jeudi 24 août 2023

Lil Yachty : WOW !

Une fois de plus, mon Antonin, autrement connu sous le nom de Seki, m'adresse une reco musicale en béton. Un béton à la fois armé et si souple.
Lil Yachty, un rappeur un peu nulos à l'origine vient de trouver sa voie et sa voix sur un genre assez inclassable. Il y a beaucoup de Pink Floyd dans les ingrédients de sa musique, je parle de la totalité du Floyd : celui des premières heures, très/trop psychédélique avec ce fou de Syd Barrett, mélangé au Floyd des deux autres grandes periodes du groupe avec la forte influence de Roger Waters puis "l'assagissement" après son auto-exfiltration, et le son "Gilmourien".
Mais ce n'est pas à mon sens de la "copie" des Floyd, c'est de la très belle réinvention, avec de la matière de R'n'B, du rock, du rock progressif... et même de l'auto-tune, ce son qui jusqu'à présent ressemblait à une chirurgie esthétique ratée de la voix car utilisée abusivement par bien trop de personnes se croyant ainsi devenues "artistes"... ici l'auto tune est utilisé à bon escient, doucement, sans abus et ce, pour la première fois. Parfait dosage.
Lil Yachty nous emmène sur de larges nappes sonores au long de rythmes langoureux, gansés de sons de guitares dont la saturation est apaisée par des chœurs planants, et des arrangements incroyables. 
J'ai parlé des Floyd, mais j'ai senti aussi une influence "Radiohead". Vous me direz, c'est assez cohérent, non ?
Cet album "Let's Start Here" est une réelle nouveauté sonore, totalement plaisante. A la fois violente et apaisante. Elle est merveilleusement produite et arrangée. Lil Yachty nous plonge dans une coolness que vous n'avez pas pu entendre - tout au long d'un même album - et ce, depuis bien des décennies. 
Je suis abonné Spotify, Lil Yachty y est, et j'imagine qu'il est aussi sur les autres grandes plateformes, notamment YouTube

Alors, qu'est-ce qu'on dit maintenant ?? Bah... Merci Seki ! you made my day, and the following ones  !

Peace & B Wild, always.


mardi 9 novembre 2021

Silk Sonic : de la soie pour vos oreilles

Silk Sonic, c'est la réunion de deux bonshommes, ils ont à peu près le même âge, mais on s'en fout, et puis il y a un troisième, plus âgé, pour adouber ce duo.

Voici donc : 
- Anderson .Paak : (prononcer "Anderson DOT Pack, ou dire juste DOT PACK) il est un génial californien de la trempe d'un Pharrell Williams ou plutôt d'un Kendrick Lamar, deux jolis génies, c'est de la californienne, alors faites tourner, elle est excellente. . Paak est batteur, chanteur, auteur, compositeur... mais pas que ! C'est un touche-à-tout qui vous refera votre site web en deux-deux, ou même vous donnera les meilleurs conseils du monde pour entretenir vos plants de weed, puisqu'il a bossé dans une plantation dans sa jeunesse... pour revenir à sa source artistique, son toucher de batterie est magique, il maîtrise les successions de longues séquences rythmiques différentes, les patterns, les contretemps... avec un brio incroyable, et il accompagne tout ça avec un flow vocal qui se fond sur cet enchevètrement de beats (voir fig. 1). Oui ce mec est génial. Il a une autre qualité : il dégage une sympathie gigantesco-phénoménale grâce à un sourire, une banane allant de là jusque là (voir fig. 2). C'est mon fils qui le l'a fait découvrir il y a 3 ou 4 ans, et je l'en remercie à nouveau, puisque j'avais évoqué cette découverte ICI : alors merci encore Seki !

- Bruno Mars : Hawaïen de Hawaï (comme les chinois de Chine), il est un mec qui - en effet - est habitué à faire une bonne grosse pop hyper américano-worldwidienne destinée à choper des Grammy ou autres MTV awards... mais en restant toujours parfait dans sa... dans ses techniques. Son succès est vraiment mérité car c'est un bon... Non : un hyper bon, tant en studio que sur scène. C'est un showman. Un vrai multitalentiste, à l'americaine, il sait tout faire, puisque Môssieur gère aussi des affaires, et des prods. Et là je pense - sur le côté musical/show, à Justin Timberlake, un autre maître en la matière qui, en 2013 a accompli (je ne dis pas "commis" !) un album parfait dans sa pop, son R'n'B, une certaine soul : The 20/20 Experience. Certes, il était accompagné/produit par Jay Z, mais ce n'est pas Mr Businessman qui a tout fait ! J'en avais parlé à l'époque ICI et .

