lundi 9 décembre 2013

Du bon vent dans les oreilles

C'est une musique alternative. Ici, cela veut dire qu'il est difficile de trouver le bon tiroir pour l'y ranger. Il faut la décortiquer pour mettre chacun de ses petits bouts dans son rangement adéquat.

Chassol sur les 13 morceaux de Ultrascore est un bel enchantement composé d'électro , de pop, de rock, de jazz, de world (et dieu sait que je ne suis pas fan de world music...), parfois de rythme disco, de mélodies chantées... l'electro n'empêche pas la présence marquée de vrais instruments avec de véritables morceaux de talent dedans, tant dans la composition que dans l'interprétation, les arrangements, les doux mélanges,  même la Marseillaise qui nous est jouée au piston, très joliment accompagnée. Une version qui vaut le détour malgré un titre qui n'a pourtant rien à voir : "Cagole Swag".
Mais il y a les 12 autres morceaux, étonnants, surprenants, relaxants, transportants.

Il faut dire que Christophe Chassol a de la bouteille, 16 ans de conservatoire, le Berklee College of Music de Boston, des collaborations avec Phoenix, Sébastien Tellier... et de nombreuses compositions pour des films, la téloche et autres pubs. Cet album est en fait un - déjà - best of, qui suit un précédent album (oui, je sais, c'est idiot d'écrire ça...) ayant été travaillé à la suite d'un voyage en inde, Indiamore et on retrouve sur Ultrascore quelques snapshots d'Inde.

Donc, oui. Je vous conseille cette petite merveille qui change de tout ce que vous avez pu entendre et écouter depuis des décennies.  Alors, allez-y. Foncez-y. Des enfants vous y invitent de-ci, de-là.

Enjoy.
Peace & B Wild.

mercredi 27 novembre 2013

En toute Innocence

Avec Les Chansons de l'Innocence Retrouvée, Etienne Daho nous offre 17 merveilleuses pistes. Toutes baignées d'harmonies, de violons qui nous font tourner la tête au son de boucle sans fin, enivrantes.

C'est un album ambigu :
Il est à la fois extrêmement conservateur - Daho fait du Daho (et il le fait si bien) -  et d'une incroyable modernité. 
Ici se côtoient et se mêlent douceur et violence, avec plaisir, et avec plaisirs.. Oui, la douce violence et la violente douceur s'accordent pour bercer et remuer nos oreilles.

Bretons de l'Armor, bretons de l'Armen, et tous les autres, écoutez cet album. Il n'y a aucun doute possible, Serge Gainsbourg est vivant. Il n'y a pas seulement les violons, il y a ces effluves gitanes exhalées par des sons de basse lourde et claquée, de guitare hurlant discrètement, là-bas, au fond du mélange sonore. Celui-ci est d'ailleurs splendide ; les arrangements sont parfaits - il faut dire que Daho, avec sa puissance vocale, a largement besoin de bons arrangements. Mais c'était aussi là le talent de Gainsbourg : en mettant fortement l'accents sur les défauts ou lacunes, les transformer en qualités. Il a quand même fait chanter B.B., Adjani, Jane, Chamfort... en révélant au monde des "voix" qui n'en étaient pas !

Enjoy Daho. Il est bon, il est propre, et particulièrement riche (je parle de l'album, je ne balance pas au fisc, moi.

Peace & B Wild.

Pour les vidéos... désolé, souci technique, je n'arrive pas à les coller sur cette page. mais vous pouvez cliquer sur Les chansons de l'Innocence ou sur La Peau Dure

lundi 25 novembre 2013

Une perle.

Non, une fois de plus, ce n'est pas en jouant les suricates de la zik, ni en ouvrant grand les esgourdes, en fouinant sur le net, ni encore en discutant avec d'autres suricates... Non. Rien de tout ça. C'est juste en recevant un cadeau - un CD - de mon fils. Ce petit grand gars ou ce grand petit gars, à la tête bien faite, a la culture qui grandit à chaque seconde en y incluant avec passion l'onglet musical.  
Oui, cette semaine il m'a offert une perle.

L'expression est certes facile, mais tellement appropriée : "Cette Foutue Perle" de Lomepal. C'est un rap dont la qualité du groove et du flow me transpose 20 ans en arrière, aux belles années de ceux qui ont installé ce genre musical en VF dans nos douces  oreilles : I Am, NTM, et n'oublions pas MC Solaar et sa teinte trip hop, puis, dans un genre bifurquant, rappelons aux mémoires l'ultra flow groovy de Alliance Ethnik...
Mais revenons à Lomepal. Il est trop pâle, cet homme, pour déclamer de façon hargneuse, alors il parle sur des rythmes plutôts langoureux..
Ce trop court album est un concept. Une histoire qui nous est contée au fil des textes denses du jeune gars.
Pas de hargne, donc. Pas d'incitation à casser du keuf, il y a certes de la banlieue dans la voix  (... 'faut dire, le genre l'impose...), de beaux samples, et un rythme qui vous pousse au headbanging calme et serein.
Tout est bon ici. Il faut écouter plusieurs fois pour essayer de saisir tous ces textes (ce sont les featurings qui me sont... incompréhensibles !) et la subtilité des arrangements.
Je vous invite à découvrir cet album, dans son intégralité, pour votre plaisir, et surtout, n'hésitez pas à faire tourner. C'est très bon !

Merci Anto, donc merci Seki (c'est son tag de grapheur) pour cette belle découverte, ce beau cadeau.

Et à vous : enjoy !

