vendredi 29 avril 2011

Brigitte, tu m'aimes ?

Je vais vous parler de "Et Vous, Tu m'Aimes ?" De Brigitte, mais avant cela, connaissez-vous cette extrordinaire chanson, Babylone 21 29  de Norman Maine et Son Orchestre ?
C'est un sketche terriblement précurseur, dont le caractère principal s'appelle Brigitte. C'est un sketche qui invente ce qui deviendra, 30 ans plus tard, la Boite Vocale...
Le plaisir de cette chanson sketche réside sur le 2nd degré de l'humour - sévèrement appuyé par le magnifique agacement de Jean Yann - et sur un cha-cha-cha d'enfer. Écoutez donc cette perle venue d'une époque certes révolue, mais aux accents libertaires affirmés par des trublions qui savaient (et pouvaient) tout oser.

Bon, je vous ai dit que j'allais vous parler de l'album de Brigitte... Je serai court ; il ne présente à mon sens aucun intérêt particulier, et se trouve donc être non-indispensable... A moins que je n'aie pas su saisir un 2nd degré trop bien caché par ces 2 dames en mal de réussite disquaire.... Et ce n'est pas mon habitude.
Pour être très honnête, s'il est à ranger quelque part dans la CDthèque, c'est au rayon : musique pour les copines. Car - oui - mes demoiselles, vous avez parfois une certaine propension à vous éclater comme des dingottes sur des musiques que nous - les mecs - ne comprenons pas... Et c'est ainsi, un point c'est tout.

... Mais je tiens toutefois à noter que la chanson "Après Minuit" me replonge avec humour dans des délires cinématographiques et musicaux qui ont transpercé les années 70. Il y a ici de la belle diablerie. Du 2nd degré : l'image de Monsieur Jean Yann me revient à l'esprit. Et si les auteurs n'y ont en fait mis aucun humour, c'est que je leur suis totalement hermétique...

Bon, la recommandation : sur Brigitte, faites comme bon vous semble, streamez avant d'acheter... et sur Babylone 21 29 : foncez ! c'est trop bon ! (Mais dur à trouver dans sa V.O....)

Enjoy

Peace & B wild.

Thérèse : Y'a comme une 2ème couche...

J'aimerais bien connaître les raisons pour lesquelles le dernier album de Christophe (Belivaqua) n'est ABSOLUMENT pas médiatisé... Il ne s'agit pas non plus de le voir et l'entre sur tous les plateaux de télé qui servent leur propre lisier aux cochons qui les regardent... Je veux dire que même sur le canal historique - France Inter - rien. Rien du tout. Morne plaine...
Est-ce une volonté - hasardeuse - de l'auteur, ou de ses conseillers/producteurs ?

Comme je ne sais pas, et comme je trouve le résultat vraiment intéressant, après en avoir déjà parlé , j'en remets une couche auprès de vous. Allez-y. Ecoutez, Youtubez, Achetez : ce p'tit bonhomme (un dingue !) Vous montrera que les viocs de 60 piges et plus savent faire de belles choses.

Voilà. C'était ma 2ème couche sur Christophe.

Enjoy.

Peace & B wild.

jeudi 28 avril 2011

Un Bon petit yaourt.

Voilà un mot, à l'instar de "puzzle", qui me pose bien des problèmes existentiels.
Faut-il dire iaourte, iaour, ou iogourte... Faut-il dire peuzeul, puzl... Ou même Pluzlzlzl ? Ces mots pas-de-chez-nous nous imposent la réflexion, le débat et - soyons fous - le référendum.
Bon, maintenant que mon intro est faite, voyons ou plutôt écoutons ce que Mamie Nova nous a préparé.`

The Natural Yogurt Band. Nom d'album : Tuck In With.
En un mot comme en cent... Non : en cinq mots comme en cent : ce n'est pas du yaourt ! Oui, il s'agit bien de musique. Et la partie difficile est d'en définir le genre... Car ici règnent de solides bases de jazz, de R'n'B, de soul... Mais ce n'est pas pas de l'Acid Jazz, et encore moins du trip-hop... Donc oui : c'est une espèce de yaourt avec lequel on passe du bon temps. Mais si comme moi, on essaye de le ranger quelque part... Il va falloir créer une nouvelle catégorie. Si.
Musicalement, ça part un peu dans tous les sens. Donc sur l'item Jazz, nous voilà sur la mouvance "free-jazz". Exprime-toi, flutiste ! Eclate toi, Jean Claude, sur ton orgue Hammond, quand à Jean-Marie, il reste imperturbable sur sa batterie, à faire siffler les symballes, à claquer la caisse claire, et à faire ronffler la grosse caisse.
Quant à guillaume-william-bill, il ne bouge pas de ses 2500 cm carré, car à la basse, quand on ne fait pas partie d'Earth Wind & Fire, on reste à sa place, et on se concentre sur les 4 graves cordes que l'on sait si bien faire vibrer.
The Natural Yogurt Band est un plaisir, une belle promenade purement musicale. Un petit pont de passage entre trip-hop et jazz.
Je vous conseille de l'écouter. Pas de le mettre en musique de fond. Non. Jamais.

Allez : enjoy,

Peace & B wild. Toujours !

Gare au Gorille !

"The Fall". C'est le titre ambigü du dernier album de Gorillaz.
Nos beaux primates nous secouent les puces (leurs puces ?) en ne nous habituant SURTOUT PAS à un son qu'ils auraient pu produire précédemment.
L'ambiguité du titre : "the Fall"... Deux façons de l'interpréter. Est-ce l'automne, ou la chute ? Mon coeur balance... Car on va dire que la tendance générale de l'album ne tire pas sur la godrillole. Ce n'est pas non plus un plongeon dans les profondeurs abyssales de la névrose musicale dans laquelle de nombreux acteurs de la scène electro s'engouffrent, mais nous dirons que ce n'est pas la teuf. C'est du sérieux, voire du brutal (merci Audiard).
Quoiqu'il en soit, du fond de leur réserve naturelle, Gorillaz nous sert, une fois de plus, un album équilibré, avec de beaux sons, de beaux morceaux, et avec cette fois-ci une présence vocale et musicale qui n'éloigne en rien le groupe de ses racines electro.
Cet album est fait d'un début, d'une continuation, et d'une fin. C'est une histoire comme on aime en entendre.
Et Puis... Et puis... Il y a la voix de Damon Albarn. Cette voix qui me fait croire que Monsieur Costello verse dans l'electro, ce qui n'est pas sans apporter chaleur et émotion dans un style musical souvent un peu froid... ou parfois frigide.
Je vous le conseille chaudement.

Enjoy.
Peace & B wild.

vendredi 15 avril 2011

J'ai zappé.

