jeudi 31 mars 2011

Scott-Heron sauce electro

A l'heure où les chefs en cuisine se prennent la tête toute la sainte journée à inventer tous nos plats en version 2.0 (les pâtes aux beurre revisitées), et à compliquer les choses simples sous couvert de surprendre nos papilles, des DJ's revisitent des morceaux.

Ici, Jamie xx ne s'est pas contenté d'un morceau, mais d'un album, entier. Rien que ça.
Et comme s'il n'en n'y avait pas assez, il s'agit du dernier album de Gil Scott-Heron.

Ici, le monde se divise en 3 parties :
- ceux qui connaissent bien le Gil.
- ceux qui le connaissent au travers de The Bottle, et qui l'appellent "gilles scotérone", comme s'il s'agissait d'une pâtisserie italienne 
- ceux qui ignoraient l'existence de ce bonhomme. 
Pour les catégories 2 et 3, sachez qu'on ne prononce pas "gille scotérone", ça fait patisserie italienne... il faut prononcer "Guile Scote Hérone", voire "Hirone", en expirant bien le H (il faut toujours bien expirer une taffe...)


Donc, pour les 2 dernieres catégories, cest un Monsieur qui déteste qu'on le considère comme un Monsieur. C'est un... Le ?... Révolutionnaire américain. Il est de tous les combats depuis 40 ans. Proche d'Alan Ginsberg, il conserve a pureté d'esprit de ses premiers combats des 60's. 
... Et je ne comprends d'ailleurs pas qu'il n'ait toujours pas été "suicidé" par la CIA...

Nous autres non-anglophones, avons une chance énorme : nous saisissons le rythme, la mélodie, la cadence, le phrasé des chansons... Mais pas toujours les MOTS, les messages. C'est une certaine légêreté qui nous est - naturellement - permise.
Quand vous écoutez du Patrick Fiori, vous ne pouvez vous empêcher d'écouter les paroles... Et là, c'est le drame (hé ! Les corses ! On se calme ! Il y a des bons corses et des corses nuls... Fiori, est dans les nuls. C'est tout. J'aurai pu prendre Jean-Louis Aubert aussi, c'est vrai...).
Parolier-en-français, c'est un métier,...

Mais revenons à Gil Scott-Heron. Il y a 2 mois, il nous a sorti un bel album, I'm New Here, toujours pamphlétaire et documentaire. Chaque album de GSH est un témoignage... Qui ne se démode pas. (écoutez Winter in America...). Et ici, Jamie xx a voulu agrémenter ce travail, en total respect de l'album initial. Le Gil y reste intact, pur jus. Et Jamie xx n'a fait qu'ajouter - savamment - de bons sons, du très bon mix, qui donne aux mots de GSH un véritable appui. C'est de la sublimation.
Scott-Heron devient ici Electro - no offense.
Jamie xx nous donne sa lecture de l'album original, et la partage. C'est tout, et c'est très bien.

Cela reste bien évidemment un sujet à controverse, il y aura les pour et les contre. Je me range dans les pour, car l'oeuvre de GSH est intacte de vérité. 
Nous n'irons pas non plus jusqu'à Valadolid. Je pense.


Enjoy.
Peace & B wild.

J'ose... If you don't mind.

Voici donc Jozif.
C'est de l'Electro. De la bonne. Celle qui me fait penser aux Early Works de Laurent Garnier, la pape en la matière.
Bon, il est vrai que depuis ses Early Works, Garnier a plongé dans les abysses d'une l'electro que je qualifierais d'expérimentale. On se rapproche de la musique contemporaine au sens schniktien du terme. Si vous ne connaissez pas Schnitke, il faut savoir que c'est du hard core (à mes oreilles) en matière de musique contemporaine, a côté duquel les compositions de Pierre Boulez font office de jeu d'enfant... Et j'avoue être assez hermétique à ce type de musique. Peut-être est-elle trop intellectuelle pour mon neurone.

