mercredi 17 décembre 2014

Oh ! C'est Noël avec D'Angelo !

Et pan ! Sans prévenir, D'Angelo, lundi 15 décembre, a sorti un nouvel album. Juste comme ça ! A croire que l'album-dropping devient trendy après que Rihanna a inauguré ou relancé la méthode il y a quelques mois.

Nous voici avec 55 minutes d'une funkitude parfois sombre, parfois légère... Mais que c'est bon quand c'est jazzifié, enlevé et emporté par D'Angelo !

Ceux qui connaissent la bestiole vont repérer encore et toujours les incontestables racines princières, sans jamais plagier. Car c'est le son qui prévaut ici, ou plutôt LES sons. certains nous replongent un peu dans les tréfonds de 1985, 1986 et 1987, entre Around The Word In A Day, Parade et Sign'O'The Times et leurs incroyables mélanges et tentatives heureuses que le Kid de Minneapolis réussit à imposer, parce que c'était tout simplement bon.

Avec Black Messiah, on est dans ce même type de créativité, hyper personnelle. C'est un très bel opus qui est à mon sens nettement plus intériorisé que les - seulement - deux précédents. Car D'Angelo reste hyper radin : son dernier album n'a que 15 ans d'âge !! Il est donc heureux qu'il ne soit pas planté sur cette release !
Il est à noter que bon nombre de morceaux de cette merveille ont déjà été largement joués en tournée. D'ailleurs, c'est le 16 février que vous pourrez venir groover au Palais des Sports de Paris en passant, forcément, un grand moment de live de D'Angelo. La tournée s'appelle The Second Coming. Comme dirait Fred sur son tumblr : ça promet d'être eargasmique.

Depuis lundi, c'est en boucle qu'il tourne dans mes oreilles. Et s'il ne devait en rester qu'un, je choisirais Really Love, qui démarre comme un film, nous immergeant dans une ambiance andalouse, aux cordes de guitare sèche brûlantes (et là, je repense à Desproges... "les espagnols sont fiers et ombrageux... avec un tout petit cul pour éviter les coups de cornes") ; puis l'adalousie laisse place à la soul. profonde, et chantée par le doux falsetto de D'Angelo. Un pur délice.
Je vous rassure, les 11 autres morceaux sont d'une grande, très grande qualité. C'est Noël avant l'heure.

Enjoy,
Peace & B Wild.





mardi 9 décembre 2014

Lavilliers : une bonne tranche de rigolade.


Bon. Je vais être franc : Lavilliers m'a toujours gonflé avec ses gros bras musclés, et ses cheveux très coiffés-bouclés avant chaque prise de vue pour cacher une calvitie pas du tout assumée. Certes, il y a 2 morceaux dans sa discographie que j'aime bien. Juste deux (ils sont là).
Aussi,  je ne connaissais que cette image du mec qui est pote-de-pègre, qui a boxé dans tous les bidonvilles du monde... le vrai putain-de-routard, bordel ! Du fond du Bronx aux hauteurs des favellas de Rio, mec, si t'as besoin d'un médiateur, c'est Nanard !

... Et l'autre soir, en écoutant Inter pendant mes abblutions dentaires, j'ai soudainement marqué un temps d'arrêt, écarquillé les yeux en me regardant dans la glace, et dit intérieurement à mon si joli reflet qui affichait une loooonnngue dégoulinade de mousse dentifrice et une brosse à dents plantée dans le bec : "rhô dingue ! Il a commis ça avant les années 80 !". Car oui, Nanard a œuvré dans les années 70. Et croyez moi, c'est à se rire dessus (merci Diane) tellement c'est loin du gros baroudeur blasé que nous connaissons toutes et tous.
Il y a le Nanard-se-prend-pour-Ferré-Ferrat, et qui s'intègre dans une multitude de chansons qui sont la caricature révolutionnaire des 70's. Là, le flash est évident, je revois le regretté Bruno Carette (hier marquait les 25 ans de sa disparition...) chantant la La Rue Lepic (ici), et je revois aussi...  avez-vous vu ce film, Mes Meilleurs Copains, où cette bande d'ex-soixante-huitards qui ont finalement (presque) tous bien réussi se retrouvent 20 ans plus tard dans une grande baraque, campagnarde et confortable ? Ce film est bourré de flash-backs nous replongeant dans les délires artistico-révolutionnaires de la belle bande. Les jeunes intellos rouges qui essayent de lever les foules prolétaires qui ne comprennent finalement rien au discours de ces jeunes... 
Eh bien, cet album, Les Poètes, ce sont ces flashbacks. Vous reverrez Darroussin en délire guitareux sur un quai de canal desert, vous reverrez Bacri, Clavier, Lanvin, Khorsand... déclamamant des phrases trop théâtrales sur fond de musique incompréhensiblement contemporaine dans un spectacle à deux balles - certes bourré d'intentions de jeunesse (see below...) - le tout nappé d'acides et divers stupéfiants... ce film est drôle, et émouvant. Cet album de Lavilliers est simplement drôle (au delà de la recherche historico-ethnologique).

C'est juste pour un gros délire. Écoutez quelques morceaux, vous rirez.

Enjoy !!!!
Peace and B Wild.




lundi 8 décembre 2014

Brigitte. Idea changae humanum est. Non ?

Quand j'avais 14 ans, AC/DC m'était inaudible. Plus maintenant... Que voulez vous, les goûts évoluent. Et il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis.

Alors, comme je n'aime pas être pris pour un idiot, je recommence aujourd'hui.

