jeudi 29 novembre 2012

Vous m'avez dit de dire Hardy !

Françoise Hardy revient avec un album. L'Amour Fou. Cette petite voix qui sussurait il y a 50 ans au Petit Conservatoire de Mireille (sur l'unique chaîne de l'ORTF) est aujourd'hui - et heureusement - à sa belle maturité. 50 ans de carrière, ça me rappelle un petit groupe de rock and roll qui roule pas mal... ça tombe bien, ils sont amis.
De beaux textes, et une voix magnifiée lorsqu'elle est accompagnée au piano, donnant aux mélodies tout leur sens, éveillant ainsi tous nos sens, dans tous les sens.
Y'a pas à dire : Françoise Hardy a la voix de son physique. Droite belle, et relevée d'une distinction dont la noblesse n'a d'égale que la fluidité. Cette femme est éduquée, d'un classicisme exacerbé, et d'une classe qui pourrait frôler l’indécence.

samedi 24 novembre 2012

Du retour sur la génèse

Dans la catégorie "si vous aimez X vous aimerez Y", pour les amoureux d'un certain rock des années 70/80, Yann Destal devrait en ravir plus d'un et plus d'une.
Au fil des morceaux de Let Me Be Mine, vous entendrez de grosses réminiscences de Genesis de la belle époque , puis comme une Lady Faithfull ! Si si ! Je sais, les genres sont certes différents, mais regroupés ici. Vont suivre quelques hardiesses rockeuses passées... En bref, Yann Destal est totalement inclassable. Pour Info, ce jeune parisien faisait partie de Modjo, qui a fait danser bon nombre de demoiselles et de damoiseaux sur belle une autoroute des clubs : "Lady". Aujourd'hui, revirement de situation, Destal est juste sous la très large étiquette du rock...

lundi 12 novembre 2012

L'Envolée... Pas si grande


Un peu de français.
Stephan Eicher sort un album. L'Envolée. Tout d'abord, il y a une belle pochette, certes un peu sortie de Pomme d'Api ou d'Abricot, mais belle quand même.
Eicher nous sert de jolies chansons, baignées de folkitude des hauts alpages, il nous livre même deux morceaux en allemanique qui, il faut l'admettre, est une langue qui se positionne en concurrence directe face au flamand dans sa laideur et sa gutturalité. Mais en fait, non. Le flamand reste un absolu, une forteresse imprenable dans le domaine de l'inaudible, et du désastre harmonique. C'est une plaie auditive. Je ne veux en rien insulter ici ceux qui parlent ce langage (est-ce seulement un langage... Je vous le demande !), ils n'y peuvent rien. Quoi que...
Revenons sur Eicher qui m'est cher (oui... Fastoche...).
Sur tout l'album, la voix d'Eicher est extrêmement présente dans la balance, ce qui ne suffit pas toujours à rendre compréhensible les paroles du bonhomme qui conserve un accent qui lui est si particulier.
L'ensemble est très bon quand même, et je saurai trop vous conseiller d'aller voir ce garçon en concert : il y est excellent et très très bien accompagné. Croyez-moi, une Olympia lui va à ravir, même si je pense que c'est dans des endroits encore plus restreints qu'il peut livrer le meilleur de lui-même.
Une jolie pépite dans cet album : Elle me Dit. Un rythme incroyable, et Eicher qui est diablement bien accompagné, entre autres par une section cuivre fabuleuse. Je n'ai qu'un reproche à faire à cette bele piste : trop courte !!!!
Je vous conseille cet album, même si, à mon sens, il ne porte pas bien son titre...

