lundi 31 janvier 2011

Les filles, rien que pour vous, ou presque.

Je ne sais pas pourquoi, mais il y a des musiques, comme ça, qui excitent la gent féminine urbaine trentenaire. Big Crunch Theory devrait répondre aux attentes des girls qui courent la ville avec l'iPhone pluggé et éfleuré pour les unes, ou le Blackberry meurtri par les pouces pour les autres.

Bon, pour faire une telle musique, que faut-il ? De la mélodie un peu répétitive et des vois féminines. Et là, attention : une voix féminine n'est pas forcément une voix de femme. En effet et pour rappel, Chamfort, Modjo,Gilberto (le vrai, pas le ministre déchu...), ce sont des voix féminines.
Aussi, pour plaire aux urbaines, il faut un ingrédient indispensable : que ça puisse être de la zik de pub. Pas de pub irlandais, de publicité !

Et là, Big Crunch Theory rentre totalement dans le brief. C'est girly à souhait et - ça c'est une belle nouvelle - même certains mecs pourront supporter ce son (mais ils restent très rares, et fort concentrés en salons de coiffure pour dames).

Bon, j'arrête : c'est bien balancé, c'est fun, ça sent le jasmin, et le diabolo menthe dans lequel on aurait subréptissement glissé un peu de rhum, écoutez, pompez, achetez.

Enjoy,

Peace & B wild.

Dites 19, pas 21.

Adèle, de sa puissante et belle voix est revenue, 2 ans plus tard, avec un deuxième album qui fait pas mal de bruit. Il s'appelle 21, et affiche une continuité avec le précédent album qui s'intitulait 19.



Je dirais que la seule continuité que l'on peut constater est justement celle du titre, lié à l'âge de la donzelle. Elle a 21 ans, elle en avait 19...
... Parce qu'au niveau musical, ce n'est pas ça. A son corps défendant, Adèle avait mis la barre très haut. Au top, même. 19 est un ravissement. Le difficile exercice était donc de maintenir la hauteur de la barre... Objectif non atteint, malheureusement.

Si Adèle avait voulu bien faire vis-à-vis de son public, il aurait fallu que les 13 morceaux contenus dans "21" sortent avant les 12 morceaux de "19". Vous me suivez ? Parce que cela nous aurait permis de dire que, partant de vachement bien, elle était arrivée à top-bien car - je remets les choses à leurs places, quand même - 21 reste pas mal du tout, sans pour autant casser la baraque...
Oui, oui, trois fois oui : 19 est 1000 fois mieux. De la réelle émotion, vous savez, celle qui vous met les poils au garde à vous.

Vous l'aurez compris : si vous n'avez ni l'un ni l'autre, écoutez d'abord 21, puis 19. Vous serez alors ravi(e)(s) de la progression...

Enjoy quand même.

Peace & B wild

lundi 24 janvier 2011

Rime, ça rime avec ravissement

Rime est une belle production. Elle est à le jonction de la musique Lounge de l'Electro, et du arènebi.

En fait, c'est de la bonne musique pour "ne pas dormir ensemble" (copyright Klapich dans Paris). Voluptè, violence - parfois, mais on ne se refait pas) - douceur rythmique, belles basses... Ça sent la transpiration, la moiteur, avec - merci Serge - ce côté torride indiqpensable à tout moment ondulatoire...

Perso, ça me procure certaines sensations du 1er album de Morcheeba donc, venant de moi, c'est du sérieux.

Je vous la conseille en musique de fond avec vos invités, ou à deux, tout seuls, en moment de rapprochement chaud. Très chaud.

Enjoy, peace & B wild.

Soul Zeppelin

Medi, a priori canadien à en croire son mini-blog qui ne met en exergue que la sortie canadienne de sa galette, nous présente 12 morceaux bien faits, qui forment un album régulier, singulier, et qui, même s'il surfe sur une certaine tendance au revival, est très bien balancé.


Mais il y a surtout sa voix... associée à son look. Les Quarantenaires et cinquantenaires vont s'y retrouver : le même grain, la même tessiture que Mr Robert Plant. Si, si. Je vous promets. Donc, imaginez Robert Plant poussant sa voix sur des rythmes plutôt funk : c'est là que l'originalité réside et préside.

Bon, soyons honnetes, ça ne sera pas l'album de l'année.

Enjoy.

Peace & B wild

dimanche 16 janvier 2011

Gown ! She's gone wild !

Un album qui a déjà deux ans, mais que je viens seulement de découvrir... Une splendeur !

Jo Hamilton. Je ne veux même pas savoir d'où elle vient : ce qui m'importe, c'est où elle m'emporte.

Pour m'emporter où je suis, là, avec vous, elle utilise un beau vaisseau propulsé par le son de sa belle voix d'une part, et une production particulièrement léchée d'autre part.
L'album Gown s'écoute d'un trait. Les auteurs ont atteint l'unité de temps, de lieu, de son et... d'espace. Car on est ici transporté en 3 dimensions (certains usagers parviendront à la 4eme). D'énormes dimensions qui nous emmènent même jusqu'à des dysonnances, nous faisant d'abord nous demander s'il n'y aurait pas ici quelques fausses notes, quelques accords ou mélanges ratés. Mais non. À la réécoute, touts est bien à sa place... La même expérience qu'en '86Il m'était arrivé la même chose en 1986 à la découverte de Parade, de Prince. Surpris, m'interrogeant... Puis écarquillant les yeux en réalisant la justesse si bien étudiée.
Mais ici, nous sommes aux antipodes de Minneapolis, ou de nombreuses autres cités mères de la musique.

Hamilton vous transportera dans un buisson ardent, ou plutôt sur les traces si incroyablement déroutantes de Kate Bush, la déjantée qui sait si bien mettre de l'ultra violence dans un bain de douceur, ou un nuage de lait dans un bain de sang. Sauf qu'ici Jo Hamilton nous déploie les ailes d'une voix qui sait être à la fois profonde, douce, puissante, intimiste... Mais belle en toute circonstance.

Je reviens sur la production, elle est l'écrin si bien façonné qui accueille un beau bijou fait de cette voix, de ces mélodies, de ces textes, et de ces accompagnements.

Je ne m'étendrai pas sur une analyse de chacun des chapitres de ce beau livre. Une critique littéraire traite d'une oeuvre dans son intégralité, sans passer en revue chacun des chapitres. Une critique littéraire évoque éventuellement des passages, des moments, des citations. Cet album est un tout, et non la compilation de morceaux divers et variés, car il n'y a pas sur ce bel album de... variété.
L'unicité est reine. A table, nous sont servis une entrée, des plats, un entremet et un sorbet pour les alterner, du fromage, un dessert, et enfin des mignardises. Chacune des assiettes est accompagnée par le breuvage approprié. Le sommelier en chef est ici le producteur.
Et croyez moi, à la fin d'un tel repas, on se sent bien. Pas de lourdeur. Pas d'aigreur. Tous les ingrédients ont bien été sélectionnés et dosés...
On ne reste pas non plus sur sa faim, mais le seul désir est que Jo se remette en cuisine afin de nous servir un aussi bon et équilibré repas musical. Mais pas trop vite : qu'elle nous laisse le temps de savourer celui-ci, le déguster, afin que chacune des saveurs qu'elle a laissé s'exprimer ici imprègne notre mémoire.

Gown, par Jo Hamilton. Il n'y a aucune urgence, mais c'est indispensable.

Enjoy.

Peace & B wild.