lundi 15 juin 2015

Snoop Pharrelly Dogg.

Nous sommes en droit de nous interroger sur ce que fait Snoop Dogg de ses courtes journées en dehors du roulage de pétards longs et larges comme ça... c'est une activité qui prend en effet un temps fou, surtout quand l'esprit est constamment perturbé par le matage de l'aréopage qui l'entoure. Cette cour est faite de bombasses blackettes en boom-boom short surmonté d'un minuscule haut de maillot de bain dont les deux tout-petits triangles de tissu de bonnet A tentent vainement de cacher les aréoles d'une poitrine surgonflée chirurgicalement en bonnet F, voire en G, car c'est là que se trouve le point d'extase, le climax. Et puis après tout ce long roulage expert, il faut les fumer, ces tonges, ces bédos, ces sticks, ces splifs façonnés en 3, 6 ou 12 feuilles de papier long et bio... ça occupe terriblement.

Mais notre cher ami à l'image d'hyper branleur bien étudiée, parfois, va en studio. Et là, tout change. En 13 albums, il nous a toujours étonné, en variant les styles.

C'est aujourd'hui derrière un buisson au lettres capitales que nous découvrons BUSH, le nouvel album de Snoop Dogg, ou Snoop Doggy Dog pour les plus anciens.
Comme à la Fnac, je vais utiliser la fameuse formule "si vous avez aimé... Pharrell à son époque N*E*R*D, vous adorerez cet album". Je parle d'une période précédente pour Pharrell, souvenez-vous, c'était quand il ne servait pas encore d'endorser à 36 marques de luxe, de hi-tech, ou de streetwear en mal de gentrification poussée... quand il ne se compromettait pas et savait insuffler à sa musique un réel élan positif et pas totalement emprunt de vénalité. C'était quand il produisait. Car c'est là qu'il excelle, ce bougre à l'éternelle gueule d'ange mignon, ou minion...

L'Obs parle de BUSH comme d'un album "passé à l'imprimante 3D". Certes,  quand Pharrell intervient en production, sa patte se sent, et encore plus quand il participe à l'écriture, ce qui est le cas sur chacune des 10 pistes qui composent cet opus. 
Le précédent album de Snoop était ragga, avant encore il était rap... à des sauces tellement variées. Alors quand l'Obs vomit sur BUSH (en lui ajoutant un W... pfff...) en disant "où est passé Snoop ?", j'ai une forte tendance à rétorquer "là où on ne l'attendait pas forcément, comme d'hab' ". Snoop, attaché à sa Californie, a toujours cherché la vague avec un fun qui lui est propre.

Le genre de BUSH est, selon moi, de la "pop black blanchissante et grooveuse", ou "groovy whitening black pop".
Je sais... le genre pop sort en premier dans la version française, car c'est la destinée de Pharrell... (Mais la version anglaise est plus vendeuse!). 

Tout ceci va permettre sans nul doute à Snoop de rouler paisiblement sur des highways bordées d'une herbe fraîche et toute pleine de THC, à bord d'une limo gavée de gonzesses.
Et tout ceci risque aussi de nous faire danser cet été, et ça, c'est sans prix.



Enjoy, Peace and B Wild !



mardi 17 février 2015

Rock goût bulgare avec Adriano Celentano

Nous sommes en 1972, et Adriano Celentano poursuit une belle carrière en Ritalie. C'est un rockeux-varietoche un peu barré. Une sorte de johnny à la Milanaise, puisqu'il a été un des premiers à comprendre l'importance de la musique rock anglo-saxone en l'adaptant au rital.

Et puis, sur un gros délire, il se prend au jeu de cette musique anglo-saxone (plus anglo que saxone d'ailleurs) qui envahit les ondes de la RAI, et de toutes les radios bien-pensantes de l'Europe. Tout le monde écoute et chante des chansons... sans en comprendre un traitre mot. Mais en même temps, tout le monde s'accorde pour dire qu'il y a, avec la langue anglaise, beaucoup plus de flow... Alors, Adriano, tranquille, compose une chanson, sur un rythme endiablé et répétitif, tambourinant, mais pas en rital. Non. Pas en rosbif non plus. 
En yaourt ! Oui, que du yaourt, pas une parole qui puisse être comprise par une quelconque personne vivant sur cette terre, si ce n'est un "all right" audible.
Le titre vaut le détour, puisqu'il s'agit de (attention...) Prisencolinensinainciusol. Très gentiment, une des éditions du 45 tours vendu en France était un tuto pour bien prononcer/apprendre cet imprononçable mot.
Et puisque vous préférez comprendre ce que vous entendez et comme je suis gentil, je vous colle sous la video les... lyrics !!! 
Ajoutons que c'est grâce à ce yaourt qu'il a démarré un certain succès en France, ce morceau ayant aussi eu sa reconnaissance et ses ventes aux.... Etats-Unis !

Enjoy ce doux délire.

Peace &B Wild.


Voici donc une video sur Youtube, l'intro est longue, c'est à 1:38 que ça démarre. Alors, en lien externe, il y a aussi dailymotion qui va plus droit au but. avec un mix de différentes prestations télévisées.



Les Lyrics !! 
Mais attention, j'émets une réserve quant à cette retranscription qui me semble des plus hasardeuses dans sa sémantique.