Donc, le Garnier d'aujourd'hui, c'est non pour moi, et le Garnier d'avant, c'est oui. N'en déplaise à un Monsieur que je respecte, Didier Varrod ("Electron Libre", France Inter, le dimanche soir... ou le lundi matin : c'est à minuit 5, donc officiellement le lundi...).

Tout ça pour dire que Jozif, sur l'EP de Sunrise, nous fait de la bonne electro, avec notamment, sur le morceau-titre, l'art de réveiller l'excitation de l'auditeur ou du clubber : dans ce morceau, est samplé la beatbox de "I Can't Go For That" de Hall & Oates. Et on n'attend qu'une chose : entendre le doux refrain de cette chanson. Jozif nous tient en haleine, nous fait espérer. Je ne délivre pas la fin de l'histoire, elle sera pour vous, mais sachez que le résultat est excellent, et donc conseillé.
Les 3 autres titres sont aussi conseillés : sur cet EP, c'est comme dans le cochon, tout y est bon (et cette formule ne tente en rien d'écarter des obédiences qui y seraient réticentes, bien sûr. On se comprend...).

Enjoy. Peace & B wild

jeudi 24 mars 2011

Quel beau jouet !

Je ne suis pas un fan total du beau David Bowie. Chacun sa paroisse. Moi, c'est plutôt Prince et Marvin Gaye. Mais quoiqu'il en soit, ça ne m'empêche pas, d'une part, d'avoir parfois des avis négatifs sur mes idoles,et d'autre part d'avoir de bons avis sur les autres. Et puis même, il m'arrive de changer d'avis. Je dis ça à cause de l'adage sur les cons. Donc, j'essaye de m'en préserver. Voyez vous, par exemple, un jour que j'appelais Pôle Emploi, j'ai été fort content que quelqu'un me réponde dès la 2ème sonnerie, et résolve le léger différent qui avait éveillé mon attention : la procédure de radiation - indue - était alors annulée avec les excuse de la Dame du téléphone. Donc, avis initial défavorable... suivi d'un accecit. Pas con le Kurx, donc.

Bon... Revenons à Bowie. L'album s'appelle Toy. Et c'est un très très joli jouet. Il ne vient pas de sortir. Non. Il a été commis il y a 10 ans, et du fait d'affres contractuelles entre le commettant et sa maison de disques, la sortie de l'album fut gelée.
Toy émerge donc. Et c'est une très bonne chose. Comme je l'ai laissé entendre plus haut, n'étant pas fan, je ne connais que quelques bribes de la carrière du rocker aux yeux pairs. Il y a d'incontournables chefs d'oeuvres intemporels, des concepts qui ont animé des albums, et des personnages. En tant que fan de Prince, je ne peux qu'apprécier une telle capacité au dédoublement de personnalité.

J'avoue que les dernières productions de Bowie sur lesquelles j'avais arrêté mes avis m'avaient carrément emmerdé. C'était Tin Machine. Le son ne me plaisait pas. Mais alors pas du tout, et j'ai donc préféré en rester aux bons souvenirs de Scary Monster et autres très antérieurs joyaux d'une couronne faite d'extravagance, de sensibilité, et d'un certain mystère...

Et là, ressurgi de nulle part, le beau David est un magnifique David. Peut-être les afficionados me décrieront-ils, mais j'adore. Chacun des 14 morceaux est bon, bien, good. Au milieu de la scène rock mondiale, Bowie se démarque par une façon de chanter qui lui si particulière. Ce Monsieur, avec sa discrétion élégante, chante. Et il nous donne l'impression que ce qu'il chante est facile. Mais en fait pas du tout. Il y a une maîtrise. Faites attention, écoutez bien du Bowie, n'importe lequel. On a envie de chanter... Mais on arrive pas à suivre. Ça ne suit pas... Ça sonne faux, décalé, pas en place...
Parce que Monsieur David Bowie sait chanter. Il sait TOUT chanter... Et avec ce léger grain dans la voix qui pourrait le placer dans le rangs des "désuets", mais non. Seul Bowie sait faire du Bowie. Et il est diablement sexy. Oh oui.