Enjoy
Peace & B wild.

vendredi 9 novembre 2012

Juste un nuage

Once again, je ne vous parle que d'un et un seul morceau. Parce qu'il le faut.
La gentille formation s'appelle Wildcookie. C'est mignon comme nom. Ce sont Freddie Cruger et Anthony Mills qui la composent. Parmi les diverses productions de ces deux bonshommes, une pépite absolue : "Serious Drug" va vous faire chalouper d'une façon si lascive que vous aurez envie de boire une pinte entière de Pulco. Comme son nom l'indique, ce morceau évoque une drogue, la coke, il lance les noms de diverses personnes qui sont malheureusement tombées dans la coupe jusqu'au nez pour certains, quand d'autres l'ont fumée ou injectée... Smokey Robinson, Rick James,  Quant à Robert Downey Jr, Gregory Isaac et De Angelo, ils sont annoncés à la toute fin.
Le morceau nous prévient donc : "cocaine is a serious drug".
Quand la musique peut servir à délivrer des messages préventifs, j'aime aussi.
La chose surprenante, quand même, à en écouter le morceau, et si on n'en comprend pas forcément les paroles, c'est qu'on pourrait croire à une apologie de cette poudre d'escampette ! et à une époque où la coco n'est plus la came des riches, où les cartels ont décidé une large démocratisation de son usage, c'est peut-être un epu dangereux...
Alors faites gaffe, à vous, et à l'entourage que vous aimez et appréciez.
J'arrête mon donnage de leçon et vous dis quand même que ce morceau fait partie de la meilleure web radio du monde. Une play-list fantastique, malheureusement entrecoupée de pub locale et surtout de jingles à deux balles. Mais le plus important est l'excellentissime zik de cette webradio. Elle s'appelle Radio Meuh. Si, si.
Nova doit s'en inspirer parfois, et devrait même s'en inspirer tout le temps !
Enjoy
Peace & B wild

La version studio :

... et la surprenante version live :

lundi 5 novembre 2012

Le Jardin du Luxembourg

Les addictions de Laurence Pierre sur France Inter nous plongent généralement dans un univers électro pointu et très bien sélectionné par elle et ses invités.

Jeudi 1er novembre, elle recevait Guillaume Sorge, "sound designer, blogueur activiste" qui nous livrait "ses derniers émois musicaux".
Alors que j'écoutais l'émission en me brossant sagement les dents, je m'arrêtai subitement, pris d'une une fièvre transmise par un virus musical qui ne m'avait pas atteint ou plutôt étreint depuis bien des années, et pour cause.
Un remix. Une splendeur.

"le Jardin du Luxembourg" de Joe Dassin (oui, je vous parle de Joe Dassin...) est passé entre les mains expertes de Tee Two... Et là, c'est une immersion totale dans le bain des grands mixes et remixes du superdisco. Souvenez-vous ces extended versions spécialement concoctées pour les clubs. Alexandrie Alexandra est l'exemple français qui me saute aux oreilles, mais il y a les monstres de Georgio Moroder et son ange black, Donna Summer, avec les longuissimes Love to Love You Baby, ou une Love Trilogy qui nous trimballaient sur une face entière de 33 tours...
Ici, durant plus de 7 minutes, on a envie de remettre une chemise satinée à col pelle-à-tarte, un beau pattes-d'eph' en velours aussi brillant que la chemise, et d'arborer un brushing qui sera savamment fixé à la Elnett afin de pouvoir se remuer sans pour autant détruire l'oeuvre capillaire réalisée par Jean-Christian, coiffeur d'étage.
Dans ce disco, Le Jardin du Luxembourg ne vous téléportera pas au Palace. Vous serez plutôt dans l'univers chouette et feutré, un chouia m'as-tu-vu de chez Régine. Tout le monde est bien sapé, les plus "in" ont leur garde robe directement importée de chez Renoma. La classe absolue. La Matra Simca a été garée par le voiturier.
Musicalement, tous les ingrédient sont là, avec une balance parfaite entre une basse bien funky, une rythmique comme seuls les soixante-dizards savaient la manier. Une splendeur. Les violons ne sont d'aucune langueur monotone. Ce sont eux - avec les choeurs - qui vous transportent dans un monde de fête luxueuse chez quelques bien-nés et beaucoup de parvenus.
Luxe, calme, volupté et disco. Le calme nous est donné par la voix parlée de Joe, car ici, il ne chante qu'à peine et s'adresse à une femme - forcément - pour lui délivrer d'incroyables confidences.

Allez podcaster l'émission, écoutez et réécoutez-la pour votre plus grand plaisir, et pour un voyage dans le temps incensé. Sans ça, sur le Tube-à-Toi, c'est juste en dessous.

Enjoy, et enjoy again.
Peace & B Wild.