Peace and B Wild.

mardi 15 octobre 2013

Juste une journée presque parfaite

Aujourd'hui, encore, je vais vous parler de musique. D'une très belle musique.
1972. Un album phare. Coup sur coup, dans la même année, et deux ans après l'arrêt du Velvet Underground - certes aucunement commercial, mais diablement culte - Lou Reed sort donc deux albums. Celui de décembre est celui sur lequel je vais m'attarder : Transformer, et plus précisément la troisième piste, un morceau dont la suavité n'a pu être créée que par Lou Reed : Perfect Day.
Ecoutez-le plus bas. C'est un havre de repos, de calme, de douceur, de plaisir, de bonheur. Non, jamais je ne dirai "que du bonheur", car je n'aspire pas à être candidat à une quelconque émission de télé réalité à deux balles.
Et voilà, aujourd'hui, nous nous retrouvons 31 ans plus tard. Deux géants du commerce mondial commencent une guerre sans pitié, avec comme objectif de séduire l'une des cibles les plus exigeantes et les plus imperceptibles qui soient : les Gamers. Oui, la Grande Fight de Xbox contre Playstation a commencé. Les américains ont la ONE, (la Ouane), les japonais ont la 4 (la péhessecate).
Depuis le mois de février, la bataille a commencé, au rythme de dévoilements mondiaux plus ou moins bien amenés ou orchestrés. Xbox a pris un gros retard du fait d'une communication plutôt chaotique auprès de la communauté des Gamers. Sony, eux, n'ont quasiment rien dit. Ici, c'est comme un Président de la République : plus on vous voit et vous entend, plus la chute de la cote de popularité devient terrible...
Xbox, aujourd'hui, n'est pas au top de l'image, et pourtant, ils en ont fait, des communiqués correcteurs... en face, Sony n'a fait qu'égrainer quelques mots, quelques détails de photos, quelques vidéos... à chaque fois parfaites.

Aujourd'hui, Sony a mis en ligne un véritable chef d'oeuvre publicitaire. Un film d'une minute. Une merveille dans le positionnement, le concept, l'idée créative, la réalisation. Ce film est magique car il ne montre pas la console de jeux tant convoitée. Il ne montre pas non plus les images extraites des jeux, les fameux gameplays. Enfin, il montre encore moins des personnes jouant, la manette dans les mains. Non. Rien de tout cela.

Ce film montre très justement, et simplement, deux joueurs qui sont... DANS les jeux. Ils se fightent, au sein même de gameplays -  ma foi - assez violents, mais ils y prennent un plaisir doux, un doux plaisir baigné de calme. Et ces deux compères, alors qu'ils sont les deux acteurs principaux d'un véritable carnage, chantent. calmement. sereinement, "Perfect Day" de Lou Reed. Tout est dit, ou plutôt, communiqué. En une petite minute, le job est fait avec une maîtrise absolue, du grand art.

Je suis très bien placé pour le dire : la partie va être dure pour Xbox qui, pourtant, présente un produit au moins aussi parfait que son concurrent. Mais Xbox a un défaut majeur : son incroyablement mauvaise communication... Ce n'est pas la communauté des gamers qui me contredira.

Je vous laisse maintenant deux plaisirs : celui d'écouter la vraie version de Lou Reed, et celui de voir et d'écouter l'indéniable merveille publicitaire qu'est Playstation 4 Perfect Day.

Enjoy deux fois.

Mais toujours : Peace & B wild.


Lou est là :

et Sony est ici :




jeudi 3 octobre 2013

De belles émotions

Chilly Gonzales. Une usine à produire des thèmes au piano. Et un monsieur dont je ne connaissais pas la teneur des performances live.

Depuis peu, une heure et cinq minutes de plaisir sont téléchargeables gratuitement. Elles contiennent une Part II d'un concert qu'il donna à Münich en 2012. A des années lumières de l'ambiance de l'Oktoberfeist, 
Je me dois de remercier à nouveau Fred et son excellent tumblr, plugyourheadphones, pour ce très beau chinage, ce partage.

Gonzales vous emmènera en balades grâce à ses ballades (je sais, elle est facile...).
C'est un moment reposant, relaxant. Comme ces musiques de films qui vous téléportent d'une ambiance à une autre, avec douceur.
Mais Gonzales ne fait pas que jouer. Car il est un "talkative man". Il explique avec joie, démontre avec humour, et enseigne avec une réelle pédagogie : lors d'une leçon de piano, il fait passer le néophyte pour un espoir au 1er prix du conservatoire. Il faut quand même être anglophone, et aussi un peu germanophone pour savourer ce moment : le mp3 n'a pas de sous-titre. Mais c'est un réel plaisir, entre concert et one-man-show. Notons au passage l'incroyable accent français d'un new-yorkais parlant l'allemand ! Ce gars a donc un grand spectre auditif.
Foncez télécharger cette heure de plaisirs. Il ne vous en coûtera qu'une adresse mail.


Aussi, pour votre plaisir visuel, voici une video d'une des sessions organisées sur Arte par Manu Katché. Piano à 4 mains... superposées ! C'est à 6:35 que ça démarre.

Enjoy,
Peace & B wild !


lundi 30 septembre 2013

Un peu de grammaire anglaise.

"I have been learning English for thirty-seven years now" et non pas "I learn English since 37 years". J'arrête là parce que le propos de ces pages n'est pas de vous faire la leçon en anglais. 
C'est après un EP annonciateur de merveilles que ce trio, anglais jusqu'au bout de la portée, a sorti son premier album : "If You Wait", ils s'appellent London Grammar


Je suis loin d'être le premier à parler en bien de ce groupe et de ses créations, et pour cause : c'est une révélation. Tant pis pour vous, j'en remets ici une couche.