Hier, je me suis fait un bon revival.

Mais un revival ne vient jamais par hasard. C'est grâce à un des morceaux de la compil Live de Dazed Digital. Le morceau était Edge Off. J'ai entendu un son. Une voix. Une voix transformée... Et là, je me sui replongé au début des années 80'. Mon époque ultra funk. La fonque à donf. Parmi les maîtres, un certain Roger Troutman. Il s'est amusé à mettre sa voix dans un vocoder - réglages bien trouvés - et la recette était là. 

La formation de Troutman est Zapp. Un premier album sur lequel il ose cette voix vocodée sur un seul morceau, et c'est bien sûr celui qui fera la marque de fabrique du groupe. Le titre est "More Bounce to the Ounce", et le rythme peut être qualifié de gras, ça colle même ! Mais c'est diablement bon. Le 2nd album sera basé sur LA trouvaille, en y alliant un son funk très poussé, puis s'en suivront encore 3 albums, intitulés aussi simplement que ceux des débuts de Led Zep'. De I à V... Avé, donc. (Oui, je sais, Led Zep s'est arrêté à IV...)
Zapp, acteur et témoin d'une époque d'ouverture, un précurseur dans certains sons, dans certaines rythmiques - grasses, mais avec des claquements tellement secs.
Pour les explorateurs, je conseillerais l'album IV, (1984) en y ajoutant bien sûr le More Bounce du premier album (1980). Computer Love est. sur le IV, avec un instru incroyable : Ja ready to Rock. C'est une empreinte de l'époque.

Je pense que tous les amateurs de la Fonque des années 80 se reconnaîtront, et apprécieront cet appel à fouiner et réécouter de bonnes choses qui ont gardé un sens du groove inédit, et essentiel.

Enjoy

Peace & B wild

Impermanence

Voilà un album qui détonne dans ses sonorités. Impermanence, de Agoria.

C'est une histoire qui nous est racontée. Une belle ouverture. D'un calme absolu, et une voix féminine qui ne sera pas sans vous rappeler la grande petite islandaise, Björk.
2eme periode, d'entrée, on s'interroge sur cette voix masculine, profonde, puis le rythme s'installe, lentement, tranquillement. Car cet album est dans la non violence auriculaire. Nous arriverons, au fil de l'écoute, à des moments intenses, voires bizarres... Mais tout ceci suit un cheminement très bien fait, concocté, amémagé, orchestré,... Et oui : mixé. Car nous sommes dans un univers electro. De la belle electro qui verse parfois dans la dance, mais nous y sommes amenés d'une façon si douce, si logique aussi.
Je ne suis pas un malade d'electro - normalement - mais quand elle est bien amenée, il ne peut y avoir de problème, d'incompréhension.
Agoria semble avoir un concept : le progressif.

Vous l'aurez compris, je ne peux que recommander cet album, à la fois Lounge et Dance (ça, c'est pour la CHR qui fait du disque...), et bourré de sonorités qui vous mettrons les sens en éveil.

Prenez du plaisir, ce qui donne, comme d'habitude :

Enjoy.

Peace & B wild

Elle est bonne, la cantoche.

Ça y est, Jehro (pas Jaïro...) Nous a sorti son album : Cantina Paradise. Le Tonight Tonight sorti en amorce il y a un mois présageait de belles chose, de bonnes choses, et le menu de la Cantine est bien fourni, 11 plats, tous délicieux. 


Nous dirons que la teinte est sucrée à la sauce latine. On est parfois sur la péninsule Ibérique, à d'autres moments, les conquêtes espagnoles sont visitées, avec les fortes transformations sonores et rythmiques que ces pays ont apporté après le passage des conquistadors.


Mais Jehro fait ses variations aussi sur des rythmes plus "occidentaux". Et sur chacune des pistes, nous sommes emmenés dans un beau petit bateau, on est chaloupé, tout comme les rythmes. Oui... C'est ça, c'est le rythme qui prime ; il est bien marqué, mais d'une douceur exquise.
Mon ami Gérald Toto qui prépare la sortie prochaine de son nouvel album - Spring fruits - a donc un cousin sur cette belle galette.

Chaloupé. Oui. Ce sera "chaloupé" le mot à retenir des très belles ballades de cet album.
Ce matin, Varrod sur France Inter m'a coupé l'herbe sous le pied... Il parlait de la Cantina comme étant un lieu de vie et de rencontre biebn avant d'être un lieu de bombance. En français, on pourrait dire l'Auberge Espagnole. Car c'est ce qui ressort de cet ensemble, on y croise beaucoup de cultures, joliment mélangées.

Vous pouvez vous lancer sur cet album de belle facture, il est doux, séducteur et voyageur.

Enjoy.

Peace & B wild.

mercredi 13 avril 2011

Fêtons les 50 ans de Gagarine dans l'espace !

L'EP était prémonitoire. L'album Into Bass and Time de Ancient Astromauts est EX-CE-LLENT. On y retrouve 2 des 3 morceau de l'EP Worldwide, et 13 autres moments d'exception. Du beau mix d'electro, de hip-hop et de trip hop bien cadencé.
... Et quand je dis cadencé, je parle d'un art de poser, d'installer les rythmes.


Les titres phares ? Worldwide et Eternal Searching sorti de l'EP, Nocturne, d'une douceur envoûtante, the Shining diablement déménageant (je n'y ai pas repéré de référence à stephen King ou à Kubrick... Mais bon...), Anti Pop Song, qui porte bien son nom, on y entre par une ambiance proche des musiques de films de la blaxploitation. Un commissaire black hyper violent se délasse en fin de journée, en plein coeur du Bronx, dans les bras de 8 Naomie Campbell à poiln et qui attendent leur tour... Mais notre commissaire ne reste là que 5 minutes car l'enquête n'attend pas. C'est ça, la blax', et l'Anti Pop Song vous y plonge à coups de sons du jour.


Ancient Astronauts gagne à être connu, écoutez, bougez, marquez le rythme, gagnez en blackattitude... Lâchez-vous...

Enjoy

Peace & B wild.

mardi 12 avril 2011

La Chine Mondiale est bien là.

Comme tout bon EP qui se respecte, "Miss Chang" de Chinese Man, il y a un mois, préfigurait la sortie d'un LP... et le voici donc : Racing with the Sun

Gonflé à bloc par 13 pistes, cet album est comme un bon camembert (à ce qu'il paraît) : il est généreux (fallait l'oser...) (Vous me direz, le camemebert généreux, personne ne s'est gêné non plus...).