Nous voici avec nos deux nouveaux amis : .Paak et Mars, qui convolent en musique... Et je dirais qu'ils étaient faits pour se rencontrer malgré leurs styles musicaux différents à la base. Ça tombe bien car leur rencontre ne date pas d'hier : ils se connaissent depuis plus de 5 ans, .Paak ayant assuré la 1ère partie de la tournée de concerts de Mars en 2015. Ce Silk Sonic est donc un projet muri. ... oui, muri avec la bénédiction d'une troisième pointure venue d'un autre temps : Monsieur Bootsy Collins, qui sévit avec sa basse sur le groove du funk depuis le milieu des 70's, toujours accompagné d'un humour au 2nd degré qui n'a d'égal que celui de Johnny Guitar Watson. Un délice musical pour les deux, toujours servi sur des beats et des accompagnements qui vous emportent.

... Oui ça fait plein de références à fouiner tout ça ! Et il y en plein d'autres à citer sur les styles embarqués sur chacun des trois morceaux de Silk Sonic sortis jusqu'à présent. Ils sont juste superbes... calés au micron près, une prod' - encore une fois - à l'américaine, du très beau boulot qui va vous faire balancer et bouger. Il ne reste qu'à attendre - avec impatience ! - le 12 novembre prochain pour découvrir l'album, après de trop longs mois d'attente. Je ne dis qu'une chose, après tout ce temps d'attente, ils n'ont pas intérêt à se gauffrer, car la pression est grande ! 

Alors en attendant vendredi 12 novembre - en plein pont, comme disent les plompiers - écoutez, savourez, enjaillez "Leave the Door Open", "Skate", puis le superbe "Smokin Out The window" dévoilé hier : c'est so coooool, so sooooople, so grooooovy et très loin d'être une de ces trop nombreuses soupes mal réchauffées du "arènebi" classique (vous savez, ces merdasses qui encombrent nos oreilles dans trop de magasins de grande conso...). 

Enjoy, Peace & B Wild, always ! 

Si les 3 vidéos plus bas ne s'affichent pas sur votre mobile, allez encore plus bas et cliquez sur "afficher la version web". Et là, la magie opèrera😊

Leave The Door Open

Skate

Smokin Out The Window

mercredi 27 octobre 2021

Quand Janis Joplin mit le feu au Tom Jones Show - 1969

Bon... je regarde et regarde encore cette video postée par Diane (merci... merci encore !!!) et... Wwwooouuuu ! Je ne m'en remets toujours pas.

The Tom Jones Show, dans le Royaume Uni de 1969, c'était l'équivalent du Sacha Show chez nous un peu plus tard (parce que la Manche, c'était large à l'époque, et long à traverser).
C'etait donc un programme TV de variété, très bien fait pour plaire à une audience composée avant tout de "middle-age-and-over housewives" - les ménagères de plus de 35 en langage marketeux/pubard/médiateux - et avec des guests qui étaient là, avant tout, pour mettre en valeur le patron de l'émission - Jones au UK, Distel en France. Rappelons que Tom Jones, ce gallois à la voix puissante, a performé de beaux hits, tels que What's New Pussycat, ou It's Not Unusual (et son maintenant ancien revival avec Mars Attacks de Tim Burton). Et il s'est même permis un retour tardif en 1988 avec une reprise du Kiss de Prince, appuyé par la fine équipe de The Art of Noise - merci à Trevor Horn pour ce mélange... Trevor Horn, c'est un des deux gars de The Buggles (si, si... vous savez : Video Killed The Radio Stars en... 1978 !).

Mais je m'écarte du sujet... La différence entre Tom Jones et Sacha Distel dans leur statut de gendre idéal est que Tom respirait la testostérone à plein nez et à pleines oreilles, car chez lui, on peut parler de "bel organe", une virilité avec du poil dedans et autour, du sévèrement burné, de la poigne, mais... teeeeellement gentil ! Alors que Sacha, lui, était dans une attitude plus adaptée à une séduction "à la française" : plus gringalet, et avec une virilité faite de douceur, de savoir-vivre, et puis ce petit côté "quel bel homme" que Jack Lang aurait pu dire à son sujet.

Mais revenons précisément au Tom Jones Show. Puisqu'il s'agissait de mettre en valeur l'artiste-présentateur, soyons honnêtes, quand il y avait des hautes pointures internationales qui venaient y faire des duos, elles devaient un peu respecter le Boss, ne pas en faire trop pour lui laisser la part belle.
Et puis... et puis... ce soir là... vint Janis Joplin. Oui oui oui : Janis Joplin au Tom Jones show ! Deux genres, deux styles et donc deux publics en fait très différents, en tout cas au UK de l'époque. 
Dès le début du duo, la vapeur est ici inversée. C'est Janis la patronne. D'entrée, elle mène le jeu par la voix, déstabilisant un peu le mâle.
Puis, au moment du solo de saxo, Joplin se met à la danse... une danse dans laquelle elle emmène le soudainement-devenu "petit Tom" dans des circonvolutions du bassin - non !... d'un cul qui va se frotter contre le bas-ventre du Boss. Mais en régie, le réal' intervient pour switcher sur une caméra moins... problématique.
Il cadre les musiciens, et le saxo en priorité (c'est lui le maître du Band), laissant Janis faire son butt-job.
En fait, la libération sexuelle du Flower Power avait quand mëme quelques limites sur les ondes télévisuelles de la BBC. Là, ça tournait au Gode save the queen.
Je pense que ce soir là, Janis, qui n'aimait pas du tout les plateaux TV, avait du trouver sa force au fond d'une bonne bouteille pour ravir la vedette à ce point, et sans embage, car elle s'est littéralement lâchée. En faisant cela, elle tirait la langue a un establishment... tout en profitant largement de celui-ci car sur les ondes TV US, jamais cela n',aurait pu être émis. Elle a eu bien raison puisqu'elle a tout déchiré.

