jeudi 30 juin 2011

une considération de plus

Oui, aujourd'hui, le centre de ma considération sera l'immortel Jo-Jo, et c'est en cliquant sur la photo que vous y accèderez.

Ceci ne m'empêche pas de souhaiter, à ceux que cela concerne, un excellent concert.

PEACE & B WILD !!!!



mardi 28 juin 2011

Pour bien se mettre en jambes avant jeudi soir.

Ça y est, c'est officiel depuis hier sur le site du Stade de France : la première partie de l'unique concert de Prince sera Sharon Jones and the Dap-Kings.

Attention : c'est « Jones », pas « Stone ». Elles n'ont finalement que deux points communs : leur prénom, et leur génération, puisque Stone est de 1958, et Jones est de '56… ou '58 selon les sources (!).

Pour le reste, Sharon Jones est une black, format "en formes", avec une voix et une énergie puissantes. Le côté déroutant avec Sharon Jones, équipée de ses Dap-Kings, c'est que lorsque vous écoutez ses albums, même le dernier qui date d'avril 2010 – I Learned the Hard Way – on a l'impression qu'il furent enregistrés à l'époque de ses 15 ans… C'est un rythm'n'blues + soul des années '60, celui qui était invité sur la scène de l'Appolo à New York quand James Brown était le produit d'appel pour faire découvrir des nouveaux talents, ces shows s'appelaient simplement «James Brown presents…». Tiens d'ailleurs, Sharon et James sont tous les deux nés à Augusta, CA.

Cette dame rattrape donc le temps perdu, puisqu'elle n'a débuté sa carrière de chanteuse qu'à 40 ans, en '96. Avant cela, elle menait une vie paisible et normale de gardienne de prison et de convoyeur de fonds… Le début du succès est marqué par son premier album en 2002, et elle en est donc à son 4ème opus. Cette sonorité des années '60 n'est donc pas usurpée, puisqu'elle y a baigné depuis sa naissance. Elle aura juste mis le temps à se décider, mais, croyez-moi, il n'était pas trop tard pour elle ou pour nous, car sa musique est un pur délice, réellement vintage. Les cuivres, et les choeurs ponctuent et habillent les compositions, la batterie y est discrète, la guitare y est non agressive, et surtout, il y a cette majestueuse impression d'entendre des lives et non des albums studio, et c'est la raison pour laquelle j'évoquais les «James Brown Present shows".

En écoutant Sharon Jones & the Dap-Kings, vous passerez en pellicule Noir & Blanc, et c'est tant mieux : ça renforce si bien les contrastes.

Le fait d'avoir une Sharon Jones en première partie de Prince jeudi prochain est loin d'être une ineptie : tout en ayant créé son Minneapolis Sound, et en l'ayant fait évoluer au fil des ans et des décennies, il n'a jamais oublié les racines dans lesquelles sa musique puise ses oligo-éléments, et encore moins les musiciens qui en sont dignes.

Jeudi soir, au Stade de France, sera donc forcément une excellente, une exceptionnelle soirée.

Alors, Enjoy ! Peace & B wild !

lundi 27 juin 2011

Un train peut presque en cacher un autre.

Voilà quelques semaines, les mondes de la Soul, de la poésie, du combat, et de la musique-qui-fait-vibrer étaient endeuillés par le départ, trop tôt forcément, de Gil Scott-Heron. Prononcez "guile", s'il vous plait.

Toutefois, et dans un genre qui ne peut être que différent (car la musique de Gil est à part...) il nous reste une "presque homonymie", Jill Scott, avec un fantastique album tout chaud. Vous prendrez soin de prononcer "djile", s'il vous plait encore.
L'album de cette chanteuse est fait avec de véritables morceaux de musique dedans, Jill vagabonde allègrement sur un nombre incroyable de racines, toutes profondément ancrées dans des sols fertiles. Parmi ces sols ( la si do...) et au fil des morceaux, il y a ceux de la soul, du disco-des-early-years, du jazz, du Hip-Hop... Et même ce que je targue de Arènebi, mais du bon, du "qui fait bouger le bassin d'avant en arrière et inversement à l'infini"...

D'entrée, la première piste donne le ton avec un rythme emprunté (et non samplé) au patrimoine mondial de la good vibe : "Blessed" est délicieusement calé sur le "what's Going On" de Marvin Gaye : ça donne le ton, ça installe une ambiance, un esprit, et une somptuosité qui se rencontreront tout au long des 17 pistes de l'album - si vous optez pour la version Deluxe. Et bizarrement, ce n'est d'ailleurs qu'en prenant cette version que vous pourrez découvrir le morceau qui donne son titre à l'album : "The Light Of The Sun".
C'est bien simple, il n'y a rien à délaisser ici, et encore moins à jeter. Tout y est bon, excellent. Quand la mélodie peut être jugée par trop sirupeuse, vous êtes alors emporté par la voix de Jill (Here My Call) : un véritable tapis volant...
Pour ceux qui veulent faire des progrès en anglais, sachez que Jill Scott a une façon de chanter qui est d'une clarté incroyable. Même pas besoin de sous-titre. 

Je dois l'avouer, mon onglet "Best du mois" bouge avec cette nouvelle sortie... Je vais être obligé, à seulement 3 jours de la clôture du scrutin de juin, d'établir un constat d'ex-aequo entre Applause et Jill Scott. Tant mieux : ça vous fait un double plaisir car les genres sont bien différents.