J'ai déjà évoqué dans cette Page Zik le duo Brigitte (ici). Ce n'était pas dans d'excellents termes ; à l'occasion de ce 2nd album, A Bouche Que Tu Veux, je corrige mon tir, et même, je ne canarde plus.
Je vous rassure, on reste à 4000% sur ce que j'appelle de la musique pour filles, ultra féminines. Un peu comme si Air était fait de deux nanas qui jouent aux bombasses (sans en être) en robes lamées, écharpées d'un boa suave-long-souple, et chaussant des Louboutins  aériennes de 14 cm. On se croirait dans une agence de RP à 19h45, à l'heure où les cheftaines de projets troquent leurs New Balance pour - non... pas des Loubout'... - de hauts talons plus mainstream, avant de sortir à la soirée de remise des Branques d'Or organisée par Vice. Trop vachement cool, y'aura peut-être Edouard Baer... Ce n'est pas pour rien que ces deux filles qui trainent leurs voix ensemble depuis très longtemps ce sont produites sur le plateau du Grand Journal de C+, et sur la belle scène de la Cigale. Some Places to Be...

Revenons à la zik... Soutenant ce dégagement de phéromones physiques exposées plus haut, viennent les phéromones musicales : des mélodies douces et agréables servies à une sauce qui n'est autre qu'un concentré de pop admirablement chanté à deux voix, et joliment accompagné par une prod tirée au cordeau.
Elles sont femmes jusqu'au bout des seins, et jusqu'au bout de leur tessiture qui se perche haut pour survoler des partitions en volutes sonores. Un peu gainsbouriennes sur certains thèmes. Un réel plaisir. Si si !
Aussi, et je le souligne, ces deux filles ont appelé leur duo Brigitte en hommage (en femmage ???) à Bardot, Fontaine et Lahaye. La première et la dernière apportent ces surdoses de phéromones. Celle du milieu apporte ce je-ne-sais-quoi de 2nd degré... pas si second que ça.

Enjaillez ! Enjoy !


...et surtout, Peace and B Wild.


mardi 25 novembre 2014

Everyday People - Prince, Graham, The Family Stone.

Quelque part en 2000... quelque part dans le monde, probablement dans la banlieue de Minneapolis, Chanhassen où sont situés les studios de Prince et sa clique : Paisley Park.
... Et un énorme gig (bien préparé...).
Le Maître est sur scène avec son groupe, le NPG, qui compte un nouveau bassiste depuis quelques mois, Larry Graham. C'est un rescapé des Family Stone qui accompagnaient Sly Stone, a long time ago in a far far galaxy.
Ce Jedi n'est pas que bassiste, il est aussi doté d'une voix puissante et d'un don particulier pour jouer avec son public, un vrai MC.

Ce soir là, la Family Stone est completée par deux autres membres, Jerry Martini au saxo et Cynthia Robinson à la trompette, pour scander un magistral Everyday People, hymne tant pris et repris, et ici arrangé à la sauce Minneapolis Sound.
Les Prince maniacs reconnaîtront le rythme magnifiquement glaiseux de Forever In My Life (album Sign'O'the times 1987), et quantité d'autres sons, d'accompagnements, et ine choré de goupe qui signent l'influence de l'hôte, Prince.
C'est un funk à faire friser un pêcheur de saumon scandinave.

Dégustez ce moment de partage entre des musiciens et leur public, c'est un pur bonheur.

Enjoy !

Peace and B Wild !



mardi 18 novembre 2014

Wax Tailor en symphonie.

Ça faisait longtemps que je ne vous avais pas parlé d’electro et de hip-hop.
Ça faisait longtemps que je ne vous avais pas parlé de Wax Tailor (ici), notre petit vernonnais qui produit un son qui lui est si particulier, si reconnaissable et si reconnu, un trip-hop tiré au cordeau. 
A croire qu’il a pris un peu le chou, il s’est offert en mai dernier une mini tournée pharaonique : un orchestre symphonique (celui de Lille) de 40 musiciens, 17 choristes, et bien évidemment tout l’attirail nécessaire à la partie Wax Tailor : samplers, ordis, synthés, tables de mixage, micros et MC’s.
Tout ce beau monde et leur gros matériel ont parcouru seulement 5 villes au mois de mai en 7 dates.
A en écouter Phonovisions Symphonic Orchestra, les happy-few qui se sont rendus à ces concerts en ont eu pour leur argent, leur plaisir auditif et visuel, puisque une scénographie avait été très étudiée.
Les plus de 1h40 de l’album vont vous emporter, reprenant la crème du répertoire de Wax Tailor, réorchestré et magnifié par la symphonie. C’est ici que la touch de Wax Tailor prend toute sa dimension. Ajoutons aussi le plaisir d’entendre le mariage réussi du trip-hop et le la symphonie, sans tomber dans le ridicule et pompeux « unplugged » dans lequel beaucoup tombent.

Vous le comprenez, je vous conseille cet album, qui n’est qu’à mettre en fond sonore : faites vous plaisir et écoutez-le égoïstement, il vous mettra parfois les pils des avants-bras au garde à vous.
Aussi, si vous l'achetez en support physique, CD ou vinyle, vous aurez la chance d'avoir une carte avec un numero vous donnant accès au téléchargement de la vidéo HD. Celle-ci n'est pas dispo en versions numériques

Enjoy,

Peace & B Wild.



dimanche 16 novembre 2014

Pink Floyd, sans fin.

Les revoilà donc, les compères du Pink Floyd. Ce sont juste 20 années qui nous séparent de leur dernière composition en studio : The Division Bell, en 94, dirigé par David Gilmour. Depuis le 10 novembre 2014, les bacs et les plateformes en ligne proposent The Endless River
On y retrouve 3 Floyd : Nick Mason, ce batteur incroyable qui, sans se faire remarquer, a su imposer une rythmique inégalée qui constitue la charpente du son Floyd, Gilmour bien sûr et ses guitares qui, accompagnées des claviers de Richard Wright, habillent la charpente de ses sons planants.

... Mais point de Roger Waters dans le studio...


Précisons que la présence de Richard Wright est... posthume, puisqu'il nous a quitté en 2008, mais en ayant eu le temps de réaliser quelques enregistrements, utilisés ici. Donc, merci et bravo à Gilmour et Mason de faire perdurer le son Floyd ainsi.