Enjoy ce sublime moment, sa musique, ses musiciens, ses chanteurs, ces danseurs fous en background et... profitez du son et, comme pour un chalet en Suisse (pour ceux qui connaissent cette blaque a deux balles...) : profitez de la vue !... et du son !

... Et... et... et... en cadeau bonus, plus bas, une vidéo qui a pas mal tourné sur le net. Nous sommes dans le métro de Francfort, car c'est bon, la saucisse. Heidi Joubert, que je n'ai pas l'honneur de connaître, fait un jam dans une rame. Le titre de la vidéo met l'emphase sur le voyageur qui va magnifiquement rentrer dans le jam... Mais, regardez la belle Heidi percussionner et... car elle est l'exacte reproduction de Janis dans le duo avec Tom Jones : aussi brûlante, et aussi... funk ! Et puis, histoire de boucler la boucle dans cet article, c'est encore une reprise de... de Prince : Kiss ! Nous n'en sortirons donc jamais ? #prince4ever !

Peace & B Wild


Jam in metro
https://youtu.be/2iOsUbBJ4nQ

vendredi 30 novembre 2018

Anderson .Paak : un melting-pot

#monFils #myBattle
Anto', mon fils aîné, m'a offert une belle galette pour mon anniversaire. Mais que j'aime quand il m'offre du son ! Il m'a déjà fait découvrir la Swedish House Mafia quand il avait... 13 ou 14 ans, puis plus tard Joey Bada$$, Lomepal (bien avant sa montée récente !), Alpha Wann... Il a de belles oreilles, mon Anto !
A chaque fois, il a su toucher au but : émouvoir un papa toujours prêt à découvrir du son, mais quand même assez exigeant.
Cette fois, il m'a encore offert un CD. Inconnu pour moi. Il a encore tapé dans le mille.


#leSon
Il s'agit de Anderson .Paak (donc avec le petit point, il faut prononcer "dotpaak", hein). Un album intitulé Malibu, comme cette plage de Californie... l'Etat d'où il vient. Cet album est tout simplement excellent. Il est un mélange de soul, de hip-hop, de groove, de funk, de jazz (prononcez "djèèèz", parce que là, nous sommes avec des blacks) amené par de magnifiques samples mais aussi une rythmique millimétrique : le Monsieur est batteur. On ne la lui fait donc pas... et le tout est servi avec - oui - des coulées de son très pop. Ce sont en fait des coooolées de son. La mélodie s'infiltre avec discrétion et donne une grande classe à l'ensemble.
C'est un sublime melting-pot musical sur lequel se mènent et se promèment le beat, le flow et la voix de .Paak.

lundi 24 septembre 2018

"Prince - Piano & A Microphone 1983" : en toute intimité.

#pitch :
Venez... Si, si, venez s'il vous plait. Suivez-moi. Nous ne serons que tous les deux. Rien que vous et moi. Ou presque.
Nous allons jusqu'en 1983, et jusqu'à Chanhassen dans la banlieue de Minneapolis, au n°9401 du Kiowa Trail. Il y a ici la maison dans laquelle Prince vit au calme depuis deux ans, au bord du lac Riley.
Rentrons dans la maison. Allez ! Suivez-moi, je vous dis ! Mais en silence. Restons au rez-de-chaussée parce que c'est là que le home studio a été monté. Prince en a déjà sorti la majeure partie des albums Controversy et 1999, ainsi que plein d'autres choses qui attendent de mûrir, d'être arrangées, ou réarrangées dans quelques semaines, quelques mois ou quelques années, pour lui, ou d'autres. A moins qu'elles ne soient simplement mises de côté pour toujours. C'est sa méthode.
Maintenant, chuuuut ! Il est là, assis au piano, avec juste un micro. Sans bruit, installons-nous auprès de lui - mais pas trop près, le bonhomme sait parfois être capricieux. 
Ça y est, il est prêt à jouer, avec toujours nous deux -  vous et moi - et son ingé-son pour seuls témoins, et il commence en interrogeant celui qui est à sa table de mixage, derrière la vitre "Is that my echo ?", et la session de travail commence...