Donc, démerdez-vous pour attraper, acheter, streamer, voler, pomper, vous faire prêter (tiens, hadopi n'y pense même pas !) cet album. C'est, et ça n'engage que ma p'tite personne, un EXCELLENT album, de bout en bout.
Enjoy, Peace & B wild.

lundi 21 mars 2011

Copieur !!! (Ch'uis déçu)

Voici donc le nouvel album du jeune fou-dingue sorti de La Nouvelle Star : Bichon, par Julien Doré.

J'aime bien ce garçon. Il a su imposer un style, mi-déjanté-mi-talentueux. Il y a de la bonne graine là-dessous. Et une voix qui sait s'exprimer, et exprimer beaucoup de belles choses.

Mais là, je dis non. Je veux bien que des artistes aient des inspirations, des Dieux dans la tête, mais il faut que cela reste en filigrane. Le travail au calque ne révèle pas l'artiste, surtout quand celui-ci sait si bien interpréter et adapter à sa sauce les oeuvres des autres. Bichon, 2ème album de Julien Doré est, certes, bien produit, bien monté, mais la fonction copier-coller a trop souvent été utilisée, cachant donc le talent de celui qui fut un trublion.

Cela commence en ouverture, avec "Baie des Anges". Arnaud Fleurant Didier, s'il était mort - mais je préfère qu'il reste vivant pour nous préparer un 2ème album - nous ferait un quadruple flip inversé dans sa tombe ou son urne. C'est un pompage sur l'orchestration, la mélodie, le phrasé, et même le sujet...

Même s'il on sent chez Fleurant-Didier une inspiration gainsbourienne, il a son style, sa patte, il apporte la réelle nouveauté. En revanche, Doré, sur Golf Bonjovi mérite un procès des ayant-droit du Grand Serge. Tout y est. Le rythme nous noyant dans une certaine volupté, la petite guitare mélodieuse derrière, le phrasé... tout !

Laisse Avril, c'est amusant, fait penser à Alain Chamfort, à sa période de chansons à midinettes, avant que... Gainsbourg (encore !!!) ne le propulse à bord du Manureva.

C'est sur Bergman, dernier morceau de la 1ère galette, que Serge réapparaît, tout aussi fortement que sur les précédentes pistes évoquées. Là, Julien a volé le son et la présence de la basse...
Les autres morceaux du premier disque de ce "presque-double" album sont de la pop, oui, bien concoctée, mais qui ne révèle pas assez ce que sait faire Julien Doré.
Très honnêtement, Julien, ton talent n'est pas dans l'imitation, il est dommage de ne pas exploiter les ressources folles dont tu disposes dans les adaptations. Cela évite le plagiat.

Heureusement, il y a la deuxième galette de l'album, qui ne comporte malheureusement que 5 pistes, mais qui ont le mérite d'être beaucoup plus personnelles, puisque réalisées avec les Bash : son groupe, son essence, sa vraie vie.
Pour ton 3ème album, Julien, pense à faire une première galette complète (c'est mon côté breton qui ressort) avec les Bash, puis une deuxième, avec quelques reprises que tu sais si bien faire. merci d'avance.

Enjoy la 2ème galette,

Peace & B wild !

mercredi 16 mars 2011

Acid Jazz, still.

HF, c'est le nom d'une fille.
Je ne me sers que de mes oreilles, inutile de savoir si c'est tel ou tel producteur, tel ou tel musicos qui a participé au travail, l'important, c'est le résultat.

En ce qui concerne HF, sur l'album "Soul", rien de très neuf. Ça sent l'Acid Jazz britannique d'il y a... 20 ans, mais le son est bon, très bon, bien calé.