Précisons aussi que la génèse de The Endless River date de... 1994, puisque l'album fut pensé en même temps que  The Division Bell. 
L'artwork est un premier renvoi dans le temps, cette barque nous remet au gout du jour celle qui démarrait Signs Of Life, morceau d'ouverture de A Momentary Lapse of Reason en '87.
The Endless River sonne presque comme un Best Of, sans - loin de là - en être un. Je m'explique :
Pour les aficionados de ce groupe qui a quand même écoulé plusieurs centaines de millions d'albums depuis 50 ans, cet inespéré et nouvel opus recèle donc une quantité incroyable de sons repris ça et là de leur très longue carrière. Chacun aura, à de nombreuses reprises, des réminiscences de morceaux, de moments, de souvenirs. Car un instant musical précis, ne serait-ce que d'une courte seconde, peut vous mettre dans la tête une quantité incroyable de retours mémoriels, des madeleines de Proust aux senteurs exotiques. Pavot et chanvre pour beaucoup. Cet album en est littéralement gavé pour le plus grand plaisir de ceux qui ont grandi avec ce son si particulier - chiant pour certains, génial pour d'autres. 
Pour ma part, ce son fut un des ingrédients sonores de ma jeunesse. Mes parents vivaient dans leur époque, Meddle et Dark Side faisant partie de la discothèque familiale, au même titre que Pearl de Janis Joplin, Aftermath des Stones, Goodbye Yellow Brick Road et Madman accross the Water d'Elron John... et plein d'autres. Et croyez moi, mes parents étaient loin d'étre des junkies, des rockeux ou des excentriques. Ils étaient certes bien bourgeois, mais sacrément dans leur temps, et auront largement contribué à l'éveil de mes oreilles et à mon plaisir de partager la zik avec vous. Faites-en de même avec votre descendance... et votre entourage.

Mon voyage Floydien à démarré en écoutant Dark Side sur la chaîne de mon tant regretté Papa, une Braun... une sublime Braun 308, bourrée de boutons et de curseurs fondus dans le pur design de 1973.


Cette splendeur allait parfaitement avec le son Floyd, et aujourd'hui, le voyage continue donc en beauté sur cette Rivière sans Fin. Voguez dessus, on y est très bien.


Enjoy.

Peace & B Wild.

Pour la video, Pink Floyd est un peu avare...


https://www.youtube.com/watch?v=Ezc4HdLGxg4


vendredi 7 novembre 2014

Mon Prince est revenu ! Et d'une belle façon.

Après de longues années d'asbence, exclusivement consacrées à la scène, et après avoir renoué des liens déchirés avec la Warner, Prince sort deux albums, d'un coup d'un seul. J'aurais pu vous parler de splendeurs qui sont sorties sous le manteau ces dernières années, des enregistrements live de grande qualité, tant par les prestations que par la clarté et du son (entre autres : merci Alexis !), mais comme ce blog n'est là que pour vous diriger vers de la musique officielle, je m'en tiens à ce grand retour, disponible chez votre disquaire du coin de la rue ou du clic gauche.. 

Il y a tout d'abord un album qui lui est directement attribué, Art Official Age (ou AOA), sur lequel je vais m'étendre plus longuement (... nettement plus longuement ! ) que sur le second qui est signé par son trio de nanas surlookées (Skrillex, sors de ce corps !!!) : PlectrumElectrum
Ce dernier, à mon sens, ne mérite vraiment pas le détour : mauvaisement rockeux, et sur lequel on entend que trop ces musiciennes, bourrinant sur leur batterie, guitare et basse (cf Bercy juin 2014... et autres...). Je le renommerai RectumElectrum, tiens ! Skip it ! J'attends juste que mon Petit Prince se défasse de ces 3 filles qui nuisent à l'extraordinaire qualité dont il est capable.

En revanche, AOA, lui, avec la même sévérité que j'apporte dans le jugement, mérite qu'on s'y attarde et marque le réel retour de Prince dans le monde merveilleux des albums officiels.