Quand je dis qu'ils sont anglais, j'appuye l'évidence en vous interrogeant : mais comment l'un des plus beaux labels anglais depuis 30 ans, 4AD (déjà évoqué dans ces pages) aurait il pu signer avec une autre nationalité ? 
En effet, 4AD édite de la musique indépendante qui comporte, pour les plus belles signatures, des sonorités ancestrales souvent puisées dans les profondes racines celtes des lands de la Rosbifie, un mélange de sons rocks, new-wave, électroniques - mais tendance accords plaqués - le tout tirant sur un certain gothisme, voire un gothisme certain : This Mortal Coil, Dead Can Dance,  et Cocteau Twins sont parmi les plus belles pépites de la Maison, avec aussi deux voix géantes, Lisa Gerrard et Elizabeth Fraser.
Voici donc une 4ème pépite, London Grammar, faite d'une grande musicalité, et portée la voix douce, profonde et puissante (si, si. C'est possible. La preuve....) de Hannah Reid. Fraser et Gerrard ont donc une nouvelle consoeur.

Hannah a une voix qui vous apporte une exception sonore. Du plus grave au plus aigu, il vous faudrait trous escabeaux pour y arriver. Ce spectre vocal va vous donnerdes lueurs dans les oreilles qui vont enchanter vos marteaux, vos enclumes et la bouillie grise qui les sépare et les relie en même temps. 
Il n'y a rien, mais vraiment rien à jeter sur l'ensemble des magnifiques morceaux qui composent cet album. 
Pour les fondus de 4AD, j'y reviens encore, il est à noter une étonnante tendance pop dans le son de London Grammar. Une sorte de Cocteau Twins revival. Et cela fait grand bien là, et puis là aussi. Non, pas là. Plus par ici. Oui : là !

Je vous le conseille très grandement l'intégralité de cet album. En fait, il est sublime. Un point c'est tout. Alors :
Enjoy.
Peace & B wild.


mardi 24 septembre 2013

Urgent ! Devenez mécène facilement.

Dans la lignée de MyMajorCompany par laquelle il est possible de devenir producteur de projets musicaux, je vous propose aujourd’hui d’être producteur… de film ! Il s'appelle Légendes.

L’info est venue à moi par le biais de Régine Louiset-Blondel, co-auteur de ce projet, ceci faisant suite aux articles que j’avais publiés au sujet de Applause. Car son chanteur, Nicolas Ly, n’est pas qu’un chanteur. C’est un touche-à-tout :
  •        Une solide formation en Arts Plastiques, Beaux Arts, Histoire de l’Art, le tout appuyé par quelques expos, ici et là, pas mal là-bas (ritalie, nollande, plat-pays…)
  •        De la musique, avec Applause, mais pas que (E.T . on the Beach)
  •         Et de l’art dramatique, que cela soit sur des planches ou devant une caméra.

… et c’est donc dans le cadre de cette dernière corde à ce bel arc qu’un appel de fonds est lancé, afin que ce projet de film court, futuriste puisse être mené à bien.
Ce lien développera pour vous l’origine du projet, les personnages, le casting acteur et tech’, le synopsis, les lieux, l’univers musical…

Pour la faire courte, cette équipe n’a pas besoin d’une fortune - nous ne sommes ni à Holywood, et encore moins à l’Elysée : ils ont besoin de 6500 euros pour tourner, et une collecte à 9000 euros permettrait d’assurer la post-prod que mérite un tel projet.

Votre contribution peut démarrer à… 20 petits euros : 2 places de cinoche… ou moins de 3 paquets de clopes. Mais rien ne vous empêche d’aller sur des contributions de 75 euros, ou 1000 pour les plus séduits par le projet. Mais il y a un mot d’ordre : ça urge !!! puisqu’il reste à l’équipe 2 semaines pour boucler le budget.

Alors, à vot' bon cœur Messieurs Dames, devenez mécènes, ou producteurs, comme vous voulez !

Enjoy.

Peace & B wild.                


vendredi 7 juin 2013

Luxe, calme et volupté

C'est Ango, et c'est de l'electro, hyper propre, boostėe par les oreilles et les mains de quelques bons producteurs executifs qui connaissent très bien leur taf, et surtout singularisėe par la voix d'Ango.
Douceur et calme... à tel point qu'on ne sait plus si c'est elle ou lui. Il y a du Sade. Je ne parle pas du marquis mais de la belle petite plante de la fin des années 80 qui a envoûté la planète le temps de deux albums. Nous prononcerons alors Chadé.
Toujours est-il que cette electro très vocale, ou cette pop très electro est des plus surprenantes et des plus agréables. Et à tous ceux qui n'aiment pas la musique de lounge, même la bonne, passez votre chemin !
Les 10 morceaux de Serpentine en free download vous feront passer d'excellents et voluptueux moments.
Alors, enjoy !
Peace & B wild


vendredi 31 mai 2013

Voila Mvula.

Laura Mvula va vous surprendre. Son style est en fait inclassable. Ceci explique donc cela.
Sing To The Moon, le premier album de cette belle black outre-manchoise est riche. Il y a qualité et quantité, puisqu’elle va remplir jusqu’à la garde la capacité d’un CD (étonnant d’ailleurs de continuer à prendre comme verre doseur un format qui se fait oublier de plus en plus). 77 minutes de pur plaisir. Ce plaisir sera activé par une voix superbe, douce et puissante, des mélodies d’une originalité incroyable, une variété de styles et de genres qui s’entremêlent au sein des morceaux.  On croirait de la BOF à certains moments, on frôle le R’n’B, il y a de l’alternatif, du folk, de l’ultra-symphonique… c’est à en perdre la tête. Il faut dire que la demoiselle a de la ressource, puisqu’elle sort d’un conservatoire, avec un diplôme en composition. Forcément, ça met des bases.

Le reproche que j’ai à faire est que cet album ne peut, à mon sens, supporter une écoute passive, en fond musical, car il mérite une certaine attention pour en percevoir les subtilités et l’inventivité.

