mardi 25 novembre 2014

Everyday People - Prince, Graham, The Family Stone.

Quelque part en 2000... quelque part dans le monde, probablement dans la banlieue de Minneapolis, Chanhassen où sont situés les studios de Prince et sa clique : Paisley Park.
... Et un énorme gig (bien préparé...).
Le Maître est sur scène avec son groupe, le NPG, qui compte un nouveau bassiste depuis quelques mois, Larry Graham. C'est un rescapé des Family Stone qui accompagnaient Sly Stone, a long time ago in a far far galaxy.
Ce Jedi n'est pas que bassiste, il est aussi doté d'une voix puissante et d'un don particulier pour jouer avec son public, un vrai MC.

Ce soir là, la Family Stone est completée par deux autres membres, Jerry Martini au saxo et Cynthia Robinson à la trompette, pour scander un magistral Everyday People, hymne tant pris et repris, et ici arrangé à la sauce Minneapolis Sound.
Les Prince maniacs reconnaîtront le rythme magnifiquement glaiseux de Forever In My Life (album Sign'O'the times 1987), et quantité d'autres sons, d'accompagnements, et ine choré de goupe qui signent l'influence de l'hôte, Prince.
C'est un funk à faire friser un pêcheur de saumon scandinave.

Dégustez ce moment de partage entre des musiciens et leur public, c'est un pur bonheur.

Enjoy !

Peace and B Wild !



mardi 18 novembre 2014

Wax Tailor en symphonie.

Ça faisait longtemps que je ne vous avais pas parlé d’electro et de hip-hop.
Ça faisait longtemps que je ne vous avais pas parlé de Wax Tailor (ici), notre petit vernonnais qui produit un son qui lui est si particulier, si reconnaissable et si reconnu, un trip-hop tiré au cordeau. 
A croire qu’il a pris un peu le chou, il s’est offert en mai dernier une mini tournée pharaonique : un orchestre symphonique (celui de Lille) de 40 musiciens, 17 choristes, et bien évidemment tout l’attirail nécessaire à la partie Wax Tailor : samplers, ordis, synthés, tables de mixage, micros et MC’s.
Tout ce beau monde et leur gros matériel ont parcouru seulement 5 villes au mois de mai en 7 dates.
A en écouter Phonovisions Symphonic Orchestra, les happy-few qui se sont rendus à ces concerts en ont eu pour leur argent, leur plaisir auditif et visuel, puisque une scénographie avait été très étudiée.
Les plus de 1h40 de l’album vont vous emporter, reprenant la crème du répertoire de Wax Tailor, réorchestré et magnifié par la symphonie. C’est ici que la touch de Wax Tailor prend toute sa dimension. Ajoutons aussi le plaisir d’entendre le mariage réussi du trip-hop et le la symphonie, sans tomber dans le ridicule et pompeux « unplugged » dans lequel beaucoup tombent.

Vous le comprenez, je vous conseille cet album, qui n’est qu’à mettre en fond sonore : faites vous plaisir et écoutez-le égoïstement, il vous mettra parfois les pils des avants-bras au garde à vous.
Aussi, si vous l'achetez en support physique, CD ou vinyle, vous aurez la chance d'avoir une carte avec un numero vous donnant accès au téléchargement de la vidéo HD. Celle-ci n'est pas dispo en versions numériques

Enjoy,

Peace & B Wild.



dimanche 16 novembre 2014

Pink Floyd, sans fin.

Les revoilà donc, les compères du Pink Floyd. Ce sont juste 20 années qui nous séparent de leur dernière composition en studio : The Division Bell, en 94, dirigé par David Gilmour. Depuis le 10 novembre 2014, les bacs et les plateformes en ligne proposent The Endless River
On y retrouve 3 Floyd : Nick Mason, ce batteur incroyable qui, sans se faire remarquer, a su imposer une rythmique inégalée qui constitue la charpente du son Floyd, Gilmour bien sûr et ses guitares qui, accompagnées des claviers de Richard Wright, habillent la charpente de ses sons planants.

... Mais point de Roger Waters dans le studio...