#nofilter
... Chers amis, je fais cette petite mise en scène pour vous faire ressentir l'atmosphère, le concept pur de "Prince - Piano & A Microphone 1983", ce lunaire album sorti vendredi dernier, parce que celui-ci tient plus du documentaire que d'un quelconque album posthume, vous savez, ces albums gavés d'hyper-production, d'hyper-effets, hyper-arrangements, hyper-mixages pour essayer de faire des hyper-ventes. Nous sommes ici à l'opposé. Donc bravo au culot de Warner Brothers.
Lunaire et bravo, car c'est du #nofilter, du vrai. Cet album n'est que la simple retranscription, certes nettoyée au mieux, d'une session de travail enregistrée sur une simple K7 exhumée d'une boîte... d'où les quelques imperfections sonores et surtout le souffle de la bande qui s'accroche aux oreilles un peu comme un acouphène. C'est un instantané, un noir & blanc sonore, pas photoshopé.

#leaks
Prince a toujours enregistré tout ce qu'il faisait, créait, essayait, et a conservé cette gigantesque masse dans son coffre, "The Vault". Malgré ce "petit Fort Knox musical", ce Saint des Saints, la fameuse K7 a leaké, peu de temps après qu'elle ait été magnétisée par ce moment, satisfaisant ainsi l'appétit sans fin de la communauté des Fams (... oui : Prince n'aimait pas le mot "Fan", préférant la Famille au Fanatisme). 
Si le contenu de cet album n'est donc pas une surprise pour les fams, il est un véritable inédit pour beaucoup, et permet de découvrir la partie immergée de l'iceberg, tout ce qu'il y a derrière les hits et les frasques de Prince : s'il ne donne qu'un aperçu du bourreau de travail qu'il était pour lui-même et celles et ceux qui l'accompagnaient, il affiche clairement son incroyable maîtrise des styles et influences, le tout étant mû par sa sensibilité micro-électrique.
... Et vous allez les entendre, ces influences ! Il y a les évidentes - le funk, le rythm'n'blues, la soul... - et les moins évidentes (et pourtant omniprésentes dans tout ce que Prince a produit) - le gospel, le rock, le blues, le jazz, la folk, le classique...

Pour le fam que je suis, c'est un plaisir absolu qu'un tel enregistrement soit rendu officiel, permettant ainsi à tout-un-chacun de vivre cette situation de proximité, ce moment. Toutefois, égoîstement, j'aurais tellement préféré découvrir une autre K7, une autre session, totalement inconnue. D'autres leaks s'en occuperont alors...

En résumé, je ne peux que vous conseiller vivement de profiter de cette rare - voire unique - opportunité d'être durant 34 trop courtes minutes en toute intimité et discrétion auprès d'un artiste en plein travail : allez, suivez-moi, et sentez vos oreilles s'écarquiller à l'écoute de ce document.


Enjoy. Peace And B Wild. Always.

Vidéo officielle de "Mary Don't You Weep",
inscrit à la BOF de BlacKkKlansman de Spike Lee



lundi 15 juin 2015

Snoop Pharrelly Dogg.

Nous sommes en droit de nous interroger sur ce que fait Snoop Dogg de ses courtes journées en dehors du roulage de pétards longs et larges comme ça... c'est une activité qui prend en effet un temps fou, surtout quand l'esprit est constamment perturbé par le matage de l'aréopage qui l'entoure. Cette cour est faite de bombasses blackettes en boom-boom short surmonté d'un minuscule haut de maillot de bain dont les deux tout-petits triangles de tissu de bonnet A tentent vainement de cacher les aréoles d'une poitrine surgonflée chirurgicalement en bonnet F, voire en G, car c'est là que se trouve le point d'extase, le climax. Et puis après tout ce long roulage expert, il faut les fumer, ces tonges, ces bédos, ces sticks, ces splifs façonnés en 3, 6 ou 12 feuilles de papier long et bio... ça occupe terriblement.

Mais notre cher ami à l'image d'hyper branleur bien étudiée, parfois, va en studio. Et là, tout change. En 13 albums, il nous a toujours étonné, en variant les styles.

C'est aujourd'hui derrière un buisson au lettres capitales que nous découvrons BUSH, le nouvel album de Snoop Dogg, ou Snoop Doggy Dog pour les plus anciens.
Comme à la Fnac, je vais utiliser la fameuse formule "si vous avez aimé... Pharrell à son époque N*E*R*D, vous adorerez cet album". Je parle d'une période précédente pour Pharrell, souvenez-vous, c'était quand il ne servait pas encore d'endorser à 36 marques de luxe, de hi-tech, ou de streetwear en mal de gentrification poussée... quand il ne se compromettait pas et savait insuffler à sa musique un réel élan positif et pas totalement emprunt de vénalité. C'était quand il produisait. Car c'est là qu'il excelle, ce bougre à l'éternelle gueule d'ange mignon, ou minion...