Enjoy !

Peace & B wild !



mercredi 29 mai 2013

Fauvisme.

Je suis pas mal bouleversé. Par la musicalité, le débit des textes et surtout par les textes eux-mêmes. C'est brut. Ces textes sont dits avec une violence propre à une jeunesse qui veut régler ses comptes, mais sans cri. Ils sont juste scandés avec un naturel qui n'égale que la fraîcheur. Car c'est une jeunesse. Témoin de son temps. De son époque. Et sans aucun fard. Au fil des quelques morceaux, nous sommes assénés d'arguments et de tranches de vie balancées à deux cents à l'heure, car le temps presse pour une jeunesse qui baigne dans l'instant, et à qui, malgré de belles phrases, on n'accorde pas une minute pour réfléchir son avenir. L'immédiateté est permanente.

Fauve, ou Fauvecorp, est un collectif (je hais ce substantif qui n'est normalement qu'un adjectif qualificatif) parisien, formé de 5 à... 14 artistes. Il entretient un certain mystère sur sa composition, notamment avec une culture assez poussée de  l'anonymat. Donc, nous ne ferons pas de biographie... je ne sais

dimanche 26 mai 2013

Joli et foisonnant. CocoRosie.

N'en déplaise à certains qui ont souffert certaines sonorités lors d'une récente perf' privée parisienne, le nouvel album de CocoRosie sonne bon. Très bon.
De belles harmonies, doucereusement développées. A la base, les soeurs Cassady étonnent, bousculent, avec toujours des voix si particulières, un peu chevrotantes, enfantines.... la femme enfant est là. Un peu dérangeante. Et voilà qu'elles nous en mettent une seconde couche, pour notre plaisir, avec en guest le grand Antony Hegarty (sans ses Johnsons), qui pose sa

vendredi 17 mai 2013

Un peu de botanique musicale.

Bon, je l'avoue, ces dernières semaines, je me suis langoureusement fait happer par la machine marketing Daft Punk. Et comme souvent dans ce genre de situation, l'arbre m'a fait oublier une forêt.
Et c'est un bon samaritain-puriste qui, tout en me livrant sa déception vis-à-vis des Daft, m'a rappelé avec tant d'émotion que dans cette forêt avait, il y a peu de temps, poussé un arbre fort et puissant. Une essence proche du Daftus Punkus puisqu'il est de la famille des Electro-Rockus. Il a poussé en live. Simplement. Naturellement. Il peut être qualifié de bio puisqu'il n'a pas été coupé, couplé, mélangé, ou même engraissé d'éléments extérieurs à son propre écosystème.
Access All Arenas, le dernier album - live - de Justice est sorti, bien étouffé par le R.A.M. des Daft, au tout début du mois de mai.
Pour toutes celles et tous ceux qui épuisent les boîtes de kleenex en pleurant la transformation du son de Daft, cet

mercredi 15 mai 2013

Mémoires vives, au hasard.


Ça y est. Après un mois et demi de teasing éfreiné, Random Access Memories, nouvel opus de Daft Punk, est en écoute libre sur l'iTunestore, pour notre plus grand plaisir, avant la mise en vente le 21 mai.
Alors, le jeu en valait-il la chandelle ?
Oui, sans conteste. Même si nous avons un son nettement moins electro que sur du Discovery ou pire, sur Legacy, la crêpe ratée des versaillais casqués.
Il est en fait difficile de donner un genre musical à cet album, puisque chacune des 13 pistes en contient plusieurs, plus ou moins influencés par les prestigieux guests qui se succèdent.
Vous entendrez bien sûr des sons électro, mais aussi du jazz, du rock, de la west coast, une évocation bowienne, du funk, de la dance, de la musique planante... cela peut paraître fouilli, mais c'est très bon.

Reste à attendre le meilleur : les remixes. Car Random Access Memories est une mine d'or pour les mixeurs et autres arrangeurs et DJ's. l'annonce des compères casqués indiquant qu'il n'y aurait pas de tournée avant 2014 présage sûrement de travaux en studio afin de "vivre" avec cette manne sonore.
Mes préférés ? Giorgio By Moroder qui me replonge plus de 30 ans  en arrière, entre Donna Summer, Midnight Express ou la BOF de 1984 colorisé. mais il y a aussi Touch, cette touche Bowienne dans la voix de Paul Williams (incroyable multitasker, peut-être inspirateur du casque avec  Phantom of the Paradise...), Lose Yourself To Dance qui réunit encore Pharrell et Nile Rodgers... et puis... et puis... je vais arrêter l'énumération ici, parce que je sens que j'arriverai aux 13 pistes !

Alors, enjoy !

Peace & B Wild



lundi 6 mai 2013

Calmons-nous


Daughter. Je ne vous parle pas de ma fille, loin de là. Je vous parle d'une formation outre-manchoise qui gagne à être connue, ne serait-ce que pour la splendide reprise de Get Lucky qu'ils ont eu le bon goût de performer en live dans les studios de la BBC, il y a deux semaines de cela. Nous avons vraiment de la chance.
Les amoureux du label 4AD retrouveront leurs marques car ils se sentiront si bien avec une version faite de violence contenue par la volupté, et profondément orchestrée par :
- une lourde basse vibrant joliment, 
- des balais qui viennent taquiner subtilement les peaux, 
- une pédale de réverb' bien branchée à la guitare
-... et par une voix féminine qui

