vendredi 25 novembre 2011

Mary m'oblige

Mary J.Blige, sublissime et sculpturale (mais ça, normalement on s'en fiche pour la Zik...) vient de sortir un album tout en continuité : My Life II : the Journey Continues (Act 1), ce qui laisse présager au moins d'un autre acte à venir (et ça serait tant mieux) alors que ce bel opus est déjà une suite d'un de ses meilleurs albums - My Life.

Cette nouvelle galette au titre trop long pour que je le répète est très bon, Mary y est très bien accompagnée, tant en voix qu'en musique : Nas avec le sample de violons utilisé par RZA dans le hit Triumph du Wu-Tang-Clan, ça, c'est pour la référence lourde. Puis il y a Busta Rhymes, Rick Ross, Drake mais aussi Diddy, Beyoncé & Lil Wayne. Un bel entourage donc.


Du gros son de R'n'B, Soul, du Hip-Hop, et même des sons electro qui viennent pimenter ça et là.
Vocalement, si vous aimez Chaka-Khan, vous aimerez Mary J.Blige. Et d'ailleurs, elle ne se prive pas de reprendre - très bien - le Ain't Nobody que la papesse Chaka chantait si puissamment avec Rufus il y a pas loin de 30 ans.

Le mot "Continues" a toute sa raison d'être car la quasi intégralité des 18 pistes sont mixées ensemble, créant une belle histoire que je vous conseille vivement - donc - d'écouter.



Alors, enjoy,
Peace & Wild

mardi 22 novembre 2011

D'une pierre, deux coups.

Bon... Tout le monde n'abonde pas dans mon sens au sujet du p'tit Lu au carré (voir )... Et c'est une bonne chose : j'émets des avis, des conseils pour faire du bien à vos oreilles, mais tous les traitements ne fonctionnent pas de la même façon sur tel ou tel patient.

Alors, cette fois-ci, deshabillez-vous, gardez slip-chaussettes, allongez-vous et je vais vous concocter une ordonnance - et une sévère - qu'un mien ami prendra certainement pour de l'acharnement thérapeutique...
Deux traitements vous sont ici proposés, issus des mêmes Laboratoires. Serviez-vous, mettiez-vous donc à l'aise.

Nous resterons sur une scène cocardière. Quoique la seconde prescription le sera un chouia moins.
Quant à l'acharnement thérapeutique évoqué plus haut, il réside dans le fait que je vais vous parler de "fils de / fille de". Désolé LB...

Commençons pas le fils Higelin, Arthur H, donc. Étonnement, il vient de nous sortir un album très gainsbourien, et cela n'a rien à voir avec la tronche d'Arthur qui, lui, pourrait vraiment être le fils du Serge... Baba Love est un magnifique album, fait de chansons guillerettes (Give Me Up, Le Paradis Il Est Chinois), et d'autres beaucoup plus profondes, et c'est sur ces dernières que je veux me poser et me pauser aussi, car Arthur y montre un talent d'écriture, et une voix - non-éraillée ! - qui impressionnent mes oreilles, mon cerveau puis, pour finir en beauté, les poils de mes avant-bras qui se mettent au garde à vous. 

La Beauté De L'Amour, Dis-Moi Tout... puis, en sublimation totale, Prendre Corps d'où émanent le plus d'effluves gainsbouriennes, celles qui appaisent, réconfortent, emportent... Je n'aime pas fumer le cigare, mais j'aime l'odeur d'un bon barreau de chaise simplement chauffé, allumé, puis savouré par un épicurien décontracté. Et cette chanson m'emporte dans un délicieux et voluptueux fumoir. Un cabinet fait de boiseries, de livres, de cuirs, et de quelques flacons de gnôles fruitées et centenaires, c'est un cabinet très privé... Arthur H, que je n'adore pourtant pas, m'a littéralement retourné comme une crêpe. Et retourné encore avec la chanson titre : Baba Love.
Cet album est très bon, bien fait, très bien écrit, et comme je le dis plus haut, il est très agréable d'entendre Arthur H réellement chanter.

