dimanche 15 février 2015

Inspirations brésiliennes au sommet.

La musique brésilienne est une source d'inspiration depuis 70 ans, que cela soit pour des reprises ou même du pompage éhonté. Voici quelques beaux exemples. Et tous les morceaux évoqués ici trouveront leur illustration youtubienne, directemment dans l'article.

Le premier exemple de tube bien français est le nonchalant et un peu anar "Qui C'est Celui-Là" de Pierre Vassiliu.


Le regretté Pierre n'est quasiment connu QUE pour ce morceau, qui fit son aisance financière pour le reste de sa vie, même s'il a pu connaitre quelques autres splendeurs, comme la sublime boucle de "film".

Revenons à "Qui c'est celui-là" qui est une pure adaptation de Partido Alto, du bel et séduisant Chico Buarque. La musique est intacte, en revanche, au niveau des paroles, Vassiliu s'en est donné à coeur-joie dans le libertarisme ! 



Pour info ou rappel, Chico, pilier de la musique brésilienne, a pondu "Essa Moça Ta Diferente", dont la notoriété fut créée chez nous par la pub Schweppes

(puis la parodie des Inconnus pour Schoups....)(Mais comme je n'arrive pas à la coller ici, vous pouvez la revoir là)




Le deuxième exemple sort encore des années 70, avec un grand barbu et sa bande de saltimbanques babos, avec même une naine en prime : Michel Fugain et le Big Bazar (ce dernier comprenant donc Mimi Matty). En 72, Fugain et sa bande envoient du bois plein de fleurs power. Le libertaire est encore au rendez-vous avec "Fais Comme l'Oiseau". 


Comme pour Vassiliu, c'est une adaptation d'un succès brésilien : "Voce Abusou". Ce morceau luso-outratlantiquais a été chanté et repris par les plus grands populaires de cette nation qui a tellement de couleurs dans sa population qu'elle en devient indéfinissable.
Ici, la partition de "Voce Abusou" est intacte, sauf le rythme qui est nettoyé de ses racines do brazil, et les paroles françaises sont mises à la sauce 70, salopette et bottes montantes intégrées. Mets des fleurs dans tes cheveux, et va traire tes brebis dans le Larzac.

Troisième exemple de succès français : Marcel Zanini. Ce jazzman accède au succès, avec une bonne tronche de ringard dont il use, puisque son "Tu Veux ou Tu Veux Pas" est traité dans sa version française avec humour.

La version originale, "Nem vem que não tem" a été chantée un an plus tôt par Wilson Simonal. Succès énorme... et répété dans sa version française de Zanini. 

Mais comme il faut rire sur les plateaux de Marity et Gilbert Carpentier, Brigitte Bardot s'y colle aussi et fait sa version, reprenant exactement le texte de Zanini.




Voilà pour les exemples français d'adaptations de succès brésiliens chez Molière.

Pour finir, je vous offre un truc de dingue. Rod Stewart. Je l'ai évoqué ici, au sein de mes Considérations avec l'article sur  Les Voleurs de Grands Chemins. Mais mon article était incomplet...1978, Rod-le-vulgos sort une bombe mondiale qui ne lui assurera pas l'aisance mais la fortune : "Da Ya Think I'm Sexy ".

Outre l'énorme pompage des vilons de Bobby Womack sur le morceau "If You Want My Love Put Something On It" dès les premières notes de musique...


... il y a juste le... refrain de "Da Ya Think..." qui est un pompage en bonne et due forme d'un morceau brésilien beaucoup plus connu cette fois-ci. Sans nous en rendre compte, la ligne musicale du refrain de Rod-le-vulgos ("if you want my mind... etc") est note-pour-note le pompage du "héféééféféféféfé" de Taj Mahal que vous entendrez à 0:47 sur cette video... c'est énorme. 


Ici, nous sommes dans le pompage , le vol absolu puisque, que cela soit pour Womack ou Taj Mahal, jamais aucune référence n'a été faite sur la pochette du disque de Stewart. Ça rajoute à sa vulgarité everestienne. Et ça n'enlève rien à la qualité de Da Ya Think'. Il faĺlait avoir l'idee des pompages.... mais il fallait aussi donner les inspirations. Ça aurait été plus propre ;-)

Enjoy.
Peace & B Wild.



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