mardi 31 mai 2011

Tennis ou musique ?

Youpi ! C'est Roland Garros, et pour un grand nombre de personnes, c'est fromage OU dessert : "je bosse mes exams OU je matte le troisième, le quatrième... Le cinquième set ???".
Je me permets de démarrer comme ça parce que - oui - comme chaque année à cette belle époque de disette aqueuse, c'est le bordel routier institutionnalisé sur Boulogne et la Porte d'Auteuil à l'occasion du tournoi de ping-pong géant... et parce que notre artiste du jour aurait pu être - au moins - finaliste à Roland Garros.... Si, si. Mais, pas de chance, il a choisi la musique, alors qu'en plus il aurait pu s'éclater en Air-guitare avec une bonne raquette bien cordée à 23 kilos.

Bon, pourquoi vous dis-je que cet artiste aurait pu être dans le top-ten de l'ATP ?
C'est à cause de son nom, bien sûr !!! Ne trouvez-vous pas que "Thomas Dybdahl" sonne hyper bien dans un commentaire tennistique (de haute volée) ??
Et je ne vous parle pas de la presse écrite - toujours tennistique - qui passe des heures à se relire afin de ne pas écorcher les noms des joueurs... Tenez, dans quelques lettres et signes... top-là-maintenant : "Dybdahl", voyez-vous, je viens de faire un copier/coller" parce que ce nom exige la vérification.
... Et j'en viens à ma transition, hyperbolique, oui : faites donc un copier/coller de son nom pour aller le chercher sur les plateformes d'écoute ou de téléchargement, avec son album. Celui-ci s'appelle "Songs", très simplement et ce, pour deux excellentes raisons : d'une part c'est bien un album de chansons. Il eut donc été idiot de l'appeler "saucissons" ou "pieds à coulisse", non ?... Et d'autre part, il y a un morceau qui s'appelle "songs".
Mais revenons à notre artiste. Pour des raisons liées à la praticité, nous l'appellerons Thomas. J'aurais pu choisir Ludmilla ou Carbu de 14, mais il me semble que Thomas est plus en relation avec notre bonhomme.

Je vais devenir sérieux car mon terrible jugement arribe - comme on dit à la Puerta del Sol.
Je me lance : je vous conseille cet album parce que, très simplement, c'est beau, c'est joli, c'est calme (oui, très calme), c'est bon (oui, très très bon) et Thomas a une voix qui se pose délicieusement sur toutes ses compositions qui forment un ensemble tout à fait homogène. Cet album vous accompagnera parfaitement dans des moments de décontraction, d'apaisement, de relaxation. En gros, ne mettez pas ça après "I gotta feeling", ça va plomber l'ambiance, et il vous restera plein de rillettes et de taboulé parce que, ces cons, vives, ils se seront tous barrés à minuit dix, c'est rageant.

Je ne sais pas pourquoi, mais cet album, que je trouve pourtant beau et profond, me pousse à la vanne lourdingue.... C'est en fait parce qu'il est beau, et que ça me met dans un bon état d'esprit.
Allez-y, écoutez-le, iTunez-le, Deezez-le, eMulez ou aMulez-le... c'est un excellent moment. En guise de test, je vous conseille "All's not lost".
Et puis, pour une fois que c'est un mec, faisons attention !

Enjoy

Peace & B wild.

lundi 30 mai 2011

C'est du gâteau...

Je l'avoue, cela faisait près de 15 ans que je n'avais écouté Cake. J'en étais resté à leur succès mondial de leur reprise rock de "I will Survive" en 1995, donc avant que les Bleus ne remettent la version originale de Gloria Gaynor au goût du 12 juillet 1998... On est (était) les champions.

Donc Cake est une vieille série dont j'ai laissé passer plusieurs saisons...
Mais je peux vous dire que la saison 2011 fait plaisir : Cake, avec son nouvel album "Showroom of Compassion" reste fidèle à ses racines, tout en sachant l'adapter à de nouvelles sonorités. Le morceau "long time" est très porteur sur cette idée.

De même qu'il y a plus de 15 ans, un esprit un peu potache - mais terriblement bon - plane partout. "Pourquoi terriblement bon ?" me direz-vous... parce que musicalement, le band est parfait. La production nous mélange des sons très basiques (limite Garage) à d'autres très évolués, amples, enveloppants. Le résultat est bon, rock, hyper rock, et vraiment festif ! 

Je vous recommande donc cet album, pour tous ceux qui aiment un son un peu "brut-de-fonderie", mais néanmoins très travaillé. Il me reste, pour ma part, à écouter tout ce qu'ils ont pu faire durant les les 15 dernières années...

Get there ! Enjoy !

Peace & B wild,

Dreams within a Dream...

Hopopop ! le titre de cet article ne fait aucune référence au morceau d'anthologie de Propaganda, car je vais vous parler de Stevie Nicks, qui est déjà entrée il y a 3 ans dans le sexagénat - bah oui... time flies... - et sort tout juste un album dont le titre est hyper osé tant il fait penser à un morceau qu'elle chantait jadis  avec ses petits copains du Fleetwood Mac. J'ai peur que ce mot, "jadis", me fasse passer pour un vieux schnock... Ce morceau a grandement participé au succès de la deuxième vie - l'américaine - du groupe. J'en viens au fait : l'album de Nicks s'appelle "In Your Dreams", et le morceau du Fleetwood Mac était, bien sûr, "Dreams" (1977).
Au fait, et pour info, on ne dit ni "Fleetwood Mac", ni "les Fleetwood Mac", car on se doit de parler "du" Fleetwood Mac... c'est un snobisme francophone propre à ce groupe... mais il a le mérite de signifier que cette appellation est plus devenu un concept qu'un nom de groupe, tant la différence est grande entre sa période British et sa période US...

Donc, pour toutes celles et tous ceux qui ont ce morceau, Dreams, gravé dans l'esprit, Stevie met donc la barre hyper haute. A-t-elle alors des raisons d'être si sûre d'elle ? C'est ce que nous allons donc voir.

Sur cet album, le son est définitivement Rock US très redneck, Amérique profonde, sans non plus verser dans la country, quoi que...
Pour la voix de Stevie Nicks, que les découvreurs soient avertis : ça passe ou ça casse, car si au premier morceau sa voix ne vous plait pas, passez votre chemin. Il faut en fait savoir que cette voix est nasillarde, sonne un peu comme une complainte et donne à chaque morceau qu'elle chante depuis toujours, cette impression de "c'était le bon temps, et ça ne sera jamais comme avant". Car le mot "joie" ne peut intégrer une quelconque définition de la tessiture de Stevie Nicks... Ô non !
Pour ceux qui connaissent ce "son", il n'y a pas de surprise. L'organe de Madame nicks reste totalement inchangé. Je suis obligé de revenir sur le son de l'album, ce son d'Amérique profonde qui, en fait, reste lui aussi inchangé.
En résumé, Stevie fait du Nicks, sans aucune expérimentation : aucune petite folie, aucun délire... Nous sommes au niveau du zéro du domaine de la surprise, car même le genre, le style et la prod' restent inchangés, c'est-à-dire nickel... Bah oui, il faut s'incliner.

En résumé, mon coeur balance :
  • je vous le recommande pour son côté "all perfect" et une belle constante sur la carrière de Nicks.
  • sur mon attente d'émotion, en référence à Dreams... Non, il n'y a rien eu...
  • et, enfin, je ne peux recommander quelqu'un qui, oui, n'a pas évolué d'un iota depuis 20 ans. J'ai comme l'impression que Stevie Nicks ne cherche pas - mais alors pas du tout ! - à aller séduire de nouveaux publics...
Au final, je dirais alors : don't !... Cet album est non-indispensable...

Alors, histoire de finir sur une note très positive, je vous incite á cliquer là... non, ici ! pour découvrir ou réécouter avec grand plaisir "Dreams", extrait de l'album Rumours du Fleetwood Mac. Là, tout est beau et bon ! Et comme vous pouvez la voir juste là, la cover de cet album a aussi ce... comment disent les rosbifs* ?... Ah oui ! ce "je ne sais quoi" de tellement cocasse ;-)

Enjoy

Peace & B wild.