Prisencolinensinainciusol
In de col men seivuan
prisencolinensinainciusol ol rait
Uis de seim cius nau op de seim
Ol uait men in de colobos dai
Trrr - ciak is e maind beghin de col
Bebi stei ye push yo oh
Uis de seim cius nau op de seim
Ol uoit men in de colobos dai
Not s de seim laikiu de promisdin
Iu nau in trabol lovgiai ciu gen
In do camo not cius no bai for lov so
Op op giast cam lau ue cam lov ai
Oping tu stei laik cius go mo men
Iu bicos tue men cold dobrei goris
Oh sandei
Ai ai smai sesler
Eni els so co uil piso ai
In de col men seivuan
Prisencolinensinainciusol ol rait
Ai ai smai senflecs
Eni go for doing peso ai
Prisencolinensinainciusol ol rait
Uel ai sint no ai giv de sint
Laik de cius nobodi oh gud taim lev feis go
Uis de seim et seim cius go no ben
Let de cius end kai for not de gai giast stei
Ai ai smai senflecs
Eni go for doing peso ai
In de col mein seivuan
Prisencolinensinainciusol ol rait
Lu nei si not sicidor
Ah es la bebi la dai big iour
Ai aismai senflecs
Eni go for doing peso ai
In de col mein seivuan
Prisencolinensinainciusol ol rait
Lu nei si not sicodor
Ah es la bebi la dai big iour

dimanche 15 février 2015

Inspirations brésiliennes au sommet.

La musique brésilienne est une source d'inspiration depuis 70 ans, que cela soit pour des reprises ou même du pompage éhonté. Voici quelques beaux exemples. Et tous les morceaux évoqués ici trouveront leur illustration youtubienne, directemment dans l'article.

Le premier exemple de tube bien français est le nonchalant et un peu anar "Qui C'est Celui-Là" de Pierre Vassiliu.


Le regretté Pierre n'est quasiment connu QUE pour ce morceau, qui fit son aisance financière pour le reste de sa vie, même s'il a pu connaitre quelques autres splendeurs, comme la sublime boucle de "film".

Revenons à "Qui c'est celui-là" qui est une pure adaptation de Partido Alto, du bel et séduisant Chico Buarque. La musique est intacte, en revanche, au niveau des paroles, Vassiliu s'en est donné à coeur-joie dans le libertarisme ! 



Pour info ou rappel, Chico, pilier de la musique brésilienne, a pondu "Essa Moça Ta Diferente", dont la notoriété fut créée chez nous par la pub Schweppes

(puis la parodie des Inconnus pour Schoups....)(Mais comme je n'arrive pas à la coller ici, vous pouvez la revoir là)




Le deuxième exemple sort encore des années 70, avec un grand barbu et sa bande de saltimbanques babos, avec même une naine en prime : Michel Fugain et le Big Bazar (ce dernier comprenant donc Mimi Matty). En 72, Fugain et sa bande envoient du bois plein de fleurs power. Le libertaire est encore au rendez-vous avec "Fais Comme l'Oiseau". 


Comme pour Vassiliu, c'est une adaptation d'un succès brésilien : "Voce Abusou". Ce morceau luso-outratlantiquais a été chanté et repris par les plus grands populaires de cette nation qui a tellement de couleurs dans sa population qu'elle en devient indéfinissable.
Ici, la partition de "Voce Abusou" est intacte, sauf le rythme qui est nettoyé de ses racines do brazil, et les paroles françaises sont mises à la sauce 70, salopette et bottes montantes intégrées. Mets des fleurs dans tes cheveux, et va traire tes brebis dans le Larzac.

Troisième exemple de succès français : Marcel Zanini. Ce jazzman accède au succès, avec une bonne tronche de ringard dont il use, puisque son "Tu Veux ou Tu Veux Pas" est traité dans sa version française avec humour.

La version originale, "Nem vem que não tem" a été chantée un an plus tôt par Wilson Simonal. Succès énorme... et répété dans sa version française de Zanini. 

Mais comme il faut rire sur les plateaux de Marity et Gilbert Carpentier, Brigitte Bardot s'y colle aussi et fait sa version, reprenant exactement le texte de Zanini.




Voilà pour les exemples français d'adaptations de succès brésiliens chez Molière.

Pour finir, je vous offre un truc de dingue. Rod Stewart. Je l'ai évoqué ici, au sein de mes Considérations avec l'article sur  Les Voleurs de Grands Chemins. Mais mon article était incomplet...1978, Rod-le-vulgos sort une bombe mondiale qui ne lui assurera pas l'aisance mais la fortune : "Da Ya Think I'm Sexy ".

Outre l'énorme pompage des vilons de Bobby Womack sur le morceau "If You Want My Love Put Something On It" dès les premières notes de musique...


... il y a juste le... refrain de "Da Ya Think..." qui est un pompage en bonne et due forme d'un morceau brésilien beaucoup plus connu cette fois-ci. Sans nous en rendre compte, la ligne musicale du refrain de Rod-le-vulgos ("if you want my mind... etc") est note-pour-note le pompage du "héféééféféféféfé" de Taj Mahal que vous entendrez à 0:47 sur cette video... c'est énorme. 


Ici, nous sommes dans le pompage , le vol absolu puisque, que cela soit pour Womack ou Taj Mahal, jamais aucune référence n'a été faite sur la pochette du disque de Stewart. Ça rajoute à sa vulgarité everestienne. Et ça n'enlève rien à la qualité de Da Ya Think'. Il faĺlait avoir l'idee des pompages.... mais il fallait aussi donner les inspirations. Ça aurait été plus propre ;-)

Enjoy.
Peace & B Wild.