dimanche 17 mars 2013

La claque


Comment vous dire à quel point ce morceau est fabuleux ? 

Miguel Atwood-Ferguson et son Ensemble font une fusion de Jazz et Soul avec une incroyable maîtrise. Tout y est pour vous replonger 20 ans en arrière, sur les splendides galettes du très osé projet (à l'époque) de Guru : j'ai nommé Jazzmatazz. Il y avait même accueilli le gentil Claude, MC Solaar. On va dire que ça tombe plutôt bien, le morceau que je vous évoque est un tribute à Guru...


 Revenons à notre ami Miguel. Los Angeles, un concert en extérieur sous un kiosque à musique, il fait bon, l'Ensemble est chaud, gavé au groove et entame une ouverture... nous voici plongés au beau milieu de la foule au moment de l'intro d'un concert de Marvin Gayes dans les années 76-78... indolence et langueur musicales emmenées par un rythme à faire fondre l'antarctique, et accompagné par une section cuivre que je situerais dans
les combles de la tour de Babel tellement elle est au top, le gars au laptop se greffe à l'Ensemble qui a déjà aimanté, fusionné le violon du maître de cérèmonie - Miguel - puis, Aloe Blacc, alors peu connu en 2010 au moment de cet enregistrement, va dompter le mike. Il va nous délivrer ses mots (ça tombe bien, le morceau est intitulé "Deliver The Word"...) sur un rap qui est d'une rare soulitude.

Nous arrivons déjà à 2 minutes de plaisir aussi intense que brûlant quand Aloe laisse l'Ensemble... ensemble. Rien qu'eux.
Extase. Le mot "ensemble" prend tout son sens car c'est un solo... à plusieurs. C'est à l'unison que violon, sax, flûte, trompette et tous les autres instruments harmoniques s'emballent au travers de circonvolutions musicales qui nous emportent dans une valse d'émotions positives... mais gare à la régularité, place aux surprises, car la poursuite de la mélodie est imprévisible, et les haltes rythmiques, posées là, ou ici, nous collent de véritables apnées... si délicieuses. Il y a en fait quelque chose de très sexuel ici. 


Il y a toutefois une ombre à ce splendide tableau... et pas des moindres : la fin du morceau. D'une part, mon Dieu qu'on aimerait qu'il n'y en eût point... et d'autre part, celle-ci n'en est pas une... la pièce, le play, s'éteint, s'écrase dans un no-man's land musical sans que l'on puisse savoir pourquoi. Nous méritions pourtant un grand final ! C'est une non-fin qui nous laisse sur notre faim...

Mais quand même - car là est le propos de cet article - afin qu'une majestueuse banane se dessine sur votre visage, de là jusque là,  écoutez, savourez, délectez-vous de cette splendeur musicale.
Et pour celles et ceux qui le souhaitent, un mp3 est à dispo, sur demande.



Enjoy
Peace & B Wild.



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