Enjoy,

Peace & B wild

mardi 21 juin 2011

Fink it over... and over again.

Que les fans et experts de Prince se calment tout de suite : si je parle de Fink, celui-ci n'a rien à voir avec le Dr Fink qui opérait sur les claviers/synthés, à la plus belle époque du Nain Pourpre & de ses Revolution. Le Fink que je veux évoquer est bien différent.

Fink (donc sans doctorat) est aux antipodes du son du "minneapolis sound" suggéré par l'évocation superlinéaire de si belles années... (rhôôô... c'est mauvais le "superlinéaire" !!...) Sauf que Fink peut parfois procurer, à l'instar de certains morceaux du Kid de Minneapolis, les mêmes réactions pilodrutées. Notez que le pilodrutage n'est que rarement le résultat d'un capilotractage. Le cas échéant, c'est que le capilotracteur est vraiment excellent dans son art.

Moi, j'aime ça, le pilodrutage. Fink, ici délivre une musique soft qui sait parfois ériger les poi-poils des bra-bras.

A base d'acoustique, de sons assez bruts, cette musique est encadrée d'accompagnements et arrangements qui font évoluer les morceaux dans chacune des histoires qu'ils nous content. Il ya des montées musicales qui sont comme celles d'un col du Tour, bien que je n'apprécie pas le cyclisme à la juste valeur boursière des titres des labos pharma... Hopopop ! Pirouette ! Et on revient sur Fink.

Encore une fois, ce n'est pas un album pour la mega-teuf. J'en veux pour preuve son titre : Perfect Darkness... Au sujet de ce titre qui n'est d'ailleurs que celui d'un des morceaux, j'ai quand même une petite réflexion : je trouve cela un peu présomptueux. En effet, il peut y avoir tromperie sur la marchandise car cet album ne reflète pas une "parfaite obscurité". Loin de là. C'est mon seul bémol sur une galette qui, dans son intégralité, mérite grandement d'être écoutée, ressentie... Vécue et partagée.
La note est entre **** et *****, c'est sûr et certain. Je délibère... et accorde, oui, le ***** : l'artwork aura ici pesé quelques gramme dans la balance.

Enjoy

Peace & B wild

lundi 20 juin 2011

Big Band

On ne sais plus si c'est du funk, de la Soul, du Rythm'n'Blues ou du hip-hop... ça tourne, ça tournoie, ça bouge, c'est gavé de rythme, et une section cuivre hyper présente accompagne la fête.
P-Funking Band est un vrai big band qui a pour mission de vous donner la bougeotte. À les écouter, et à en observer l'artwork de l'album, ils sont aussi nombreux que la troupe d'Earth Wind & Fire à sa belle époque. Pour rappel ou info, ces démangeurs de jambes et de bassin que sont EW&F débarquaient en bande, jusqu'à 17 gugusses sur le plateau, pour délivrer de belles heures de plaisir, de danse, de groove, et de réelles performances pour chacun des membres... et autres contributeurs d'une tournée.
P-Funking Band porte donc bien son nom, et le son général de cet album - "1D22", si ! si ! c'est son nom - vous place au premier rang en studio d'enregistrement, et vous êtes du bon côté de la vitre encore une fois : avec eux. Il est à noter que le studio dans lequel vous vous trouvez a de fortes chances d'être situé en banlieue nord de Rome, puisque, comme leur nom ne l'indique pas, ils sont ritals. Et là, je repense à un "artiste" qui avait pondu dans les années '90 un tube de l'été, paneuropéen, le morceau était intitulé "Children", lartiste était un certain "Robert Miles" : un pseudo génial, puisque le bonhomme s'appellait en fait "Roberto Milano", ce qui est carrément moins vendeur à l'international, sauf dans le foot peut-être.


Double appel.... Ne quittez pas. Clic !
Allo, oui... Quoi ? Comment ? Mais, les p'tits gars, faites gaffe : Il y a des moments où votre son verse un peu dans la musique de cirque, ou la Bandas de Tribune Nord un soir de Finale du Top 14. Un poil plus carré dans l'art du mixage eût été louable, si je puis m'exprimer ainsi... même si le son "big-band" à la sauce funk&soul fait vraiment plaisir... enfin, j'me comprends. Allez, je suis en ligne avec mes si nombreux lecteurs, tcho ! Clic.


Je reprends donc la ligne avec vous, mes amis.

Dans les plus beaux moments de cet album, c'est bien simple : on se retrouve en pleine série policière US des '70... Et là, je revois Karl Malden avec son pif en forme de pomme de terre tranchée en son milieu, et le petit jeune, Michael Douglas. Les Rues de San Francisco... Voilà, c'est ça : le P-Funking Band vous renvoie au milieu de ces années-là, avec leurs sonorités brutes de fonderies. A vous de juger si elles le sont trop ou pas...
Vous recommanderais-je alors cet album ? La réponse est oui ! Écoutez-le, il donne envie de voir les 17 gugusses de P-Funking Band sur scène.
Heu... pour le nez de Karl Malden, c'est peut-être très perso, mais j'en ai vraiment une image E-NORME ! Je n'ai pas pu me retenir.

Allez, enjoy,

Peace & B wild.

jeudi 16 juin 2011

Drôle de nom pour une bonne musique

Pien Feith. Made in The Netherlands. La voici donc, nous proposant un bien bel album : "Dance On Time".