Track-list review:
  • En fait... l'album commence en faisant un peu peur aux aficionados. Si, si. Avec un morceau qui est un sous-produit, donnant l'impression d'un mélange moche fait par un mixeur de bas étage (donc pas un Kitchenaid ou un Kenwood. Un genre Guetta...) propre à faire croire à des ricains en springbreak dans les boîtes de Cancun qu'ils écoutent de la musique... mais il n'en est rien. Art Official Cage est un très mauvais morceau, empreint de tout et surtout de rien de bon.
... Heureusement, il y a le reste de l'album.
  • Clouds, en n°2, est balancé par un bon groove auquel Prince nous avait déjà habitué. Ce morceau fait partie de la salve de morceaux qui ont été dévoilés sur le net avant la sortie des 2 galettes. Le Minneapolis Sound est still alive ! Un rythme fait de breaks... mais ce sont les qui apportent les sons plaqués, la continuité. Et surtout, une profusion de pistes sonores marquées par la versatilité vocale de Prince... appuyée par la présence d'une diva : Lianne La Havas, que j'évoquais donc il y a plus de deux ans sur ces pages. Nous remarquerons qu'aujourd'hui, Prince est calé sur des breaks descendants, imposant la respiration.
  • En 3, Breakdown, lui aussi pré-dévoilé, est un Prince sirupeux et amoureux, jouant du falsetto, ou fausset parce que nous n'écoutons pas de la musique italienne. C'est bon dans son genre. C'est du slow-Prince, peut-être un chouia girly.
  • Ah, la 4 devient plus funk, Gold Standard plonge un peu plus profond dans le Minneapolis Sound, la petite rythmique qui agace, les cuivres qui ponctuent (... sont-ce des cuivres ou du Korg ?...) nous touchons aux années 94/95.
  • La piste 5, U Know. Voilà du Prince bien gluant et collant comme on les aime. Le rythme est le balancement d'un bassin. "Nothing sexual" ? Ah bah si ! Au contraire. C'est un coït lent. Langoureux, et dans langoureux, qu'on le veuille ou non, il y a langue. Slurp.
  • Breakfast Can Wait est en 6ème position sur cet album que vous acheterez. Il est lui aussi déjà sorti, sur un EP qui rassemblait différents mixes. Un rythme lourd et groovy, des breaks taillés au millimètre, une grande subtilité. Excellent. 
  • En 7 : This could B Us. Mou. Trop mou et trop de sonorités bomtempi. Bon, tant pis. Mais chaque son, chaque break y est si subtilement posé. 
  • La 8 - What it feels like. Ah, la barre se redresse, de beaux sons, avec notamment une basse profonde, grasse et wah-wahteuse. De belles lignes vocales. 
  • En 9ème position, Affirmation I & II : oh ! Un petit interlude parlé sans grand intérêt, et qui débouche sur...
  • Let's switch to 10 - Way Back Home. Voilà un truc interessant ! Prince y est touchant, hyper accompagné, et sur une composition apportant même des accords de synthé plaqués ! On aurait tendance à dire que ce n'est pas sa paroisse, et bien c'est très réussi.
  • 11 - Funknroll. Dévoilé il y a une semaine. Étrange. Une allure minimaliste... qui en fait ne l'est pas. Hyper travaillé. Du rap, un rythme assez basique, mais de beaux sons qui viennent se plugger sur cet univers un peu désertique ... puis une accélération où le désert laisse la place à la profusion. Au final, un excellent moment.
  • 12 - Time. Joli. Un rythme qui donne l'impression que la terre vous colle aux bottes, ou même que les bottes vont rester ventousées dans cette chappe de boue. Je ne parle que du rythme, car l'instrumentation et les voix font un nettoyage en règle de ce morceau qui devient hyper sensuel. Et puis... une reprise énorme... et qui laisse espérer une version longue plus tard.
  • 13 - Affirmation III. On croirait entendre les orchestrations et arrangements de Clare Fisher... flashback sur 84-85-86-87, les années d'or du purple reign... sur une musique que je me permets de qualifier très simplement en disant qu'elle est... très belle.
En résumé, c'est un album hyper travaillé qui plonge aux belles sources princières ; le Purple Dwarf fait ici plaisir à ceux de la 1ère heure.
Et sachez-le, cet album a un BPM moyen qui vous accompagnera merveilleusement dans vos séances de jambes en l'air. Si, si.

Enjoy, et plus que jamais : Peace & B Wild  !!!
Pour la video... peu de choix officiels...
d'abord U Know... que je n'arrive pas à coller ici, alors voici le lien :
http://www.youtube.com/watch?v=hDKG_ETrDFc&sns=em



lundi 3 novembre 2014

Que de la FONQUE

Je vous prie de bien vouloir m'excuser du peu, mais D'Angelo (prononcez "DiAngelo"), c'est quand même de la balle.
C'est vrai, je suis un fan de Prince, et cela justifie the above.
Mais avouez que de la part d'un fan absolu comme moi, il est surprenant d'accepter et d'admettre que ce gars, en tout cas sur scène, envoie un funk qui semble tout droit sorti des studios de Chanhassen. Et pourtant,  non. Il n'en vient même pas. D'Angelo pourrait alors être targué de copieur, mais non. Même pas, encore.
Car quand on l'entend, il y a sa fibre, son son à lui, sa touch, avec d'évidents breaks utilisés par le Minneapolis Sound.
J'en veux pour preuve un monstre. Extrait d'un live fabuleux : "Live in Stockholm".
... tiens ! Il existe un "Live on Oslo" aussi... avec le même artwork, puis les mêmes morceaux... le même enregistrement... bizarre !  Oui, oui ! C'est Amazon en 2012 qui a mis ça en vente... histoire de faire du bon blé avec du bon vieux (z'abuseraient pas un peu les gars ???...). Et puis, de toute façon, de mémoire d'homme, jamais D'Angelo ne passa à Oslo...
Revenons à ce live suédois, et sa 15ème piste :
Jam Jammin. C'est une remontée dans le temps, on se retrouve aux extraordinaires messes-en-stades du Nain Pourpre de 1984, 85 et 86 où seul le funk existait, nappé d'une lubricité gluante à souhait. Et bien, en une piste de 15 minutes (oui, j'ai parlé d'un monstre), tout est là, mais sans copiage, sans plagiat et surtout avec une furieuse pêche. Il est là aussi, le Parrain de la Soul,  oui, l'âme de James Brown ne se contente pas de planer ici, elle imbibe de sa sueur chacune des notes, des breaks, des bridges, des reprises de - han ! bonheur... - de la section cuivre qui, les yeux fermés, vous laisse entendre un spectre de Macao Parker ou, pour être plus Princier, de Eric Leeds (restons un chouia Minessotans ).
Ce morceau est furieux... non. Il est furieusement furieux ! et parmi les impressions et sentiments qu'il provoque, il y a l'amertume de pas y avoir été. Mais l'enregistrement est bien là et vous donnera l'irrépressible envie d'en écouter d'autres.

Avant de presque finir, un autre morceau. Le rappel en fin de concert qui filera des p'tit frissons, les poils en l'air, à ceux qui apprécient les versions longues et langoureuses des slows de Prince (dans langoureuse, il y a langue....) ce dernier morceau du Live de D'Angelo  Live in Stockholm s'appelle "untitled, (how does it feel). Moi je vous dis : it does feel gooooooooood.

Et je finis donc avec un mot important quand même : si cela faisait longtemps que j'entendais parler de D'Angelo, jamais je n'avais daigné l'écouter. Non, jamais. Pourquoi ???? Ma réponse est "parce que".
Mais il y a quelques semaines, Dom (un pote, un ami, un soul-mate à qui, musicalement, on ne la fait pas) me l'a recommandé... et passé. Il savait à qui il s'adressait et je savais qui me l'adressait. Dans le mil !
Donc, merci ! mon Dom !