Racing with the Sun est un très beau melting-pot culturel sans pour autant verser dans la mieleuse et collante soupe "world music" : Chinese Man nous a fait un travail de mix splendide et riche avec, toutefois, le son Dub qui revient sur pas mal de morceaux.
... Je m'explique sur le "toutefois" : je ne suis pas un adepte de cette méthode de remix qui se base sur l'ajout d'echo sur les rythmes jamaïcains. Trop souvent, ils nous mettent trop d'echo, ce qui cache, étouffe l'essence-même du morceau original.
Mais ici, j'avoue être séduit par l'exercice. Il est accompli, et sans lourdeur (à mon avis).
Et quand il n'y a pas de dub, c'est du beau mélange, des rythmes calibrés au millimètre, de univers qui font voyager.

C'est peut-être ça, Monsieur P.Gabriel, ce que la World Music devrait être, finalement. Non ?

Enjoy

Peace & B wild.

Vive le Revival !

Nous l'avons vu, le revival de la Soul 70 n'a pas que du bon, et même du médiocre.
Peut-être faut-il s'en tenir à des compil's alors ? Je vous l'avoue, si mon iTunes contient beaucoup de ces mixes à deux disques (le lounge, le dance floor), ces compil's ne concentrent pas que de l'ultra-bon...
Puisque j'évoque ces compil's', j'aimerais toutefois rendre hommage à Monsieur Claude Challes qui, à ma connaissance, inventa la "compil' d'endroit", en ouvrant le bal avec la première compil' des Bains dans les années 90's : si vous l'avez en CD, gardez-là ! C'est un témoin de la véritable exploitation d'un nouveau media dans la communication des Marques.
Je garde un souvenir marquant de Claude Challe : interviewé par Ardisson lors de l'entracte du concert Lovesexy live de Prince, retransmis en direct à la télévision française : le grand habitué des Bains interrogeait le DJ des Bains au sujet d'un petit bonhomme qui était aussi un habitué des Bains, mais parfois sur la petite scène... Ce concert était un grand moment de télévision, malheureusement jamais retranscrit en DVD.... Why ?
Revenons à notre sujet : aujourd'hui, je vous propose un double challenge :
1 - une bonne compil',
2 - sur le genre "Soul 70's revival"
Pas évident... Et finalement évident par les temps qui courent, puisque les 12 derniers mois affichent une montagne de productions sur ce filon si porteur. Mais bon, la compil' que je vous propose ne date pas d'hier, puisqu'elle est sortie en mai 2010. Soyons encore plus précis puisqu'il s'agit de Soul Funk : l'esprit de James Brown plane partout, du Maceo Parker est vaporisé de-ci, de-là... C'est le règne du "move yo butt". Oui, ça donne envie de bouger les fesses sous des rythmes diablement mesurés, afin d'insuffler DES envies.
Allez, je lâche le morceau, je vais vous dire de quoi il s'agit : Cette compil' s'appelle Tru Thoughts Funk et elle vous donnera une furieuse envie de remuer. Le son est saturé "juste-comme-il-faut". Nous y retrouvons Beta Hector, très récemment évoqués. Si vous avez des jeunes quinqua/sexagénaires dans votre entourage qui furent précurseurs en leur temps en adorant ce son, je pense que vous pourrez leur faire croire que cet album date de leur temps.
Nous sommes très loin des compil's de bars, boites et autres hôtels qui deviennent parfois vieillissantes dans leur concept même, n'en déplaise à leur génial initiateur, M. Claude Challe.
Je vais y aller fort sur la subjectivité : tout est bon dans cette compil'. Allez-y ! Yes !... Non : ooooh yeah ! C'm'on babes !

Oui, oui... Enjoy...

Et surtout : Peace & B wild.

lundi 11 avril 2011

Mr President : out !

En voilà un nom fort présomptueux !
... À moins qu'il ne veuille remettre certaines choses à leur place : Mr President (si, si...) sort un album, et à en lire le titre, c'est son premier : Number One. Mr President aimerait-il donc que les choses soient claires ?
... Peut-être, mais si les choses sont claires au sujet du titre, elles le sont nettement moins sur celui de la régularité. Si cet album est généreux, ce n'est pas sur les émotions qu'il déclenche. C'est sur le nombre de morceaux. Alors, Mr President, quitte à nous mettre 15 pistes, il eût été attentionnées qu'elles soient de bonne qualité. Hier, je chroniquais sur un EP généreux de 5 titres, tous bons. Et bien voyez-vous Mr President, je le préfère à votre album qui lui aussi cumule 5 bons morceaux (j'ai dit bons, pas excellents) sur 15. Soit 66% de mise au rebut. Et je ne m'abstiens pas de le dire...
Donc, vous l'aurez compris, je ne vous recommande pas trop cet album...

Au fait ! Je réalise que je ne vous ai même pas dit quel était le style musical. On va la faire à la Julien Lepers : je suis un genre musical ancien qui voit sont renouveau - autrement appelé "rivaillevol" par les jeunes d'aujourd'hui, ce genre était exclusivement fait par des artistes de couleur noire, et généralement issus des Etats Unis. J'ai permis à désenclaver la négritude américaine puisque j'ai su me faire apprécier, et adopter auprès des populations blanches. Detroit est une de mes principales capitales, grâce à la maison de disques Tamla Motown, Mes grands interprètes sont entre autres Curtis Mayfield, Marvin Mayfield, Stevie Wonder. Je suis... Je suis... Je suis ... Bah alors Jean-Charles ! La France entière est pendue à vos lèvres ! Jean-Charles ! Alors ?
Là, jean charles, 67 ans, retraité du Rail, essaye un timide "le twist ?"
Hé non Jean-Charles ! Je suis la "saol miousique" !!!
Bon, Jean Charles vient d'apprendre quelque chose. Et vous aussi, donc : l'album Number One de Mr President ajoute 10 millimètres à la trop haute pile de CD qui jouent, depuis un an, la fibre du revival soul 70's.
Je ne conseille donc pas cet album. Et si celui-ci devait être un quinquennat, j'ose espérer qu'il n'en dégottera pas un second.
Comme d'habitude, sur toi, je remonte le drap, et je vous mets la cover, car les visuels marquent mieux que les mots. 

N'enjoyez donc pas,

Mais surtout, Peace & B wild.

dimanche 10 avril 2011

De la bonne musique en cascade

Avec The Human Octopuss, Cascadeur nous sert un bel album, une musique electro pop, ne négligeant donc pas les harmonies, et une certaine richesse des sons.

Les 11 morceaux de ce LP s'enchaînent parfaitement, et vous aideront à bien aller. Ce n'est pas que cela donne la pêche, mais c'est bien, c'est bon. Disons que "cascadeur" pourrait faire penser que la musique sera très pêchue, façon "Propellerheads" d'il y a 13 ans... Et bien pas du tout. 

