lundi 21 février 2011

Ça vous dirait, un peu de caviar ?


C'est bon, le caviar. Quand il n'est toutefois pas trop salé.

Bon. Mettons nous un peu de caviar dans les oreilles, donc.
Celui-là est chaud et délicieusement bon. Il ne nous est servi que dans une petite louche Voici un album paru il y a "longtemps" (aout 2010), mais qui mérite l'attention de nos conduits auditifs : Lost Where I Belong de Andreya Triana.

De la soul accompagnée d'une voix au grain qui met quelques frissons qui courent de là jusque là.

Le grand regret est dans le fait que cet album ne comporte que 9 pistes, ce qui nous met seulement 37 minutes de plaisir. C'est peu en comparaison de la grandeur du plaisir, et certains diront alors qu'il faut savoir distribuer les plaisirs avec parcimonie. En allant sur son Space, on peut récupérer 2 petits bonus.

Pourquoi est-il bon ?
Outre la voix chaude de Andreya, une très belle orchestration qui met en valeur de superbes mélodie rythmées par un beat qui vous relaxera.

Le titre choix est... le titre eponyme à l'album : Lost Where I belong, une splendeur suave et lourde de douceur. Si, si.

Un Bémol toutefois : la tension va decrescendo au fur et à mesure que les morceaux défilent. Ça se termine un peu mollement...

Mais allez-y. Andreya Triana. C'est un nom impossible, donc qui se démarque. Tout comme son talent.

Enjoy. Peace & B wild.
 

jeudi 3 février 2011

Si vous aimez...

... Fatboy Slim, vous risquez d'aimer la rythmique, le mix et le son d'Ancient Astronauts. L' EP de Worldwide comporte 3 excellentes pistes, chacune développant 3 athmosphères différentes.

On aimerait juste en avoir plus, des remixes, et autres titres.
Hautement conseillé.

mercredi 2 février 2011

Quand c'est froid, c'est souvent bon.

Il s'appelle Orsten, et vu son nom, il débarque de son drakkar. Un drakkar musical.
Orsten crée et mixe une bonne Electro. Nous ne sommes pas dans les affres du hard Core ou de l'expérimental. Non, ce blog ne s'adresse pas à ceux qui entourent Didier Varrot le lundi à 0h05 sur France Inter. Même si le monsoeur en question fait de l'ouverture. (écoutez le : c'est bien !).

Donc, Orsten, c'est une Electro bien faite. Si bien faite que j'ose la qualifier de Lounge à certains moments. Le conseil d'abordage : C'est un album à mettre à l'apéro, c'est soft, c'est doux, peu de rugosité.
Oui, c'est le propre de la musique lounge, sans la rythmique, ça pourrait être de la musique "planante".
C'est là ou JM Jarre a du bol : car en 1978, quand il a expiré son Oxygène, c'était - certes - de la musique électronique, mais surtout de la musique planante. De la musique à pétard pour les jeunes de la bourgeoisie. Jarre n'a jamais pu faire de musique populaire. Il est bourgeois et de surcroît fils de star de la BOF... On ne s'improvise pas musicolo populo.
Que disais-je avant de dériver ? Oui : Orsten. C'est le sujet. J'arrete de dériver et deviens franc. Orsten nous offre une ouverture hyper accessible, puis nous plonge dans des univers très contemporains que, à mon sens, seule l'electro peut véhiculer, au grand dam des Boulez et autres schnitke.
Ce que les bonshommes comme Orsten ont de plus que Jarre (le fiston), c'est EN PLUS, de savoir mixer, et ça, c'est énorme.
Si vous l'écoutez plus attentivement (au casque donc), Orsten accompagnera. Les belles images que votre esprit projette sur bos paupières.
Enjoy, seul au casque, ou en "ambiance musicale". Mais n'oubliez pas le casque.

Peace & B wild.

Detroit is not dead.

Charles Bradley. Inconnu au bataillon. Et on nous sort une galette qui renifle fort le parfum de la Motown : No Time For Dreaming.

Oh ! Qu'il est à la mode ce son ! Combien d'albums (tiens, d'ailleurs, devrait-on dire "alba" ? Bah oui : un maximum/des maxima, un medium/des media...) sortent depuis près d'un an avec cet esprit des sixtizes blaques ?
Tous ces interprètes, Ben l'oncle Soul en première ligne française, nous ramènent "au bon vieux temps" grâce au marketing de studio.
Un temps où il faisait bon vivre. Pas de crise. Pas de chômage, peu d'insécurité. Et puis ces petits noirs en tux' qui allaient encanailler la blanchitude avec des sons bien à eux. Ennivrants.

Mais revenons à Charles Bradley, ça reste le sujet de cet article, non ? Dans la floppée de jeune Blacks de toutes origines, que seule la couleur de peau rassemble, qui font du vieux avec du neuf (allez, j'te rajoute du craquement pour faire "vieux vinyle), et certains ayant - oui - du talent, notre Charles se démarque carrément. Avec sa voix éraillée, il a su trouver un son, à mi-chemin entre Marvin, James et Curtis. Les cuivres, la belle rythmique, les morceaux finissant en fondu, laissant supposer que de bien plus longues versions existent... Un plaisir ! Là, on croirait entendre un bon disque d'époque. Pate d'èph orange, avec des morceaux de gravier incrustés dans l'étoffe à force d'avoir trop rampé jusqu'aux portes des prods. Mais il faut ajouter que, comme l'indique sa voix, Bradley n'est pas né de la dernière pluie radioactive ou acide. Donc il a vraiment dû ramper, le gars. Et des velours rappés, il doit en avoir une belle collec.

Mais ici, cet homme est correct. Il se présente à nous avec un beau costard, bien coupé, pas rapiécé : du vrai vintage.

Le meilleur morceau ? Étonnemment, et ce n'est pas pour dénigrer sa voix, mais la pépite de l'album s'appelle "Since our last Goodbye", c'est un instrumental toalement magique.

Enjoy, Peace & B wild.