Allez ! Enjoy !
Peace and B Wild, Wild, Wiiiiiîild.....






jeudi 16 octobre 2014

Un peu de sirop d'érable ?

Caribou n'est pas que cet animal, tabernak, des forêts canadiennes au doux fumet de sirop d'érable. C'est aussi un musicien. Et un bon.

Caribou, dixit Wikipedia, est né à Londres... province de l'Ontario, où coule paisiblement la... Tamise (ou Thames River), parfois les canadiens ne se foulent pas.
Il est donc canadien, 'faut dire, avec un nom pareil, c'était gravé dans le marbre, voire dans le vinyle.

Il sort un album qui est le suivant d'une longue liste si l'on compte les projets et groupes que Dan Snaith a initiés depuis près de 10 ans. Le dernier majeur datait de 2010 et s'appelait Swim. Vous en connaissez des perles ça et là.
Aujourd'hui, Our Love sonne comme une suite à ce beau Swim. Le genre ? Définitivement de l'electro, tendance house... à laquelle le tripatouilleur associe de la pop, du disco, du hip-hop... beaucoup de choses, un excellent cocktail qui fera passer le superhype et très chic Spritz de cette rentrée pour un palot mélange auquel on aurait oublié de mettre du goût, de la saveur, et de la couleur. J'ajoute que les accompagnements vocaux - Ô bonheur ! - ne sont jamais hurlants, et c'est bien agréable : comme dans le cochon, tout est bon dans Carinou, du début à la fin, avec une musique bien léchée, de beaux sons, et une production millimétrique.

Je ne peux que vous conseiller cette perle, et de vous plonger dans la discographie de Caribou. Celle-ci comporte forcément des splendeurs que vous avez entendues-écoutées, maintenant vous saurez que vous connaissiez sans le savoir ce bel animal musical qu'est Caribou !

Enjoy.
Peace & B Wild. Always.


vendredi 26 septembre 2014

Une très belle floraison

Je vais être franc. Je n'aime que très rarement la world music.
Hormis l'ensemble de l'oeuvre de Riuyshi Sakamoto et quelques morceaux de-ci de-là, la World me barbe car elle se permet trop souvent de mal marier les genres.

Ici, une perle. Il faut dire qu'il a fallu du temps et des kilomètres à Orange Blossom (quel beau nom !) pour faire cet album, Under the Shade of Violets (quel beau titre !).

Les kilomètres, c'était afin de trouver les sonorités exactes recherchées, l'Égypte,  la Bretagne, et d'autres contrées.
Le résultat est envoûtant. 
A en écouter la galette qui m'a été confiée, c'est en concert que cette musique prend sa sur-dimension. Une tournée a précédé cet été la sortie de l'album pour en assurer la promo, j'espère que vous aurez pu les voir... non, les écouter.
Un savant mélange de musique orientale, de rock avec quelques subtiles appuis électroniques. 
Il n'est pas étonnant que Robert Plant ait choyé le 1er album d'Orange Blossom, il y a du pur esprit comme sur l'album des retrouvailles avec son compère Jimmy Page, No Quarter, en partie sur le plateau des Unplugged de MTV en 1994.
C'est une musique du voyage. Ou plutôt DES voyages. Et ils forment la jeunesse.

Si je dis ça, c'est que c'est une musique pour un public pas forcément né de la dernière pluie. L'album vous fait réfléchir après coup sur ces inexplicables raisons de votre état second, surtout moi qui, comme je l'annonçais en début de post, déteste ces monceaux de World Bobo !!).
Peut-être est-ce grâce à ces arabesques musicales ?... grâce à ces accélérations rockeuses dans des champs de douceur ?... grâce à tant d'images qui se bousculent dans les yeux clos ?... 
Car oui, nous sommes ici avec une musique qui se rapproche terriblement d'une BOF : incroyablement évocatrice. 
C'est pour ça que j'aime ce maître qu'est Sakamoto.

Je vous recommande chaudement d'aller voir, ou plutôt écouter, Orange Blossom s' ils passent par chez vous. Ou alors, de foncer dès lundi sur toutes les gros du net (iTunes, Amazon...), à moins que votre disquaire vous l'ai déjà réservé.
Je ne souhaite que deux choses à ce groupe: un succès mérité et... un ingé-son qui donne plus de clinquance et d'éclat à cette musique.

Enjoy. 
Peace and B Wild.

pour écouter, il y a leur Soundcloud, Deezer et Spotify.
Une video est
L'EP est ici

jeudi 18 septembre 2014

My Name is James

Il s'appelle James. Non, pas Bond, car Sean Connery en a fait une trop belle, de connerie, à propos de l'indépendance de l'Ecosse il y a quelques jours, alors laissons le Commandeur Bond à ses malts à whisky, et Sir Sean à ses rêves de roi. S'il vous plaît.
Non, je vous parle de José James. Un petit New Yorkais incroyable. Chacun de ses albums est un concentré de musique savamment composée et interprétée avec un talent dingue.
 
Ici, l'album en question est While You Were Sleeping. C'est totalement bon : un mariage de blues, de rock, de folk, de sons électro... et le tout avec une belle touche jazzeuse : on n'est pas édité par Blue Note par hasard, et l'ami José commence à être bien reconnu sur la scène jazz par son approche contemporaine totalement innovante. Pour exemple, la batterie, tout au long des 12 pistes, avec à priori peu de Tom et de cymbales, affiche une maîtrise du contretemps, de la surprise rythmique tout en foisonnant de sons... en gros, ce batteur est un dieu.
J'ai hyper envie de vous parler de chacun des morceaux de cette splendeur, mais ce sera trop long. Je ne vais évoquer que deux pistes :
  • Le morceau-titre, While You Were Sleeping. C'est un pur bonheur. Il va vous apaiser, vous transporter. Ce morceau me madeleine-de-proustise deux bonheurs musicaux : Jo Hamilton - que j'évoquai par deux fois il y a plus de 3 ans (ici et ) dans ma Page Zik - et Pink Floyd, avec du Wish You Were Here et du Comfortably Numb. Donc du doux. Et avec plaisirs. Et je mets un "s", oui.
  • 4 Noble Truths : Jeff Buckley, ne sors pas de cette extase !! Tout est dit.
... et pour le reste de l'album : allez-y !! Foncez !! C'est magique, surprenant et, avant tout, hyper bien fait, orchestré, balancé. Et puis. il y a cette extraordinaire batterie...
Si j'étais en Keynote, il me faudrait maintenant dire "One more thing", et cette thing est d'importance : merci à mon Elisabeth de m'avoir fait découvrir ce grand bonheur.