L'Obs parle de BUSH comme d'un album "passé à l'imprimante 3D". Certes,  quand Pharrell intervient en production, sa patte se sent, et encore plus quand il participe à l'écriture, ce qui est le cas sur chacune des 10 pistes qui composent cet opus. 
Le précédent album de Snoop était ragga, avant encore il était rap... à des sauces tellement variées. Alors quand l'Obs vomit sur BUSH (en lui ajoutant un W... pfff...) en disant "où est passé Snoop ?", j'ai une forte tendance à rétorquer "là où on ne l'attendait pas forcément, comme d'hab' ". Snoop, attaché à sa Californie, a toujours cherché la vague avec un fun qui lui est propre.

Le genre de BUSH est, selon moi, de la "pop black blanchissante et grooveuse", ou "groovy whitening black pop".
Je sais... le genre pop sort en premier dans la version française, car c'est la destinée de Pharrell... (Mais la version anglaise est plus vendeuse!). 

Tout ceci va permettre sans nul doute à Snoop de rouler paisiblement sur des highways bordées d'une herbe fraîche et toute pleine de THC, à bord d'une limo gavée de gonzesses.
Et tout ceci risque aussi de nous faire danser cet été, et ça, c'est sans prix.



Enjoy, Peace and B Wild !



mardi 17 février 2015

Rock goût bulgare avec Adriano Celentano

Nous sommes en 1972, et Adriano Celentano poursuit une belle carrière en Ritalie. C'est un rockeux-varietoche un peu barré. Une sorte de johnny à la Milanaise, puisqu'il a été un des premiers à comprendre l'importance de la musique rock anglo-saxone en l'adaptant au rital.

Et puis, sur un gros délire, il se prend au jeu de cette musique anglo-saxone (plus anglo que saxone d'ailleurs) qui envahit les ondes de la RAI, et de toutes les radios bien-pensantes de l'Europe. Tout le monde écoute et chante des chansons... sans en comprendre un traitre mot. Mais en même temps, tout le monde s'accorde pour dire qu'il y a, avec la langue anglaise, beaucoup plus de flow... Alors, Adriano, tranquille, compose une chanson, sur un rythme endiablé et répétitif, tambourinant, mais pas en rital. Non. Pas en rosbif non plus. 
En yaourt ! Oui, que du yaourt, pas une parole qui puisse être comprise par une quelconque personne vivant sur cette terre, si ce n'est un "all right" audible.
Le titre vaut le détour, puisqu'il s'agit de (attention...) Prisencolinensinainciusol. Très gentiment, une des éditions du 45 tours vendu en France était un tuto pour bien prononcer/apprendre cet imprononçable mot.
Et puisque vous préférez comprendre ce que vous entendez et comme je suis gentil, je vous colle sous la video les... lyrics !!! 
Ajoutons que c'est grâce à ce yaourt qu'il a démarré un certain succès en France, ce morceau ayant aussi eu sa reconnaissance et ses ventes aux.... Etats-Unis !

Enjoy ce doux délire.

Peace &B Wild.


Voici donc une video sur Youtube, l'intro est longue, c'est à 1:38 que ça démarre. Alors, en lien externe, il y a aussi dailymotion qui va plus droit au but. avec un mix de différentes prestations télévisées.



Les Lyrics !! 
Mais attention, j'émets une réserve quant à cette retranscription qui me semble des plus hasardeuses dans sa sémantique.

Prisencolinensinainciusol
In de col men seivuan
prisencolinensinainciusol ol rait
Uis de seim cius nau op de seim
Ol uait men in de colobos dai
Trrr - ciak is e maind beghin de col
Bebi stei ye push yo oh
Uis de seim cius nau op de seim
Ol uoit men in de colobos dai
Not s de seim laikiu de promisdin
Iu nau in trabol lovgiai ciu gen
In do camo not cius no bai for lov so
Op op giast cam lau ue cam lov ai
Oping tu stei laik cius go mo men
Iu bicos tue men cold dobrei goris
Oh sandei
Ai ai smai sesler
Eni els so co uil piso ai
In de col men seivuan
Prisencolinensinainciusol ol rait
Ai ai smai senflecs
Eni go for doing peso ai
Prisencolinensinainciusol ol rait
Uel ai sint no ai giv de sint
Laik de cius nobodi oh gud taim lev feis go
Uis de seim et seim cius go no ben
Let de cius end kai for not de gai giast stei
Ai ai smai senflecs
Eni go for doing peso ai
In de col mein seivuan
Prisencolinensinainciusol ol rait
Lu nei si not sicidor
Ah es la bebi la dai big iour
Ai aismai senflecs
Eni go for doing peso ai
In de col mein seivuan
Prisencolinensinainciusol ol rait
Lu nei si not sicodor
Ah es la bebi la dai big iour

dimanche 15 février 2015

Inspirations brésiliennes au sommet.

La musique brésilienne est une source d'inspiration depuis 70 ans, que cela soit pour des reprises ou même du pompage éhonté. Voici quelques beaux exemples. Et tous les morceaux évoqués ici trouveront leur illustration youtubienne, directemment dans l'article.