Les orchestrations - parfois grosses (je n'ai pas dit grossières) - laissent échapper des riffs de guitare par-ci, du piano calmant par-là, au milieu d'une foule de sons magnifiquement mixés. De magnifiques ballades.

Le "point of diffence" si cher à nos marketers n'est pas atteint : Mr Cascadeur se trimballe avec un casque... ça fait has been. Les Daft, déjà, avaient un peu beaucoup copié un groupe electro/new wave des années 80... Mais bon, tout ceci ne constitue en rien des faits musicaux, et quand ceux-ci sont (... rien à voir avec la rosette... désolé) bons, profitons-en.

Enjoy

Peace & B wild

samedi 9 avril 2011

Biscuit sauvage.

C'est nouveau, c'est du beau travail de didjè, mais ça ne pue pas l'expérimental sous acide.

Wildcookie est une heureuse réunion d'artiste. Vous noterez que j'aurais pu dire "un collectif", mais que voulez vous, j'abbhore cette expression. A partir du moment où des personnes se revendiquent d'un "collectif", vous pouvez être assuré que le résultat sera baigné d'un amateurisme pauvret, et large surestimation de créativité militante. Oui, les arts sont une forme de militantisme, il est donc inutile d'en rajouter une couche lourdingue...
Bon, j'ai fini avec ma logorrhée (et je ne te parle pas du "collectif" utilisé par les entraineurs de sport co' !!)(Oui ! c'est ça... Ne nous parle pas des entraineurs...).

Je suis venu vous parler de Wildcookie. Fred Kruger et Anthony Mills forment une équipe particulièrement créative. Leur production sur l'album "Cookie Dough"est un mix de cultures, un très beau travail de DJ. Entre soul, jazz, électro, rap... Outre le côté intéressant, c'est bien. Une bonne prod.
Heu... Attention, le morceau Flashy Flashy est étrange... Mais terriblement bon (il fait partie de la playlist de mars sur Dazed Digital, ze site).

Nous noterons une certaine fixette des créateurs sur le sujets des stupéfiants. Entre "Serious drug", "Heroine"... Les attachements sont pregnants. (Non, ils n'attendent pas un bébé...). D'ailleurs le gentil lecteur de cet article prendra soin d'écouter Heroine. C'est terriblement bon.
Enjoy

Peace & B wild.

Woooh ! V'lá du bon, du gras.

Ce qui donne du goût en cuisson, on le sait, c'est le gras.

Ici, c'est pareil. Ce ne sont que deux petits morceaux :
Le groupe, c'est Beta Hector, avec la réunion de 2 morceaux qui sont un assemblage réussi, moderne et vintage.
Je commence par le deuxième, Trippin', qui porte bien son nom celui-là. Un rythme presque lent, mais lourd, gras (cf le titre de l'article), chaud, bouillant. Du jus de blackattitude. Et, comme c'est dans l'air du temps, des petits craquements vintage qui vous immergeront en pleine Blaxploitation.

Je vous rassure, le premier morceau - Payback - est lui aussi dans cette blackattidude à la coupe afro. Diablement rythmé, et furieux dans l'expression.

Pour le trouver en ligne, ou le reconstituer, cet EP s'appelle "Payback / Trippin". C'est bon. C'est bien, c'est recommandé.

Et puisque nous en sommes à découvrir Beta Hector, je vous conseille  d'écouter l'album sorti dans lequel ces deux morceaux sont intégrés, une compil, Tru Thought Funk. C'est déjà ancien (il y a bientôt un an, en mai 2010), c'est du funk et de belles variations jazziques qui déménage, qui donne envie de bouger le corps.  Au niveau funk, ça pourrait être un hommage à James Brown.

Enjoy.

Peace & B wild.

vendredi 8 avril 2011

D'ici à Washington, y'a pas loin.

Voici Washington. Le groupe, pas la ville, ni la représentation international des Etats-Unis - dieu nous en préserve.

Washington, donc, nous a préparé un EP. Un EP est l'équivalent d'un maxi' pour certain, un mini CD pour d'autres... L'EP est un outil annonçant, normalement la sortie prochaine d'un LP - l'album, donc. Vous me suivez ?
Normalement, l'EP qui se respecte comporte 3 ou 4 pistes. Souvent, il y a le titre phare, puis des remixes de ce titres phares, la version acoustique, voire a capella-sur-mer. Quand les marketers sont gentils, ils glissent un 2ème titre. Ici, les Marketers sont A-DO-RA-BLES, puisque cet EP est riche de 5 morceaux tous différents. Et là, une vive angoisse me prend : s'agit-il d'un riche EP ou d'un LP très radin ? Car le-dit EP n'est pas estampillé "EP", le dernier LP de Washington datant de 2007... Nous verrons donc.

Quoiqu'il en soit, je vous avoue que j'ai du mal à classer cet EP. Il y a des sons qui viennent de partout. Nous sommes à un carrefour, celui des sons Indé, electro, pop, et une pointe de rock... Mais tout ce mélange vous donnera le plaisir d'écouter une création pure, très musicale, et très vocale.
Si l'harmonie est l'art d'obtenir un résultat équilibré dans le mélange des éléments, et bien, cet EP est harmonieux. Chacun des Morceaux est harmonieux.
La voix manque toutefois de réelle personnalité. Mais comme on dit : ça le fait. Pas grave. Bien, très bien.

Je vous conseille donc ces 5 morceaux réunis sur ce que j'espère être un EP qui s'intitule How To Tame Lions. De Washington, donc.

Enjoy.

Peace & B wild.

Ne saccagez pas le patrimoine, s'il vous plait.

Y'a pas à dire : l'appât du gain fait faire des bêtises, des horreurs.

Il nous est proposé, limite en exclusivité, un live de Bob Marley : Live Forver, on nous donne même en sous-titre la date précise de l'enregistrement (23 septembre 1980,) la ville (Pittsburgh - Pennsylvanie) et la salle (Stanley Theatre). Ne manquent que les nom des 5 ? 15 ? 20 ? 30 ? 50 000 spectateurs.

D'acord, d'accord : il s'agit d'un des derniers concerts du pape du reggae, si ce n'est le dernier. 
Encore d'accord, 2011 marque les 30 ans de la disparition du bohomme.
... Mais sincèrement, ce n'est pas une raison pour sortir un mauvais concert, mal enregistré : la prise de son verse dans l'amateurisme primaire.