*pssst : n'oublions pas les racines profondément UK du Fleetwood'...

Deux pour le prix d'une. Ou presque.

Selah Sue. Évidemment, quand Mon Eliza (rien à voir avec la Joconde...) m'en a parlé, ce nom a mis mes sens et ma souris en éveil... Et quel éveil ! Elle a beau être Belge, la voix de Selah Sue ne la positionne pas du tout sur le même rang que Lara Fabian : Selah, elle, est carrément au dessus du domaine du supportable, au contraire de la hurleuse d'Etterbeek.


Les 12 morceaux de cet album qui porte le même nom que l'artiste - c'est pratique - contiennent un concentré d''esprit. Et s'il y a de l'esprit, du "spirit", c'est qu'il y a de la Soul... avec une bonne dose de Rythm'n'Blues, et des épices carribéennes pour donner du goût de-ci de-là. Ce doux mélanges vous donnera envie de "mover" your butt.


Ce très bon album me fait penser à une autre très belle production, de septembre 2010, il s'agissait de Madjo - chanteuse française avec beaucoup de Sénégal en elle - et son album Trapdoor : même type de voix, de styles, de spirit... Je profite donc de cet article pour vous caser 2 belles choses qui méritent votre attention, et votre émoi.

A elles-deux, elles nous mettent huit étoiles dans la vue dans les notations, alors allez-y. Ecoutez, téléchargez, réécoutez, conservez... Ces chanteuses méritent le détour.

Enjoy.


Peace &B wild. Ever'n'always.

samedi 28 mai 2011

Dis Papa, c'est quoi le Ritmèneblouse ?

Ma Fille, Mon fils, le Ritmèneblouse est un genre musical - certes ancien (oui, ça date du millénaire dernier...) - mais terriblement bon. Aussi, il ne faut pas confondre le Ritmèneblouse et le Arènebi. A l'origine, c'était la même chose : le R&B, which stands for Rythm and Blues. Et ce dernier c'est comme le Port-Salut, c'est écrit dessus : c'est du Blues (blouse), rythmé (avec du boum tac, takaboum) et balancé avec des accompagnements de Guitare électrifiées, de cuivres et de voix puissantes mais sachent faire passer de réelles émotions... Et sa bouge et sent la sueur !
A l'opposé, le Arènebi, c'est ce bouillon sans sel qui nous est servi... pour plaire, pourtant, à un grand nombre. C'est insipide et sans saveur, et incroyablement mou du genou.

J'en viens à une recommendation musicale, sur du vrai Rythm'n'Blues : c'est Eli "paperboy" Reed & The True Loves. Il y a là, sur Deezer, 5 morceaux dont 2 en live. C'est pas tout neuf (2008), mais on s'en fiche sur un style sans âge. Ça vaut le détour, ça fait danser sur les tables, ça bouge et fait bouger. Le mini album s'apelle "Ace of Spade" et, comme je m'évertue à te le dire, Ma Fille, Mon Fils, ÇA, C'EST DU RYTHM AND BLUES !

Enjoy,

Peace & B wild !

vendredi 27 mai 2011

Grace...

Au rayon "the voice", je vous propose aujourd'hui Grace Woodroofe au travers de son album "Always want", on me l'a largement recommandée, et pour cause ! Et comme "on" n'est pas con, j'ajoute que "on" est Fred.

Il y a cette voix avec un grain, ou plutôt un voile si particulier. Et pour une fois, une telle voix n'est pas mise au profit du Rythm'n'Blues, comme Adèle, ou même Camelia Jordana (par exemple) ; ce n'est pas que je n'aime pas... c'est juste que, maintenant, le secteur est un peu surencombré.
Ici, cette belle voice vient enluminer des ambiances musicales plus "blanches" : d'une part ça change, carrément, et d'autre part la surprise est vraiment bonne. Soyons clairs : vous ne danserez pas sur du Woodroofe ; vous passerez un moment profond.

L'album de Grace Woodroofe bénéficie d'un son brut, naturel, sans pour autant être de l'unplugged ou du "garage", elle nous donne en fait l'impression d'être auprès d'elle et des musicos en session d'enregistrement, nous sommes tous du bon côté de la vitre... donc pas du côté de la table mixage. Parce que de ce côté lá, nos amis les ingé-son nous ont laissé, (trop) souvent un certain souffle assez présent au casque (et non, il ne s'agit aucunement d'acouphènes que je me résignerais à ignorer ! Tout va bien chez mes ouïes !).

Donc, pour la faire courte, le vous conseille vivement de découvrir Grace Woodroofe, c'est bon, c'est puissant... c'est surtout profond et différent !

Enjoy

Peace & B wild.

Vivement le 21 juin

...Oui, le 21 juin juin sera le solstice d'été, il tournera donc la page à "Soulstice", qui fait (je reste honnête) un bon album, In the Light : une belle prod, du beau mixage... Tout y est, même la voix...

Mais, me direz-vous, alors ???
Alors... Alors... Très honnêtement, j'ai quand même l'impression d'entendre de la musique de compile de bar... pas beaucoup d'aspérité ou d'originalité...

On va donc dire que cet album n'est pas à écouter, mais à entendre en léger fond sonore.

... et puis j'avoue franchement avoir un souci avec la voix, le phrasé de la chanteuse qui a l'air de ne pas être une english speaking native... plutôt frenchie... malgré un petit surf sur la toile, je n'arrive pas à avoir plus de détail sur ce Soulstice, car il y en a beaucoup qui portent le même nom... Maius j'ai comme l'impression d'entendre un léger accent qui me gêne. C'est comme ça...

Enjoy si vous le voulez...

Peace & B wild.

mardi 24 mai 2011

Une belle histoire de Toto

Alors voilà : c'est Toto, il prend son papier à partoche pour écrire des mélodies et son carnet de notes pour écrire des textes... et il nous fait des belles chansons en les jouant et les chantant.

Je sais... il n'y a rien de particulièrement drôle, car ce n'est en fait pas une blague : il s'agit de l'histoire vraie de Gérald Toto qui sort - enfin ! - un nouvel album : il est prêt à être cueilli, il s'appelle Spring Fruits, malgré une ambiance toute estivale au jour de sa sortie, le 23 mai 2011, avec 26° au mercure.
Ce sont 11 chansons. Toutes en anglais malgré une franche francophonie-de-souche teintée de sakaoulé chez l'Artiste. Celui-ci ne peut être intégré à l'exécrable "nouvelle scène française" pour deux raisons :
  • Toto a déjà une belle expérience derrière lui et - nous l'espérons aussi pour notre plaisir - devant lui.
  • Les chansons de Toto ne racontent pas les historiettes-à-deux-balles du gars qui, parfois, aime bien manger une pizza chez lui plutôt que d'aller s'emmerder avec des gens qu'il aime pourtant bien... Gérald Toto a raison de ne pas raconter. Il chante, il délivre.
Ces fruits printaniers sont faits de très beaux rythmes qui nous font chalouper, de sons folk, de reggae, de blues, de pop... avec, toujours saillante, une lourde et agile basse. Parfuamem (j'aime les fausses locutions latines) de doux violons vous emportent. Mais surtout, surtout... partout sur ces 45 minutes (c'est tout, Monsieur Toto ??), la voix de Gérald reste comme un onguent appliqué à l'esprit : douceur, douceur, et encore douceur : c'est une voix un peu androgyne qui vous emporte voluptueusement.