L'organe de Pien Feith (à mes souhaits) se range dans le maintenant devenu très grand classeur des "voix féminines un peu cassées", et se pose très bien sur une musique electonique qui nous renvoit à quelques décénnies auparavant, avec des sons de beatbox très secs, mais adoucis par de belles harmonies et, comme c'est dans la tendance, quelques instruments "classiques" qui se faufilent pour donner à l'ensemble une sonorité singulière.
Cette sonorité est profonde, limite sombre parfois - nous ne sommes pas au "petit livre des Amusettes".

Pien emporte avec elle ceux qui l'écoutent, cette dame, dans sa recherche sonore et ses harmonies me fait penser à Bjõrk... La voix étant à mettre en marge de cette comparaison, puisque celle de l'islandaise-et-de-son-iPad reste hors normes. Il y a toutefois comme du cousinage au niveau du phrasé, mais je vous rassure, tout ceci n'est absolument pas de la pâle copie, loin de là.

Voici que j'aborde ma recommandation... Avez-vous lu plus haut quelque chose de négatif à l'égard de Dance On Time de Pien Feith ? Non ! Cela veut dire que je vous le recommande.

Enjoy,

Peace & B wild.

mercredi 15 juin 2011

Applause ! Tapez dans vos mains !

Applause, les belges, après nous avoir servi un EP (ou plutôt un mini album), nous servent - enfin - leur premier album. Un vrai.


Ici, le Vocal est roi et maître, croyez moi, et bien que cela n'ait rien à voir avec le waterzooï* (ça change de la choucroute), une année complète sans gouvernement Belge semble être des plus bénéfiques pour la musique.

Applause mérite d'être applaudi, et cela commence dès la première piste (All About You), avec un rythme marqué au hand-clapping qu'on a envie d'accompagner en l'écoutant.
Cet album mélange très agrèablement les genres : la pop, le groove, le rock et une pointe d'electro y sont présentes pour le seul plaisir de vos sens car - je ne le répèterai jamais assez - la musique n'est pas là que pour faire fonctionner la mécanique auditive : tout ce bidule est connecté aux muscles erectiles des poils des avant-bras et des cheveux d'ange de la base du cou. Si aucune musique ne vous a jamais procuré cette sensation de "chair de poule" : consultez au plus vite !

Bon, Applause, revenons-y, parce que c'est diablement bien et bon. C'est une musique qui fait du bien là... Et puis là aussi. Les ambiances sont pleines et riches, soutenues par cette voix que j'évoquais plus haut : elle est envoûtante, et c'est celle de Nicolas Ly. Elle me fait parfois penser au très regretté Jeff Buckley, c'est pour vous dire comme ça peut être beau.

Enfin, me voilà rassuré, car je me languissais de pouvoir monter sur le piédestal des Best Du Mois (l'onglet, là, en haut à droite) un album sur juin, et aujourd'hui, nous l'avons donc - sauf s'il est détrôné avant le concert de Prince au Stade de France, le 30 - par une autre sortie magique (... Björk ?).

Je vous le confie, Varrod (sur Inter) a fait sa chronique sur cet album hier matin... Je ne l'ai pas écoutée ni lue sur le site, car je voulais rester vierge de toute influence...

Allez, enjoy

Peace & B wild.


* excellente recette flamande... Ce sont des morceaux de poulets (il y a aussi une version poisson) cuits dans un bouillon crémeux, agrémenté de petits légumes et PdT... Ça donne un peu relief au plat pays.

mardi 14 juin 2011

... de la Pop De Pub

Ladylike Lilly. Le nom est déjà séduisant. C'est mignon-tout-plein. Et quand on écoute, c'est encore plus séduisant et mignon. L'album, ou plutôt l'EP, s'appelle "On My Own". Cela fait deux mois que c'est sorti, mais il fallait que j'en parle...
Sur ce mini album, y a des arrangements qui n'arrivent pas à leurs fins, puisqu'ils n'arrivent pas à creuser la moindre aspérité sur un créneau musical en total sur-embouteillage : le Pop Folk à sonorité positive.