Précisons que la présence de Richard Wright est... posthume, puisqu'il nous a quitté en 2008, mais en ayant eu le temps de réaliser quelques enregistrements, utilisés ici. Donc, merci et bravo à Gilmour et Mason de faire perdurer le son Floyd ainsi.

Précisons aussi que la génèse de The Endless River date de... 1994, puisque l'album fut pensé en même temps que  The Division Bell. 
L'artwork est un premier renvoi dans le temps, cette barque nous remet au gout du jour celle qui démarrait Signs Of Life, morceau d'ouverture de A Momentary Lapse of Reason en '87.
The Endless River sonne presque comme un Best Of, sans - loin de là - en être un. Je m'explique :
Pour les aficionados de ce groupe qui a quand même écoulé plusieurs centaines de millions d'albums depuis 50 ans, cet inespéré et nouvel opus recèle donc une quantité incroyable de sons repris ça et là de leur très longue carrière. Chacun aura, à de nombreuses reprises, des réminiscences de morceaux, de moments, de souvenirs. Car un instant musical précis, ne serait-ce que d'une courte seconde, peut vous mettre dans la tête une quantité incroyable de retours mémoriels, des madeleines de Proust aux senteurs exotiques. Pavot et chanvre pour beaucoup. Cet album en est littéralement gavé pour le plus grand plaisir de ceux qui ont grandi avec ce son si particulier - chiant pour certains, génial pour d'autres. 
Pour ma part, ce son fut un des ingrédients sonores de ma jeunesse. Mes parents vivaient dans leur époque, Meddle et Dark Side faisant partie de la discothèque familiale, au même titre que Pearl de Janis Joplin, Aftermath des Stones, Goodbye Yellow Brick Road et Madman accross the Water d'Elron John... et plein d'autres. Et croyez moi, mes parents étaient loin d'étre des junkies, des rockeux ou des excentriques. Ils étaient certes bien bourgeois, mais sacrément dans leur temps, et auront largement contribué à l'éveil de mes oreilles et à mon plaisir de partager la zik avec vous. Faites-en de même avec votre descendance... et votre entourage.

Mon voyage Floydien à démarré en écoutant Dark Side sur la chaîne de mon tant regretté Papa, une Braun... une sublime Braun 308, bourrée de boutons et de curseurs fondus dans le pur design de 1973.


Cette splendeur allait parfaitement avec le son Floyd, et aujourd'hui, le voyage continue donc en beauté sur cette Rivière sans Fin. Voguez dessus, on y est très bien.


Enjoy.

Peace & B Wild.

Pour la video, Pink Floyd est un peu avare...


https://www.youtube.com/watch?v=Ezc4HdLGxg4


vendredi 7 novembre 2014

Mon Prince est revenu ! Et d'une belle façon.

Après de longues années d'asbence, exclusivement consacrées à la scène, et après avoir renoué des liens déchirés avec la Warner, Prince sort deux albums, d'un coup d'un seul. J'aurais pu vous parler de splendeurs qui sont sorties sous le manteau ces dernières années, des enregistrements live de grande qualité, tant par les prestations que par la clarté et du son (entre autres : merci Alexis !), mais comme ce blog n'est là que pour vous diriger vers de la musique officielle, je m'en tiens à ce grand retour, disponible chez votre disquaire du coin de la rue ou du clic gauche.. 

Il y a tout d'abord un album qui lui est directement attribué, Art Official Age (ou AOA), sur lequel je vais m'étendre plus longuement (... nettement plus longuement ! ) que sur le second qui est signé par son trio de nanas surlookées (Skrillex, sors de ce corps !!!) : PlectrumElectrum
Ce dernier, à mon sens, ne mérite vraiment pas le détour : mauvaisement rockeux, et sur lequel on entend que trop ces musiciennes, bourrinant sur leur batterie, guitare et basse (cf Bercy juin 2014... et autres...). Je le renommerai RectumElectrum, tiens ! Skip it ! J'attends juste que mon Petit Prince se défasse de ces 3 filles qui nuisent à l'extraordinaire qualité dont il est capable.