Enjoy.
Peace & B Wild !

While You Were Sleeping :


4 Noble Truths


mardi 9 septembre 2014

Il n'en faut que deux...

... juste deux. Oui, ils sont juste deux sur cet incroyable album.

Une sublime voix, c'est Dionne Farris, une belle vocalise,  et un virtuose des cordes, c'est Charlie Hunter à la guitare. Non... à la basse. Non... il est sur un instrument hybride qu'il s'est fait fabriquer afin de pouvoir, de ses dix doigts, produire en une seule prise la rythmique et la mélodie... Sept cordes pour une tuerie sonore qui respire la simplicité et l'évidence. C'est un jazzeux,  et ça s'entend avec plaisir.

Ces deux artistes - qui ont mis du temps à enregistrer ensemble à cause de leurs agendas et de leurs contrats - vont littéralement vous emporter sur 9 morceaux. Ils sont  baignés de douceur, de rythmes, de blues. Oui, c'est du blues - et du bon - qui baigne ces 9 reprises étonnantes  et détonnantes d'originalité.
Je n'ai parlé que du côté sublime de la voix de Dionne  Farris... il faut que j'en souligne la parfaite maîtrise, alliant et alternant le cristallin et la deep-deeeeeeep profondeur. Elle exprime tout ce qu'elle veut... avec ce qui ressemble à une facilité déconcertante. Une autre tuerie.

Vous le comprenez, je ne peux que vous recommander cet album. Il est à écouter, pas à mettre en fond sonore, pour en percevoir toutes les subtilités et l'immense plaisir . Pas de dancefloor à l'horizon, c'est un duo à la fois intimiste et brûlant - c'est le blues qui veut ça. Le blues est trompeur : même en tempo lent, il est capable d'enflammer. Et c'est le cas ici. Je n'ai pas cité l'album ? Ah bon ? Il s'appelle DionneDionne,  et c'est une merveille.

Alors, enjoy, et comme toujours, Peace and B Wild.

Comme la video ne veut pas s'afficher directement là, ici, il vous suffit de cliquer sur l'image...

samedi 16 août 2014

Nouillorque.

Oui je sais, je vais en étonner et en decevoir plus d'un. Tant pis, on a le droit parfois...
... Car à la base, je n'aime pas ce bonhomme qui joue les gros durs. Ceux qui auraient bourlingué toutes les favellas et les taudis de ce bas monde parce que selon lui c'est seulement là que la vraie vie et les vraies personnalités se rencontrent...

Oui, Bernard Laviliers me les gonfle, puis me les casse. Sauf qu'il y a quelques jours, au hasard d'un France Inter allûumé en fond sonore, je me suis arrêté, puis ai monté le son.

vendredi 6 juin 2014

Yasiin Gaye : Bons Voyages !

Yasiin Gaye est un diptyque. 2 volets, 2 albums, appelés des "faces", puisqu'il y a la Side One, et la Side Two. Celles-ci forment un ensemble d'une qualité exceptionnelle.

C'est Amerigo Gazaway, un DJ producteur de Nashville qui a orchestré une grande rencontre clairement expliquée sur l'artwork  du premier album : un mashup du meilleur du regretté Marvin Gaye et de Yasiin Bey, aussi connu sous le nom de Mos Def.
Vous connaissez sûrement Marvin, évoqué dans mon post précédent... Quant à Yassin, il est bien connu des services intérieurs américains.  Trouble-fête et ttouble-fait notoire, il ouvre sa gueule dans un rap vengeur qui ne va pas dans le sens du poil de la bonne pensée Etasunienne, ce qui lui vaut des problèmes réguliers, avec au hasard son impossibilité de passer sa propre frontière pour rentrer au pays il y a quelques jours... alors qu'il est pleinement citoyen américain, fils, petit-fils, arrière-petit-fils de bons niggamericains... autre conséquence - a priori - du "désamour" qu'il provoque auprès des autorités US, quelques heures après la mise à dispo gratuite de la Side One en février dernier, le lien de download a été tout simplement retiré, pour des raisons officielles de droits... Je doute qu'un producteur ait zappé une telle partie en amont, surtout quand la base des albums est constituée de samples de morceaux de Marvin...

Quoiqu'il en soit, l'oeuvre est maintenant complète depuis deux jours. Le diptyque peut enfin être savouré dans son intégralité.
C'est un concentré de soul music, de douceur et de groove (merci Marvin) et de black power à la sauce rap (merci Yasiin). 
Les amateurs de Soul y trouveront un pur plaisir par cette cure de jouvence apportée à de vieux chefs-d'oeuvres. Les amateurs de rap vont apprécier  cet apport de soulitude à leur style revendicateur. 
Mais tout le monde découvrira une sublime reconstruction, riche, puissante et diablement brûlante.
Que l'on soit de l'ecole rappeuse ou de l'école souleuse, le résultat est,  certes surprenant,  mais avant tout magique et inespéré.

La richesse est aussi faite de quantité de documents audio, d'interviews qui viennent se coller dans les merveilleux mixes. On frôle le rockumentaire radio. Ou plutôt le groovumentaire.