C'est quoi, le "Pop Folk à sonorité positive" ? C'est de la PDP, de la Pop De Pub... C'est joli, c'est positif, pas mal acoustique et, ici, fait comme de la nouvelle vague nordique. Mais sans les vibrations nordiques...
Chacun des morceaux présents sur cet EP est retenu (Pearl and Potatoes) ou candidat pour accompagner une pub avec des personnages bien dans leur temps :
  • lui, il a la trentaine, la barbe de 5 jours bien entretenue, (à un ou deux détails près, je suis dans la plaque !), il porte une chemise aux boutons de manchette systématiquement défaits - pas de cravate, ça ne se fait plus du tout - il a le cheveu mi-long à l'apparence décoiffée, porte magnifiquement le jean's, bouffe et vit bio, mais consomme quand même comme un dingue avec sa nana :
  • 28 ans, jolie comme un coeur, le cheveu long châtain clair, elle porte son 501 comme une seconde peau, et l'habille d'un tee-shirt à manches mi-longues dans lequel elle est incontestablement elle-même...
  • Ils vivent en harmonie avec leur environnement de centre-ville de capitale (ils sont à Lambda, capitale de la conso' sereine), leur sourire permanent le prouve, et comme ils représentent M. et Mme Toulemeonde dans le film publicitaire, le revenu cumulé de leur foyer est fixé à un plancher de 9000 euro par mois, parce qu'en dessous, sa retire 12% du sourire par tranche de 200 euro retirée. ... je n'au pas forcément la même idée de la popularisation... J'allais oublier : of course, ils sont tous deux hyper connectés, bien qu'étant "bio" dans leur apparence et ultra équilibrés dans leur vie.
  • Petit détail : ils sont deux mais célibataires, ont chacun leur appart', et surtout sont à l'opposé de la famille recomposée puisqu'ils n'ont PAS d'enfant : ceux-ci nuisent à l'épanouissement de la conso de technologies fruitière... Fruitière comme les pOmmes, les oRanges ou les mÛres avec deux B... Amis mareketers, après le Brun et le Blanc dans les équipements domestiques, voici le Fruitier, donc.
  • Attention : notre couple n'est pas bobo-bio. Les vrais bobos-bio ne peuvent plus se permettre d'être en centre-ville de capitale, que cela soit à Lambda, Iota, ou rue Gama... Les nôtres font croire qu'ils sont bobos alors qu'ils sont totalement bourgeois au fond d'eux-mêmes. Si seulement vous saviez à quel point l'habit fait le moine !... Mais si, vous savez... Nous savons tous... Le bobo, le vrai, a non seulement opéré un changement de vie, mais aussi un réel changement d'environnement et de consommation. On devrait plutôt les appeler les Bo-Babas. Car il n'y a aucune bohême là-dedans. La bohême, elle, a planté son campement depuis logtemps sau bord d'un échangeur routier.
Mais revenons à Ladylike Lilly. Ici, certes, c'est de la jolie musique, mais... c'est le zéro absolu dans le domaine de l'aspérité musicale... C'est de la bande son pour pub qui vous dit que c'est tellement meilleur de consommer le produit X de la multinationale Y. Y faisant tant attention à notre société, à nous, à nos enfants. Une espèce de discours universaliste épouvantablement commun.
Si vous voulez écouter cet EP, allumez la télé et mattez les pubs. Si vous aimez la musique de l'une d'entre elles, présentant le couple que je viens de vous décrire, libre à vous de googliser "musique pub Marque X". Ça vous rapprochera inéluctablement de Ladylike Lilly.

Non je n'aime pas ces pubs toutes pâles. Non, je n'aime pas Ladylike Lilly, et je vous les déconseille même. A la place, ressortez une bonne vieille galette... Massive Attack par exemple, album Blue Lines en 1991, vous ne perdrez pas une seule seconde de votre temps.

... Et je me rends compte, une fois de plus, que quand je n'aime vraiment pas, ça me prend plus de lignes... Bah oui. C'est comme ça !

Allez... Enjoy vos vieilles galettes

Peace & B wild.

vendredi 10 juin 2011

Folk ou pas Folk ?

Thurston Moore. J'espère que ce n'est pas un pseudonyme... 'faut pas avoir la bouche pleine pour l'évoquer...
Heureusement, ce garçon produit une bonne musique. Elle est douce, et ici, complètement acoustique. Il y a de la corde et du bois ! Guitares, violons, harpes, contrebasse (basse parfois ?)... Et tout ça, of course, va si bien ensemble et n'empêche pas le rythme, mais pas partout : le nom de l'album est quand même "Demolished Thoughts"... ce n'est donc pas la fête absolue...
Concernant les pistes les plus rythmées, elles pourraient facilement être prises en otages par quelques DJ's en mal de remixes afin de nous transformer ça en dancefloor machines.

Thurston (à mes souhaits) nous livre de très belles chansons, habillées de belles orchestrations : cet album est très beau. Et j'ai bizarrement du mal à trouver un genre musical où le ranger : oui, il y a de la Folk, mais le concept du "100% cordes" (avec une très très légère batterie parfois), me désoriente un peu dans une attribution définitive.

Je vous conseille cet album étonnant, déroutant, mais qui reste une réelle source de bien être.

Enjoy,

Peace & B wild

mercredi 8 juin 2011

Dissertation autour d'un Funk

Connaissez-vous Mathieu Blanc-Francard ? C'est le fils de Dominique, musicien/producteur-de-musiques-et-de-tubes, c'est aussi le neveu de Patrice, ingé-son/producteur/journaliste/présentateur/encyclopédie-du-rock/directeur-des-programmes-et-d'antenne/etc. Je tire ici mon chapeau à France Inter qui, durant de nombreuses années, a su respecter la parité, puisque les Docteurs ès-rock de l'antenne étaient en même temps Patrice Blanc-Francard... et Bernard Lenoir.
Mais parlons de Mathieu : malgré son nom de famille qui ne pouvait être qu'un tremplin professionnel pour lui, il ne s'est fait ni un nom, ni un prénom, puisque vous le connaissez sous son beau pseudonyme de Lord anglais : Sinclair. D'ailleurs, son frère s'est aussi fait un pseudo, plus discrètement, puisque Hubert est connu le nom de Boom-Bass, et est un des excellents acteurs de la French Touch  - la scène electro française - notamment au travers de Cassius.
Tout ça nous fait du beau monde pour une seule famille ! Mathieu, que nous appellerons donc Sinclair, vient de sortir un album qui ne s'appelle pas Eponine, n'en déplaise à Victor H., le père d'Adèle (je sens que je vous perds... ), car l'album de Sinclair s'appelle Sinclair. Suis-je clair ?