Car si vous recherchez un album live et officiel de Bob, il n'y a pas à tergiverser, c'est Babylon By Bus, enregistré deux ans plus tôt, qu'il vous faut.
La setlist y est... simplement parfaite, et le son magistral. C'est un de ces mixes de live qui donnent la présence du public, le son d'arène, mais pas trop. Juste ce qu'il faut.
Je vous l'avoue, Bob, c'était mon premier concert. Si, si. Le Bourget (juin '80 ?), 80 000 têtes avec un sourire béat, les plus larges et plus longs cônes qui m'aient été donné de voir, et surtout une ambiance totalement phénoménale... La même ambiance que vous pouvez percevoir sur BBB. Tout le monde dansait dans une atmosphère de paix et d'amour incroyable.
le bon album : Babylon By Bus
Pour la peine, c'est la cover de BBB que je vous colle. en grand, là, à gauche. Pour l'album à ne PAS écouter, je vous mets quand même la cover plus bas, pour éviter toute confusion, il n'en vaut pas la peine. Non, vraiment, je ne peux recommander ne serait-ce que l'écoute de cette vénale et inutile nouveauté. S'il s'agissait de célébrer les 30 ans de sa disparition, une bonne vieille édition Deluxe remasterisée de Babylon eût été des plus respectueuses, d'une part vis-à-vis du défunt, et d'autre part vis-à-vis de son public, nous.

Alors, faites-moi plaisir, faites-vous plaisir, mettez le son fort-fort-fort, écoutez ou réécoutez Babylon', et... roulez jeunesse ! (Surtout, faites tourner..).

Enjoy.

Peace & B wild.

le mauvais album : Live Forever

Christelectrophe, le Christophe electro

Christophe nous revient avec un bel album, je trouve.
Le titre de l'album peut prêter à interrogation  mais est en fait  d'une simplicité déconcertante : Belivacqua... C'est juste son nom de famille. Ni plus. Ni moins.
Le plus mystérieux des noctambules - depuis que Bashung nous a quittés - a posé sa belle voix et ses paroles à la tonalité parfois désuète sur une musique électronique particulièrement bien dosée. L'électro n'en oublie pas pour autant un heureux mariage avec des méthodes et des instruments plus classiques.
Parfois même, l'electro verse sur la techno. Rappelons que Christophe est un dingue de vitesse, et il ne se gêne d'ailleurs pas en faisant un hommage à Enzo, the one and only, et sa lignée. C'est bon. 

Christophe nous offre ici 57 minutes pour partir, à nouveau , dans des univers inconnus, bourrés de mystères, d'interrogations. C'est souvent sombre, plaintif (ça, c'est sa voix...), mais Christophe ne nous a JAMAIS habitués à de la chansonnettes de banquet de mariage. Bien au contraire. Il persiste et signe avec grandeur. 
J'espère juste qu'il fait attention à lui, et que ses nuits (oui, il vit la nuit, et ça se sent !) ne sont pas le théâtre d'excès qui pourraient nuire à une vie qui nous apporte tant de belles émotions. Un Bashung parti nous suffit.

Il y a beaucoup de profondeur, et une grande régularité tout au long des 13 morceaux qui composent cet album.

Je voudrais partager avec vous le flash sonore qui m'est venu à l'écoute du premier morceau - l'Interview. Il s'agit d'un beau mix de speak et de musique bien rythmée. Et dans les speaks, extraits donc d'une interview comme le titre le laisse entendre, nous est donnée à plusieurs reprises, en gimmick, une interjection de l'auteur : "hé ouais". Dès le premier "hé ouais", j'ai bondi. J'ai cru entendre Vassiliu dans "Film", même si ce morceau est un peu ancien (1975...), c'est un moment de vécu raconté avec une franchise qui frôle l'indécence tant la réalité en est imprégnée. Au passage, allez donc sur deezer le réécouter. C'est un moment magique.

Pour en revenir à Christophe et son Belivacqua, cette sortie est assez étonnante : pas de bruit, pas de pub, pas de sortie de presse... sonSpace ne comporte aucune mise à jour, le site officiel est calé sur l'album de 2008, quant au "forum officiel", c'est un gentil personnage qui s'est auto-affublé du label "officiel", en tâchant ce cher Christophe par une page que je qualifierais de  "à chier" - et je modère mes mots, car il n'y en a pas d'autres possibles.
Je ne comprends donc pas ce qui semble être une volonté : sortir cet album discrètement, par la petite, toute petite porte...

Il faut donc en parler, ce que je fais ici. Ecoutez-le, ce sont de très belles chansons. Cela dit, si vous avez le blues, ça ne vous aidera pas : c'est du Christophe...

Enjoy

Peace & B wild

jeudi 7 avril 2011

Daft' appelle à la rescousse !

Comme indiqué en novembre dernier (ici), la production de Daft Punk en matiére de BOF, c'était pas ça. Ils étaient pourtant dans un univers qui leur allait comme un gant, ou comme un casque, si vous préférez. Mais bon, c'était trop pompeux, mal grandiloquent, et sans créativité. Du mauvais Jarre. (Parce que le mauvais Jaar, c'est difficile à trouver). C'est pour vous dire où ils sont tombés.

Forts de tant d'échec, ils ont appelé les potes. D'ailleurs, sont-ce eux ou la prod (Disney ?) qui a appelé divers DJ afin qu'ils remixent des morceaux de cette pauvrette BOF. Pour la prod, ça a du être super dur de s'offrir de telles superstars pour qu'elles pondent quelque chose d'aussi insignifiant.

... Ou peut-être les Daft ont-ils eu à agir sur ordre pour la BOF. Du vrai travail de commande. Bon, ne sachant pas qui est fautif, je m'en tiendrai juste au constat que c'est un album nul.

... Et voici donc les remixes. Les "reconfigured" (oui, reloaded, c'était déjà pris), et pour être très précis, c'est " R3CONF1GUR3D". Et bien, heureusement que des personnes tierces ont bossé là-dessus, car c'est nettement mieux.

En special, The Son of Flynn et les remixes de Ki:Theory, puis de Moby. Très bon l'un et l'autre. La version Moby est plus dans l'esprit d'une BOF. La musique film, y'a pas à dire, c'est tout un art. Ça ne s'improvise pas.
Grand coup de chapeau à Kaskade sur Rinzier. Un beat d'enfer, du gros son, ça bouge.
J'aurais bien aimé qu'un Fatboy Slim s'y colle aussi...

Donc, ce n'est pas que Tron Legacy ait été changé : il a été transformé.
Vous pouvez y aller.

Enjoy

Peace & B wild.

Oui : gardons la foi, Marianne.

Si je voulais faire court, je m'en tiendrais à " si vous n'aimez pas Marianne Faithfull, passez votre chemin, et si vous aimez, ruez vous sur cet album".

La voix de Faithful reste la même, un grain incomparable. Chez nous, il y a Dany, chez les rosbifs, c'est Faithfull.Nous n'avons pas de bol, Dany à le nez dans les pistils. vous me direz, c'est plus sain qu'avant...

