mardi 23 octobre 2012

Moi, ça m'amuse.

Ha ! Voilà du lourd, de la grosse bécane mondiale et assez mondialiste. Et parfois, ce genre de sortie m'amuse.
Les headphones bien pluggés dans les ouïes (cf Fred et son excellent tumblr) je me lance dans l'écoute du nouvel album de Muse, et vous livre en live mes impressions. Je vous donne qund même le nom de cet album : The 2nd Law.
Supremacy en ouverture : écoutez-le en regardant le générique de Quantum of Solace. C'est exactement ce qu'il fallait. Ça aurait donc pu être la zik de Skyfall, mais pas de bol, c'est Adèle qui a rafflé la mise, nous faisant revenir à la belle époque Connery, avec des thèmes à grandes voix. Je ne suis pas un fan de Muse, mais je pense que leur musique grandiloquente colle totalement au nouveau 007 incarné par Mr Craig. Je n'oublie pas de préciser que ce morceau, Supremacy, est à mon sens un énorme pompage en bonne et indue forme d'une autre musique de film : Gozzila, ou Jimmy Page, gardant un oeil protecteur sur son oeuvre, avait accepté de refaire son Kashmir avec Puff Daddy (Come with Me). Ils nous ont offert une version dans laquelle l'hyper violence transpirait de partout.
Continuons, mais je ne vais peut-être passer en revue chacun des 13 morceaux de The 2nd Law.  Madness dénote beaucoup de l'univers de Matthew Bellamy et se ses deux copmpères, avec un beat presque binaire et bien synthétique. Alors que de nos jours la musique black se blanchit en devenant de la dance bien blanchie, voici que les p'tits blancs blackisent leur musique. Le résultat est très bon, appuyé par une production, bien sûr, de haut niveau. Cet ingrédient se retrouvera sur l'ensemble de la galette.
Panic Station revient a un son définitivement rock, hyper frappé à coup de grosse caisse et de caisse claire et projeté à grandes volées de gratte hurleuse. Vocalement, en fermant les yeux, nous sommes à la fin des années 70, début 80, avec l'avènement d'un hard rock américain désirant séduire aussi les jeunes filles en fleurs. Ce son est aujourd'hui devenu du rock, depuis que le heavy metal a multiplié les décibels et la saturation sonore, avec des cheveux tout aussi longs, mais beaucoup plus gras.
Je vous rassure, plus loin sur la galette, Muse ne nous surprend plus par la nouvelle stylistique. Ils reviennent à leur racines : le son "opera-rock", ancrant ses racines dans un inépuisable terreau : un mélange de The Who, Queen, et autres hyper grandiloquents du rock. Je sais, c'est la deuxième fois que j'utilise ce mot, mais, que voulez-vous, c'est le terrain de jeu de ces p`tits gars...
Ils ont quand même bon goût, les 3 gars. Ils savent, parfois nous faire reprendre notre respiration dans ce débordement de notes et de sons. La pause, ici, c'est Save Me. Une halte. Un plaisir.
C'est là ou Muse est hyper fort. Après nous avoir remués l'enclume, le marteau et la peau de tambour qu'est le tympan, ils nous appaisent les méninges avec des mélodies incroyables.
Mais le repos ne dure qu'un temps.... Liquid State arrive à grands renforts de sons. Un mélange de lourds instrumentaux et de complainte vocale... Je l'avous, je ne suis pas fan.
Enfin, nous voilà arrivé sur la maîtrise de Muse.
Comme ils ont terminé The Resistance sur une sublime trilogie (Exogenesis), ils nous font ici une... Comment appele-t-on ça.... Une "bi-logie"?... Enfin, vous me comprendrez : 2 morceaux, pas 3.
Nous sommes sur les morceaux-titres : the 2nd Law.
Le premier mouvement porte bien son nom,  Unsustainable - insupportable - violence saccadée, cassée, brisée... Puis vient à nouveau une respiration, la deuxième partie, Isolated System.
Très honnêtement, j'aurais aimé que cet épilogue soit à la hauteur ou puisse dépasser Exogenesis.... Mais la barre était vraiment haute.
Alors... Au final, que va vous recommander Le Kurx ??? Hein ?
Je crois que je vais vous le conseiller. J'avoue ne pas m'être amusé à dézinguer cette mega sortie (qui d'ailleurs est fort peu appuyée en promo, je trouve....). Je ne lui mets pas 5 étoiles, mais en résumé, vous avez ici un album qui dénote à certains moments du monde sonore de Muse, une prod au top, et des p'tits qui, avouons-le (et je vais l'écrire pour la 3ème fois), maîtrisent totalement la grandiloquence musicale.
J'ai bien envie de les voir, ils étaient hier à Nantes, et parmi les 52 dates programmées à travers le monde jusqu'au 26 avril, il n'y a plus pour la France que Strasbourg le 19 décembre...
Enjoy
Peace & B wild.