Dans cet alboume, Gérald Toto écrit un livre régulier, ce qui n'exclut heureusement pas de belles surprises, et surtout quelques pépites, parmi celles-ci, il y a :
  • l'ouverture... Pour un fan de Prince comme moi, en écoutant ce "Chocolate Cake", je ne peux m'empêcher se penser à Cynthia Rose et ses chaussettes dépareillées (non... Cynthia n'est pas la sœur de Pamela) dans Starfish and Coffee (1987), elle prenait au p'tit dèj, au dèj, et à tout autre moment "des étoiles de mer et du café, du sirop d'érable et de la confiture..." et bien d'autres choses... Les rythmiques verbales des deux morceaux sont cousines... Bien sûr puisque le rythme reste un moyen fabuleusement mnémotechnique pour les énumérations et autres litanies...
  • Un "Freedom" qui nous emmène loin.... Il fait chaud, terriblement sec. Nous sommes en Afrique. Ces sons nous aident à déclamer notre désir (besoin) de liberté. C'est une veillée au village... le décor est aride, l'accompagnement musical paraît répétitif. Mais. Ccchhhhuuuutt ! c'est là que le secret du voyage se trouve.
  • Un "My Child" totalement bouleversant. Je ne peux en dire plus, si ce n'est : écoutez-donc.
  • "Dive", est étonnant. Il y a du Harvest de ce cinglé de Neil Young, voire du "Paradise" de Jo Hamilton. Je ne parle que de l'ambiance. L'atmosphère.
  • "Black Mary" joue sur deux niveaux. Du blues profond, sec et sombre... Et de l'envolée à découvrir... Un regret : trop court ! On en voudrait tellement plus !
... et puis, et puis... Le final... je ne suis pas là pour tout vous dire, alors, I'll say no words...
Clairement, cet album mérite d'être écouté, entendu, apprécié, et je crois qu'il y a encore beaucoup à en dire, et dans le bon sens uniquement.

Please, Enjoy !!!

Et, comme toujours, peace & B wild !

De bien jolies choses pour vos douces oreilles.

Le panda est un porte-drapeau. Il suggère "espèce protégée". Faut-il alors protéger Panda Su ? Car leur EP "I Begin" peut vraiment le laisser supposer.
Nous sommes dans une musique "Ambiant", aux saveurs ombrées d'electro. Notre amie Björk crée encore et toujours des émules, et peut-être attraperez-vous cet EP via Emule/Amule ?...
Quoiqu'il en soit, l'écoute de ces 4 morceaux vous procurera bien être, apaisement, et risqura d'imprimer sur votre visage un sourire discret, presqu'imperceptible... Mais bien là. C'est le sourire mona-lisien.

Je vous encourage á écouter ces quatre morceaux. C'est beau... C'est calme... C'est doux... C'est très bon.

Enjoy.

Peace & B wild.

Ne jamais dire "Fontaine, je ne boirai pas de ton eau"...

Je vais être très sincère. Brigitte Fontaine reste pour moi une éternelle barjot de la chanson française. Son phrasé et ses mots sont... Outre-galacticaux pour moi. 

Mais... Mais... Car il y a un Mais (ça tombe bien, nous sommes en mai...), Brigitte Fontaine est ici, sur son nouvel album "L'Un n'Empêche pas l'Autre", accompagnée par différents artistes pour reprendre en duos, ça et là, quelques standards qui lui sont propres, et je dirais que ses accompagnants la rendent presque agréable. En tout cas, comme à son habitude, elle ne laissera personne indifférent.

Parmi ses duétistes parfois duélistes (vous verrez...), je reste totalement hermétique à Arno : j'ai une sévère aversion pour ce bonhomme qui n'est pour moi que la transposition belge de Shane McGowan (The Pogues). Venant de moi, ce n'est pas un compliment. En fait, je ne comprends pas "l'art" d'Arno, ou de McGowan... Je dois être bête.

En dehors d'Arno, ce sont Chedid Fils, Souchon Père, Christophe sans sa Ferrari (sur un très bel "Hollywood"), Grace Jones sans sa CX (si, si !), Emmanuelle Seigner, Bertrand Cantat (il porte diablement bien son nom)... Et bien sûr, les deux qui forment son éternel triangle : Areski Belkacem, et le frére de coeur - Higelin  - qui arrive ici à chanter (Si, si !).
Enfin, restent 3 morceaux, sur lesquels Fontaine est seule, comme une grande, avec notamment un "Gilles de la Tourette"sur lequel Fontaine nous en remet une sévère couche sur ses opinions et son indéflectible militantisme, et le "Dancefloor" - bien nommé - qui était sorti il y a un mois.

Brigitte Fontaine reste totalement barrée, et l'assume merveilleusement. Quelque part, ça fait plaisir.

Aussi, je souhaite que son actualité du moment nous la fasse venir sur les plateaux de talk-shows afin qu'elle nous ravisse grâce á son incroyable spontanéité.

En résumé, je vous conseille d'écouter "L'un n'Empêche pas l'Autre", ou d'en écouter quelques morceaux. Mon choix, donc : Rue St Louis en l'Ile (+souchon), la Caravane (+ Grace Jones), Les Vergers (+ Cantat), Hollywood (+ Christophe), Gilles de la Tourette et Dancefloor.

Enjoy.

Peace & B wild.

2 morceaux vite faits, bien faits.

Après Jay-Jay, voici JJ... Et ce n'est pas la gratte de JJ.Cale dont il s'agit ici, ni les élucubrations d'un Jéjé ou autre Gégé que vous pourriez connaître.

Deux morceaux en téléchargement gratuit du groupe JJ, tout simplement. Leur son est particulièrement bon et apaisant, on croirait duPrefab Sprout à la sauce 2011. Harmonies, douceur - mais rythmes quand même - et un très joli travail de production.

Pour récupérer ce bon moment, il faudra aller
Croyez-moi, ça vaut le coup.

Enjoy,

Peace & B wild.

samedi 21 mai 2011

Soyons un peu alternatifs, et marrons-nous.

Salut les amis ! Oui, nous sommes tous amis, nous aimons l'amour, nous détestons l'adoration, nous mangeons bio, nous prenons des pots sur les bords du canal St-Martin avec des sourires de là jusque là, nous clamons tous que nous votons à gauche parce que c'est vraiment pas bien d'être à droite, mais nous sommes un peu dans la merde parce que Strauss-Kahn, c'est comme Capri : c'est fini, nous circulons à Vélib parce qu'il faut sortir de l'ère de la propriété et rentrer dans celle du partage, sauf pour nos iPhone et nos casques WESC qui sont quand même à nous, faut pas déconner.
... En bref, nous sommes terriblement heureux ! Comme dans les pub Orange.

Et bien figurez-vous qu'on a encore fait un album rien que pour nous ! Si, si ! C'est Family of the Year qui l'a fait. Ça s'appelle Our Songbook.Vous me direz : la pochette fait plus penser à un univers graphique développé par Bouygtelecom que par Orange...
C'est un mélange de folk-à-la-sauce-Simon&Garf et de Pop-De-Pub. Si, si, encore. C'est du revival, un énième revival qui manque d'originalité. Ma petite messe est dite.

Bon, pour ceux qui me connaissent un peu, vous aurez saisi que je n'aime pas particulièrement les valeurs fausses qui embaument cet album (tiens, oui, j'aimerais bien l'embaumer..). Toutefois, nous ne sous-estimerons pas un très beau travail de production.

Bon... histoire d'écouter quelque chose d'alternatif, et beaucoup plus proche de vraies valeurs de partage, je vous propose un Dark Side Of The Moon revisité : une version de l'incontournable album des Pink Floyd (40 ans, le bougre)... à la sauce jamaïcaine. Easy Star - All Stars, c'est le groupe. Le principe est un copié/collé de Dark Side, réarrangé en reggae ultra dub. L'album s'appelle naturellement Dub Side of the Moon
Du caviar détonant ! Moi qui ne suis pourtant pas fan de reggae, je vous assure de très bons moments et vous garantis une parfaite adaptation de l'album. Tout y est, avec en plus le parfum de ganja parfois nécessaire à la dégustation de l'oeuvre originale. Et si vous n'aimez pas particulièrement le principe de cet album, prenez-le sous l'angle du second degré, et vous allez vous marrer, c'est promis.

Pour la fine bouche et les fines oreilles : un Us And Them de folie !

Faites tourner, enjoy !

Peace & B wild, wild, wild.

vendredi 20 mai 2011

Apnée musicale.