Cette Lady (qui nous affiche quand même 64 ans au garot) impose le respect. Elle persite sur la même lignée, avec de belles chansons. C'est rock, c'est pop, ça nous balade. Et puis, Madame sait se faire accompagner (faut dire... Elle a toujours su se faire très bien accompagner, depuis sa plus tendre jeunesse des 60's' isn't it, Mick and Keith !!! Hé !), de telle sorte que le résultat est un très bel album, bien cadencé, un peu musique de papy, ou de mammy, mais c'est bon.

En fait, et pour être hyper honnête, c'est un album sans aucune espèce de surprise. Vous vouliez du Faithfull, en voici, en voilà. Ni plus ni moins, bien au contraire... D'où ma phrase d'introduction.

Mais c'est du Faithfull qui fait ENCORE plaisir, car elle maintien le cap. Quand on pense que cette nana campe Anne d'Autriche avec la Copolette, et avec quel art ! Il est difficilement imaginable que ce soit la même personne sur cet album qui, d'ailleurs, porte un très joli nom : Horses ans High Heels. J'adore.

Le très gros point noir de cet album, c'est la pochette. Beuark ! L'une des covers les plus immondes qui aient été données de voir sur le marché depuis des années. A moins qu'il y ait un gros revival sur le mauvais goût... Quoiqu'il en soit, je trouve que le style "déco de semi-remorque travaillée à l'aérographe", ça passe éventuellement sur les aires d'autoroute, mais pas sur la cover d'une Lady...

Mais l'important, c'est le son : je répète donce ce que j'ai dit en amorce : si vous aimez Faithfull, foncez, et faites de l'équitation en talons aiguilles. Avec elle.

Enjoy

Peace & B wild

Elsa, la tête.

Elsa Kopf a la voix douce. Très douce. L'artwork de l'album n'est pas trompeur : on retrouve dans les oreilles ce qui est suggéré en photo : c'est tout joli, tout de douceur fait, et avec de la subtilité et de la sensibilité aux entournures.

C'est juste un chouia trop folk. Vous me direz, c'est comme le port-salut : c'est écrit dessus puisque cette galette s'intitule Acoustic Joys : ça ne sera donc pas du heavy metal. Non. C'est du bio, du beau bio, pas le bio racorni ou pauvret qu'on trouve dans les supermarchés spécialisés si bien décrits par Stéphane Guillon.

Elsa Kopf est française, mais elle se permet de chanter en anglais PRESQUE sans accent. Mais c'est fort plaisant. C'est une petite crème de jour pour vos tympans.

Malgré la sur-représentation féminine dans les sujets de mes p'tites chroniques, je vous la conseille.

Bon, les mecs : faut vous réveiller un peu, parce que c'est pas avec papy Johnny - même s'il n'est jamais seul - que le renouveau se fera. A venir : un coup d'oeil et d'oreille sur Ours, qui vient donc de nous sortir sa galette.

En résumé, Elsa Kopf est bio, de jour, et jolie. Comme sa musique.

Enjoy

Peace & B wild.

Un peu d'exploration. S'il vous plait.

Nicolas Jaar est un bel explorateur, et ce nouvel album, Space Is Only Noise, en est un sublime exemple.

Un travail de mix trés précis. Nous sommes au royaume des sons, plus ou moins répétés. On est à un point de rencontre entre la musique contemporaine et de l'Electro.

J'ai déjà évoqué mon aversion pour la Contemporaine, ses dysharmonies, ses destructurations intellectualistes, cette course à être encore moins compréhensible que son voisin, et ce désir de n'être "compris" (?) que par des agrégés de philo qui se la jouent, tout en étant sappés comme... rien du tout de normal. Le snobisme de la Contemporaine est exécrable. Et peut-être ne suis-je pas à la hauteur. Tout simplement... Je reste toutefois persuadé que bien souvent, il y a un irrépressible besoin d'être dans l'imposture artistique. C'est mon côté réac. C'est tout.

Pour en revenir à Jaar, (un J, deux A, un R, ne mélangeons pas torchons et serviettes), le travail de DJ se fait largement sentir. Jaar nous transporte dans des univers pas si paralleles que ça. C'est un magnifique travail de collage.
Oui, c'est ça, c'est du collage, et là, le terme d'album prend toute sa dimension. On tourne les pages de cet album, elles se suivent magnifiquement, et on s'attarde sur chacune d'elles, observant chacun des détails qui les constituent, et qui sont tous à leur exacte place.

Soulignons au passage un art rythmique hors du commun, très éloigné du binaire-de-base.


A 21 ans seulement, ce petit NewYorkais de Santiago du Chili tient du prodige.

Cet album peut - éventuellement - être mis en musique d'ambiance, mais c'est du gâchis.
Je recommande de l'écouter seul, sous un bon casque, afin d'en saisir les milliers de subtilités sonores qui composent les 14 morceaux de cette oeuvre.
... Nicolas Jaar* n'est donc pas avare. Merci à lui !
Un dernier petit mot au sujet de Jaar : merci à Nath.

Enjoy.
Peace & B wild.

*oulala... j'ai failli écrire "Nicolas", tout court. Mais j'ai voulu éviter toute confusion...

mercredi 6 avril 2011

Jo, deuxième couche



Oui. J'en remets une couche. C'est nécessaire. Et je mets même la photo en très grand, parce qu'elle le vaut bien.


En effet, si vous n'avez toujours pas écouté/acheté/télechargé/streamé Gown de Jo Hamilton (voir précédent post ici), please, please, please... faites-le ! S'il y a une base académique incontestable sur cette artiste, pour en arriver à un tel résultat, il est moins saillant que sur le travail d'une Agnès Obel, par exemple. Ça, c'est pour une première comparaison. Nous dirons que Hamilton est à fond dans l'orchestration.

Elle continue un travail tout aussi créatif, déjanté, harmonieux, subtil et perfectionniste que celui d'une Kate Bush. Ici, c'est le deuxième comparatif. Mais attention : je ne parle pas de ce qui est le plus connu de Kate Bush, car avec elle, la partie émergée de l'iceberg est... la moins bonne. Bah oui, c'est comme ça, que voulez-vous. Laissons un "Babushka" de côté, s'il vous plait.

Allez : jamais deux sans trois. En guise de dernière comparaison, j'ajouterais la plus grande ambassadrice de l'Islande : Björk. Si vous la trouvez trop electro, trop bizarre, Jo hamilton s'impose donc à vos exigeantes oreilles.

J'insiste sur un morceau : Paradise, qui porte si bien son nom. Jo nous emmène dans un film. Très doux, calme, serein. Nous sommes entourés d'amis. Ils parlent, c'est une très bonne soirée tranquille. Jo n'intervient qu'au bout de 2 minutes, elle vient poser sa voix... un voile de douceur. Une volute. Oui : une volute du petit pétard, un bédo, un spliff, un stick qui tourne. Parce que ce roulage, dans quelques temps va vous faire un effet incroyable. Vous allez être emporté sur un nuage, un coussin de ouate, un havre de paix et de relaxation.