Le concept de chacun des 2 opus est un voyage en avion. Un aller - The Departure (Side One) - et un retour - The Return (Side Two). Alors bons voyages, ceux-ci forment la jeunesse.
Et à ce sujet, pour la page humour, la parodie de "this is your captain speaking" est un grand moment sur l'intro de votre retour :-)

Groovez, kiffez, balancez, envoyez du flow... ou whatever : vous prendrez votre pied.

Enjoy
Peace and B Wild.

Pour récupérer chacun des albums, cliquez sa belle pochette.
Amerigo Gazaway nous propose aussi le Side One en version Instrumentale, et en version Radio Edits


samedi 17 mai 2014

Déception et ravissement

Si Prince reste un indétrônable chez moi, il n'est heureusement pas seul. Il se situe au même très haut niveau que Marvin Gaye.
... han... oh ouichhh.. Mon dieu !!! Que j'aime ce que cet homme a fait : sa voix, sa maîtrise, son apparente facilité et les mélodies qu'il a sublimées. Et ce dernier point n'est pas là par hasard. Vous allez comprendre pourquoi.

Parmi les grands albums de Marvin Gaye, bien sûr, il y a What's Going On,  Let's Get It On, Midnight Love, ce sont les plus cités. Here My Dear l'est plus rarement (mais certains puristes s'accordent pour dire que c'est son meilleur, et je les rejoins !)... Et puis il y a d'autres masterpieces. Parmi eux, I Want You. Un pur bijou de groove et de suavité... accompagné d'une pochette qui évoque tellement le contenu. C'est un dance-floor de blacks qui pourraient rendre jalou n'importe quel whity de ne pas être black : savoir aussi bien danser que cette assemblée kiffant le groove ne serait-il accessible qu'aux blacks ?... perso, petit bâton blanc, je suis condamné au ridicule sur ce dance-floor.
Mais revenons à nos lucioles.


I Want You est paru en 1976, et ce n'est qu'hier, 38 ans plus tard  que l'histoire de sa genèse m'est venue aux oreilles par le biais d'une conversation avec mon si bon voisinage,  Gerald Toto (évoqué et conseillé ici).

Voici l'histoire :
Marvin est produit depuis ses débuts par la Tamla Motown. Un certain Leon Ware fait aussi partie de l'écurie. Celui-ci a sorti un premier album que Victor Hugo et Jean Valjean  auraient adoré puisqu'il s'intitulait Eponine. 
... non. Je me trompe : Leon Ware sort en 1972 un album éponyme puisque le titre est "Leon Ware".


Quelques années plus tard, en 1976, toujours à la Motown, Leon débarque avec un second album que la Motown sortira - Musical Massage. Une belle promesse qui n'est soutenue par quasiment aucune promo. Mais Berry Gordy, patron de cette major black, n'en reste pas là. Afin de servir les intérêts d'une des belles cartouches de son catalogue - et ses propres intérêts... - il décide que cet album servira de base pour que Marvin Gaye y pose sa voix en lieu et place de celle de Leon Ware... 


La chose se fait en studio. 
De l'album original de Leon Ware, tout n'est pas forcément conservé : bien retravaillé, surtout au niveau des voix, c'est I Want You qui sort ensuite... et qui, lui, appuyé par de la promo et l'incontestable charisme de Marvin, engage le succès calculé.
C'est donc depuis hier que j'hésite à écrire "succès mérité", car il y a manifestement usurpation de paternité sur l'album I Want You :


J'engage ici toutes celles et tous ceux qui aiment et connaissent I Want You de Marvin Gaye à écouter Musical Massage de Leon Ware : tout y est. Le sens, l'esprit, les arrangements... la voix est même particulièrement similaire... et... Que c'est bon !!!
Voilà l'origine du titre de mon article... hier, la sublime image que j'avais de Marvin a été salement entachée. Mais en même temps, si vous connaissez et aimez I Want You, je suis persuadé que vous vivrez ce ravissement d'entendre et connaître sa V.O. ... et la déception vis-à-vis de Marvin, certes poussé par Gordy, vous titillera.

Les plateformes de streaming propose ces deux albums, alors régalez vous car ils ont un point commun : ils sont superbes. Et pour les inconditionnels de This Is Spinal Tap🤘, vous l'aurez remarqué, Leon Ware nous propose une pochette.... comment dire.... assez proche de "Smell the Glove" !!!

... Et merci à Gerald de m'avoir raconté cette histoire qui n'est pas qu'une anecdote.. et surtout, merci de m'avoir fait découvrir la pépite de Leon Ware.

Enjoy !

Peace and B Wild

Pour exemple : Learning How to love You de Leon Ware ici...


... qui devient "I Want You" par Marvin Gaye...

vendredi 16 mai 2014

Touche "échappe"

Belle polémique autour de Xscape, 2ème album posthume de Michael Jackson !

Vous me direz... il y a de quoi, car les 8 premières pistes composant l'album "normal" sont d'affreux edits, ou plutôt remixes de fonds de tiroirs, de poubelles ou de corbeilles.
Certains s'interrogent même sur l'authenticité de la voix...

Juste pour rappel, un edit est une version originale sur laquelle on a modifié certains sons du mixage original. On a éventuellement ajouté quelques sons qui ne modifieront pas la ligne mélodique d'origine.
Le remix, lui, ajoute, transforme, dédouble, raboute, mélange...
Et là, avec Xscape on est dans le deuxième cas, les producteurs ayant cherché à faire une version "moderne" d'enregistrements a priori datant d'une autre ère).
Perso, je trouve que les remixes tiennent plus du blasphème que d'autre chose. Je m'attarderai donc sur les originaux, sur la matière première : il faut en fait écouter les pistes 9 à 16 pour profiter des enregistrements originaux, ou supposés l'être. Et c'est ici que le plaisir peut se trouver - si plaisir il y a.