dimanche 28 avril 2013

Frénésie funk

Aujourd'hui, je vais partager avec vous une suite.
Ce sont trois morceaux, en live, du Parrain de la Soul, j'ai nommé le tumultueux James Brown. C'est à l'Apollo Theatre de Harlem que ces trois monstres ont été enregistrés. James Brown a fait d'innombrables shows dans cette emblématique salle, à tel point que des soirées de découverte de nouveaux talents affichaient "James Brown presents..." sans pour autant que la pape y soit présent... d'où son titre - non usurpé - de Parrain. Donc rien à voir avec les parrains que cotoyait un de ses contemporains blancs, rital, habitué des salles de pestak de Vegas, Monsieur Francis Albert Sinatra...
Mais revenons à la luciole du jour. Il aura fallu attendre 2001 pour que cette version complete sorte, après qu'elle ait été enregistrée en 1967... L'album est "Live at the Apollo Vol. I & II Deluxe Edition". Vingt-deux minutes de saccade, de rythme fou, de cris, de partage avec le public, et de participation active de cette même foule : c'est le résultat de ces trois morceaux qui forment une parfaite trilogie... Un

dimanche 21 avril 2013

Z'avez d'la chance !

Il y a des gens comme ça... prenez par exemple mon immense ami (autour de 1.90 mètre) Mouche, (ou Ch'mou pour ceux qui auraient franchi un cap d'intimité suffisant) : alors que les "marrons" fraîchement sortis des casiers sont déjà en train de passer du bleu-nuit au rouge-pétard (pourquoi diable les appelle-t-on les marrons, ces satanés homards?) dans la marmite en ébullition, vous collez au fameux Mouche des œufs  de l'huile, du sel du poivre et de la moutarde, et il vous pond à la force de l'instinct bien placé et de ses bras habitués une sublissime mayonnaise : 
- Onctueuse - elle se tient admirablement, la texture est douce, non collante. 
- Goûteuse - on y retrouve les saveurs et de la cacahuète et de l’œuf, relevées par le sel tout justement dosé. 
- Parfaitement relevée par cette touche dijonnaise, point trop n'en faut.
Le constat est donc là, en un tourne-main, Ch'mou a fait une mayo totalement parfaite, tout en vous parlant de choses aussi diverses que variées.

Vous à ses côtés, tout penaud, tentant la même opération, rentrerez chez les moines bouddhistes pour essayer d'apprendre à contenir votre self-control devant le cuisant échec, ayant constaté que votre "préparation" ne connait aucun substantif référencé au Littré, au Robert, au Larousse... pire, sur un quelconque Wiki.
Donc voilà, le monde se divise en deux parties : les magiciens qui savent monter une mayo, et les autres. Nous ne sommes donc pas égaux devant Dieu.

Mais venons-en maintenant à des considérations moins culinaires, un peu musicales, et surtout très... marketing.

Prenez maintenant 20 secondes de musique. Du Daft Punk, au hasard. Ce sont les fameuses 20 secondes dévoilées par le team de lancement des deux compères casqués. C'était il y a 3 ou 4 semaines, après que quelques affiches muettes aient été posées ça et là dans Paris, puis que cette même affiche n'annonce sur les bus de la capitale la sortie de l'album au 20 mai.
Superbe teaser, les 20 secondes du morceau Get Lucky sont

samedi 20 avril 2013

Mrs Robinson est appelée à la barre.

Il y a quelques années était le retour en force du son soul vintage. Poussé au top des xharts par des artistes de qualité comme Amy Winehouse, ou en France Ben l'Oncle Soul. Ces deux exemples sont les deux arbres qui cachent une forêt d'albums divers et variés qui sont sortis accompagnés du si nostalgique son du craquement du diamant sur le vinyle usé...
Le son vintage des années soixante est toujours d'actualité, sauf que nous passons d'un son black à un son bien blanc. J'ai évoqué Foxygen, copieurs de Stones, Beatles... etc. toute la flower power en une galette. Aujourd'hui, encore plus blanc et tout proprêt est le son de Adam Green et Binki Shapiro. C'est le nom

vendredi 19 avril 2013

No hallal music

Digne successeur de Guru qui généra les merveilles que sont les albums Jazzmataz dans les années 90, Suff Daddy a produit une galette qui vaut le détour et indique aussi qu'une lettre à un nom fait toute la différence. Attention : Puff Daddy est très éloigné des considérations musicales de Suff Dady.
Car nous pouvons parler de musique. Mélange de jazz et de beats à la lèvre charnue qu'on aurait pu croire tchatcheuse (elle l'est quand même sur certains morceaux), Suff nous emmène aux confins de la culture hip-hop, bien produite, avec une très belle base de DJing et de mix, mais aussi un appui stratégique de synthés aux sons bizarroïdes qui surprennent, déstabilisent parfois, puisqu'ils semblent sortis parfois de labos expérimentaux de musique électronique. Bienvenu au pays des premiers Korg... mais tous ces sons ravissent toujours, car ils sont incroyablement mis en rythme. En rythmes. L'art du boum-tac, ou du

jeudi 4 avril 2013

Les bons copieurs. Si.

Je vais vous parler d'une copie. mais pas n'importe laquelle.
The Hollies. Un peu inconnus au bataillon, se sont fait remarquer une et une seule fois en.... copiant des presque copieurs.
Il s'agit ici d'un double-art, puisque d'une part, il faut choisir de bons copieurs à copier, et ensuite, être capable de les copier avec talent. pas évident donc de sortir un bon produit, que cela soit en écriture, en peinture, en musique, ou sur un art aussi mineur que la chanson, pour reprendre Serge Gainsbourg.

Revenons à nos lucioles qui s'appellent donc les Hollies, et qui firent un véritable copier/coller des géniaux Creedance Clearwater revival, mais si vous voulez faire plus court, vous pouvez dire juste "Creedance", ou même CCR quand vous êtes entre l'outre-Atlantique Nord et lle super-outre-Pacifique Nord-aussi.
Soyons honnêtes : CCR n'étaient pas des copieurs, mais des adaptateurs, transformeurs de standards, tant et si bien que leurs propres reprises sont elles-mêmes devenues des standards. J'en veux pour preuve Sunny, Proud Mary, Heard it through the Grapevine... et tant d'autres. Leur transformation tenait en

mardi 2 avril 2013

le nom qu'on ne peut dire ?

