jeudi 21 juillet 2011

L'amitié tiendrait-elle à 2 petites lettres ?

J'espère que l'amitié ne s'arrête pas à de simples avis... Le cas échéant, RL me zappera de sa friendlist...
Cet ami - oui c'est un ami, au contraire de nombreux friends Facebook... - a publié un post hier soir au sujet de la nouvelle réunion musicale événementielle : "Superheavy".

Au sujet de cette formation d'artistes, RL a dit "Superheavy porte bien son nom". De mon côté, je fais exactement le même commentaire, mais avec une signification diamétralement opposée. Je m'explique : quand RL veut dire par là que "Superheavy, c'est du superlourd", mon avis perso retire deux lettres majeures à ce com' : "Superheavy, c'est superlourd".
Visionnez-donc la video promotionnelle de cet album, et écoutez le premier morceau qui nous est servi en apéro avant la sortie des - a priori - 16 titres de l'album.
Nous y retrouvons le Beau et Grand Mick Jagger - officiellement instigateur de cette incroyable réunion - Joss Stone, jeune princesse émérite du R'n'B made in the U.K., Damian Marley (je connaissais plus Ziggy... Et bien sûr Bob, sans oublier Rita), Dave Stewart (oui, Monsieur Eurythmics), et A.R Rahman, le compositeur de la B.O. De Slumdog Millionnaire. Tout ceci nous fait un plateau plutôt surprenant, et bourré de talents. 

Au sujet de l'instigateur officiel, à savoir Mick-the-Mouth, j'ai tendance à croire que c'est plutôt Dave Stewart qui est le vrai penseur et organisateur d'un tel raout : Stewart est un homme d'idées, de recherches, de concepts. Il me fait penser à Coppeland de The Police. Et ceci n'a rien à voir avec le prénom de Coppeland (Stewart..).

Mais revenons aux apéritifs qui nous sont servis. Une belle vidéo, nécessairement tournée lors des sessions d'enregistrements en studio. On y retrouve presque la même ambiance bordélique observée dans "One + One", le rockumentaire pamphlétaire de Godard racontant le Making Of de Sympathy for the Devil. Et ensuite, nous voyons tous ces artistes en plein boulot - sourires, concertation, argumentation, d'accord, pas d'accord, re-sourire, fous-rires... La vie si intouchable et si cool des Studios...
Pour le peu qu'on le voit, le côté pygmalion de Dave Stewart est flagrant. Mick, lui explose de sourires à Grande Bouche, et ne chante pas : il hurle comme s'il était dans une arène de 96.000 têtes. Joss y est belle, ses longs cheveux tombent sur ces épaules, elle y chante bien et fort, il lui manque une clope et de grosses lunettes rondes teintées de violet... Rêverait-elle d'avoir cette aura si particulière que développait Janis Joplin ?... Le fils Marley y délivre du Raggamuffin, les yeux constamment fermés. Je précise que je n'aime pas le raggamuffin, j'eusse préféré que le Damian restât dans une lignée plus conservatrice du reggae, celle de papa Bob... Quant à notre compositeur indy, il est quasi inexistant, ou d'une discrétion que vous ne pourrez rencontrer que chez le boy Sri-Lankais que vous ramenâtes avec vos 17 tonnes de bagages et de meubles, à la fin de vos 3 ans d'expatriation à Dubaï, Bombay, ou Madurai.



Ça c'est pour la vidéo. J'ai bien rhabillé tout le monde pour un hiver déjà trop présent, et nous sommes le 21 juillet.

Le morceau que Superheavy nous livre en apéro n'est que l'illustration sonore de tout ça, ça s'appelle "Miracle Worker". Ça ne chante pas : Mick fait du "Mick surexité", alors qu'il est - quand il le veut - capable de délivrer tant de sensibilité... Joss y hurle à contre-emploi, et le Damian fait fausse note dans un melting-pot qui est donc raté par Dave Stewart.


Que dire d'autre ? Pas grand chose si ce n'est que :
  • j'attends avec impatience que la sortie de l'album me fasse changer d'opinion. J'ai seulement peur d'un produit trop markété à l'anglaise...
  • j'espère que ces deux minuscules lettres (un "d', un "u"), n'auront pas raison d'une amitié de 22 ans... n'est-ce pas RL ? ;-)
J'espère que l'album me fera zapper sur un Enjoy

Peace & B wild. Ever and ever.

mercredi 20 juillet 2011

Un peu de jazz dans nos faces

J'adore le mot "festival", ce doux mélange de fête et d'été... A l'heure de la floraison festivalière annuelle, je n'ai qu'un conseil : allez-y, ruez-vous vers ces communions thématiques qui convergent (quel mot idiot) en deux points : l'envie de découvrir et l'envie de partager des émotions fortes.
Comme l'indiquent tous mes posts précédents, je ne suis pas un féru de jazz, mais je suis quand même allé l'année dernière, en famille, à JIM : Jazz in Marciac. Résultat des courses : nous y retournons cette année, grâce à l'ambiance, aux expériences et plaisirs vécus, et grâce aux merveilleuses découvertes que nous y avons faites.