...Avec toutefois une légère différence, et de poids : Hf n'est manifestement pas de langue anglaise. Je pense qu'elle est francophone du vieux continent car - si j'ose imaginer charmante - et malgré de gros efforts au niveau de l'accent anglais, elle laisse largement percevoir d'indéniables origines linguistiques qui doivent se situer entre Carcassone et Anvers, en passant peut-être par Gruyére ou Montreux.
C'est con. Parce que la musique est bonne, très bien balancée, bonne orchestration... Mais il aurait fallu qu'elle chante en français afin de ne point irriter mes ouïes.
pour être honnête, cet accent presque bon est totalement exécrable et gâche le plaisir que cet album aurait  pu procurer.

Bon, je me calme quand même : vous pouvez vous dégoter cet album pour le mettre en ambiance chez vous. Mais pas au casque. Non. Pas au casque.

Si jamais HF me lit : repartez en studio et refaites une version 2.0 en français en gardant toutes les pistes instru.
N'oubliez pas de nous prévenir quand c'est prêt !

Peace & B wild.

lundi 14 mars 2011

Vraiment Vivant

Je vais faire comme sur Amazon : "si vous aimez "X", vous aimerez certainement "Y"
Donc, si vous aimez la nébuleuse qui entoure Pharrell Williams (N*E*R*D, Neptunes, et tant de participations en production, voix...), vous aimerez certainement True Live.

True Live n'est pas un groupe tout nouveau, puisque cela fait depuis 2003 qu'ils créent depuis leur continent Australien.

Un album, Found Lost, qui vous apportera un son définitivement dynamique, recherché, alliant jazz et urban, avec une grande maîtrise des rythmes. Une section cordes qui destabilise les conventions de la musique urbaine.

Les 5 gars, emmenés par Ryan “RHyNO” Ritchie, vous donneront envie de bouger, et à l'instar de Pharrell, ils offriront aux plus hermétiques au rap l'opportunité de rentrer dans ce monde par une autre porte, et pas la petite.

Hautement, chaudement, et impérativement recommandé pour vous virer les excès de cérumen qui s'endorment au fond de vos douillettes ouïes.

Enjoy,

Peace & B wild

lundi 7 mars 2011

La Girlie qui se démarque

Jessie J

Bon, les gonzesses qui - à grands renforts de blé, de com, et bruit, etc - se bousculent sur le long et large tunnel de la musique arènebi et dènce, c'est pas du tout ma keupovti. 
Et puis, parfois, il y a de la lumière dans le tunnel. Vous savez, ces néons verticaux qui indiquent tous les 200 metres une issue de secours... Et bien, Jessie J est un néon. Ou en tout cas certaines des pistes de son album.

La voix est bien là, certes pas mal hurlante, mais pas beuglante. Exit les épouvantables années saturées de contre-ut à 2 balles avec les witney, mariah, céline, et autres pauvresses wallonne. Les producteurs d'aujourd'hui nous trouvent des nanas avec des putain d'organes, et généralement bien gaulées. Mais l'émotion n'est pas toujours au rendez-vous, et l'émotion d'une voix n'est pas dans la performance. Elle est dans ce que les ricains appelleraient un "je ne sais quoi"'mais qui ne soit pas du "déjà vu" (prononcer déjavou"). 

Alors sur le marché, il y a Alicia - très bien quand elle est accompagnée par un mec qui sait y faire (Jay Z), Rihanna (no comment...), il y a aussi Madame Gaga. Elle, 'faudrait qu'elle calme ses ardeurs faussement techno, car elle gâche - à mon sens - ses réelles capacités de musicienne et son talent vocal totalement cachés par un excès de prod. Trop de prod tue le son. C'est con, mais c'est comme ça.

Bon. Revenons à Jessie J. Je conseille l'écoute.
Pour les playlists et les ge,ns pressés, évitez Nobody's'Perfect est trop dans les hurlements. Là, ça beugle. Pas bien. A refaire.