Mode d’emploi du nom de l’artiste : Il était DJ. Il s’appelle Jérôme (quel magnifique prénom), son nom de DJ était Djej, épelez son nom et vous avez son nom actuel, Degiheugi.

Je ne vais pas y aller par 4 chemins, Degiheugi est à St Malo – d’où il est originaire – ce que Wax Tailor est à Vernon – d’où il est originaire pour sa part. Même beat, même art de mélanger les sons pour en créer d’autres, même sensibilité des harmonies… une incroyable qualité Frenchie sur le monde de l’electro à la sauce trip hop, ou inversement, comme vous voudrez.
Le côté dommage du personnage, c’est que jusqu’à ce qu’il sorte son nouvel album qui lui permet d’accéder à une certaine notoriété, sa production était en accès libre et

samedi 30 mars 2013

Poulpe fiction.

Bon. Faisant suite à mon unexpected émoi de la semaine dernière au sujet du dernier album de Justin Timberlake, je vais m'enfoncer encore un peu en insistant auprès de vous pour que vous alliez visionner la prestation du petit ricain aux Grammy Awards 2013.
Si, j'insiste.


Ce mini show est - une fois de plus - la démonstration de ce que peut être le professionnalisme chez les américains, et de leur compréhension de ce qu'est l'Entertainment. Je dis "une fois de plus" car presque trop nombreux sont les exemples. En effet, chaque événement sportif est émaillé d'un show-événement qui se doit d'être meilleur que tous les précédents. Vous me direz,  c'est l'essence-même de l'événement... Certes, il y a souvent des choses qui peuvent ne pas être du goût de tout le monde, mais la place n'est jamais laissée à l'amateurisme. Et certes encore, et je vous l'accorde, la place n'est malheureusement pas laissée à l'improvisation, à la spontanéité ; mêmes les meilleurs ne peuvent se lâcher, car les timings exigent une prestation cadrées à la seconde près, au millimètre près.

dimanche 24 mars 2013

La soupe, ça fait grandir, finalement.

Je vais vous surprendre. Moi, je dirais que seuls les cons ne changent pas d'avis, d'autres diront que les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît (merci Audiard)… Quoiqu'il en soit, vous le savez, cela fait des mois que je n'hésite pas, dès que je le peux, à en mettre une couche sévère sur ce que j'appelle le Arènebi  (la preuve ici), et qui n'a rien à voir avec ce qu'a pu être le Rythm and Blues… Cette soupe glutamateuse n'est pas bonne et tellement stéréotypée… Et là, je ravale ma chique grâce à (ou à cause de) un artiste qui sera tout aussi étonnant dans le chapitre des hautes recommandations de ces pages.
Déjà, il y a quelques semaines, j'ai vu une prestation aux Grammy Awards qui m'a pas mal scotché. Ensuite, un mien ami (Rémy, encore !!!) malgré le fait qu'il connaisse mes goûts m'a évoqué une nouveauté qui mériterait le détour…

Oui, aujourd'hui, je vous conseille vivement le nouvel album de Justin Timberlake. Si, si. The 20/20 Experience est tout simplement parfait dans son genre, le Arènebi. Une production nickel, chacun des morceaux est gaulé comme un remix, il y a de la réflexion ? Et comme on dit dans Master Chef, il y a de l'Engagement (allez savoir ce que ça peut bien vouloir dire sur un vol-au-vent ou un œuf mayo…).
Bien évidemment, le rythme et le beat accompagnés par leur cousin le groove sont ancrés dans les 79 minutes poussées par les 12 morceaux qui composent cette perle dans son genre, chacun des trois est habillé de ses plus beaux apparats, ils sont savamment travaillés et paufinés.

lundi 18 mars 2013

L'Age d'Or

Comme diraient dans un genre différent les bons compères de Radiohead : "no surprises"
.The Golden Age, premier album de Woodkid sorti aujourd'hui est dans la droite lignée des morceaux qu'il nous a offerts ces deux dernières années. Un son d'épopée glorieuse, tous cors d'harmonie et orchestre au clair, brandis pour une chevauchée sonore grandiloquente.

Ce petit français -Yoann Lemoine - à la voix remplie d'humilité, sort donc l'album tant attendu. Très honnêtement, j'avais très faim, et les un-peu-moins de 48 petites minutes cumulées me paraissent bien frugales. Rappelons qu'elles contiennent déjà Iron, Run Boy Run et I Love You. Cela fait maigre en nouvelle sonorité : 37 minutes, et 8 secondes... Mais...

dimanche 17 mars 2013

La claque


Comment vous dire à quel point ce morceau est fabuleux ? 

Miguel Atwood-Ferguson et son Ensemble font une fusion de Jazz et Soul avec une incroyable maîtrise. Tout y est pour vous replonger 20 ans en arrière, sur les splendides galettes du très osé projet (à l'époque) de Guru : j'ai nommé Jazzmatazz. Il y avait même accueilli le gentil Claude, MC Solaar. On va dire que ça tombe plutôt bien, le morceau que je vous évoque est un tribute à Guru...


 Revenons à notre ami Miguel. Los Angeles, un concert en extérieur sous un kiosque à musique, il fait bon, l'Ensemble est chaud, gavé au groove et entame une ouverture... nous voici plongés au beau milieu de la foule au moment de l'intro d'un concert de Marvin Gayes dans les années 76-78... indolence et langueur musicales emmenées par un rythme à faire fondre l'antarctique, et accompagné par une section cuivre que je situerais dans

mercredi 13 février 2013

Talentueux, certes, mais réac quand même..

