vendredi 7 novembre 2014

Mon Prince est revenu ! Et d'une belle façon.

Après de longues années d'asbence, exclusivement consacrées à la scène, et après avoir renoué des liens déchirés avec la Warner, Prince sort deux albums, d'un coup d'un seul. J'aurais pu vous parler de splendeurs qui sont sorties sous le manteau ces dernières années, des enregistrements live de grande qualité, tant par les prestations que par la clarté et du son (entre autres : merci Alexis !), mais comme ce blog n'est là que pour vous diriger vers de la musique officielle, je m'en tiens à ce grand retour, disponible chez votre disquaire du coin de la rue ou du clic gauche.. 

Il y a tout d'abord un album qui lui est directement attribué, Art Official Age (ou AOA), sur lequel je vais m'étendre plus longuement (... nettement plus longuement ! ) que sur le second qui est signé par son trio de nanas surlookées (Skrillex, sors de ce corps !!!) : PlectrumElectrum
Ce dernier, à mon sens, ne mérite vraiment pas le détour : mauvaisement rockeux, et sur lequel on entend que trop ces musiciennes, bourrinant sur leur batterie, guitare et basse (cf Bercy juin 2014... et autres...). Je le renommerai RectumElectrum, tiens ! Skip it ! J'attends juste que mon Petit Prince se défasse de ces 3 filles qui nuisent à l'extraordinaire qualité dont il est capable.

En revanche, AOA, lui, avec la même sévérité que j'apporte dans le jugement, mérite qu'on s'y attarde et marque le réel retour de Prince dans le monde merveilleux des albums officiels.

Track-list review:
  • En fait... l'album commence en faisant un peu peur aux aficionados. Si, si. Avec un morceau qui est un sous-produit, donnant l'impression d'un mélange moche fait par un mixeur de bas étage (donc pas un Kitchenaid ou un Kenwood. Un genre Guetta...) propre à faire croire à des ricains en springbreak dans les boîtes de Cancun qu'ils écoutent de la musique... mais il n'en est rien. Art Official Cage est un très mauvais morceau, empreint de tout et surtout de rien de bon.
... Heureusement, il y a le reste de l'album.
  • Clouds, en n°2, est balancé par un bon groove auquel Prince nous avait déjà habitué. Ce morceau fait partie de la salve de morceaux qui ont été dévoilés sur le net avant la sortie des 2 galettes. Le Minneapolis Sound est still alive ! Un rythme fait de breaks... mais ce sont les qui apportent les sons plaqués, la continuité. Et surtout, une profusion de pistes sonores marquées par la versatilité vocale de Prince... appuyée par la présence d'une diva : Lianne La Havas, que j'évoquais donc il y a plus de deux ans sur ces pages. Nous remarquerons qu'aujourd'hui, Prince est calé sur des breaks descendants, imposant la respiration.
  • En 3, Breakdown, lui aussi pré-dévoilé, est un Prince sirupeux et amoureux, jouant du falsetto, ou fausset parce que nous n'écoutons pas de la musique italienne. C'est bon dans son genre. C'est du slow-Prince, peut-être un chouia girly.
  • Ah, la 4 devient plus funk, Gold Standard plonge un peu plus profond dans le Minneapolis Sound, la petite rythmique qui agace, les cuivres qui ponctuent (... sont-ce des cuivres ou du Korg ?...) nous touchons aux années 94/95.
  • La piste 5, U Know. Voilà du Prince bien gluant et collant comme on les aime. Le rythme est le balancement d'un bassin. "Nothing sexual" ? Ah bah si ! Au contraire. C'est un coït lent. Langoureux, et dans langoureux, qu'on le veuille ou non, il y a langue. Slurp.
  • Breakfast Can Wait est en 6ème position sur cet album que vous acheterez. Il est lui aussi déjà sorti, sur un EP qui rassemblait différents mixes. Un rythme lourd et groovy, des breaks taillés au millimètre, une grande subtilité. Excellent. 
  • En 7 : This could B Us. Mou. Trop mou et trop de sonorités bomtempi. Bon, tant pis. Mais chaque son, chaque break y est si subtilement posé. 
  • La 8 - What it feels like. Ah, la barre se redresse, de beaux sons, avec notamment une basse profonde, grasse et wah-wahteuse. De belles lignes vocales. 
  • En 9ème position, Affirmation I & II : oh ! Un petit interlude parlé sans grand intérêt, et qui débouche sur...
  • Let's switch to 10 - Way Back Home. Voilà un truc interessant ! Prince y est touchant, hyper accompagné, et sur une composition apportant même des accords de synthé plaqués ! On aurait tendance à dire que ce n'est pas sa paroisse, et bien c'est très réussi.
  • 11 - Funknroll. Dévoilé il y a une semaine. Étrange. Une allure minimaliste... qui en fait ne l'est pas. Hyper travaillé. Du rap, un rythme assez basique, mais de beaux sons qui viennent se plugger sur cet univers un peu désertique ... puis une accélération où le désert laisse la place à la profusion. Au final, un excellent moment.
  • 12 - Time. Joli. Un rythme qui donne l'impression que la terre vous colle aux bottes, ou même que les bottes vont rester ventousées dans cette chappe de boue. Je ne parle que du rythme, car l'instrumentation et les voix font un nettoyage en règle de ce morceau qui devient hyper sensuel. Et puis... une reprise énorme... et qui laisse espérer une version longue plus tard.
  • 13 - Affirmation III. On croirait entendre les orchestrations et arrangements de Clare Fisher... flashback sur 84-85-86-87, les années d'or du purple reign... sur une musique que je me permets de qualifier très simplement en disant qu'elle est... très belle.
En résumé, c'est un album hyper travaillé qui plonge aux belles sources princières ; le Purple Dwarf fait ici plaisir à ceux de la 1ère heure.
Et sachez-le, cet album a un BPM moyen qui vous accompagnera merveilleusement dans vos séances de jambes en l'air. Si, si.

Enjoy, et plus que jamais : Peace & B Wild  !!!
Pour la video... peu de choix officiels...
d'abord U Know... que je n'arrive pas à coller ici, alors voici le lien :
http://www.youtube.com/watch?v=hDKG_ETrDFc&sns=em



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