Sinclair, c'est du funk, du funk, et encore du funk parce que ça fait plaisir. Pour être plus précis, il y en a qui appellent ça du "blue-eyed-funk" (comme si un genre musical se devait d'être exclusivement noir, ou blanc, ou de toute autre couleur...). La prod de la Nouvelle Star (M6) adore le funk puisque la succession de Sinclair au jury de l'émission fut assurée par Marco Prince, digne leader de notre Federation Française de Funk (oui : la seule FFF qui vaille).
Le funk est l'univers de Sinclair depuis toujours, et l’environnement familial dans lequel il a grandi fait que tout ça est superbement produit. Tout est tiré au cordeau, carré, ultra bien balancé. Sinclair fait un funk qui donne envie de bouger, qui mène à la fête. Et tout ça en Français s'il vous plait. Donc, sur ce paragraphe, je ne peux que vous engager à écouter, acheter, télécharger Sinclair par Sinclair. C'est très très bon.

Mais voici que j'aborde un nouveau paragraphe qui ne sera pas du même ton que le précédent... Bah oui... parce que Sinclair par Sinclair est un album qui me donne sacrément l'impression de l'avoir déjà entendu en '93, puis en '95, et encore en '97, etc., au fil des albums de Sinclair. Ce que je veux dire, c'est qu'il n'y a dans cette édition 2011 strictement aucune évolution constatable sur 18 ans de carrière de l'artiste. Sinclair fait du Sinclair sans s'être écarté d'un iota de la ligne directrice qu'il s'est donnée dès le départ. Donc, pour ceux qui le connaissent, c'est zéro surprise sur ce nouvel album... sauf une : Victime du Bonheur, qui apporte un style presque proche de la variété, dans le sens noble du terme (car oui, il existe de la bonne variétoche : les anglais appellent ça de la pop). Nous noterons que ce manque d'évolution est identifiable rien qu'en lisant la track-list, les titres restant imperturbablement dans les mêmes terminologies, univers et ambiances depuis toujours.

Intro... thèse... antithèse... la synthèse maintenant (ça c'est pour d'éventuels bachoteurs qui me liraient) : Pour ceux qui n'ont pas de Sinclair dans leur iTunes ou leur étagère, vous pouvez y aller, c'est très très bon. Pour ceux qui en ont déjà, il y a deux écoles. Tout d'abord les fans invétérés doivent se ruer sur leur souris ou leur disquaire préféré. Ensuite, les autres peuvent s'en tenir à ce qu'ils ont déjà à la maison.

Enfin : la conclusion... J'aime Sinclair et son travail de qualité, mais j'eusse aimé que le Monsieur nous apportât quelques inhabituelles étincelles dans les ouïes. C'est pour ça que je mets une note moyenne de ** et demi, mais comme il faut faire des choix et que je suis quelqu'un de foncièrement gentil et d'hyper humble, je l'arrondis à ***. Je crois que si j'avais été juré à la Nouvelle Star, je lui aurais collé un rouge... Et puis surtout, oui, j'adore Brett, avec 1 olive, mais ça, c'est une autre histoire.

Enjoy,

Peace & B Wild.

Mangez 5 fruits bien vitaminés avec Vismets

Rock ?...Electro ?... Nous dirons que Vismets est un groupe de bons rockeux, parfois (souvent) bien furieux (Vulture of Tronica !) qui agrémentent, ou plutôt donnent son identité à leur musique par une belle abondance de sons synthétiques. D'ailleurs, sur cet album, Gürü Voodoo sorti en avril dernier, l'abondance est nécessaire pour faire face aux guitares ; il est à noter que ces synthés sont eux aussi parfois joués comme de la bonne vieille gratte : à donf. Et quand les synthés sont en notes plaquées, on est dans un son d'opéra-rock grandiloquent, façon fin des années '70 / début des '80. Comme dirait Antoine Beretto (Ventura) à son ami Jeff (Constantin) : y'a du r'tour sur la gelée de coings.

Vismets aime nous surprendre ; j'en veux pour preuve les cuts entre les morceaux qui sont de véritables coups de hachoirs définitifs. Schlak ! Ça s'arrête net, et on passe à autre chose. Deuxième surprise : ils sont belges, mais ça n'a rien à voir...

Mais d'une façon générale, sur l'ensemble de cet album pas mal fou-dingue, ça bouge, ça remue, ça pogotte presque.
En bref, le tout est diablement rythmé. Pas de fatigue possible, c'est du concentré ultra-vitaminé, les amateurs de head-banging seront servis, les autres aussi.

Vismets a pensé à tout puisqu'il y a ces quelques moments plus calmes, ces respirations... superbement placées dans la track-list. Mais quand ces courtes pauses s'arrêtent, ça repart !

Et voilà ! C'est encore un de ces albums qui me font d'autant plus plaisir qu'ils tendent à élargir le spectre admis par mes oreilles. Et j'aime quand la musique m'étonne de la sorte.

Vous comprendrez donc que je le conseille, alors notez : Gürü Voodoo, de Vismets.

Allez, enjoy,

Peace & B wild.

mardi 7 juin 2011

Voyage organisé : 2 pays.