Je trouve que, trop souvent, la pub dénature des artistes, des morceaux, soit parce que l'image même du groupe ne correspond pas à la Marque elle-même (ou tout simplement à la logique publicitaire), soit parce qu'à force de trop avoir entendu en version 20" ou 30" le morceau, on ne peut plus le voir en peinture. Pour cela, j'en veux par exemple à SFR d'avoir tué le sublime Mr Bluesky de Electric Light Orchestra. Je ne pense pas que Jeff Lynne s'en morde les doigts avec les sous que ça a dû lui rapporter.... mais bon, quand même !
Et malheureusement, bien d'autres exemples de surmédiatisation musicale rendent agaçantes de si belles compositions...

Mais rendons à César ce qui peut aussi lui appartenir. Les illustrateurs sonores en Agences de Communication, parfois, nous dégottent, ou déterrent des oubliés... des pépites... des diamants bruts.
Le dernier 456 carats qui nous est montré, ressorti d'une excellente - forcément - discothèque de vinyles, accompagne une pub auto. Il faut avouer que le secteur automobile est très mélomane en publicité, l'ambiance musicale, sonore n'est jamais laissée au hasard. Sauf par quelques idiots.
Ici, c'est Peugeot dans sa dernière création pour la 308 qui nous ressort un morceau de 33 ans d'âge... Il s'agit de "Walking in the Rain", de Flash and The Pan, groupe new wave de la fin des années 70/début des années 80 qui a vu son succès animé par 2 titres principaux : celui-ci, donc, et "Waiting for the Train". Nous noterons la grande similitude qui existe entre les 2 titres ! En ce qui concerne "Walking in the Rain", très malheureusement, ce magistral morceau qui aurait pu être composé/enregistré jeudi dernier ou mercredi prochain, ou dans 15 ans tellement il est hors du temps... ne dure que 3 minuscules minutes et 27 infinitésimales secondes. What a pity !
... Pas trouvé sur Deezer, mais "vu" sur Youtube.

Ce morceau est d'un calme absolu, emmené par une terrible ligne de basse, un p'tit synthé aux sons plaqués, un rythme discrètement marqué par ce qui pourrait être un claquement de doigts et, une voix... comme sortie d'une vieille radio...
Et puis... Et puis... Woooof ! Il y a ce moment d'apnée. Ça se passe vers ce qu'on croit être la fin du morceau... On retient son souffle... ça repart... On continue d'écouter... puis, à la toute fin du morceau, on reprend du début dans le seul but de revivre ce moment d'apnée, parce que ça fait du bien de se sentir bien. Bah oui. Forcément.

Merci à l'équipe créative sur Peugeot. C'est bon de revivre de si bonnes sensations.

Quant à vous, enjoy,

Peace & B wild.

jeudi 19 mai 2011

L'agneau, encore ! Si !

Bon, pour vous et moi, j'ai découvert - sur le tard - Lamb. Ce sont leurs deux dernières sorties qui m'ont un peu scotché. Alors, j'ai poussé la souris un peu plus loin pour mieux connaître ce petit agneau, si doux.

Pour rappel, l'agneau est effectivement très doux et très bon sur l'album studio, "5", qui est donc sorti récemment. Ce même agneau s'est révélé être moins doux, mais toujours aussi bon car en Live sur un albun aussi sorti il y a quelques jours (Live at Koko). C'est ce live qui a excité ma curiosité. Je voulais en savoir, en écouter un peu plus. 

Et aujourd'hui, je vous conseille Remixed : une compile de travaux de DJ's'sur la base des créations originales de Lamb (vous me direz... C'était écrit dans le titre...). Ça date de 2008, et c'est terriblement bon. Hier, je disais que Lamb n'était pas radin en nous servant 2 albums en un mois. Je continue donc ma lancée sur la générosité de Lamb qui, ici, nous sert 20 remixes qui sont tous d'une grande qualité.
Toujours une electro teintée de trip-hop et de drum'n'bass... Souvenez-vous Everything But The Girl, Massive Attack et Morcheeba d'il y a 10 ou 12 ans... C'est ici le même son, la même fibre, le même esprit en un peu plus actuel, même si les productions des groupes que je viens de citer restent totalement actuelles puisqu'elles sont devenues intemporelles tellement elles ont su marquer leur époque.

Donc, pour la 3ème fois, je vous conseille d'écouter, acheter, télécharger, emprunter (... faites comme vous l'voul') du Lamb, ce petit agneau vous fera un bien fou, tant au travers de ses productions originales que de ce riche album de remixes dont certains vous donneront la bougeotte.

Enjoy... oui, c'est ça : enjoy !

Peace & B wild.

mercredi 18 mai 2011

Même pas coupée au montage !

C'est Cannes !... Je sais... Je sais... J'ai commencé le précédent post sur cette même exclamation. Mais ici, c'est parce que Miss Kate Bush nous livre son nouvel album : Director's Cut. Vous savez, comme sur les Bonus des menus des DVD qui nous présentent - en exclusivité planétaire - LA version du film faisant fi des contraintes du producteur et nous montrant le film tel que le réalisateur - seul - l'aurait fait... RhhhhooO ! L'exclu !...

Ce Director's cut, pour ceux qui aiment l'univers de Kate Bush (le monde est trop petit pour ce qu'elle livre), ne decevra pas. Sa voix (non je ne vous donnerai pas son âge, ça ne se fait pas...) est intacte, comme aux premiers jours, en 78... Avec la fluidité, le coffre - sans pour autant meugler ou beugler, jamais. Et puis, l'ambiance musicale reste envoûtante. Cet album est dans la continuité de son travail depuis plus de 30 ans, sans pour autant refaire les chose. Kate (quel prénom à la mode !) sait créer et se renouveler dans la continuité, ce qui n'est pas donné à tout le monde. Chapeau bas, la miss.

Kate Bush n'est pas une chanteuse. Non. Elle est une accompagnatrice qui nous ouvre comme à son habitude des chemins, des routes, généralement de traverse. Bien évidemment, une production parfaite sert de véhicule à tout cela. Cette femme chante avec ses tripes, et c'est une voix qui reste celle d'une petite fille, la petite danseuse...

Le morceau Deeper Understanding, sorti il y a quelques semaines, laissait croire à une belle sortie. Et c'est donc le cas.

Je vous recommande donc très fortement cet album, d'une grande qualité. C'est un album à É-COU-TER pour en saisir toute la profondeur. Merci à elle.

Enjoy,

Peace & B wild.

Tuco, le monde se divise en deux parties...

C'est Cannes ! Alors, pour fêter ça, nous allons nous faire une toile, et une belle.

Danger Mouse porte bien son nom car cet homme est dangereux tant tout ce qu'il touche peut devenir merveilleux. Producteur de Gorillaz et Gnarls Barkley pour les plus connus, il s'est mis en tête de mener à bien un périlleux projet : refaire vivre il Maestro Ennio Morricone sur la base de ses musiques de western spaghetti. 

C'est Blondin qui va être content.
Le nom du projet sonne comme un nom de code : Rome.
Pour le construire (j'allais écrire "tourner"), il a fallu que Danger Mouse s'acoquine avec la maison mère : Daniele Luppi, compositeur transalpin, et tout un staff symphonique du cru, puisque les enregistrements se sont faits à... Rome. Très justement.

Outre l'accompagnement symphonique obligatoire sur un tel projet, la partie vocale a été confiée à Norah Jones, venue sans le sitar de papa, et Jack White qui n'est pas le fils de Barry puisque c'est White comme White Stripes.

Le résultat ? Une splendeur. Un plaisir entier. Une suite ordonnée de morceaux qui forment la musique d'un film imaginaire : Rome. Et nous voguons de scène en scène au gré des instrumentaux, des chansons et quelques interludes, dans un fabuleux western spaghetti. Une foultitude d'émotions ressortent de cet album, au gré des violons, des coeurs, de LA cloche, de la petite guitare au fond, et d'une basse aux accents gainsbouriens (entre autres : "Black", avec miss Jones, et un sublime instru' sur Her Hollow Ways).
Violons et choeurs y sont magnifiquement retranscrits, adaptés, réimaginés. 

Je n'utilise pas l'expression "que du bonheur"... Non pas car elle est usée et éculée, mais simplement parce qu'elle est moche. Un point c'est tout. Alors je dis que cet album est une totale réussite du fait des sourires et du plaisir qu'ils vous apportera.