Parmi les découvertes de l'année dernière, il y avait un mec. Beau comme un dieu - comme son père - mais qui s'éfforce de l'ignorer - comme son père. Il est fou de jazz et de cinéma - comme son père. Et il ressemble à s'y méprendre à son père. Il s'appelle Kyle. Son père s'appelle Clint. Dans la Famille Eastwood, je demande le fils !

Oui, j'ai découvert la contrebasse, la basse, le jazz et la sensibilité de Kyle Eastwood il y a un an, en première partie du mega show de Môssieur Jamie Cullum - exploseur de salle de spectacle devant l'Eternel... Nous reviendrons plus tard sur ce trublion du jazz mondial...

Kyle Eastwood compose et joue pour les films de papa, la petite entreprise familiale bat donc son plein. Mais entre deux films, il partage aussi avec un public de plus en plus large des émotions réelles. En avril dernier, Kyle a sorti un nouvel album, "Songs From the Chateau". Je parlais de ressemblance avec son papounet : vous noterez en regardant l'artwork qu'il ne manque qu'un 357 magnum dans la main de Kyle pour voir surgir notre tant-aimé Dirty Harry.

C'est un jazz qui, s'il reste technique, est bourré de très belles mélodies, animées par de savants rythmes ; le morceau d'ouverture en est un merveilleux échantillon et qui, de surcroît, est une musique-hommage puisqu'il s'appelle Marciac. Les 8 autres morceaux sont un pur plaisir, avec une recommandation particulière pour Andalucia, ici filmé (trop court !) à Marciac 2010 :



Je vous le recommande chaudement, car tout y est chaud... et beau.

Enjoy,

Peace & B wild

mardi 19 juillet 2011

... la mariée est très belle

Si la plus-que-centaine de recommandations passées ne vous suffit pas pour accompagner votre villégiature méritée, je continue mes efforts, malgré une période pas hyper active en termes de sorties d'albums : les artistes doivent être en plein festivaux musicals, et inversement.

Aujourd'hui, vous n'aurez pas besoin d'être apnéiste pour écouter  Mechanical Bride, avec son premier album "Living with Ants" : certes, sa musique vous fera explorer les profondeurs abyssales de l'apaisement, mais elle ne manquera pas de vous faire respirer, de vous apporter tout l'oxygène dont vous avez besoin.
Tiens... Ce mot, oxygène, n'est-il pas étrange ? Car, si j'en crois ce qui me fut enseigné il y a à peine 3 minuscules décennies, en classes de français, sur les petites leçons d’étymologie qui me furent prodiguées en hors programme, "Allergène" se réfère à ce qui peut déclencher une réaction allergique, "pathogène"... qui peut déclencher une pathologie... Et donc, par extension-sans-génuflexion, "oxygène" doit vouloir dire "qui peut déclencher l'oxydation"... Pas cool. Mais attention, car "là où y'a d'la gêne" ne déclenche aucun plaisir. Et comme il n'y a pas de gêne ici, il n'y a que du plaisir. Et à la demande générale, je vous sers le son et l'image, via nos amis de ioutioube:

J'en étais à Mechanical Bride... l'apnée... l'oxygène... sans non plus faire référence au rejeton de Maurice Jarre... Chemical Bride vous apportera tout ce qui vous sera nécessaire en matière de relaxation. Aucune oxydation n'est à prévoir à l'écoute de ces 10 pistes qui se suivent admirablement, dans une douceur savamment installée par les ambiances diffusées au travers d'un brumisateur de sons. On croirait même de l'electro douce... Sauf qu'il n'y a ici que des instruments "classiques". Il s'agit donc d'une orchestration et d'un mixage hors pairs. Du travail d'orfèvre.
Vous aurez noté que je parle de Mechanical Bride au féminin singulier, puisque c'est le pseudo d'une certaine Lauren Doss.

Cet album sera idéal à écouter lors d'un moment de pause, sans kit kat. Une sieste sous l'olivier par exemple, mais avec un casque à réduction de bruit afin que ces satanées cigales ne vous pourrissent pas le plaisir (ksss-ksss-ksss...). Aussi, peut-être faudra-t-il déplacer l'olivier de quelques milliers de kilomètres afin qu'il assure sa fonction essentielle de parasol. Parce que l'olivier n'est pas un bon parapluie, et par le temps qui court...

Enjoy,

Peace & B wild.

mercredi 13 juillet 2011

EOS-MMX : un très beau concept.