J'évoquais donc l'acharnement thérapeutique, et deux prescriptions issues des mêmes labos... Comme je viens de parler d'Arthur, je vais donc immanquablement passer à Izia... La soeurette de cet autre homme-à-la-tête-de-chou, la fillette d'un des papes (pappys ?) du rock français : Jacques Higelin.

Izia vient donc de sortir son deuxième album - quelle activité familiale ! - qui ne dénote pas du premier... Quoique, si : il est meilleur. S'il est moins cocardier que celui de son frère, c'est parce qu'elle chante en anglais. Si, si : ça se fait aussi. Ce bon album s'appelle "So Much trouble". Je ne vous ferait pas l'affront de traduire...
Il est meilleur dans sa hargne, sans qu'elle s'abaisse à un consensus qui serait de bon goût, de bon aloi. Izia reste la même en ayant, je pense, appris.
Ici, nous sommes dans le rock, à plein tube, dans des racines profondes et terreuses. Izia chante, crie, déclame avec force sur des rythmes que beaucoup de présumés rockers peuvent lui envier.
Pour écouter Izia, je le précise à celles et ceux qui ne savent pas, il faut aimer la guitare, la gratte, les distors', ce rythme binaire qui pousse au réel head-banging (donc, ranavoir avec les pouffes des "chanteuses" évoquées ...). Pour les amoureux du rock garage, peut-être est-elle considérée comme une modérée... Pour moi, elle est, malgré un style musical qui n'est pas ma keupovti, très bonne. Elle me fait pousser des ailes en l'écoutant.
... Et croyez-moi, avoir des ailes quand on a un genou cassé, c'est d'une grande aide !

Voilà. C'est la fin de la consultation. Messieurs, vous pouvez vous rhabiller. Mesdames, il faut que nous reprenions rendez-vous très prochainement, un examen approfondi s'imposant, bien sûr.

Donc, en résumé :
Enjoy Arthur H et Izia.
Peace & B wild. Always.

jeudi 17 novembre 2011

Etonnant ! Non ?

Comme bon nombre d'entre vous, la dernière fois que j'ai vu Lulu, c'était en vidéo : il était un petit bout de chou de 2 ans qui, apeuré par les cris d'une foule en délire, rejoignait son papa, Serge, sur la scène du Zénith de Paris en 1988...

Depuis, malheureusement, Gainsbourg s'est réellement barré après que Gainsbarre se soit maintes fois réellement bourré. Et puis... Et puis... plus de Lulu... Un néant que j'attribuais à une certaine médiocité, alors que sa demi-soeur se construisait allègrement sa carrière...

Alors, quand j'ai appris que ce " fils de" sortait un album-hommage à son père, je me suis dit que, vraiment, il était gonflé de se faire du fric-facile grâce au magnifique patrimoine que Gainsbourg lui avait laissé, en indivision. Un petit coup de Google, je regarde sa tête, et je ne sais plus s'il est Lulu ou Johnny... Aucune personnalité, donc.

Décidé à vérifier mes a priori et à le lyncher sur la place pas assez publique de ces pages, je me suis empressé d'écouter cette production, et ... grand bien m'en fit, car ces fameux a priori ce sont lamentablement écroulés et ce, dès les premières notes qui sont venues enchanter mes pavillons : "From Gainsbourg to Lulu" est un "must hear", un "must listen to", un "must have".

Le petit Lulu, du haut de sa jeunesse légèrement amoindrie par ses  25 ans, a réussi à rassembler un plateau aussi riche qu'extraordinaire pour réinterpreter, réinventer, voire magnifier de merveilleuses créations de feu Serge.

