Monsieur Eurythmics), et A.R Rahman, le compositeur de la B.O. De Slumdog Millionnaire. Tout ceci nous fait un plateau plutôt surprenant, et bourré de talents. 

    Au sujet de l'instigateur officiel, à savoir Mick-the-Mouth, j'ai tendance à croire que c'est plutôt Dave Stewart qui est le vrai penseur et organisateur d'un tel raout : Stewart est un homme d'idées, de recherches, de concepts. Il me fait penser à Coppeland de The Police. Et ceci n'a rien à voir avec le prénom de Coppeland (Stewart..).

    Mais revenons aux apéritifs qui nous sont servis. Une belle vidéo, nécessairement tournée lors des sessions d'enregistrements en studio. On y retrouve presque la même ambiance bordélique observée dans "One + One", le rockumentaire pamphlétaire de Godard racontant le Making Of de Sympathy for the Devil. Et ensuite, nous voyons tous ces artistes en plein boulot - sourires, concertation, argumentation, d'accord, pas d'accord, re-sourire, fous-rires... La vie si intouchable et si cool des Studios...
    Pour le peu qu'on le voit, le côté pygmalion de Dave Stewart est flagrant. Mick, lui explose de sourires à Grande Bouche, et ne chante pas : il hurle comme s'il était dans une arène de 96.000 têtes. Joss y est belle, ses longs cheveux tombent sur ces épaules, elle y chante bien et fort, il lui manque une clope et de grosses lunettes rondes teintées de violet... Rêverait-elle d'avoir cette aura si particulière que développait Janis Joplin ?... Le fils Marley y délivre du Raggamuffin, les yeux constamment fermés. Je précise que je n'aime pas le raggamuffin, j'eusse préféré que le Damian restât dans une lignée plus conservatrice du reggae, celle de papa Bob... Quant à notre compositeur indy, il est quasi inexistant, ou d'une discrétion que vous ne pourrez rencontrer que chez le boy Sri-Lankais que vous ramenâtes avec vos 17 tonnes de bagages et de meubles, à la fin de vos 3 ans d'expatriation à Dubaï, Bombay, ou Madurai.



    Ça c'est pour la vidéo. J'ai bien rhabillé tout le monde pour un hiver déjà trop présent, et nous sommes le 21 juillet.

    Le morceau que Superheavy nous livre en apéro n'est que l'illustration sonore de tout ça, ça s'appelle "Miracle Worker". Ça ne chante pas : Mick fait du "Mick surexité", alors qu'il est - quand il le veut - capable de délivrer tant de sensibilité... Joss y hurle à contre-emploi, et le Damian fait fausse note dans un melting-pot qui est donc raté par Dave Stewart.


    Que dire d'autre ? Pas grand chose si ce n'est que :
    • j'attends avec impatience que la sortie de l'album me fasse changer d'opinion. J'ai seulement peur d'un produit trop markété à l'anglaise...
    • j'espère que ces deux minuscules lettres (un "d', un "u"), n'auront pas raison d'une amitié de 22 ans... n'est-ce pas RL ? ;-)
    J'espère que l'album me fera zapper sur un Enjoy

    Peace & B wild. Ever and ever.