Sur les conseils avisés de FredS et The Bôf (que je remercie), je suis parti en voyage musical, direction : le Sud-Est asiatique, afin de remonter le Mékong.
Rassurez-vous, je ne vais pas vous proposer ces musiques traditionnelles qui accompagnent le théatre local, et qui sont bien souvent un appel hurlant à un cocktail de paracétamol, d'aspirine et de codéine...

Embarquons à bord d'une longue-queue - vous savez : ces bateaux étirés façon pirogue propulsés par un moteur de 300 chevaux, démonté d'un camion US, fixé au scotch à l'arrière de la coque de noix, et d'où part un monstrueux arbre d'hélice de 15 mètres... - et puisque nous remontons le Mékong, nous partons donc de son delta, à Cần Thơ, au Viet Nam.

Là, c'est Onra qui pilote. Onra est un beat-maker français, un peu touche-à-tout... tellement touche-à-tout qu'il s'est mis à prendre des sons de la musique Vietnamienne, et à les arranger à la sauce hip-hop sur l'album Chinoiseries (Vietnamerie, ça sonne moins bien), et c'était, je l'avoue, en 2008, mais le résultat est aussi étonnant que méconnu. Pour ceux qui n'adoreraient pas, Onra a eu la gentillesse de nous faire une durée maximum des morceaux de 3'12". Pour ceux qui aiment, Onra a eu la gentillesse de nous servir 32 pistes... sur une durée totale de 48'. Oui, la moyenne est plutôt courte.

Notre longue-queue fonce - 300 chevaux, ça pulse - et après avoir vogué sur plus de 150 kilomètres, nous passons déjà la frontière pour découvrir le Cambodge. Nous changeons de pilote.

... Enfin, quand je dis Cambodge, ce n'est pas tout-à-fait ça. Car le pilote, en l’occurrence les pilotes, sont les petits ricains de Dengue Fever (j'adore ce nom de groupe !), tombés amoureux du Cambodge lors d'un voyage et s'étant mis en chasse d'une voix locale. Ils l'ont trouvée dans un club du Little Phnom Penh de Long Beach : Chhom Nimol. La demoiselle chante donc en Khmer (et en anglais parfois), mais sur du rock. Le résultat que vous entendrez sur leur dernier album - Cannibal Courtship -  vous remettrait un petit goût de Blondie sur les papilles auditives si elles existaient : le rock est assez brut,  et la voix de la chanteuse me fait penser à celle de Debbie Harry. Pour ceux qui aiment les sélections musicales des films de Tarantino : nous y sommes !
Énorme étonnement à l'écoute : le refrain de "Uku" ressemble à s'y méprendre à "Freedom", extrait de l"album Spring fruits de Gérald Toto... les deux albums étant sortis à 4 semaines d'intervalle, et conçus à 12 000 kilomètres de distance, c'est une incroyable coïncidence. Comme Mr Toto est plus proche de moi, je vais l'en informer !

Revenons sur notre longue-queue, qui arrête sa remontée à Phnom Penh, parce que c'est fatiguant ce moteur sans pot d'échappement (gain de puissance oblige...). Peut être quelques artistes nous permettront-ils plus tard de découvrir le Laos, la Thaïlande, la Birmanie, la Chine ?

Enjoy,

Peace & B Wild.

lundi 6 juin 2011

C'est une attaque !

Nous focalisons depuis tant d'années sur le phénomène d'infiltrations puis d'attaques de la part des communautés extrémistes (de tous bords) que nous en oublions d'autres infiltrations, plus discrètes, mais qui se révèlent être particulièrement fines puisque chirurgicales. J'en veux pour preuve une énième artiste nordique, scandinave, e plus encore norvégienne... Bah oui, que voulez-vous, il n'y a pas que la littèrature qui a emboité le pas sur le cinéma ou le design nordique. Tous ces pays - dont on confond si aisément les drapeaux-à-croix - regorgent de talents, et il faut croire qu'ils se donnent aujourd'hui les moyens de se faire entendre, mais pas à la sauce marketing de ABBA ( désolé... 'sais pâs faire le B à l'envers...). 

Susan Sundfør nous fait un bel album, sur des sons electro, et une base vocale - ça devient une manie - sacrément chouette. Quand j'utilise le mot "sacrément", c'est pour souligner le caractère parfois religieux que cette musique peut avoir sur Brothel, puisque tel est le nom de ce bel album. Et le mot "chouette" n'a rien à voir avec le grand duc de la série de photos d'où fut extraite la pochette de l'album d'Agnes Obel... Puisque j'en suis au rayon "terminologie", pour information, "brothel" veut dire en français (et la prononciation est fausse-jumelle) "bordel", dans son sens littéral.

Les sonorités, les mélodies, le beau mélange d'electro et d'acoustique sont parfois enivrants, et souvent riches. Décidément, ces nordiques ont des bases classiques irréfutablement solides, qu'ils savent à merveille utiliser pour bien asseoir leurs talents définitivement modernes. C'est bon, j'ai mis assez d'adverbes et autres machins-chouettes adverbiaux, ils sont donc habillés pour leurs hivers à venir.

Quoiqu'il en soit, il ressort de cet album norvégien - car la précision s'imposait - un son qualifiable de nordique, puisqu'aucun british ou rital ou ricain ou spingouin et encore moins franchouillard n'arrivera à produire ça. Un teuton à la rigueur... Mais la teutonie est parfois nordique pour nous, les entre-tout (ni nordiques, ni mediterranéens... ni rien).