Ce morceau, Paradise, est addictif.

Le reste de l'album l'est aussi au travers des redécouvertes que l'on fait. Il est bon de goûter encore et encore à cet album. A chaque écoute, ce sont de nouveaux détails qui émergent, qui sortent comme par enchantement. Oui : enchantement.

Enjoy, enjoy... again & again, please ;)

Peace & B wild

mardi 5 avril 2011

Non mais : c'est sérieux ce truc ?

Je suis assez partagé sur cet album. Je ne sais pas s'il est bourré de second degré ou pas...




Rumer, sur son album Seasons of my Soul, nous fait du pot de miel. C'est très collant, surtout sur le pavillon et le lobe. Même si elle chante bien, la Dame, même si c'est joliment produit, je vous promets qu'on a l'impression d'entendre la caricature d'une musique qui ne se fait plus. 
C'est une ambiance Love Boat. Oui, c'est ça : on imagine Rumer en 1979, à bord du Princess of the Sea, et tous les soirs, elle fait son récital devant des vieux couples ricains venant claquer leur blé en vacances chères et ringardes, et toute la dream-team (le black, le Doc, le Captain, la manadgeuse...) sourient en l'écoutant... 


Après cette petite croisière Costa, remettons les pieds sur la terre ferme : que quelqu'un me dise si j'ai loupé quelque chose... Mais j'avoue qu'un tel album est une machine à remonter le temps qui s'ignorait ! Je me suis surpris à rire en écoutant cette galette. Si, si.

Alors, si vous aimez le 2nd degré, foncez, si vous aimez les ballades "sélectes et mondaines", foncez.

Pour ma part, je vous souhaite de bien vous marrer !

Enjoy.

Peace & B wild.

Ce petit côté Rococo...

Rococo, c'est son nom. C'est bien fait, bien rythmé, parfois aux sonorités folk, parfois electro, parfois new wave... En fait, c'est un peu le bordel, car cet enchaînement de morceaux n'est qu'une succession de PDP. Oui : de la pop-de-pub. Une musique hyper (trop) positive, et qui reprend (voire copie-colle) bien souvent des poncifs musicaux par trop empruntés. Quasiment chacun des morceaux de cet album est à même d'illustrer une pub Orange, une pub de voiture urbaine et sympa, ou tout autre message commercialo-universel... Mais pas LE grand son.


Moi, ça me gêne le marteau et l'enclume. Je ne ressents pas de réelle authenticité. Ça pourrait même être un DSG. Si si : le Disque De Gonzesse - Ladies, n'y voyez aucune misogynie, s'il vous plait - a cette particularité d'être non pas aimé mais A-DO-RÉ par la gent féminine qui traîne ses books d'Agences en Redactions... Vous savez, ce petit groupe en quête perpetuelle DU terme à la mode, ce petit gimmick qui ne peut être compris que de ses consoeurs. On est ici bien au dessus de branchitude. On est dans l'affirmation permanente d'une certaine appartenance à un certain underground qui fait et crée la tendance. Je m'arrête là, je vais s'essouffler inutilement.


... Le sujet est donc Rococo, et son album Bedtime Story.
Contrairement à ce qu'annonce ce titre, ça ne vous aidera pas à vous endormir.
C'est tout juste bien fait, mais vraiment sans caractère propre.

Pas d'enjoy.

Peace & B wild.

Que fait la police ?

Joan as a Police Woman n'en est pas à son premier essai. Mais celui-là est très concluant.


Un album qui s'écoute de bout en bout avec grand plaisir, des sons innovants, et une belle voix en fil conducteur. The Deep Fields comporte 10 pistes bien balancées et qui s'enchaînent harmonieusement. Le morceau phare, Magic, vous donnera toute la lumière sur les 9 autres morceaux, et sur la capacité que Joan peut avoir à vous transporter : Magic n'est pas un appartement témoin trompeur comme il y en a si souvent.


Entre pop, rock et blues, Joan nous promène gentiment, nous accompagne.

Je la recommande, alors enjoy !

Peace & B wild.

lundi 4 avril 2011

Julien Doré décoiffé au poteau par le Québec !

Il y a très peu de temps, je faisais ma p'tite critique - ch'uis déçu - du nouvel album de Julien Doré qu'a rien fait qu'à copier (voir ).


Et là, voilà sorti de nulle part, du "julien doré", sauf que ça n'est pas lui. C'est Damien Robitaille. (Pff ! Quel nom !). A l'entendre, le Damien ne vient pas du quartier. Encore l'école Québecoise qui vient nous manger notre pain, ma bonne Dame !

Z'avez remarqué que maintenant, dans toutes... Non : dans TOUTES les émissions de télé-crochet, ils nous mettent un québecois. Plamendon doit toucher des royalties à chacune des apparitions qui viennent américaniser le show, et le business. Parce que chez eux, il n'y a pas de spectacle, il y a du showbiz. Et même du show-off business. Le but est d'éxagérer, de hurler, de faire exploser sa raison d'être sur un plateau de télé...

- Le kurx ?
- oui ?
- tu dérives ! Tu parlais de Robitaille !
- ah oui, c'est vrai...

Quand je dis que Robitaille fait du Doré, c'est un compliment : du talent, de la créativité, un magnifique second degré. Comme le Julien des premières heures, on sent un espèce de détachement, et d'envie de s'amuser et de partager son amusement. Et puis... Et puis... Une très belle production. Merci l'outratlantique de l'Est.. Tout ça arrive même à me faire oublier un accent qui a une certaine tendance à me gêner quand il est chanté, d'ailleurs, avez vous remarqué à quel point les chanteurs québecois qui ont un accent à couper à la hache de bucheron (forcément), se retrouvent avec une diction que je qualifierais de compètement "métropolitaine" quand ils chantent... M'est avis que ceux-là doivent verser des royalties à quelques orthophonistes bien placés dans les productions markétées...
... Et bien Robitaille, lui, son accent québecois, il le garde en chantant. Je pense que c'est de la fierté !

Ecoutez Damien Robitaille

Enjoy,

Peace & B wild

Le Frère Océan porte bien son nom.

Brotherocean de Syd Matters nous fait plonger dans de belles ondes musicales. Rythmes étudiés, mélodies subtiles, et un bel art de jouer avec motre capacité à entendre et écouter avec nos deux oreilles, parfois indépendamment.