Le premier exemple de tube bien français est le nonchalant et un peu anar "Qui C'est Celui-Là" de Pierre Vassiliu.


Le regretté Pierre n'est quasiment connu QUE pour ce morceau, qui fit son aisance financière pour le reste de sa vie, même s'il a pu connaitre quelques autres splendeurs, comme la sublime boucle de "film".

Revenons à "Qui c'est celui-là" qui est une pure adaptation de Partido Alto, du bel et séduisant Chico Buarque. La musique est intacte, en revanche, au niveau des paroles, Vassiliu s'en est donné à coeur-joie dans le libertarisme ! 



Pour info ou rappel, Chico, pilier de la musique brésilienne, a pondu "Essa Moça Ta Diferente", dont la notoriété fut créée chez nous par la pub Schweppes

(puis la parodie des Inconnus pour Schoups....)(Mais comme je n'arrive pas à la coller ici, vous pouvez la revoir là)




Le deuxième exemple sort encore des années 70, avec un grand barbu et sa bande de saltimbanques babos, avec même une naine en prime : Michel Fugain et le Big Bazar (ce dernier comprenant donc Mimi Matty). En 72, Fugain et sa bande envoient du bois plein de fleurs power. Le libertaire est encore au rendez-vous avec "Fais Comme l'Oiseau". 


Comme pour Vassiliu, c'est une adaptation d'un succès brésilien : "Voce Abusou". Ce morceau luso-outratlantiquais a été chanté et repris par les plus grands populaires de cette nation qui a tellement de couleurs dans sa population qu'elle en devient indéfinissable.
Ici, la partition de "Voce Abusou" est intacte, sauf le rythme qui est nettoyé de ses racines do brazil, et les paroles françaises sont mises à la sauce 70, salopette et bottes montantes intégrées. Mets des fleurs dans tes cheveux, et va traire tes brebis dans le Larzac.

Troisième exemple de succès français : Marcel Zanini. Ce jazzman accède au succès, avec une bonne tronche de ringard dont il use, puisque son "Tu Veux ou Tu Veux Pas" est traité dans sa version française avec humour.

La version originale, "Nem vem que não tem" a été chantée un an plus tôt par Wilson Simonal. Succès énorme... et répété dans sa version française de Zanini. 

Mais comme il faut rire sur les plateaux de Marity et Gilbert Carpentier, Brigitte Bardot s'y colle aussi et fait sa version, reprenant exactement le texte de Zanini.




Voilà pour les exemples français d'adaptations de succès brésiliens chez Molière.

Pour finir, je vous offre un truc de dingue. Rod Stewart. Je l'ai évoqué ici, au sein de mes Considérations avec l'article sur  Les Voleurs de Grands Chemins. Mais mon article était incomplet...1978, Rod-le-vulgos sort une bombe mondiale qui ne lui assurera pas l'aisance mais la fortune : "Da Ya Think I'm Sexy ".

Outre l'énorme pompage des vilons de Bobby Womack sur le morceau "If You Want My Love Put Something On It" dès les premières notes de musique...


... il y a juste le... refrain de "Da Ya Think..." qui est un pompage en bonne et due forme d'un morceau brésilien beaucoup plus connu cette fois-ci. Sans nous en rendre compte, la ligne musicale du refrain de Rod-le-vulgos ("if you want my mind... etc") est note-pour-note le pompage du "héféééféféféféfé" de Taj Mahal que vous entendrez à 0:47 sur cette video... c'est énorme. 


Ici, nous sommes dans le pompage , le vol absolu puisque, que cela soit pour Womack ou Taj Mahal, jamais aucune référence n'a été faite sur la pochette du disque de Stewart. Ça rajoute à sa vulgarité everestienne. Et ça n'enlève rien à la qualité de Da Ya Think'. Il faĺlait avoir l'idee des pompages.... mais il fallait aussi donner les inspirations. Ça aurait été plus propre ;-)

Enjoy.
Peace & B Wild.



mercredi 17 décembre 2014

Oh ! C'est Noël avec D'Angelo !

Et pan ! Sans prévenir, D'Angelo, lundi 15 décembre, a sorti un nouvel album. Juste comme ça ! A croire que l'album-dropping devient trendy après que Rihanna a inauguré ou relancé la méthode il y a quelques mois.

Nous voici avec 55 minutes d'une funkitude parfois sombre, parfois légère... Mais que c'est bon quand c'est jazzifié, enlevé et emporté par D'Angelo !

Ceux qui connaissent la bestiole vont repérer encore et toujours les incontestables racines princières, sans jamais plagier. Car c'est le son qui prévaut ici, ou plutôt LES sons. certains nous replongent un peu dans les tréfonds de 1985, 1986 et 1987, entre Around The Word In A Day, Parade et Sign'O'The Times et leurs incroyables mélanges et tentatives heureuses que le Kid de Minneapolis réussit à imposer, parce que c'était tout simplement bon.