Tuco, le monde se divise en deux parties : ceux qui sauront apprécier Rome, et ceux qui creusent...

Enjoy !!!

Peace & wild.

Ma mob : elle est chouette.

Je vais être très honnête avec vous (peut-être vous tutoierai-je un jour, ma douce...) : je me suis arrêté en 2000 sur ma mobylette.
Non... Je reprends :
Je me suis arrêté en 2000 sur la production de Moby. Très certainement parce que j'en avais trop bouffé. Et pour cause : l'album PLAY sorti en 1999 a eu d'une part un succès phénoménal dans les ventes, mais aussi a été (trop ?) Largement relayé au travers des musiques de pub. Nous avons bouffé du moby à la sauce de marques pendant plus d'un an, et l'indigestion, en ce qui me concerne, vient de passer. Ça va, merci.

J'ai donc prêté attention à ce nouvel album (je vous rassure, entre 1999 et 2011, Moby a su rester hyperactif), qui s'intitule "destroyed". Je ne sais pas pourquoi... Quoiqu'il en soit, ce re-plongeon dans la zik de moby me montre que la bonhomme fait - malgré mes a priori, de la bonne musique. Comme tant de DJ's' on me sait plus q'ils sont mixeurs et/ou compositeurs et/ou interpretes. Quoiqu'il en soit, pour ceux qui se souviennent de Play, cet album est un superbe revival.
Je ne ressens pas de composante de zik de pub... Mais peut-être me trompé-je... En fait, le son de Moby est nettement moins universaliste Par les temps qui courent, vous me direz, il est dans la plaque, puisque plus personne n'appartient à des groupes, groupements, regroupements... Nous sommes, chacun chacune - et que nous le voulions ou pas - membres de COMMUNAUTÉS. Ce qui est antinomyque de ce qui ce passe au niveau legislatif, puisqu'il faut, parait-il, combattre le communautarisme...

Bon, j'arrête là mes tergiversations... Cet album de Moby vous replongera, pour les plus anciens, un peu plus de 10 ans en arrière. Et ça fait plaisir !

Enjoy.

Peace & B wild.

au rayon Considérations...

Une considération a été publiée...  

Alors cliquez sur la photo pour la lire. 


mardi 17 mai 2011

Pas radins, les agneaux !

En fait, Lamb ne fait pas souvent des sorties. Mais là, en fait, on s'en prend 2 coup sur coup puisqu'il y a eu "5", album studio, et voici "live at Koko". 

Un beau live sur lequel le duo exprime à fond leur nature : on la sent bien la veine electro... Puis la veine trip-hop, et ici, des racines drum'n'bass qui ne sont pas exploitées dans "5" (vu ici). Le son de Lamb est plus hard core en live. Délibérément plus hard core, et on sent que le public est venu pour ça. Live at Koko est excellent, et donne envie d'assister à une perf de ces 2 petits agneaux... Qui n'en sont pas ! Les sons restent profonds, les rythmes sont terribles, et la voix est parfois proche de celle de Brian Molko de Placebo, si ça peut vous donner un repère.

L'anti radinisme de Lamb s'exprime aussi dans la durée, avec un album qui prendra soin de vos marteaux et enclumes pendant près d'une heure. Ce qui est devenu presque rare par les temps qui courent de plus en plus vite : des LP de 36 minutes nous sont proposés maintenant, LP voulant normalement dire Long Play...

Donc, profitez de ce live, en l'écoutant sur les plateformes gratuites, en l'achetant sur les plateformes payantes ou chez votre disquaire s'il ne s'est pas reconverti en Salad-Bar-Wifi. Cela dit, si c'est le cas, vous pourrez donc le télécharger de chez lui tout en broutant de la mâche bio. C'est le côté pratique du truc, mais faites gaffe, il y reste TOUJOURS du sable dans la mâche bio.

Enjoy, please.

Peace & B wild

Problème de "naming" ?

Quand on s'appelle Les Bêtes Sauvages, on est en droit t'attendre un son qui s'apparente à de la déjante. On peut espérer du déchaînement, de la violence même. Or, ici, avec les Wild Beasts, ça n'est pas le cas. Vous me direz, tant mieux, parce que le déchaînement musical à outrance n'est pas tout à fait ce que j'adore.

Et tant mieux aussi, car Smoother est un album qui, pour le coup, porte bien son nom et est des plus réussis. Les 10 morceaux sont tous bons, beaux, jolis, avec des sons bien enveloppants.

La voix du chanteur comporte un vibrato qui chatouille au début, puis fait un bien fou. C'est comme la voix d'Hegarty (Anthony & the Johnson) qui est dérangeante, puis tellement apaisante.

Le genre musical ? Comme le dit si bien Ange Andreoni, c'est là que ça se corse... Oui, c'est de l'electro. Oui c'est de la pop. Oui c'est un peu rock. Mais pas un des 3. Voilà. Ça fait vraiment un excellent mélange à écouter ou à mettre en zik de fond, le plaisir sera au rendez-vous sur les deux situations.

Je crois que j'ai été clair, non ?

Enjoy,

Peace & B wild.

Oh ! La belle pochette !

Légèreté. C'est le maître-mot de Listen to Your Leader, dernier album de Neo Retros. Je m'interroge encore sur la terminologie : légèreté ou pauvreté ?
Nous sommes complètement dans le domaine de la pop, on frise même (en la touchant tout de même) la Pop-de-Pub. J'en veux pour preuve le 2ème morceau (the Loudness of Silence) et son gimmick sifflé comme si nous étions dans une pub de banque de djeun's.

Soyons honnêtes : ça se laisse écouter, gentiment, tranquillement... trop tranquillement !

Même si c'est bien fait, bien réalisé avec des professionnels de la profession et tout et tout... pour rester correct je dirais que vous risquez de vous "embêter". Et pour reprendre une expression empruntée aux gens de la communication, je dirais qu'il ne présente "aucune aspérité".
Pour la faire courte, ce n'est pas un album que vous ressortirez dans 3 ans (et encore moins dans 20 ans) en disant "tiens, je vais te faire écouter un truc super".

En l'écoutant (car, oui, j'écoute tout ce dont je vous parle !) j'ai en fait l'impression d'être sur une route lisse, droite, et plate... C'est bien agréable. Sauf qu'on n'a pas la Monument Valley de part et d'autre de la route. Même (ou surtout) en fermant les yeux. C'est bête.

Ooops ! Il y a juste ce petit gravier sur la route : "Domino Effect" qui a une belle structure, une histoire, et une bonne balance...

Mais, libre à vous de l'essayer, cet album. Il a le mérite d'être TRÈS régulier dans son manque de surprise. Et, nos pauvres Neo Retros, même quand ils s'essayent á faire un peu de son rock (oulala !!!!) sur Choices Chosen, nous font pénétrer le monde du tristement pitoyable...
Un mot sympa quand même : une bien belle pochette.

Enfin, je me rends compte que s'appeler "Neo Retros", c'est quand même un indice...