On frôle la PDP. Si, vous savez, ces musiques qui vont se retrouver en bande son d'une pub qui va vous être balancée 97 fois par jour en TV, radio, web... La PDP, c'est la pop de pub. Donc, avec Syd matters, peut-être la musique est-elle trop subtile pour qu'elle plaise à l'ensemble du board décisionnaire en matière de communication.

Vous me direz, parfois les Marques osent des choix que l'on ne pouvait pas soupçonner. Areva et le PopMusic de M (pas M chedid : le M tout court des années 80, quand le fameux Matthieu se laissait bercer par l'hélico de son papa).

J'en étais où ? Ah oui : Syd Matters. C'est sûr, vous ne vous ferez pas de tour de rein sur les dancefloor avec cette musique, vous passerez juste un doux et bon moment. Il vous arrivera même de sourire, de rentrer dans une sorte de petite béatitude. Comble du plaisir, c'est le genre de galette que vous aurez même plaisir à réécouter à l'occase, comme ça, l'année prochaine et les suivantes.

Je vous conseille donc Brotherocean de Syd Matters. En plus, la couverture est tout simplement magnifique. Elle fait partie d'un train entier de nouveautés de septembre 2010, train dans lequel il y avait un nombre impressionnant de magnifique artworks. Mais ça, c'est une autre histoire...

Enjoy.

Peace & B wild.

Ne soyez pas maso : allez sur le Saadiq 2.0

Raphael Saadiq donne le ton d'emblée en ouverture de ce 2ème album.
Après avoir ouvert la brêche du revival du black sound des 60's' en deux ans, il nous fait passer dans les 70's. Mais les early 70's. La course á la séduction est terminée. Maintenant, on s'affirme. À la limite, on politise. Mais c'est excellent.

Saadiq emprunte un beau chemin. Il suit l'histoire de la musique, et du son qu'elle a su donner.


Ici, nous sommes à cette belle époque où l'on va défaire la cravate, on est à 2 doigts de la troquer pour une écharpe tricotée-main par Tante Bidule. Le consensus bien élevé n'est plus : on s'exprime.

Saadiq nous emmène dans un beau voyage, sa trajectoire est hyper interessante. Je me rends compte qu'il s'adapte avec une incroyable aisance aux sons et ambiances de ses albums.

Le prochain album sera-t-il Blacksploitation ? Et donc, s'en suivront-elles de multiples productions suiveuses ?

Pour moi, Saadiq nous a refait, en 2 albums-résumés, un excellent début de la musique Black, en démarrant au 1er janvier 1960. Qu'il continue ! Ses "Que sais-je" sont des délices, et bourrés de références.

Et n'en déplaise aux détracteurs qui hurleront à la machinerie Marketing : oui, il y a des marketers, je pense, derrière tout ça. Mais cette redite d'une toute petite partie de l'histoire de la musique populaire me plaît.

Et, je le souhaite et le pense, vous plaira aussi.

Enjoy.

Peace & B wild.

Très vite. Pour la pêche.


Juste un morceau. Pas tout le plat.

C'est très binaire, mais vraiment bien balancé. À coller dare-dare dans une playlist "dance". C'est de la zik de boite. A proscrire en musique d'ambiance :

Le morceau s'appelle "Gap", et c'est Mark Broom qui est aux platines. L'envie de bouger est automatiquement suscitée. Plaisir garanti.

Pour les mobi-citynautes : å caler dans l'ipod pour marcher plus vite !

Une 'tite soirée à deux ?

... Oui, si vous avez un plan pour un de ces soirs, j'ai un album qui pourrait bien faire l'affaire. En 2010, "A Strange Arrangement" de Mayer Hawthorne est passé inaperçu. C'est fâcheux, car ce garçon chante bien. Si, si.


C'est une de ces très nombreuses productions qui nous font ce Atlanta Revival Sound, celui des 60's. Sauf que d'habitude, ce sont des blacks (Ben l'Oncle Soul est notre exemple frenchy) qui oeuvrent et font (bien) semblant... mais ici, c'est un white-de-chez-white qui s'y colle, et c'est peut-être la raison qui l'a évincé des classements... Pourtant, il chausse ses lunettes oldies, but goodies. Les mêmes que celles de Costello.


Très agréable à l'écoute. Non, pas agréable : il est confortable, cet album. "Mets toi à l'aise, Caroline (ou Alexandre), pendant que je te sers un verre", une température de 22 degrés sera appropriée... N'en faites pas trop. Ça viendra tout seul.

Mayer Hawthorne (impossible nom...) Fait gentiment remonter le temps, et nous aide à penser, le temps d'un album, que tout va bien en ce bas monde. D'ailleurs, on n'y pense plus, à ce bas monde, puisqu'il n'y a plus que vous deux et c'est, il est vrai, l'essentiel. Mayer est là pour vous y aider.

De belles chansons, de bons morceaux, le son vintage, tout est là pour vous mettre de belles images dans la tête. La desuétude est bonne, parfois.

Toutefois, il ne s'agit pas non plus d'un monument musical. C'est juste un conseil pour passer un bon moment.

Enjoy.

Peace & B wild.

Electro sauce curry


Woof ! Voilà qui va vous retirer les bouchons qui trainent au fond des oreilles. Cornershop.
C'est l'arabe du coin, sauce anglaise, et là c'est indy. Dans les deux sens de l'abbréviation : indien, et indé'.

Cornershop, pour cet album plein d'insouciance et de dynamisme, s'est associé à Bubbley Kaur qui, de sa belle voix, anime ces morceaux en indien : mettez du Bollywood dans votre electro.

Les incontournables ?
Sans hésitation, les 2 morceaux d'ouverture de l'album donnent le ton, "United Provinces of India" et le morceau qui circule depuis quelques semaines sur les sites avertis : "topknot".

De piste en piste, Cornershop nous donne l'impression de faire un tour - dans le sens tourisme du terme - des royaumes d'Inde.
Dynamisme, ouverture, sérieux, et profondeur sont les principes qui traversent ces chansons. Car bien qu'ultra mixées, mélangées, calculées, ces pistes sont toutes des chansons. Bubbley nous emporte avec joie dans un joli voyage sonore.

Attention : il ne s'agit pas de "oueurlde miouzik". A ce propos, et malgré tout le respect que peux avoir pour Peter Gabriel : qu'est-ce qu'il m'emmerde depuis qu'il nous bassine avec ses contre-emplois obligés. Les mélanges culturels ne sont pas toujours bons, Mr Gabriel. Restez rock. Please.

Donc, Cornershop n'est pas de la World', c'est une elctro qui va vous faire sourire, vous faire bouger, et vous montrer tout le modernisme qui peut émaner de la culture indienne. Vous me direz, ce n'est qu'une preuve qui s'ajoute à toutes celles que nous connaissons depuis maintenant longtemps.

Enjoy.

Peace & B wild