Il y a sincèrement peu à prendre et beaucoup à laisser.
Le morceau-phare -  Love Never Felt So Good -  mérite un peu d'attention. C'est un back to the roots du Michael encore black. Agréablement accompagné au piano et au finger-snaps. C'est d'ailleurs sur ce morceau que le très légitime Justin Timberlake se colle plus loin pour faire ce duo improbable. Je me permets d'ajouter que la version remixée ET le duo avec JT sont plutôt bien.
Le 2eme morceau à garder est un zombie dans la tracklist : Place With No Name. qui fut rélévée en décembre dernier. Michael remanie un standard folk de America (1972), en ayant pris soin de changer le Horse par Place. Là, pour info la version remixée intégrant l'album normal est carrément dégueulasse. Une honte dont la grandeur égale l'indiscutable vulgarité de l'objectif de cet album : le blé, au travers de l'abus de confiance du public et des fans.
Et un petit troisième pour la route : loving you, pour ceux qui aiment le Michael miléleux.
Les 5 autres originaux ne présentent à mon sens que peu ou aucun intérêt.  Ils se rapportent à une période si médiocre de l'auto-proclamé King of Pop : l'après Dangerous (où même on peut intégrer Dangerous...).

Voilà. Cela nous fait en tout 5 pistes audibles sur les 17 de la version deluxe. C'est maigre...

Peut-être faudrait-il simplement le laisser en paix, ce Michael, non ?...

Enjoy a few
Peace and B wild.

Love Never Felt So Good, duo avec JT


... et la même, sans JT

mardi 29 avril 2014

De calmes robots.

Damon Albarn.
Pour celles et ceux qui ne le connaissent pas (?!) c'est un nom assez discret malgré la profusion des projets et les incroyables succès que ce génialissime musicien, chanteur et producteur a développé depuis 20 ans. Blur, c'est lui. Gorillaz, c''est lui aussi... Et tant d'autres collaborations, opéras, et concepts. Ce n'est pas un chercheur.  Il est un trouveur de sons, très bien emmené par sa voix qui m'a toujours fait penser à un doux mélange de celles de Ian Dury et d'Elvis. Enfin... je veux dire Costello, le british. Il y a d'ailleurs chez Albarn ce même esprit de recherche fructueuse que chez Costello, des expériences et, pour reprendre un terme à la mode, de l'expérientiel.

Pour la première fois, Damon Albarn nous propose un album solo. Si, si : c'est son premier ! Et quel album ! Certes, il ne vous poussera pas sur les dance-floors, nous sommes dans la profondeur, la volupté, le calme. Un certain luxe en quelque sorte, j'en veux pour preuve le sublime You & Me.
Everyday Robots et ces 12 merveilleuses pistes riches de variété et de subtilité transpirent la créativité british, trouvant le renouveau ailleurs que dans l'excès. Cela dit, s'il y a de l'excès ici, c'est sur la qualité.

En résumé, je ne peux que vous conseiller cet album. En attendant une présumée résurrection de Blur. En tout cas, c'est ce qui se dit...



Enjoy !

Peace & B Wild !


lundi 10 mars 2014

La barre était très haute

Alors... que penser de G I R L, second album du "Mister Je-Suis-Partout" millésime 2013, j'ai nommé Pharrell Williams ?
Tout d'abord, rappelons qu'il est un producteur avant tout, avec actuellement l'un des plus grands talents qui soient dans l'art de choisir les gens qui l'entourent, ou ceux avec lesquels il s'associe. Un Maître.
Rappelons ensuite les concepts qu'il a créés il y a déjà 15 ans, avec Neptunes pour une certaine violence déjantée, ou N*E*R*D pour des sons peut-être plus mainstreams et accessibles mais jamais, Ô grand jamais, entendus avant lui... ces concepts ont pondu des splendeurs. 
Rappelons enfin les monstres planétaires de 2013 que sont Blurred Lines avec Robin Thicke ou, of course, Get Lucky et Lose Yourself to Dance avec les Daft. Rappelons aussi l'ultra guilleret et si bon Happy, par Pharrell-lui-même, animant à la fois la BOF de "Moi Moche et Mechant 2" ainsi que nos corps émoustillés, et étant animé par une video de 24 heures...
Tous ces rappels convergent (rien de sexuel dans l'intégration de ce mot ici...) vers un point commun : la perfection, tout simplement.

J'attendais en fait du "encore plus, encore mieux", et Pharrell ne nous ressort que la perfection à laquelle il nous a addictés... et puis surtout : que sont ces misérables 46 minutes dont déjà 4 nous avaient été délivrées ? 
Oui, je reste sur ma faim. J'en veux plus mon gars, malgré l'excellent son, les mélodies sublimes, les rythmes millimetrés, les magnifiques partenaires et une production au sommet de l'art.

En 2013, Happy qui était annonciateur de cet album, G I R L. Un titre, ma foi, assez chiant dans le cadre de la mise en page d'un post, du fait des éspaces entre les lettres, mais nous nous éloignons de considérations musicales... notre Pharrell a mis la barre si haut que suis presque déçu... si, si.
C'est horrible de devoir écrire ça, mais que voulez-vous, la musique est comme une drogue, j'ai utilisé le néologisme "addicté" plus haut, ce n'est pas pour rien.
Mais soyons positifs ! Les splendeurs de ce court album sont : 
- en ouverture, Marilyn Monroe, parce qu'elle est vraiment bien gaulée (la chanson et la femme)

- Gush. je retombe en enfance en ayant l'impression d'entendre Michael, celui de Off The Wall. J'ai cette même réminiscence sur les 3 première secondes de Brand New qui me font penser à Working Day and Night sur ce même album de Michael.
- Lost Queen et ses 3 belles périodes
- la conclusion en It Girl, sur un rythme à la fois lancinant et endiablé... le parfait BPM : le groove !
-... et pour un plaisir en boucle : Happy !!

Je me permets quand même d'ajouter que nous pouvons zapper Hunter. En tout cas, perso, il m'agace.

Pour le reste de la track list... ce n'est que très très bon alors que j'attendais du démentiellement bon...
Je résume donc : très très bon album, masi décevant... que voulez-vous...

Allez :Enjoy !!
Peace & B Wild !