Allez, Enjoy plein d'autres choses,

Peace & B wild

lundi 16 mai 2011

Le silence de l'agneau

Les fêtes de Pâques sont maintenant derrière nous, Benito el Seizo a même eu le temps, depuis, de béatifier son prédécesseur qui, rappelons-le, reste un des grands poulidor papaux puisqu'il n'est arrivé que 2ème... Mais je m'éloigne de mon propos : à Pâques, outre les urbi-et-orbi-sont-dans-un-bateau, les cloches, les oeufs et la crise de foie (de foi ?) Qui va avec, il y a au centre du plat de flageolets l'agneau, et ça tombe bien, puisque le groupe dont je veux vous parler s'appelle Lamb. Il nous a sorti un album plutôt bien.
C'est bien vocal, bien electro, avec comme un backdraft de new wave enveloppé d'indé', avec un nappage de trip-hop. C'est bon, ça me fait un peu penser aux belles années 4AD, et quelques unes des signatures d'une époque qui ne rajeunira personne, mais ceci n'est pas dans les objectifs affirmés de ces pages, si ce n'est que, à mon humble avis, si les voyages forment la jeunesse, la musique la garde... Car passé un certain âge, le quidam ne peut s'empêcher, à l'écoute d'une nouveauté, de lui coller les inspirations passées. Je ne peux échapper à la règle. Nous recherchons, en toute sensation, celles que nous avons pu avoir. L'inconnu fait peur non seulement avant, mais au moment même de la découverte. Sauf quand on est en pleine floraison de sa jeunesse !
Sur ces considérations que je vais m'empresser de coller sous l'onglet "considerations" de ce blog, revenons à nos moutons. Non, à nos agneaux. L'album s'intitule "5", comme "cinq", "five, "fünf", "Cinqo"... Enfin, vous m'avez compris. 11 (onze, eleven, j'arrête là) morceaux le composent, tous issus d'une très belle production. Un beau travail d'artiste, et une réelle régularité sonore, une cohérence tout au long de la lecture.
Le quidam remarquera Strong the Root, d'où fusent de partout des sons fabuleux, un véritable test d'orientation auditive. J'aime bien quand la musique me fait tourner la tête pour voir ce qui vient de se passer là, juste derrière sur la droite. Je vous rassure, on s'y fait vite, évitant ainsi le douloureux claquage du col. Ouille.
Mais ce morceau ne doit pas effacer les 10 autres, qui comportent tous une puissance dans la variété des sons, et une certaine maestria dans l'art du mixage.
Alors, oui, si vous êtes amateur de son, de mélodies, je vous conseille et vous recommande "5", par Lamb.
Attention, toutefois : ceci est tout sauf de la pop. Mais si vous avez lu jusqu'ici, il est à parier que vous l'aurez compris

Enjoy, please,

Peace & B wild.

vendredi 13 mai 2011

Le renard bio est arrivé.

Que penser de Helplessness Blues, album des Fleet Foxes ?

Les premiers sons vous calent directement dans une ambiance soixante-huitarde un peu bon-enfant, sous les douces mélodies de Simon & Garfunkel. Et finalement, il n'y a pas que les premiers sons : il ne fait aucun doute que les Fleet Foxes ont une inspiration profondément ancrée dans cette culture Folk aux accents libertaires, sans hargne aucune. On s'attend parfois à voir - pour le plaisir - Mrs Robinson débarquer entre deux morceaux. Ceci pour dire que, si vous ne danserez pas sur ce morceau - sauf peut-être avec les membres de votre communauté (Jean-Phi, je te prends ta femme ce soir, sers-toi auprès de mes filles si tu veux) - vous passerez de bons moments à l'écoute de cet album que je qualifierais de "bio".


Oui, c'est une musique naturelle, sans additif, sans paraben, ni conservateur. 


... Et là, je réalise à quel point il y a un marketing du "sans" maintenant. Si le "sans sucre", les "sans colorants" ont débuté une nouvelle ère de consommation il y a 25 ans, nous sommes maintenant noyés sous les offres commerciales d'exclusion. "Sans phtalates" (vous me direz, c'est maintenant dans la loi, mais ça va quand même devenir un argument de vente...), "sans paraben", "sans émanation de monoxyde de carbone"... ou tout autre saloperie qui nous cassent la fertilité en deux ou qui la poussent à engendrer des mutants ; on vous garantit une inscription à un site sans spams ; on vous offre des inscriptions sans frais ; on vous fait bénéficier d'essais sans engagement... Il faut quand même se rendre compte que le "sans", au final, se paye cher... et même doublement cher : notre santé va payer cher d'en avoir ingurgité, respiré, touché, expiré durant des décennies, et notre compte en banque va payer cher ces offres très marketées, car en gros, plus on vous dit qu'il n'y en a pas, plus il faut payer.
Et je fais le parallèle inversé avec la phrase de Coluche : plus y'a d'gruyère, plus y'a d'trous. Or, plus y'a d'trous, moins y'a d'gruyère, donc, logiquement et en résumé, plus y'a d'gruyère, moins y'a d'gruyère. Les offres "sans" me font penser à ce type de logiques affreuses. Ou, c'est comme sur les voitures de luxe sur lesquelles il fallait payer pour que l'intitulé du modèle en lettres généralement chromées ne soit pas riveté au cul de la bagnole. Au final, il était devenu facile de reconnaître les modèles "encore plus chers" en regardant le cul des bagnoles qui était désespérément nu. Non. Ils n'ont pas proposé ça sur la R19. C'était plutôt chez Mercos', BM', et d'autres marques poussant à l'arrivisme.

Bon, revenons à nos lucioles...

Les Fleet Foxes... Si vous aimez Simon & Garf', oui, foncez ! Mais attention : si vous aimez Paul Simon tout seul, sans connaître Garfunkel, ça n'a RIEN À VOIR ! Pour ceux qui ne connaissent ni Si'&Garf, ni Paul Simon, ni Telefunken d'ailleurs*, je n'ai qu'un conseil : écoutez Fleet Foxes, c'est plutôt agréable dans le salon, et dans la communauté dans laquelle on s'aime tous.


Enjoy, 

Peace & B wild

*... ne connaissant pas la production de Garfunkel, je préfère citer une marque que je connais au moins un peu.

jeudi 12 mai 2011

"En avril, mets ta canadienne"

K.D. Lang n'est pas, à la base, ma tasse de thé (je ne bois pas de thé, d'ailleurs...). Mais je me devais, quand même de l'écouter, et de vous en parler, parce que, quand même... C'est K.D. Lang (avec ici The Siss Boom Bang).

Sing It Loud (sorti il y a près d'un mois), fort de ses 13 titres, impose un certain respect. D'abord,  la voix reste intacte, car malgré tout, mises en rang d'oignon, les années de carrières sont à ce jour 27 en tout. Mais cet album mérite - heureusement ! - le respect sur autre chose que la déjà longue carrière de l’intéressée : la qualité. C'est nickel.

K.D.L ne change pas de registre. Un mélange de Folk, de Rock et de Country. Le tout servi à la sauce au sirop d'érable avec une pointe de graisse de caribou. 

Cette musique est comme son auteur : androgyne. On ne sait plus trop où on se trouve, mais c'est chouette. Une chose est certaine, K.D.L. Est profondément ancrée dans le patrimoine culturel nord américain. C'est une musique d'abord blanche. Non pas que la canadienne soit raciste (ses combats l'exonèrent de tout racisme, du moins je l'espère), mais l'essence country reste quand même très présente. Elle est étonnante quand même cette fille, car c'est sur un terrain musical hyper conservateur qu'elle mène ses combats... Et à chaque fois, elle réussit à gagner en reconnaissance. Je lui tire un de mes chapeaux. 

Mais comme je l'ai indiqué au début, K.D.L. n'est pas ma tasse de thé, et elle reste fidèle à un genre sur lequel elle fait de belle choses pour ceux qui savent les apprévier, alors :

Pour ceux qui l'aimaient : enjoy, et pour les autres, passez votre chemin.

Peace & B Wild.

mercredi 11 mai 2011

Angus n'est plus très jeune...

C'est sur le tard que je vais parler de ce couple qui n'en est pas un, puisqu'ils sont frère et soeur.
Angus & Julia Stone.

