jeudi 24 mars 2011

Quel beau jouet !

Je ne suis pas un fan total du beau David Bowie. Chacun sa paroisse. Moi, c'est plutôt Prince et Marvin Gaye. Mais quoiqu'il en soit, ça ne m'empêche pas, d'une part, d'avoir parfois des avis négatifs sur mes idoles,et d'autre part d'avoir de bons avis sur les autres. Et puis même, il m'arrive de changer d'avis. Je dis ça à cause de l'adage sur les cons. Donc, j'essaye de m'en préserver. Voyez vous, par exemple, un jour que j'appelais Pôle Emploi, j'ai été fort content que quelqu'un me réponde dès la 2ème sonnerie, et résolve le léger différent qui avait éveillé mon attention : la procédure de radiation - indue - était alors annulée avec les excuse de la Dame du téléphone. Donc, avis initial défavorable... suivi d'un accecit. Pas con le Kurx, donc.

Bon... Revenons à Bowie. L'album s'appelle Toy. Et c'est un très très joli jouet. Il ne vient pas de sortir. Non. Il a été commis il y a 10 ans, et du fait d'affres contractuelles entre le commettant et sa maison de disques, la sortie de l'album fut gelée.
Toy émerge donc. Et c'est une très bonne chose. Comme je l'ai laissé entendre plus haut, n'étant pas fan, je ne connais que quelques bribes de la carrière du rocker aux yeux pairs. Il y a d'incontournables chefs d'oeuvres intemporels, des concepts qui ont animé des albums, et des personnages. En tant que fan de Prince, je ne peux qu'apprécier une telle capacité au dédoublement de personnalité.

J'avoue que les dernières productions de Bowie sur lesquelles j'avais arrêté mes avis m'avaient carrément emmerdé. C'était Tin Machine. Le son ne me plaisait pas. Mais alors pas du tout, et j'ai donc préféré en rester aux bons souvenirs de Scary Monster et autres très antérieurs joyaux d'une couronne faite d'extravagance, de sensibilité, et d'un certain mystère...

Et là, ressurgi de nulle part, le beau David est un magnifique David. Peut-être les afficionados me décrieront-ils, mais j'adore. Chacun des 14 morceaux est bon, bien, good. Au milieu de la scène rock mondiale, Bowie se démarque par une façon de chanter qui lui si particulière. Ce Monsieur, avec sa discrétion élégante, chante. Et il nous donne l'impression que ce qu'il chante est facile. Mais en fait pas du tout. Il y a une maîtrise. Faites attention, écoutez bien du Bowie, n'importe lequel. On a envie de chanter... Mais on arrive pas à suivre. Ça ne suit pas... Ça sonne faux, décalé, pas en place...
Parce que Monsieur David Bowie sait chanter. Il sait TOUT chanter... Et avec ce léger grain dans la voix qui pourrait le placer dans le rangs des "désuets", mais non. Seul Bowie sait faire du Bowie. Et il est diablement sexy. Oh oui.

Donc, démerdez-vous pour attraper, acheter, streamer, voler, pomper, vous faire prêter (tiens, hadopi n'y pense même pas !) cet album. C'est, et ça n'engage que ma p'tite personne, un EXCELLENT album, de bout en bout.
Enjoy, Peace & B wild.

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