C'est une bien belle compile que le label Ekler'O'Shock nous propose. Elle porte un nom étrange qui laisse présager d'autres sorties sur le même crédo : originalité, recherche, et variété (... Pas dans le sens "variétoche": dans le sens "pluralité des styles"). Oui, oui, je vous donne le nom de cette compile : EOS-MMX - The Summer Solstice Edition - Chapter One

C'est une compile qui, sans ressortir de vieilleries - bien au contraire - va vous replonger dans ce que les années '80 ont généré de meilleur. Car les années '80 ne sont pas faites QUE de Comanchero, Jean-Pierre Mader et autres soupes à deux balles... Il y a eu de la bonne new wave (heu... Je n'évoque pas ici Kajagoogoo, merci...), et bien sûr une flopée de productions alternatives de qualité intemporelle.

Donc, ici sont rassemblées 13 pistes émanant du catalogue de ce label au nom gourmand, et avec pour morceaux phares :
  • un remix étonnant d'un hit de Daho, et renommé pour l'occasion "Amoureux Solitaires (Pursang Amoureux Guillotine)", et c'est un beau programme.
  • Light Of Love, par The Miracles Club
  • Data Reconstitution, par Alexandre Chatelard : un son excellent, un morceau electro qui fait penser à Gonzalès, la dyatribe new-yorkaise parfois gonflante en moins. C'est donc mieux !
... Et puis je vais m'arrêter là, car tous les morceaux sont "phares"... Sauf peut-être le morceau de Danger, "09:19". Celui-ci était très attendu par une petite blogosphère. Au final, je le trouve décevant. Comme quoi, l'effet d'annonce peut s'avérer dangereux. En plus, il ne dure même pas 9mn et 19 sec...

Quoiqu'il en soit, je vous conseille cet album, il est bien ficelé, avec une sonorité homogène et, vraiment, d'excellentes pistes.

Enjoy.

Peace & B wild.

mardi 12 juillet 2011

Non, ce n'est pas un revival de Mary Poppin's

C'est un projet de fans initié sur le site phare de la communauté des fans de Prince -  "On va faire des reprises!". Raphy Schkopi, c'est le créateur de ce multi-site, fait de forums, news, boutique, et de "TV" depuis peu. Il y a une réelle volonté de développer l'attraction autour d'une thématique qui, avouons-le, est une source presque intarissable de commentaires et - bien sûr - de musique. Prince abreuve de musique et d'événements depuis toujours.

Raphy a donc mis sur son blog, en 2003, les 11 réinterprétations que son reseau proche a produit... Le nom du produit fini : "Superfunkycalifragischkopi", animé par une grande variété de styles, de transformations. Un album accompli dans son concept qui puise sa consistance à la prolifique source de tout ce qu'a pu produire Prince. 



Quand au nom du concept, il a 2... non : 3 bases.
  • Superfunkycalifragisexy est un titre du Black Album de Prince qui aurait dû sortir fin 1987, mais qui vit officiellement le jour en 1994, ce qui lui laissa le temps d'être un bootleg durant 7 ans, en version vinyle (Sachant que cette mise à l'index était, finalement, plutôt réfléchie). 
  • il fait justement honneur à l'initiateur du projet : Raphy Schkopi.
  • la 3ème base... Pour les plus jeunes cela sera une information, pour les moins jeunes cela sera une bonne madeleine, celle de Proust, qui vous remémorera quelques bons moments de Mary Poppin's, puisque Julie Andrews chantait - tout sourire sorti - "Supercalifragilisticexpialidocious"... Ain't that a reference ?
 
Cette mise en ligne du SFCFS1 ne manqua pas de déclencher des envies et susciter des passions auprès de certains habitués du blog décidés à apporter, eux aussi, leur grain de sel musical sur le même thème. Ce qui ne manqua pas de lancer la production d'un deuxième opus courant 2006, mais cette galette ne vit le jour qu'en 2008, avec 14 morceaux affichés sur la back cover.

Aujourd'hui, 8 ans après le premier volume, nous en sommes au 3ème. Mais attention ! Sur l'ensemble des 3 volumes, le choix des titres est heureusement laissé aux artistes-contributeurs, de telle sorte que, d'une part vous n'entendrez pas un best of "reprisé" - et d'autre part, un même titre peut-être présenté deux fois, mais sous des traitements tellement différents... Par exemple, sur ce 3ème album, "When Doves cry" est réinventé deux fois par des cerveaux définitivement différents...

Ce concept est un double bonus dans le principe car cela permet á ceux qui ne connaissent pas ou pas-bien Prince de découvrir quelques autres choses de sa production. En revanche, pour ceux qui connaissent bien la production du p'tit gars de Minneapolis, il s'agit de s'étonner agréablement des versions développées par ces fans talentueux.