Mes mots font suite à une sortie d'album... à répétition : la 1ère sortie était á fin 2010, en même temps, la version deluxe, puis re-version normale (si, si!) et, enfin une version accompagnée d'un Live en avril dernier (et je ne parlerai même pas de celle-là !). L'album en question s'intitule Down The Way. Le Frérot et la soeurette sont en tout cas bien entourés, puisque cette dernière version tombe pile-poil au moment de leur tournée européenne
Mais peut-être sommes-nous ici, en Vieille-Europe, victimes d'un jet-lag, puisque les Stone sont venus à dos de kangourou depuis Sidney. Mais je ne crois honnêtement pas à ce genre d'effet de retard, à l'heure de l'immédiateté des plateformes mondiales du type iTunes...
Alors, de quoi s'agit-il ?
Angus est tout d'abord un prénom qui a réveillé en moi mes anciennes poussées acnéiques, car le mot "angus" est dans mon esprit inévitablement lié au mot "young". Si : Angus Young, le gratteux en culotte courte de AC/DC... Nous restons donc un peu en Australie... A l'époque de mon acnée, je détestais. Depuis, quelques centaines de milliards d'hectolitres d'eau sont passées sous le pont Mirabeau, et j'apprécie maintenant la douceur hurlante de quelques riffs mais surtout la virtuosité et le personnage du faux-school-boy hard-rockeux qui a si largement participé à la construction de l'image du groupe.
Mais revenons à Angus & Julia STONE, car je l'avoue, leur univers musical est des plus éloignés de celui de Young...
Angus & Julia font de la musique. Et celle-ci est plutôt bonne. Je la classerais dans "pop-folk", et aussi dans "Pop De Pub" (PDP), car beaucoup des chansons ici présentées peuvent ou pourraient être collées à des films pub d'Orange, d'Apple, ou tout autre marque ayant un discours tellement universaliste qu'il en perd toute saveur.
Aparté : Monsieur ou Madame Orange, je me fiche vous, en revanche, Monsieur ou Madame Apple : il faudrait commencer à arrêter de vous foutre de votre fond de commerce : ceux qui vous aiment tout court, ceux qui vous aiment beaucoup, ou ceux qui vous aiment pas mal... Le discours universaliste devient pénible. Quant au discours d'exclusion... C'est de l'incitation à haine.
Je ne sais pas si je vais être capable de vous parler de cet album... Bon, je m'y colle. C'est promis.
Si c'est de la "Pop de pub", c'est que c'est bien fait. C'est même très bien fait. Une production irréprochable, de belles harmonies, les voix sont belles (merci Julia !)... Mais... Mais... Il y a un mais.
Mais dites-donc ! Ils pourraient pas sourire un peu, Angus et sa frangine ? Oui, parce que le ton est plutôt dans l'ultra mélancolie... Celle-ci n'est pas suicidaire, mais c'est vraiment pas entrainant, ni à la fête... Je trouve que Julia & son Frangin devraient passer une soirée avec True Live. Ils sont voisins, ou presque.
En résumé de cet article :
- oui, maintenant je sais apprécier du AC/DC
- Angus & Julia Stone, c'est pas mal. Je n'ai pas vibré, mais c'est pas mal... Je n'ai aucune raison de dire que ce n'est pas bien. Un point c'est tout.
En fait, à l'heure d'une telle profusion artistique sur toutes les muses, les éxigences de chacun ont des raisons d'être sévèrement affutées. Mais j'ai quand même un morceau à vous recommander. C'est un bon petit reggae : All The Colours, 3ème morceau de la 2ème galette de la version Deluxe. Voilà. La messe est dite.

Enjoy... Maybe,

Peace & B wild.

mardi 10 mai 2011

Snoopy cherche-t-il une nouvelle niche ?

Doggumentary, le nouvel album de Snoop Dogg, contient généreusement 22 titres et, comme toujours, une foule de collaborations.
Mais ici, Snoop Dogg étonne son publc car cet opus se positionne délibérément en marge de tout ce qu'il a fait jusqu'à maintenant.

En effet, il avait habitué son public à un profond ancrage dans la Pimp-attitude, ultra-myso, tenant haut et fort son titre d'empereur local du mauvais goût : dégoulinades de dorures new-rich sur faux ancien (admirez le fauteuil - façpn méthode Cauet - sur la cover...), de fourrures, de bagnoles de 16 mètres de long, de costards blancs, et de bagouses de 300 grammes... Le tout servi sur fond de rap hyper masculin, sans jamais être hargneux. Oui, il y a vraiment du Huggy-les-bons-tuyaux en lui. L'univers de Snoop n'est pas le bling-bling : c'est le blang-blangdu gang-bang, car l'imagerie du porno reste ici de rigueur.
Et le voici donc s'aventurant sur des terres inconnues, au fil de collaborations... parfois lunaires, jugez plutôt :

  • Une apparition de Willie Nelson sur "Superman". Si, si ! Ce papy-tranquille de la Country-Folk, avec ses nattes indiennes ! Le Chantre des Red-Necks s'en va séduire un des maîtres de l'affirmation idenditaire black ! Qui aurait pu croire une telle alliance ?
  • John Legend est aussi présent sur Eyez Closed, et partage la collaboration avec Kayne West... Oui, tout ça est lunaire !
  • Au rayon compromission, l'improbable "versus" qui oppose Snoop à... David Guetta. C'est sur "Wet", puis "Sweat". Je vous rassure (?), c'est le même morceau... Avec juste une différence toute snoopienne de vouloir faire transpirer sur "Sweat", et de vouloir faire mouiller sur "Wet"... Oui, ici Snoop garde une grande subtilité doublée d'une majestueuse élégance!... Quoiqu"il en soit, ce wet/sweat est quand même la grande fausse note de Snoop. La mouche dans le lait (mais, Ne Nous Fâchons Pas...). C'est un mix de Dance qui porte notre "tranquille" Snoop aux portes des Black Eyed Peas, sauce Nouvelle Mouture : voix vocodée/malaxée, et beat de club (c'est mieux que l'inverse).... Il eut été préférable que ces deux morceaux soient inscrits sur une compile de Guetta, et oubliés ici.
  • Gorillaz ! Si, si. La formation emmène notre petit chien dans le monde de l'electro. Le résultat interpelle, oui, mais reste excellent. 
Ça, c'est pour le rayon "je ne comprends plus rien"... Mais rassurez-vous, ces collaborations apportent  un bon son ! j'ai seulement peur que Snoop, à dessein de renouer avec les ventes records, ait décidé d'étendre son champ d'action musical vers des univers parfois trop éloignés.

Il y a tout de même une collaboration qui, bien qu'elle ne soit pas issue de la scène rap, reste totalement légitime, c'est celle de Bootsie Collins. Le Mister Bling-Bling de la Funk intervient ici à deux reprises, avec sa voix douce, et nonchalante... La même nonchalance que celle de Snoop. Et puis, en autre point commun, il y a l'univers des 2 artistes : Snoop et Bootsie se partagent les filles qui forment leur indispensable faire-valoir. Ces icônes black aux seins exubérants, moulées dans leurs shorties d'où sortent deux guiboles de 1,14 mètre au bout desquelles, omniprésentes, leurs platform-shoes leur servent de base pour exercer leurs perturbants mouvements ondulatoires faisant défiler les uns à la suite des autres les cuisses, culs, bassins, abdomens, paires-de-seins et épaules... et inversement. Et tout ça sans jamais renverser une seule goutte de champagne... Oui, ce sont les mêmes Girls chez Bootsie et chez Snoop. Indistutablement.

J'espère en tout cas que mes étonnements ne seront pas ressentis par certains (ses proches) comme des trahisons, car sachant la qualité du petit monde qui gravite autour de Snoop, il pourrait se retrouver - le pauvre - avec quelques bastos logées dans le buffet de façon définitive.

En résumé, Snoop nous fait ici une livraison étonnante. Très bonne musicalement, mais le bonhomme s'assagit. D'un côté, c'est bien... Mais bon, il y a comme une part de son personnage qui s'efface...

Il y a de la découverte, forcément, alors : enjoy !

Peace & B Wild.

lundi 9 mai 2011

Pour les filles, 15-24, chef de foyer CSP++, Paris Centre, et Ouest.