Sur les 16 pistes de ce magnifique album, il n'y a - à mon sens - qu'une fausse note : "Sous Le Soleil Exactement"... Musicalement magistral, mais fort malheureusement "chanté" par Shane Mcgowan... que je n'aime décidément pas, ni seul, ni quand il fut accompagné des Pogues... Sur terre, il y a en fait deux bonshommes de la même trempe : lui, et Arno, et je n'arrive pas à comprendre le talent qui leur est reconnu.
Ça, c'était le flop. Maintenant, s'il doit y avoir des Tops, je me permets d'en nommer trois en ex aequo :
  • un "Manon" qui vous fouttra les poils de là jusque là et ce, dès les premiers mots prononcés par Lady Mariane Faithfull. Un fabuleux moment...
  • un "Je Suis Venu Te Dire Que Je M'En Vais", définitivement joli et beau, chanté par la douce voix de Rufus Wainwright.
  • et une gigantesque surprise : l'iguane lui-même s'aventure à force d'accent gavé de bubble-gum sur un Initial BB déroutant : oui, Iggy Pop y est surprennant, et terriblement bon.
Vous aurez aussi le plaisir de profiter de la schizophrénie du fils Cheddid, puisque M interprète Requiem pour un Con (en duo avec Lulu), quand Matthieu participe à une très belle Couleur Café collective.

... Et il y en a encore, de si belles choses sur cet album..

J'annonce enfin un dernier top : il concerne Lulu Gainsbourg lui-même. S'il ne prouve pas de maîtrise sur la voix, il montre une réelle majesté dans l'art de réunir de beaux talents, de les placer, de créer des mariages inespérés, de réinventer et réarranger sans blasphème ce qui semblait être intouchable. 

Ajoutons à ses talents une virtuosité certaine devant les noires et les blanches de son piano, et un vrai sens jazzique. Pour moi, il a l'âme d'un producteur. D'un  grand. Ce top est accompagné de mes plates excuses pour les affreux a priori que j'ai pu avoir à son encontre.

Ce garçon est totalement digne de son père. Chapeau ! Alors courrrrez avec 4 r pour aller plus vite, écoutez-le, et passez un excellent moment.

Enjoy, enjoy again. And again. And again...

Peace & B wild.

vendredi 11 novembre 2011

De quel genre parlons-nous ici ?

Start Fresh, album de Chlorine Free est difficilement classable. il faut toutefois ne pas être allergique à la musique black : il y a ici du jazz, du jazz rock, du jazz-funk, du jazz-fusion, de la soul, parfois même du R&B (Rythm'n'Blues, pas Arènebi...).

Si vous aimez le doux son de l'orgue Hammond, celui des flûtes traversières, de la batterie bien frappée-jouée, du scratch joliment posé, du rap coulant, et surtout l'originalité totale, changez de dentifrice : prenez Start Fresh, il est au groove actif, et détartrera les oreilles les plus calaminées par de la beurk music.
Les 7 français qui composent cette formation sont diablement bons, il créent et assemblent une musique rythmée, chaloupée, ça file la pêche, ça surprend... c'est indispensable.

Alors, enjoy !

Peace & B Wild.


jeudi 10 novembre 2011

Batman est bien secondé. Kenavo Robin !

Il est chaud, tout chaud, sorti lundi dernier, et nous interroge d'emblée sur la direction à prendre : Robin Foster nous délivre un sublime album, Where do We Go from Here, classé par Deezer en "alternatif", mais ça n'est pas à prendre au pied de la lettre.
Certes des sonorités parfois "planantes" vous embarqueront dans des alcôves que vos songes n'avaient encore exploré, mais il y a aussi de magnifiques bases rock, pures et dures. Certains entendront des réminiscences de la bande à Bono - des sons de guitare edgiens, de la basse claytonienne, de la batterie Mullenienne et, parfois, des vocalises Hewsoniennes (oui, c'est le vrai nom de Bono). Je ne veux pas dire par là que Robin Foster fait du U2, car il est à mon avis difficile de dire une telle chose, les 30 ans de carrière affichant une incroyable adaptation aux sons du moment, tout en préservant leur identité. Oui : U2 est tout le contraire des Black Eyed Peas qui ont su magnifiquement perdre l'essence de leur son...