En revanche, AOA, lui, avec la même sévérité que j'apporte dans le jugement, mérite qu'on s'y attarde et marque le réel retour de Prince dans le monde merveilleux des albums officiels.

Track-list review:
  • En fait... l'album commence en faisant un peu peur aux aficionados. Si, si. Avec un morceau qui est un sous-produit, donnant l'impression d'un mélange moche fait par un mixeur de bas étage (donc pas un Kitchenaid ou un Kenwood. Un genre Guetta...) propre à faire croire à des ricains en springbreak dans les boîtes de Cancun qu'ils écoutent de la musique... mais il n'en est rien. Art Official Cage est un très mauvais morceau, empreint de tout et surtout de rien de bon.
... Heureusement, il y a le reste de l'album.
  • Clouds, en n°2, est balancé par un bon groove auquel Prince nous avait déjà habitué. Ce morceau fait partie de la salve de morceaux qui ont été dévoilés sur le net avant la sortie des 2 galettes. Le Minneapolis Sound est still alive ! Un rythme fait de breaks... mais ce sont les qui apportent les sons plaqués, la continuité. Et surtout, une profusion de pistes sonores marquées par la versatilité vocale de Prince... appuyée par la présence d'une diva : Lianne La Havas, que j'évoquais donc il y a plus de deux ans sur ces pages. Nous remarquerons qu'aujourd'hui, Prince est calé sur des breaks descendants, imposant la respiration.
  • En 3, Breakdown, lui aussi pré-dévoilé, est un Prince sirupeux et amoureux, jouant du falsetto, ou fausset parce que nous n'écoutons pas de la musique italienne. C'est bon dans son genre. C'est du slow-Prince, peut-être un chouia girly.
  • Ah, la 4 devient plus funk, Gold Standard plonge un peu plus profond dans le Minneapolis Sound, la petite rythmique qui agace, les cuivres qui ponctuent (... sont-ce des cuivres ou du Korg ?...) nous touchons aux années 94/95.
  • La piste 5, U Know. Voilà du Prince bien gluant et collant comme on les aime. Le rythme est le balancement d'un bassin. "Nothing sexual" ? Ah bah si ! Au contraire. C'est un coït lent. Langoureux, et dans langoureux, qu'on le veuille ou non, il y a langue. Slurp.
  • Breakfast Can Wait est en 6ème position sur cet album que vous acheterez. Il est lui aussi déjà sorti, sur un EP qui rassemblait différents mixes. Un rythme lourd et groovy, des breaks taillés au millimètre, une grande subtilité. Excellent. 
  • En 7 : This could B Us. Mou. Trop mou et trop de sonorités bomtempi. Bon, tant pis. Mais chaque son, chaque break y est si subtilement posé. 
  • La 8 - What it feels like. Ah, la barre se redresse, de beaux sons, avec notamment une basse profonde, grasse et wah-wahteuse. De belles lignes vocales. 
  • En 9ème position, Affirmation I & II : oh ! Un petit interlude parlé sans grand intérêt, et qui débouche sur...
  • Let's switch to 10 - Way Back Home. Voilà un truc interessant ! Prince y est touchant, hyper accompagné, et sur une composition apportant même des accords de synthé plaqués ! On aurait tendance à dire que ce n'est pas sa paroisse, et bien c'est très réussi.
  • 11 - Funknroll. Dévoilé il y a une semaine. Étrange. Une allure minimaliste... qui en fait ne l'est pas. Hyper travaillé. Du rap, un rythme assez basique, mais de beaux sons qui viennent se plugger sur cet univers un peu désertique ... puis une accélération où le désert laisse la place à la profusion. Au final, un excellent moment.
  • 12 - Time. Joli. Un rythme qui donne l'impression que la terre vous colle aux bottes, ou même que les bottes vont rester ventousées dans cette chappe de boue. Je ne parle que du rythme, car l'instrumentation et les voix font un nettoyage en règle de ce morceau qui devient hyper sensuel. Et puis... une reprise énorme... et qui laisse espérer une version longue plus tard.
  • 13 - Affirmation III. On croirait entendre les orchestrations et arrangements de Clare Fisher... flashback sur 84-85-86-87, les années d'or du purple reign... sur une musique que je me permets de qualifier très simplement en disant qu'elle est... très belle.
En résumé, c'est un album hyper travaillé qui plonge aux belles sources princières ; le Purple Dwarf fait ici plaisir à ceux de la 1ère heure.
Et sachez-le, cet album a un BPM moyen qui vous accompagnera merveilleusement dans vos séances de jambes en l'air. Si, si.