Et pour la saveur, optez pour Abracadabra : la meileure prod de l'album. C'est nickel, trop pour certains. Bien pesé, très bien rythmé...on est proche du New York de Jay Z et Alicia Keys. Le son claque, et donne envie de remuer.

Et afin de se rappeler que les producteurs américains ne sont pas nés de la dernière pluie quand il s'agit de miser de l'argent sur des talents, un petit morceau live, Big White Room comporte un chouia trop de vibrato "arènebi" - vous savez, ces circonvolutions vocales mises à la mode à la période des "divas" beugleuses des années 90 citées plus haut... - mais c'est une jolie ballade, avec des moments de belles ferveur.

Enjoy,

Peace & B wild

jeudi 3 mars 2011

Pour les amoureux de la Chanson Française...

Trop souvent, la Chanson Française est oubliée. Et je suis le premier à devoir en être blâmé.

Heureusement, des journalistes, des producteurs, des programmateurs, des directeurs d'antenne croient en cette veine artistique qui n'appartient qu'à nous, les français. Nous avons même une institution fabuleuse depuis 18 ans maintenant : les Victoires de la Musique.

L'édition 2011 nous a, une fois de plus, gâtés. Je veux parler en particulier de la catégorie "chanson originale". Tout est dans l'intitulé : induirait-il que toutes les autres chansons sont des reprises ou autres pompages ? enfin... Donc, dans cette catégorie, se sont retrouvés face à face à face à face Benjamin Biolay (un voleur parfois) (c'est pas le nom de la chanson, c'est une considération personnelle), Gaetan Roussel, Stromae, et Zaz.  

1ère réflexion : comment peut-on mettre dans la même catégorie autant de courants artistiques différents (pour autant que le terme "artistique" puisse tous  les qualifier) ? 
2ème réflexion : comment se fait-il que, dans l'énorme et gigantesque profusion de talents - jeunes, beaux et intelligents - qui fuse chaque année... comment se fait-il qu'on puisse voir des éléphants mélangés à des jeunots ?
3ème et finale réflexion : même dans cette "short list", comment se fait-il qu'on porte au firmament Zaz ? 

Car Zaz, c'est une musique faussement populaire qui, comme la plupart des mouvements qui agitent notre société, font qu'une minorité l'emporte sur la majorité. C'est, parait-il, le jeu de la démocratie. Moi, j'appelle ça le jeu de la propagande commerciale, et trop souvent journalistique. Mais bon, les faits sont là : l'agaçante Zaz a pondu un album dont les horripilantes rengaines nous sont ressassées à longueur d'ondes plus ou moins courtes.... et c'est ça qui gagne...  L'album a toutefois une grande qualité : il est d'une régularité irréprochable, presque mathématique : il nous fait souffrir de bout en bout, car chacun des morceaux ressemble à s'y méprendre au morceau précédent, et pire encore, au morceau suivant.
Ce qui m'énerve dans cette Victoire, c'est que je ne serais pas étonné que Zaz profite de la machine commerciale pour cracher dans la soupe, la revanche populiste. Nous verrons donc.

Heureusement, bien heureusement, quelques personnes avisées, éclairées et bienveillantes mettent en ligne de belles choses. Ici,  il s'agit d'un petit clip de 3'34"qui nous délivre le meilleur de Zaz cat - oui - il y a quand même un "le meilleur de Zaz".
Ici, car le moment est trop beau, je ne vous en laisse qu'une minute. merci à Fred pour ce beau partage.


J'ajoute que c'est un clip qui, malgré les rancoeurs qui peuvent émerger, nous fait dire : "oui, Zaz, nous aimerions tellement t'y aider".






Enjoy, Peace & B wild.

PS : Ce beau clip, dans son intégralité, est là :  http://www.youtube.com/watch?v=HgZwe-U36cE