Ils s'appellent Foxygen.
Ils travaillent au MIR, le Musée International du Rock, et passent leurs journées à reproduire ce qui a déjà été fait. Ils n'apportent rien de nouveau. Et c'est peu dire.
Se reposant exclusivement sur les discographies des Stones, des Beatles, de Dylan et de tous ceux qui créèrent le son, LES sons des années 60 et 70, leur album laisse à penser qu'ils se sont éforcés d'imaginer les faces B des hits de ces belles années. J'hésite entre le recopiage et le plagiat... Je vous laisse le titre - un peu présomptueux - de cet album : We Are The 21st Century Ambassadors Of Peace & Magic.
Certes, on ne peut nier une jolie production qui donne un son si vintage et une double maîtrise : le copiage éfreiné, et la composition de ces belles et jolies mélodies  qui savent si bien coller aux neurones, il y a donc de l'addiction possible à ce placebo ... C'est pour ces raisons que mon coeur balance et que je me permets de mettre une étoile, et quatre étoiles à cet album. Attention : ne pas les additionner !

dimanche 10 février 2013

VDM

Rémy, mon ami, était commis d'office (accompagner un client..) à une soirée qui n'était ni sa tasse de thé ni la mienne. Les Victoires de la Musique. Il n'a pas manqué de me rappeler que les initiales de cette grande cérémonie étaient quand même VDM...
Quoiqu'il en soit, de chez moi, je suis entré en compassion avec Rémy

"Mon Dieu qu'il doit souffrir", me dis-je quand Véronique Samson s' est produite, accompagnée entre autres par le spectre belge et raté de Céline  Dion, j'ai nommé Lara Fabian et sa graaaannnnnde bouche...
Autre moment insupportable de la soirée: la présence de Khaled sur scène,  et là, j'avoue que Enrico Macias m'a déçu en embrassant ce si souriant salaud.
D'autres moments caricaturaux de cette cérémonie ont été vus... un Dominique A n'était pas une surprise dans cette fête de l'autocongratulation musicale. Un mouchoir pour le bélâtre aux cheveux gras - Biolay - qui repart les main vides. 
Le prix - certes mérité - accordé à Lou Doillon aura permis de nous imposer la vision d'horreur de sa nunuche de mère... cette vision qui me fait dire que les soyeux poils de mes aisselles sortent d'une séance de 4 heures chez Alexandre Zouari. France TV, s'il te plait, arrête de nous mettre à l'écran cette femme dont le principal talent aura été... son entourage direct : maris et enfants. Bon, d'accord, une plastique totalement adaptèe à son époque de jeunesse (super brindille des sixties) fut son autre "talent"... mais arrêtons de faire parler et de montrer cette - maintenant - vieille bonne femme qui, toujours, fut écervelée.

jeudi 7 février 2013

Quand Johnny - un vrai - prenait sa Guitar.

Nous voici aujourd’hui à 912 milliards d’années lumière du concept de la nouveauté musicale et cela ne nous empêche heureusement pas de toucher au sublime, bien au contraire.
J’aimerais ici rendre hommage à un grand monsieur. Johnny Guitar Watson. Encore un deuxième prénom qui avait été très justement donné à ce bonhomme dont la guitare était non seulement le prolongement de son corps, mais aussi celui de sa voix.
Cet extraordinaire musicien, qui nous quitta en plein concert en 1996, a traversé des genres et des courants en y atteignant à chaque fois les sommets : jazz-blues, blues, soul, R’n’B (pas le arènebi : le Rythm’n’Blues), funk, rock, rap, disco-funk.
Pour votre plaisir, et le mien aussi, écoutez un morceau, qui ne sera pas un de ceux que vous avez déjà entendus (Real Mother For Ya, Ain’t that a Bitch…), ici, avec The Real Deal, extrait de l’album A Real Mother For Ya paru en 1977, vous allez avoir une des substantifiques moelles des genres maîtrisés par ce Monsieur.

jeudi 31 janvier 2013

Garçon de bois

La french Touch continue de frapper. Oui. Ce sont ces beaux talents - connus et reconnus - que tout le monde s’arrache.
Le talent du jour sera un petit rémois de 29 ans qui répond au nom très franchouillard de Yohann Lemoine.
Bon d’accord, son nom d’artiste est beaucoup plus international puisqu’il signe sous le nom de Woodkid ;et est d’abord reconnu par les professionnels de la profession pour son talent de réalisateur de clips. Lana Del Rey (la molle coin-coin), Nolwenn Leroy (kenavo !), Moby (lette), The Shoes (essuyez vos pieds) et d’autres encore l’ont chopé. Mais c’est pour un clip rien que pour lui qu’il est en lice aux Grammy Awards 2013. Car monsieur se produit aussi en musique.