Revenons à Robin Foster. Ces 11 pistes sont particulièrement bien produites, parfois douces, parfois partant en déjante... le résultat est un album qui a une belle continuité et sur lequel il ne faut rien jeter, Robin fait de la musique qui est à l'image du cochon, fleuron de la production agricole bretonne, puisque Robin a enregistré sa galette chez nous, en Armorique, ou ce gentil Ioukèien a élu domicile depuis 1997. Il est guitariste, et sait vraiment bien accorder son instrument. Il sait aussi très bien s'entourer : les voix sont à mettre à l'actif d'un certain Dave Pen, qui est donc celui qui me met du Bono dans les oreilles. Where Do We Go From Here n'est pas le premier bébé de Robin, un premier album est sorti en 2008 (Life is Elsewhere), et ses talents se sont aussi fréquemment retrouvés sur de belles publicités (Hugo Boss, Kenneth Cole, Barclays...).

Je vous recommande chaudement ce Monsieur et son album, cette musique étant elle-même chaleureuse, généreuse et tellement bien balancée.

Enjoy.
Peace & B Wild

lundi 7 novembre 2011

Quelques explications s'imposent...

... à la suite d'un été qui a rendu la fréquence de mes publications moins forte, septembre fut le théâtre d'une reprise professionnelle qui, forcément, accapara ma personne et mes esprits, laissant mes oreilles en peine de musique, et vos yeux dans une torpeur innommable puisque je cessai carrément de publier mes avis, contestables ou non, malgré une rentrée musicale assez riche, je vous l'accorde.

Depuis cette reprise, un autre événement est venu s'encastrer dans ma vie, ou plutôt, c'est mon scooter qui est allé s'encastrer dans une très méchante Clio qui, inopinément, décida le 7 octobre dernier, de brûler son joli feu rouge. L'automobiliste eut d'ailleurs le doux réflexe de s'en aller, sans laisser de bristol sur le pare-brise de mon fier destrier. Cela dit, le pare-brise étant lui-même brisé, la tâche lui était alors rendue difficile... Mais bon, en ce matin du 7 octobre, me voici allongé sur une chaussée plutôt fraiche, un bobo au genou m'empêchant de me relever et de courir vers mon nouveau bureau. 

Quelques heures plus tard, un gentil radiologue m'informa de la belle fracture ouverte de la rotule qui résultait du vol plané que j'avais effectué sous l'influence d'un choc - oui - très violent. Il passa la radiographie à son copain le chirurgien qui s'empressa alors de mettre dans ma rotule quelques breloques et accessoires me permettant maintenant de "beeper" sous les portillons aéroportuaires.

Pour la faire courte, je me suis donc fait déglinguer le genou par un connard, et depuis ma sortie d'hôpital, je suis en rééducation, et m'occupe de la paperasserie liée aux assurances, et à la procédure que je dois lancer auprès de notre belle (?) justice afin que le susdit connard en prenne pour le plus cher possible, puisque quelques témoins attentionnés eurent le temps de relever le numéro de la plaque minéralogique du pas gentil contrevenant.

Vous me direz, tout cela me laisse normalement beaucoup de temps pour me remettre à des écoutes musicales et autres critiques plus ou moins argumentées... mais en fait non : je crois que je n'ai pas trop la tête à cela.

Alors, pour me faire pardonner, si vous êtes d'accord, je vous fais un cadeau... non : DEUX cadeaux. Ce seront 2 videos inanimées, mais dont le son vous donnera envie de bouger, le rythme y étant si bon, coulant, groovant et puissant.

Le premier morceau est de Shirley & Company, il date de 1975 et s'appelle "Shame, Shame, Shame". On notera au passage que Shrley & Company, a un peu épuisé toutes ses ressources sur ce morceau puisque, sur le même album qui affichait cette piste, figurait un autre, dont le titre est "Cry, cry, cry", et dont la structure musicale et le rythme sont des copiés/collés du premier...


Le second morceau que je vous propose est la sublime adaptation que Henri Salvador fit de "Shame, Shame, Shame", une chanson-gag a pisser de rire, dont le titre est bien évidemment d'actualité en ce qui me concerne : "J'Aime Tes Genoux". Bon, comme je n'arrive pas à coller la vidéo, cliquez ICI



Enjoy,
Peace & BWild