Avec Black Messiah, on est dans ce même type de créativité, hyper personnelle. C'est un très bel opus qui est à mon sens nettement plus intériorisé que les - seulement - deux précédents. Car D'Angelo reste hyper radin : son dernier album n'a que 15 ans d'âge !! Il est donc heureux qu'il ne soit pas planté sur cette release !
Il est à noter que bon nombre de morceaux de cette merveille ont déjà été largement joués en tournée. D'ailleurs, c'est le 16 février que vous pourrez venir groover au Palais des Sports de Paris en passant, forcément, un grand moment de live de D'Angelo. La tournée s'appelle The Second Coming. Comme dirait Fred sur son tumblr : ça promet d'être eargasmique.

Depuis lundi, c'est en boucle qu'il tourne dans mes oreilles. Et s'il ne devait en rester qu'un, je choisirais Really Love, qui démarre comme un film, nous immergeant dans une ambiance andalouse, aux cordes de guitare sèche brûlantes (et là, je repense à Desproges... "les espagnols sont fiers et ombrageux... avec un tout petit cul pour éviter les coups de cornes") ; puis l'adalousie laisse place à la soul. profonde, et chantée par le doux falsetto de D'Angelo. Un pur délice.
Je vous rassure, les 11 autres morceaux sont d'une grande, très grande qualité. C'est Noël avant l'heure.

Enjoy,
Peace & B Wild.





mardi 9 décembre 2014

Lavilliers : une bonne tranche de rigolade.


Bon. Je vais être franc : Lavilliers m'a toujours gonflé avec ses gros bras musclés, et ses cheveux très coiffés-bouclés avant chaque prise de vue pour cacher une calvitie pas du tout assumée. Certes, il y a 2 morceaux dans sa discographie que j'aime bien. Juste deux (ils sont là).
Aussi,  je ne connaissais que cette image du mec qui est pote-de-pègre, qui a boxé dans tous les bidonvilles du monde... le vrai putain-de-routard, bordel ! Du fond du Bronx aux hauteurs des favellas de Rio, mec, si t'as besoin d'un médiateur, c'est Nanard !

... Et l'autre soir, en écoutant Inter pendant mes abblutions dentaires, j'ai soudainement marqué un temps d'arrêt, écarquillé les yeux en me regardant dans la glace, et dit intérieurement à mon si joli reflet qui affichait une loooonnngue dégoulinade de mousse dentifrice et une brosse à dents plantée dans le bec : "rhô dingue ! Il a commis ça avant les années 80 !". Car oui, Nanard a œuvré dans les années 70. Et croyez moi, c'est à se rire dessus (merci Diane) tellement c'est loin du gros baroudeur blasé que nous connaissons toutes et tous.
Il y a le Nanard-se-prend-pour-Ferré-Ferrat, et qui s'intègre dans une multitude de chansons qui sont la caricature révolutionnaire des 70's. Là, le flash est évident, je revois le regretté Bruno Carette (hier marquait les 25 ans de sa disparition...) chantant la La Rue Lepic (ici), et je revois aussi...  avez-vous vu ce film, Mes Meilleurs Copains, où cette bande d'ex-soixante-huitards qui ont finalement (presque) tous bien réussi se retrouvent 20 ans plus tard dans une grande baraque, campagnarde et confortable ? Ce film est bourré de flash-backs nous replongeant dans les délires artistico-révolutionnaires de la belle bande. Les jeunes intellos rouges qui essayent de lever les foules prolétaires qui ne comprennent finalement rien au discours de ces jeunes... 
Eh bien, cet album, Les Poètes, ce sont ces flashbacks. Vous reverrez Darroussin en délire guitareux sur un quai de canal desert, vous reverrez Bacri, Clavier, Lanvin, Khorsand... déclamamant des phrases trop théâtrales sur fond de musique incompréhensiblement contemporaine dans un spectacle à deux balles - certes bourré d'intentions de jeunesse (see below...) - le tout nappé d'acides et divers stupéfiants... ce film est drôle, et émouvant. Cet album de Lavilliers est simplement drôle (au delà de la recherche historico-ethnologique).

C'est juste pour un gros délire. Écoutez quelques morceaux, vous rirez.

Enjoy !!!!
Peace and B Wild.




lundi 8 décembre 2014

Brigitte. Idea changae humanum est. Non ?

Quand j'avais 14 ans, AC/DC m'était inaudible. Plus maintenant... Que voulez vous, les goûts évoluent. Et il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis.

Alors, comme je n'aime pas être pris pour un idiot, je recommence aujourd'hui.