Je précise à nouveau que :
- ces album sont issus d'un travail à 100% à compte d'auteur,
- et qu'ils sont en téléchargement 100% libre et gratuit. Un simple clic sur chacune des 3 covers vous amènera sur le lien de téléchargement MegaUpload, attendez 45 sec, puis lancez le download ! Vous pouvez aussi aller sur le mini-site dédié à ces 3 compils.

Sur cette 3ème production vous trouverez un "Tamborine" hallucinant. Pour info/rappel, Tamborine est un court morceau extrait de l'album Parade qui recélait les hits Kiss et Girls and Boys (1986). Et sur ce Tamborine, Prince & sa belle Revolution partent dans un énorme délire de percu' et et de  basse en appui musical de chants qui vont grimper dans une hystérie hurlée part le fameux p'tit bonhomme.
La version qui nous est proposée sur le SFCFS3 est passée à une double essoreuse puisqu'il est d'abord dit en français, et ensuite chanté et accompagné à la façon de Brassens... Le "Oh My God" original devient alors "Nom d'une Pipe" !... Un moment incroyable.
Mais dans l'ensemble, les interprétations gardent une certaines funkitude inhérente au style musical que Prince a su créer - le Minneapolis Sound.
Mes recommendations sont :
  • Player, par Two Crude Dudes
  • le Tamborine, par La Pompe Moderne - retourné comme une crêpe.
  • Je m'interroge à ton sujet, par Flop & Mjo - une transformation de "I Wonder U" tout aussi lunaire que celle de Tamborine, et tout á fait minimaliste.
  • The Beautiful Strange, par Two Crude Dudes. Une impression d'avoir été retravaillé par Everything But The Girl, à la seule différence que la chanteuse a une voix d'une profondeur incroyable.
Il y a d'autres morceaux qui valent le détour sur cet album, et les 2 précédents, alors vu le prix (un clic gauche, pas plus...), je ne peux que vous recommander de cliquer sur chacune des 3 pochettes qui servent si bien un beau concept.

... Mais... Mais... Mais... Si je puis me permettre... Le seul reproche que je puisse formuler est - pour certains chanteurs/chanteuses - d'avoir un accent qui reste, malgré tout - très (trop ?) français. Bah si...

La devise finale de mes posts a ici toute sa raison d'être :

Enjoy,

Peace & B wild.

samedi 2 juillet 2011

Un cadeau ! Rien que pour vous.

Comme vous le savez, Prince est passé à Paris pour nous livrer une nouvelle série de concerts :
  • 1 officiel, le 30 juin dans un Stade de France à la pelouse dégarnie, le plein n'ayant pas été atteint,
  • d'autres étant moins officiels : la Société en after du SdF le 30 et, en ouverture des festivités, le Grand Journal de Canal+ du 27, qui a été l'occasion pour la chaîne de couper le concert avant sa fin pour de basses raisons de timing : Denisot a dû rendre l'antenne alors que le Kid de Minneapolis continuait son gig à la suite de 25 minutes de live très fort. Au moment de la coupure, il entamait le meilleur, puisqu'il a donné à la centaine de privilégiés présents sur le plateau l'occasion de se délecter sur "Shhh", puis "DMSR" (Dance Music Sex Romance". Ce dernier morceau, vieux de 29 ans (album 1999, sorti en 1982), prouvait à quel point Prince a su créer une musique qui dure et persiste.
Heureusement, Canal+ a mis en ligne la totalité du live, incluant cette partie non diffusée, ce qui me permet de vous faire un cadeau : les MP3 des 7 morceaux joués ce soir là.
Parmi cette set-list, il y a "Shhh" (n°6), qui n'a donc pas été diffusé en direct. Ce morceau de Prince est peu connu. Et c'est dommage. C'est un slow, torride, qui est un vrai lave-linge: vous savez, ces slows en soirées de djeun's' sur lesquels les couples font un concours de combat de langues, tournoyant dans la bouche de l'autre en position "linge délicat"... "Shhh", pour vous exprimer sa puissance, relègue Purple Rain au rang d'esquisse... Et au même titre que ce Purple rain, Il est l'occasion pour le Nain Pourpre en concert de délivrer des solos de guitare d'une virtuosité exceptionnelle. Sur la version de "Shhh" du Grand Journal du 27 juin, c'est à 2'31" que Prince commence à réveiller les 6 cordes de sa gratte, pour les faire très vite hurler, gémir, se languir, crier et ce, de la façon la plus majestueuse qui soit, jusqu'à la fin du morceau, qui s'éteint à 6'28".

Vous trouverez cette pépite dans le zip que vous pourrez télécharger ici.

Enjoy, enjoy, enjoy !!!

Peace & B Wild.