Enjoy, et plus que jamais : Peace & B Wild  !!!
Pour la video... peu de choix officiels...
d'abord U Know... que je n'arrive pas à coller ici, alors voici le lien :
http://www.youtube.com/watch?v=hDKG_ETrDFc&sns=em



lundi 3 novembre 2014

Que de la FONQUE

Je vous prie de bien vouloir m'excuser du peu, mais D'Angelo (prononcez "DiAngelo"), c'est quand même de la balle.
C'est vrai, je suis un fan de Prince, et cela justifie the above.
Mais avouez que de la part d'un fan absolu comme moi, il est surprenant d'accepter et d'admettre que ce gars, en tout cas sur scène, envoie un funk qui semble tout droit sorti des studios de Chanhassen. Et pourtant,  non. Il n'en vient même pas. D'Angelo pourrait alors être targué de copieur, mais non. Même pas, encore.
Car quand on l'entend, il y a sa fibre, son son à lui, sa touch, avec d'évidents breaks utilisés par le Minneapolis Sound.
J'en veux pour preuve un monstre. Extrait d'un live fabuleux : "Live in Stockholm".
... tiens ! Il existe un "Live on Oslo" aussi... avec le même artwork, puis les mêmes morceaux... le même enregistrement... bizarre !  Oui, oui ! C'est Amazon en 2012 qui a mis ça en vente... histoire de faire du bon blé avec du bon vieux (z'abuseraient pas un peu les gars ???...). Et puis, de toute façon, de mémoire d'homme, jamais D'Angelo ne passa à Oslo...
Revenons à ce live suédois, et sa 15ème piste :
Jam Jammin. C'est une remontée dans le temps, on se retrouve aux extraordinaires messes-en-stades du Nain Pourpre de 1984, 85 et 86 où seul le funk existait, nappé d'une lubricité gluante à souhait. Et bien, en une piste de 15 minutes (oui, j'ai parlé d'un monstre), tout est là, mais sans copiage, sans plagiat et surtout avec une furieuse pêche. Il est là aussi, le Parrain de la Soul,  oui, l'âme de James Brown ne se contente pas de planer ici, elle imbibe de sa sueur chacune des notes, des breaks, des bridges, des reprises de - han ! bonheur... - de la section cuivre qui, les yeux fermés, vous laisse entendre un spectre de Macao Parker ou, pour être plus Princier, de Eric Leeds (restons un chouia Minessotans ).
Ce morceau est furieux... non. Il est furieusement furieux ! et parmi les impressions et sentiments qu'il provoque, il y a l'amertume de pas y avoir été. Mais l'enregistrement est bien là et vous donnera l'irrépressible envie d'en écouter d'autres.

Avant de presque finir, un autre morceau. Le rappel en fin de concert qui filera des p'tit frissons, les poils en l'air, à ceux qui apprécient les versions longues et langoureuses des slows de Prince (dans langoureuse, il y a langue....) ce dernier morceau du Live de D'Angelo  Live in Stockholm s'appelle "untitled, (how does it feel). Moi je vous dis : it does feel gooooooooood.

Et je finis donc avec un mot important quand même : si cela faisait longtemps que j'entendais parler de D'Angelo, jamais je n'avais daigné l'écouter. Non, jamais. Pourquoi ???? Ma réponse est "parce que".
Mais il y a quelques semaines, Dom (un pote, un ami, un soul-mate à qui, musicalement, on ne la fait pas) me l'a recommandé... et passé. Il savait à qui il s'adressait et je savais qui me l'adressait. Dans le mil !
Donc, merci ! mon Dom !

Allez ! Enjoy !
Peace and B Wild, Wild, Wiiiiiîild.....