Avec un buzz exclusivement réalisé au travers de canaux bien délimités (Cosmo, Elle, Glamour, Mme Fig'...), Les Chanteuses ont sorti leur album le 9 mai.
C'est un album pour les copines, préférablement délurées, filles à papa, et qui sont en phase transitoire : elles vont bientôt arrêter les soirées de rallyes parisiens (mais vont déjà en boîte, quand même !), et sont en passe de devenir des habituées de chez Castel. L'auditrice idéale de cet album passe ses vacances entre St Barth, le Cap Ferret, Val d'Isère, et éventuellement le château familal pour l'Ascension. Elle circule dans la "vieille Smart" que maman lui a refilée pour ses dix-huit ans, elle passe sa semaine à organiser ses soirées de semaine et de week-end, et assume depuis peu son indépendance après avoir claqué la porte du 320m² de papa-maman et en s'étant installée dans le petit appart de 75m² que ces derniers ont acheté avec le bouclier fiscal. Attention ! Cette jeune fille travaille ! Elle est promise à un grand avenir dans le monde de la tendance grâce au 1er job qu'elle a décroché avec brio dans l'agence de RP que dirige son parrain entre deux parties de golf. Elle y est au 3/5èmes, car sans ça, elle n'a pas le temps de tout faire (Roland Garros suit directement le festival de Cannes...).
... je ne sais pas si je fais une description exacte de la cible visée par Pantène, marque discrètement partenaire du groupe.

Maintenant que nous savons qui elle est, cette "écouteuse" des Chanteuses, intéressons-nous - car c'est l'objet, non ? - à ces deux demoiselles tout aussi délurées.

Elles s'appellent Victoria Olloqui et Priscilla de Laforcade. La blonde-et-aristocrate est une amie de Frédéric Beigbeder.  Rien d'étonnant que Octavo Parango (pseudo de Beigbeder dans 99 francs) ait signé le texte de "Secoue ta tête". Tout ceci positionne socialement le groupe. Leur musique est, certes, produite avec plein de bons professionnels autour, mais je m'interroge réellement sur la façon dont elles ont pu décrocher la signature chez AZ : le principal talent de ces jeunes filles réside dans un physique des plus réussis... et des plus exploités quand on observe l'iconographie qui fabrique ces personnages. Nous n'avons pas fini de voir la Priscilla, puisqu'elle est targuée de "multi-talentueuse" avec des apparitions au titre d'actrice dans des génériques de productions TV et cinéma... Pour cet album, à mon sens, le principal intérêt est sa cover, avec une bien belle photo. Les textes, eux, sont à la chanson française ce que Tricatel est à la Haute Gastrtonomie. C'est un étalage d'états d'âme de notre écouteuse-type, de la déblatération de shoppeuses de la rue du faubourg St Honoré.

Les Chanteuses affirment être... chanteuses, et c'est raté. Oui : elles poussent la chansonnette. Se donner ainsi le titre de "chanteuses" me paraît être des plus présomptueux.

Certains et certaines vont trouver cet album marrant, pêchu... mais pour ma part, je souhaite que son titre - "Dernier Album" - soit à traduire en anglais comme "last", et non pas comme "latest". 

Et je me rends compte que j'en écris beaucoup trop.

Enjoy la pochette.

Peace & B Wild.

samedi 7 mai 2011

Legoland

La vague musicale nordique continue... Et c'est le Danemark qui est une fois de plus représenté.  L'une après l'autre, le pays du Légo nous apporte ses petites briques musicales. Faisant suite à l'énorme succès rencontré - à juste titre - par Agnès Obel en 2010, Copenhague envoie  Hannah Schneider.

Hannah Schneider nous propose un album collaboratif des plus complets dans ses orchestrations, ses accompagnements et ses arrangements qui appuient des mélodies des plus agréables à entendre et à écouter. Ces mélodies sont aussi emportées par des voix qui ont toutes en commun la douceur. Car ici, la brutalité n'a pas sa place : nous sommes au pays de Hannah.
Aux côtés de Hannah, si ce ne sont pas ses soeurs ("et caetera, et caetera...", souvenez-vous...Yul Brynner...), ce sont des cousines vocales.

Je vous conseille cet album, qui saura vous surprendre. Pour les amoureux des voix féminines, le bonheur est dans la galette. Je n'ai pas eu la même émotion qu'avec Jo Hamilton, mais je dirais que ces deux là travaillent - bien - sur le même terrain. C'est pour dire !

Enjoy.

Peace & B wild.

vendredi 6 mai 2011

Paul et Mick.

Non, non, non. McCartney et Jagger ne sortent pas un album de duos. Il s'agit juste d'un brin de lourdeur. Désolé.
En fait, au lieu de Paul et Mick, il paraît qu'il y a une polémique au sujet du 1er album de Jérôme Van Den Hole. D'accord : il a un prénom ravissant, et - personne ne peut l'en blâmer - un nom à dormir debout. Et ça tombe bien, car une des chansons s'appelle "debout", avec le beau renfort de Camille.
Le nom de l'album est, comme le veut la récente tradition de truffer à tout bout de champs les articles et discours de mots qui ne puissent être compris que d'un certain cercle... Que disais-je ? Ah oui : le nom de l'album est, donc, éponyme, et il n'est pourtant pas misérable. Loin de là.

Revenons sur la polémique de Jérôme VDH:
- certains accueillent cet album avec joie, plébiscitant un talent, une créativité, et une belle recherche
- d'autres s'insurgent sur un côté "foutage de gueule". Car Jérôme a un air insolent dans sa façon de nous présenter, de chanter ses créations.
Dans quel camp vais-je me ranger ?
Attendu que le prévenu - oui - fait preuve d'un air parfois nonchalant qui déplait à certains, nous noterons toutefois qu'il a le bon goût de ne pas forcer le foutage de gueule jusqu'à nous pondre des choses de mauvais goût, comme le fait si bien Philippe Katerine. En voilà un qui, pourtant capable de faire de belles et bonnes chose (il en a toutes les ressources), nous accable les oreilles de mauvais goût et ce, de façon permanente, arguant que c'est de l'art populaire. Fervent acteur du nivellement par le bas, donc, Katerine a toutefois - par mégarde ? - laissé échapper une perle de création, certes minimaliste, mais révélant justement ses réelles capacités. J'évoque ici la "musique d'ordinateur", fabuleuse exploitation des 4 notes d'ouverture des sessions de MS Windows®. Bon, ça, c'était mon petit coup d'énervement sur Katerine... Mais revenons à VDH.

Donc, dans quel camp me situé-je ? Peut-être vous en doutez-vous déjà, mais je le recommande vivement. Très vivement ! Une belle pêche musicale - oui, cet album est baigné de musicalité - et des textes qui, enfin ! nous sortent de cette (devenue ?) pénible "scène française", cousue de fil blanc, et d'historiettes tirées d'un quotidien finalement très branchouille et totalement dénué d'intérêt, sans oublier l'indispensable pointe d'accordéon pour faire comme si on était d'la rue... Bon, pour les cinéphiles, vous l'aurez compris, je déteste les histoires dépeintes par Yves Boisset... Et donc oui, Mr Bénabar, je te case en porte-drapeau d'un mouvement qui me fatigue les oreilles et l'esprit. J'ose entacher à nouveau mes pages par l'évocation d'une mal-primée de ce mouvement musical.  Zaz - Ô mon dieu ! - qui surfe sur un seul rythme et 3 accords... C'est terrifiant... Et ça, c'était mon petit coup d'énervement sur la "nouvelle" scène française... Mais revenons encore à VDH.

Pour la faire courte, il se situe, à quelques degrés près, aux antipodes de cette scène, éculée depuis son apparition, Jérôme est ici soutenu par une belle production, des arrangements bien ficelés, et une pointe d'humour qui, au contraire de Katerine, le fait parfois verser sur la Variété, avec un petit sourire en coin, et un talent fou perceptible à chaque moment. Et avec Jérôme (c'est vraiment beau ce prénom, tant qu'il n'y a pas "C' devant...), le mot "variété" est à prendre dans son sens positif, et presque noble, n'en déplaise à feu C Jérôme.
La dernière fois qu'un nouvel artiste français m'a interpelé de cette façon, c'était il y a un an. Pile poil. Arnaud Fleurant-Didier. Oui, le style n'a rien à voir, mais voilà : j'ai été positivement interpelé. Je pense que c'est la musicalité alliée à la nature des textes - tellement différents de ce qui se fait "on ze french scene" - qui m'ont ému.
Emeuvez-vous aussi : écoutez, téléchargez, streamez, achetez Jérôme Van Den Hole. Ne serait-ce que pour la beauté suprême de son prénom. Nan... Là, j'plaisante...

Enjoy, enjoy again,

Et surtout : Peace & B wild.