J'ai déjà évoqué dans cette Page Zik le duo Brigitte (ici). Ce n'était pas dans d'excellents termes ; à l'occasion de ce 2nd album, A Bouche Que Tu Veux, je corrige mon tir, et même, je ne canarde plus.
Je vous rassure, on reste à 4000% sur ce que j'appelle de la musique pour filles, ultra féminines. Un peu comme si Air était fait de deux nanas qui jouent aux bombasses (sans en être) en robes lamées, écharpées d'un boa suave-long-souple, et chaussant des Louboutins  aériennes de 14 cm. On se croirait dans une agence de RP à 19h45, à l'heure où les cheftaines de projets troquent leurs New Balance pour - non... pas des Loubout'... - de hauts talons plus mainstream, avant de sortir à la soirée de remise des Branques d'Or organisée par Vice. Trop vachement cool, y'aura peut-être Edouard Baer... Ce n'est pas pour rien que ces deux filles qui trainent leurs voix ensemble depuis très longtemps ce sont produites sur le plateau du Grand Journal de C+, et sur la belle scène de la Cigale. Some Places to Be...

Revenons à la zik... Soutenant ce dégagement de phéromones physiques exposées plus haut, viennent les phéromones musicales : des mélodies douces et agréables servies à une sauce qui n'est autre qu'un concentré de pop admirablement chanté à deux voix, et joliment accompagné par une prod tirée au cordeau.
Elles sont femmes jusqu'au bout des seins, et jusqu'au bout de leur tessiture qui se perche haut pour survoler des partitions en volutes sonores. Un peu gainsbouriennes sur certains thèmes. Un réel plaisir. Si si !
Aussi, et je le souligne, ces deux filles ont appelé leur duo Brigitte en hommage (en femmage ???) à Bardot, Fontaine et Lahaye. La première et la dernière apportent ces surdoses de phéromones. Celle du milieu apporte ce je-ne-sais-quoi de 2nd degré... pas si second que ça.

Enjaillez ! Enjoy !


...et surtout, Peace and B Wild.


mardi 25 novembre 2014

Everyday People - Prince, Graham, The Family Stone.

Quelque part en 2000... quelque part dans le monde, probablement dans la banlieue de Minneapolis, Chanhassen où sont situés les studios de Prince et sa clique : Paisley Park.
... Et un énorme gig (bien préparé...).
Le Maître est sur scène avec son groupe, le NPG, qui compte un nouveau bassiste depuis quelques mois, Larry Graham. C'est un rescapé des Family Stone qui accompagnaient Sly Stone, a long time ago in a far far galaxy.
Ce Jedi n'est pas que bassiste, il est aussi doté d'une voix puissante et d'un don particulier pour jouer avec son public, un vrai MC.

Ce soir là, la Family Stone est completée par deux autres membres, Jerry Martini au saxo et Cynthia Robinson à la trompette, pour scander un magistral Everyday People, hymne tant pris et repris, et ici arrangé à la sauce Minneapolis Sound.
Les Prince maniacs reconnaîtront le rythme magnifiquement glaiseux de Forever In My Life (album Sign'O'the times 1987), et quantité d'autres sons, d'accompagnements, et ine choré de goupe qui signent l'influence de l'hôte, Prince.
C'est un funk à faire friser un pêcheur de saumon scandinave.

Dégustez ce moment de partage entre des musiciens et leur public, c'est un pur bonheur.

Enjoy !

Peace and B Wild !



mardi 18 novembre 2014

Wax Tailor en symphonie.

Ça faisait longtemps que je ne vous avais pas parlé d’electro et de hip-hop.
Ça faisait longtemps que je ne vous avais pas parlé de Wax Tailor (ici), notre petit vernonnais qui produit un son qui lui est si particulier, si reconnaissable et si reconnu, un trip-hop tiré au cordeau. 
A croire qu’il a pris un peu le chou, il s’est offert en mai dernier une mini tournée pharaonique : un orchestre symphonique (celui de Lille) de 40 musiciens, 17 choristes, et bien évidemment tout l’attirail nécessaire à la partie Wax Tailor : samplers, ordis, synthés, tables de mixage, micros et MC’s.
Tout ce beau monde et leur gros matériel ont parcouru seulement 5 villes au mois de mai en 7 dates.
A en écouter Phonovisions Symphonic Orchestra, les happy-few qui se sont rendus à ces concerts en ont eu pour leur argent, leur plaisir auditif et visuel, puisque une scénographie avait été très étudiée.
Les plus de 1h40 de l’album vont vous emporter, reprenant la crème du répertoire de Wax Tailor, réorchestré et magnifié par la symphonie. C’est ici que la touch de Wax Tailor prend toute sa dimension. Ajoutons aussi le plaisir d’entendre le mariage réussi du trip-hop et le la symphonie, sans tomber dans le ridicule et pompeux « unplugged » dans lequel beaucoup tombent.

Vous le comprenez, je vous conseille cet album, qui n’est qu’à mettre en fond sonore : faites vous plaisir et écoutez-le égoïstement, il vous mettra parfois les pils des avants-bras au garde à vous.
Aussi, si vous l'achetez en support physique, CD ou vinyle, vous aurez la chance d'avoir une carte avec un numero vous donnant accès au téléchargement de la vidéo HD. Celle-ci n'est pas dispo en versions numériques

Enjoy,

Peace & B Wild.