Je parlais précédemment de Ólöf Arnalds, Islandaise de souche, à laquelle je n'accordais que ***, mais ici, un incroyable déploiement de variété sonore nous est proposé. Il y a même du rythme assimilable à du Arènebi... Mais servi à la sauce au griottes revenues dans le jus de cuissot de renne. Et ça change tout. Je mùe permets de sanctionner cet album d'un ****.

J'en finis : Susanne Sunford et son album Brothel sont à découvrir.

Enjoy

Peace & B wild

Vent du Nord

C’est tout en douceur (encore !) que Ólöf Arnalds nous emmène sur ses chants légers. Quand je parle de légèreté, cela n’a rien à voir avec le travail qui lui, est accompli. La légèreté est dans la voix, les orchestrations et les mélodies.
 
Mais attention, avec un nom pareil, vous ne vous attendrez pas à du arènebi : nous dirons même que nous situons à peu près mil cinq cent quatre-vingts années lumière de cette soupe trop souvent nauséabonde : Ólöf Arnalds est Islandaise, son nom et le titre de son album le prouvent incontestablement : Innundir Skinni, sorti il y a déjà 3 mois. Ólöf est une bûcheuse, une acharnée à en lire un peu sa bio ; à l’écoute de cet album, elle sait très joliment composer et interpréter. Pour ce qui est des textes, vous m’accorderez un joker, mes connaissance en Islandais étant par trop réduites, je n’ai en effet pas encore mon diplôme me permettant d’accéder à l’interprétariat sur cette langue… devenue indispensable de nos jours, n’est-ce pas ?

C’est de la « folk », mais pas dans le sens US du terme. Cette musique laisse l’impression de se retrouver, au fond de l’hiver islandais, mais bien blotti au chaud auprès de l’âtre où crépite un feu qui fume un hangikjöt et cuit des latbrauð sous sa cendre. Cette cendre islandaise ne provoque pas QUE des retards d’aéronefs. Pour en revenir au style de notre vikinguette, Ólöf se situe musicalement à seulement quelques encablures de Agnes Obel.

Comme tout artiste a besoin d’un coup de booster et que l’Islande n’est pas vraiment gigantesque, la Grande Dame est venue prêter main forte : Björk apparaît sur Surrender qui devient, de fait, le morceau le plus beau. Bah oui, que voulez-vous…

Pour la notation, j’appliquerais un *** (et demi…) sur l’ensemble de la galette, et un beau ***** sur Surrender. Pour ce qui est du prénom, nous dirons qu’il ne transpire pas la réelle féminité que cette musique développe, quant au joli minois sur l’artwork, un ***** s’impose…

Merci à The Bôf pour le doux tuyautage.

Enjoy,

Peace & B Wild

vendredi 3 juin 2011

Total surpris

Comme je l'ai écrit précédemment, j'aime l'electro, mais pas quand elle devient trop expérimentale, trop exploratrice... Mais me voilà surpris aujourd'hui... Très agréablement surpris par un son que j'étais supposé ne pas aimer...

Voilà SebastiAn, avec un nouvel album, "Total". Il y trifouille son electro avec maestria, et nous emmène sur 22 morceaux en seulement 52 minutes... mon reproche sera donc la trop grande étroitesse de chacun des morceaux, je vais tout de même expliquer plus bas ce qui est pour moi la raison de ces si courtes pistes.

SebastiAn, c'est de l'electro, savante, travaillée parfois au hachoir avec une grande précision (Ross Ross Ross, Total), parfois au pinceau... avec la même précision (Embody). Les rythmes y sont rendus furieux non pas par les BPM, mais par la profusion sonore, et l'art de l'utilisation de la saturation... et peut-être est-ce ici la raison pour laquelle SebastiAn ne nous en sert si peu à chaque fois. Il y a des gens qui n'aiment pas les opéras de Mozart car il y aurait trop de notes... on peut tout-à fait ne pas aimer SebastiAn pour excès de sons. Si l'analogie devait être faite sur le terrain culinaire, je dirais que c'est comme la truffe dans l'oeuf à la coque : point trop n'en faut...
Les sons sont (on se croirait à la soirée des César...) recherchés, tordus, contorsionnés puis... savamment assemblés, et c'es là que j'ai été si agréablement surpris et séduit.

J'ai l'impression que la roue tourne sur la French Touch de l'electro, certains s'essoufflent (Daft Punk... Air ?), laissant ici à d'autres le plaisir de s'exprimer et s'épanouir.

Enfin, pour ceux qui en redemandent, il faut positiver sur la courte durée des morceaux, puisque cela 
devrait exciter de nombreux contributeurs, doués de la platine et de l'ordi, pour nous faire une flopée de remixes et autres extended versions... Je reste donc alerte !
Enjoy,

Peace & B Wild.


Post Scriptum :
je ne sais pas si la pochette de "Total" est est un hommage, ou un copiage de celle de Suede... Même le thème du baiser étant universel, je trouve qu'il impose l'originalité dans son traitement, mais bon... 

jeudi 2 juin 2011

Ça vous dirait, une 'tite toile ?

