mardi 9 décembre 2014

Lavilliers : une bonne tranche de rigolade.


Bon. Je vais être franc : Lavilliers m'a toujours gonflé avec ses gros bras musclés, et ses cheveux très coiffés-bouclés avant chaque prise de vue pour cacher une calvitie pas du tout assumée. Certes, il y a 2 morceaux dans sa discographie que j'aime bien. Juste deux (ils sont là).
Aussi,  je ne connaissais que cette image du mec qui est pote-de-pègre, qui a boxé dans tous les bidonvilles du monde... le vrai putain-de-routard, bordel ! Du fond du Bronx aux hauteurs des favellas de Rio, mec, si t'as besoin d'un médiateur, c'est Nanard !

... Et l'autre soir, en écoutant Inter pendant mes abblutions dentaires, j'ai soudainement marqué un temps d'arrêt, écarquillé les yeux en me regardant dans la glace, et dit intérieurement à mon si joli reflet qui affichait une loooonnngue dégoulinade de mousse dentifrice et une brosse à dents plantée dans le bec : "rhô dingue ! Il a commis ça avant les années 80 !". Car oui, Nanard a œuvré dans les années 70. Et croyez moi, c'est à se rire dessus (merci Diane) tellement c'est loin du gros baroudeur blasé que nous connaissons toutes et tous.
Il y a le Nanard-se-prend-pour-Ferré-Ferrat, et qui s'intègre dans une multitude de chansons qui sont la caricature révolutionnaire des 70's. Là, le flash est évident, je revois le regretté Bruno Carette (hier marquait les 25 ans de sa disparition...) chantant la La Rue Lepic (ici), et je revois aussi...  avez-vous vu ce film, Mes Meilleurs Copains, où cette bande d'ex-soixante-huitards qui ont finalement (presque) tous bien réussi se retrouvent 20 ans plus tard dans une grande baraque, campagnarde et confortable ? Ce film est bourré de flash-backs nous replongeant dans les délires artistico-révolutionnaires de la belle bande. Les jeunes intellos rouges qui essayent de lever les foules prolétaires qui ne comprennent finalement rien au discours de ces jeunes... 
Eh bien, cet album, Les Poètes, ce sont ces flashbacks. Vous reverrez Darroussin en délire guitareux sur un quai de canal desert, vous reverrez Bacri, Clavier, Lanvin, Khorsand... déclamamant des phrases trop théâtrales sur fond de musique incompréhensiblement contemporaine dans un spectacle à deux balles - certes bourré d'intentions de jeunesse (see below...) - le tout nappé d'acides et divers stupéfiants... ce film est drôle, et émouvant. Cet album de Lavilliers est simplement drôle (au delà de la recherche historico-ethnologique).

C'est juste pour un gros délire. Écoutez quelques morceaux, vous rirez.

Enjoy !!!!
Peace and B Wild.




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