Certes, depuis deux ans, seulement 2 EP sont sortis. Mais quels EP ! Il y a eu en 2011 Iron, puis en 2012 Run Boy Run – c’est celui qui concoure aux Grammy awards. Iron, vous le connaissez : si vous avez vu le film publicitaire du jeu Assassin Creed Revelation, c’est tout simplement la musique qui l’accompagne. L’EP contient 3 autres morceaux aussi beaux que déroutants, et 2 magistraux remixes du morceau-titres. Je vous fait cadeau d’un de ces remix si vous cliquez ici ou là.

lundi 21 janvier 2013

Aline

Après que Christophe - le plus noctambule de nos chanteurs -  nous ait évoqué il y a 47 ans de cela le doux visage qu’il avait dessiné sur le sable, voici donc Aline.
Jeune groupe franco-français, composé de 4 gars, ils se sont appelés « Young Michelin », mais l'exploitant d’hévéa clermontois a réagi, et ils ont donc changé de nom… Pfff...
Avec Aline, ce n’est pas un bond de 47 ans que vous allez faire : un peu plus de 25 ans suffiront. Une sonorité tout droit sortie de la new wave des années 80. Plutôt bon enfant. Une basse pure et profonde très marquée, une belle guitare aux reflets clairs, des synthés bien plaqués… Tout est très pur, et malgré ces impressions de new wave, on écoute une bonne pop. Le côté français de la chose y est pour beaucoup, sans pour autant verser dans le mythique "Isabelle a les yeux bleus"... 
Coup de chapeau à l’illustrateur : une belle ligne claire, une femme nue qui, si son visage n'st pas terrible, nous offre des formes et une pause des plus... charmantes. détail non négligeable : elle est au bord de la plage ! c'est bien Aline…
Sans que ce soit l’album de la décennie,  je vous conseille l'écoute de cet album que je trouve plein de fraîcheur. Une fraîcheur retrouvée, celle de belles années de lycéen, puis d’étudiant…
Enjoy !
Peace & B Wild !


Quand l'élève commence à dépasser le maître.

J'ai un fils de treize ans, un peu en avance sur son temps puisqu'il fraye avec les gars et filles de sa classe de seconde.
Comme vous l'avez remarqué, je suis plutôt axé sur la musique, et je l'ai aidé à se faire une culture musicale. Les Doors, les Stones, Prince, et de très très nombreux artistes de mon iTunes n'ont plus que quelques secrets pour lui. Il sait pourquoi il n'en aime pas certains, ou pourquoi il en adore d'autres. Il sait reconnaitre une daube d'un travail de qualité. Il a l'oreille et ce qui les sépare bien formé. Je ne peux m'empêcher de nous envoyer des fleurs à ce sujet, à ma femme et à moi-même, sans oublier que rien aurait été possible sans son intérêt, sa curiosité et son intelligence.
Il y a 2 ans, il était entré dans sa forte, très forte période Eminem. Oui, c'est du rap, mais de qualité, pas les merdes à deux balles dont on peut entendre le boum-boum-tac au travers des vitres teintées des Clio bleu France et les BM d'occase qui circulent dans tout le Neuf-Trois.
Depuis quelques mois, mon fils est entré en quasi religion sur l'electro. Je ne peux l'en blamer, l'occurrence "electro" étant largement référencée dans les libellés de dtls-La Page Zik.
La chose heureuse est que - du fait d'une oreille et un cortex bien faits, il ne s'interesse pas à l'electro qui peut être industriellement produite pour les compiles de fin d'd'année. Non. Il est à donf sur une electro travaillée.
S'il sait apprécier une electro aux sons bien plaqués, limite planante, il est plus orienté sur une electro plus festive. Celle des bons DJ's.
David Guetta : tu sors. Toi, tu fais de la Dance, tu fais du blanchiment de black music pour des raisons de marketing, tu as détruit les Black Eyed Peas.
Ici, mon fils me fait découvrir de belles choses. Des formations qui ont tout compris au mix, au sample et à ce que cela pouvait engendrer en terme de fête éfreinée.

En décembre dernier, ce gamin, sur ses propres deniers, est allé à son premier concert. La tournée d'adieux de la Swedish House Mafia. 3 gars dans la fleur de l'âge qui arrêtent tout pour explorer d'autres champs, et après avoir fait bouger et danser des centaines de milliers de personnes, d'avertis à l'oreille affutée, et au corps entretenu par cette musique qui bouge incroyablement.

samedi 12 janvier 2013

Oui, c'est beau

La sortie du nouveau single de David Bowie a fait l'événement.
D'une part, "Where Are We Now" a été dévoilé 8 janvier, jour de l'anniversaire du plus bel androgyne de l'histoire du rock. D'autre part, ce morceau accuse un peu le trait des ans accumulés au titre de l'état civil de Ziggy : les 66 ans s'entendent un peu trop sur une piste assez molle du genou. Et en matière de genou, je m'y connais. Cette chanson - certes belle - baigne dans la mélancolie, le souvenir des années berlinoise de l'homme aux yeux qui ne sont pas si pers. Une Françoise Hardy aurait été une parfaite accompagnatrice sur ce morceau, c'est vous dire...
Ensuite, ce titre est annonciateur d'un album dont la sortie serait le 30 mars prochain. 10 ans. Oui, cela fait 10 ans que Bowie n'a pas sorti d'album. Tony Visconti - le producteur, a indiqué que The Next Day" était un album rock. Je pense qu'il a ici voulu rassurer le public ayant écouté Where Are We Now...

vendredi 4 janvier 2013

Mouvement perpétuellement brûlant

Le mouvement perpétuel a été inventé et, très étonnamment, il est mû par de nombreux frottements. Je m'explique.
Les deux morceaux dont je vais vous vanter les mérites sont les déclencheurs de ce mouvement perpétuel.
Prenez une énorme dose de testostérone, par exemple du Barry White. D'ailleurs, je ne vois que Barry White (ou le supposé président de son fan club – Gilles Gros-Paquet) pour concentrer autant de testostérone dans chacune des secondes de ses chansons et musiques.
Confiez cette bombe prête à exploser à un maître DJ, ingé-son, arrangeur-magnifieur, spécialiste d'une période chaude en rythmes : Monsieur John Morales. Un tel nom apporte – de fait – du « callente" à des musiques déjà bouillantes.
Le résultat ? deux monstres musicaux, deux remixes d'une qualité exemplaire, avec du Barry White sur lequel on aurait pluggé un turbocompresseur d'hormones. Si, si.