Je fais les choses dans le désordre... Car Rome - l'album qui fait renaître  Ennio Morricone sous la magistrale houlette de Dander Mouse et Daniele Luppi - est sorti bien après une belle compile, familiale : Music for Movies. Pourquoi familiale ? Parce que Monsieur Claude Challe, père du concept de la "compile d'endroits", et fantastique créateurs des plus connues (les Bains, Buddha bar...) présente cette compile concoctée par un certain Jean-Marc Challe. Petit aparté : j'adore le nom que dinna Claude Challe à son Label. Comment marier son (vrai ) nom à sa passion... Challe O' Music.

Mais revenons à nos Music For Movies : pour les amateurs de compiles, la thématique est double :
  • il s'agit de célébrissimes BOF's (non Régis, pas Beurre Oeuf Fromage... C'est une Bande Originale de Film)...
  • qui ont été reprises, réarrangées, tripatouillées, transformées par différentes personnes, vous savez, ces gens avec plein de curseurs devant eux, deux platines (et maintenant un matos numérique NASAïque) et une oreillette de leur headphones collée au pavillon par une pression verticale de l'épaule. Oui, comme ça.
 Je vais être franc et sincère avec vous : je ne suis plus fan des compiles. Il y en a eu trop... Surtout les compiles d'endroit. Pour moi, si comme dans Highlander "there could be only one", ça serait la première, "Les Bains" qui reste ZE standard absolu avec cette envoutante reprise de State of Independance par Madame Chrissie Hynde qui a fait mieux, à mon sens, que l'original de Mr Vangelis (qui a eu raison de ne pas nous coller son nom de famille : "papatanassiou", c'est d'un ridicule !), et que la reprise par une des Maîtresses du disco, Madame Donna Summer... Oups ! Je digresse... Je disais que je ne suis plus fan des compiles, mais ici, la thématique apporte quelque chose d'intéressant, avec même des sourires en coin au moment de réaliser que le morceau que vous écoutez est en fait la reprise de cette si bonne musique de film !
Dans les surprises, il y a un Reality... Dingue ! Reality, souvenez vous Vick. La Boum. Bon, d'accord, c'est pas le film du siècle dernier, on va juste dire qu'il est générationnel. Mais ici, le chef, en cuisine, vous l'a to-tal-ment transformé, à tel point qu'il en devient bon !
Il y a aussi les Propelerheads sur cet album ! Toujours collés à James Bond et à l'action, avec un Goldfinger de Shirley Bassey bien remis au goût du jour. C'est un peu comme le Where Do I Begin d'y il y a quelques années. 

Warning tout de même, adressé aux flemmards qui mettent une compile entière en guise de musique de fond quand ils reçoivent : nous ne sommes pas sur une compile d'endroit, sur laquelle une même ambiance est donnée tout au long de la galette - ambiance "before" (plutôt lounge), ambiance "dance floor" (là, heu, je ne me sens pas obligé d'expliquer...), etc. - ici, les reprises de BOF's varient d'une BOF à l'autre, nécessairement... Donc, pour les flemmards, il va falloir vous mettre à la "Liste de Lecture". Pour les autres, continuez comme d'habitude.
De toute façon, je recommande cette compile aux flemmards et non-flemmards, chacun y trouvera ses surprises.

Enfin, pour les conservateurs qui crieraient au blaspheme (comment diable ont-ils osé reprendre de tels chef d'oeuvre ?) je dirais simplement "à chacun ses goûts". Tant qu'il n'y a pas de vol, tout va bien.

... Et merci à DJ So' ;-) collaboratrice sur le projet.

Allez, Enjoy,

Peace & B wild.

mercredi 1 juin 2011

Le plein de sons, s'il vous plait.

Quand on s'appelle Discodeine, ça ne peut faire que du bien : la codéine est un GRAND soulagement. Mais le nom du groupe / de l'album aurait dû être Electrodeine, car il s'agit d'un savant mélange d'electro et de codéine pour faire du bien, donc.
Discodéine diffuse une electro assez roots. Il y a de l'essence de Kraftwerk là-dedans, du câblage de synthés Korg 1ère génération... Un petit goût de basique d'il y a 30 ans, repensé et servi à la sauce des technologies d'aujourd'hui, notamment au niveau du mixage.

Ces gars-là ont retrouvé des sons du millénaire précédent qui font plaisir à entendre, des sons en boucle, de la répétion, de la beat-box, du beau son plaqué. Et quand je parle de Kraftwerk, je rassure les plus réticents : le vent glacial des plaines de Prusse n'iront pas vous congeler les pavillons. Non, ici c'est une electro brute qui saura vous apporter de la chaleur, limite du moumoutte (cf le morceau "D-A") et même de l'esprit festif.

Ce sont des sonorités retrouvées, on se croirait presque sur un marché bio, avec le petit producteur qui vous propose des légumes - moches comme des poux - en vous assurant qu'ils sont une espèce en voix de redécouverte... Sauf qu'ici le côté "retrouvé" est plaisant. Cet album est blindé de sons qui "furent entendus".

Mais peut-être faut-il avoir plus de 40 ans pour aimer cette mixture ?... J'en doute, parce que d'une part peu de quaranta, de quiqua ou de sexa apprécieront, mais surtout, je pense que d'encore plus nombreux teens, twenteens, et autre trenta sauront apprécier ces sonorités qui, j'allais l'oublier, forment de la musique. Bah voui. 

Une fois n'est pas coutume : thx à Fred !

Allez écouter Discodéine. Pour les plus vieux, ça fait plaisir ; pour les plus jeunes, ça fait plaisir aussi.

Enjoy

Peace & B wild