samedi 20 octobre 2012

Du froid qui fait chaud au coeur

Ils se nomment Efterklang.
Ils viennent du froid, du très Nord, et inversement.
Ils ont signé sur l'un des plus beaux labels qui soient pour celles et ceux qui aiment la musique qui met au garde-à-vous les poils des avant-bras ainsi que ces cheveux d'ange naissants qui se trouvent là, de part et d'autre du centre-haut de la nuque. Brrrrr ! La vache que c'est bon !
Tout ça pour ne même pas vous dire que j'évoque 4AD, le label-abris naturel des Dead Can Dance et autres This Mortal Coil. Et bien d'autres encore qui enluminèrent les années 90 de sons grâves à souhait, à la limite d'un gothique reposant sur une belle base de gaellisme.

Chez 4AD, on retrouve des voix de femmes qui sont de vraies voix de femmes, et des voix d'hommes qui sont de vraies voix d'hommes. Attention, je ne veux pas parler de beugleuses ou de hurleurs . Non. Exit les grognasses estampillées de "diva", et les ténors d'opérette de prime time.
Il s'agit ici de profondeur, car ces voix suscitent un état second qui est à l'exact opposé de celui de la blondasse de base ou du chimpanzé de revue tapant frénétiquement dans ses mains, toutes dents affichées, mais ne sachant pas pourquoi il (elle....) applaudit.

vendredi 12 octobre 2012

La machine à remonter le temps existe.

Amies jeunes et belles, amis jeunes et beaux, je vais vous parler d'une toute nouveauté qui vous initiera au son que vos aînés - quarantenaires, cinquantenaires et above - ont entendu durant les années 80.
  Lescop, artiste français, et très certainement noctambule à en écouter ses morceaux, sort un album plein de réminiscences des années Mitterrand. Au fil des chansons, on à l'impression de revivre des sortes de boîte, de bar, d'errance alors qu'on recherche l'impossible lieu de rendez-vous avec des potes qui se sont fait emmerder devant le Palace ou le Bus (Palladium, s'il vous plait...).
Le son de Lescop est brut, nature, mais pas bio. Aucunement bio. Il se raconte à nous, nous fait revivre de bons moments et autres galères.
La brutalité est incontestablement rock, mais surtout totalement vintage : à la fois désuète, emprunte d'une certaine nostalgie, mais avant tout d'une modernité à toute épreuve.

samedi 6 octobre 2012

Nous sommes tous de grands enfants.

Le multi-talentueux Alexandre Astier a deux cordes de plus a son arc que je viens seulement de découvrir.

Sur la base d'un excellent jazz, d'une grande musicalité, Astier nous lit des textes amusants, charmants et jolis qui satisferont tant les enfants que les plus grands, sans qu'aucun second degré ne soit pour autant utilisé. Au fil de ces Comptines et Poésines des Saisons, un bonheur en précède un autre, un plaisir fait suite au précédent.
 

Astier va commencer à m'agacer. Acteur, scénariste de télé, cinema et de BD, réalisateur, musicien, musicologue averti, maintenant lecteur de bons textes et compositeur... le tout avec un sens de l'humour qui ne se voit que chez de rares élus, et une culture qui est diffusée, égrainée et non étalée... Je pense que j'ai forcément oublié quelque chose chez Astier. Ne me dites pas qu'il est hyper bon en bricolage, ça me terrasserait.
Les textes de ce bel album ont été écrits par Pascal Boille. Il s’agit en fait d’une collection de 7 livres commandés par Eveil et Découverte, l’éditeur ayant voulu agrémenté sa collection d’un CD. Celui-ci regroupe un texte par livre, donc 7 textes en tout.

Sortez vos pistolets

C'est nouveau, tout chaud, il s'appelle Hugh Coltman.
Quand je dis "tout chaud", c'est aussi pour qualifier sa musique. Elle est moumoutte, moletonnée de sons dont les influences font plaisir. De-ci de-là, des traces Supertrampiennes des belles heures de Crime of the Century, ou des sons d'un rock californien plein de palmiers, de belles routes, et d'une certaine insouciance... Ce rock si folk et si moderne que nous ont joué des America et autres Doobie Brothers. Je vous rassure, la patte des Fab Four est tout autant assumée.
... Et tout ceci - heureusement - sans que l'on puisse à aucun moment crier au plagiat. Hugh Coltman délivre une musique vraiment originale, personnelle, et très bien produite.
Il y a tout de même, je l'avoue, comme un air de nostalgie derrière ces beaux assemblages, ces compositions parfois appuyées d'une section joliment symphonique - violons & Co en renfort ballistique. Pour ce qui est de la nostalgie, vous me direz, avec les influences citées plus haut, on risque toujours de tirer sur la corde sensible des plus de 35 ans... Ou 40... Mais pas que.