mardi 24 mai 2011

Une belle histoire de Toto

Alors voilà : c'est Toto, il prend son papier à partoche pour écrire des mélodies et son carnet de notes pour écrire des textes... et il nous fait des belles chansons en les jouant et les chantant.

Je sais... il n'y a rien de particulièrement drôle, car ce n'est en fait pas une blague : il s'agit de l'histoire vraie de Gérald Toto qui sort - enfin ! - un nouvel album : il est prêt à être cueilli, il s'appelle Spring Fruits, malgré une ambiance toute estivale au jour de sa sortie, le 23 mai 2011, avec 26° au mercure.
Ce sont 11 chansons. Toutes en anglais malgré une franche francophonie-de-souche teintée de sakaoulé chez l'Artiste. Celui-ci ne peut être intégré à l'exécrable "nouvelle scène française" pour deux raisons :
  • Toto a déjà une belle expérience derrière lui et - nous l'espérons aussi pour notre plaisir - devant lui.
  • Les chansons de Toto ne racontent pas les historiettes-à-deux-balles du gars qui, parfois, aime bien manger une pizza chez lui plutôt que d'aller s'emmerder avec des gens qu'il aime pourtant bien... Gérald Toto a raison de ne pas raconter. Il chante, il délivre.
Ces fruits printaniers sont faits de très beaux rythmes qui nous font chalouper, de sons folk, de reggae, de blues, de pop... avec, toujours saillante, une lourde et agile basse. Parfuamem (j'aime les fausses locutions latines) de doux violons vous emportent. Mais surtout, surtout... partout sur ces 45 minutes (c'est tout, Monsieur Toto ??), la voix de Gérald reste comme un onguent appliqué à l'esprit : douceur, douceur, et encore douceur : c'est une voix un peu androgyne qui vous emporte voluptueusement.

Dans cet alboume, Gérald Toto écrit un livre régulier, ce qui n'exclut heureusement pas de belles surprises, et surtout quelques pépites, parmi celles-ci, il y a :
  • l'ouverture... Pour un fan de Prince comme moi, en écoutant ce "Chocolate Cake", je ne peux m'empêcher se penser à Cynthia Rose et ses chaussettes dépareillées (non... Cynthia n'est pas la sœur de Pamela) dans Starfish and Coffee (1987), elle prenait au p'tit dèj, au dèj, et à tout autre moment "des étoiles de mer et du café, du sirop d'érable et de la confiture..." et bien d'autres choses... Les rythmiques verbales des deux morceaux sont cousines... Bien sûr puisque le rythme reste un moyen fabuleusement mnémotechnique pour les énumérations et autres litanies...
  • Un "Freedom" qui nous emmène loin.... Il fait chaud, terriblement sec. Nous sommes en Afrique. Ces sons nous aident à déclamer notre désir (besoin) de liberté. C'est une veillée au village... le décor est aride, l'accompagnement musical paraît répétitif. Mais. Ccchhhhuuuutt ! c'est là que le secret du voyage se trouve.
  • Un "My Child" totalement bouleversant. Je ne peux en dire plus, si ce n'est : écoutez-donc.
  • "Dive", est étonnant. Il y a du Harvest de ce cinglé de Neil Young, voire du "Paradise" de Jo Hamilton. Je ne parle que de l'ambiance. L'atmosphère.
  • "Black Mary" joue sur deux niveaux. Du blues profond, sec et sombre... Et de l'envolée à découvrir... Un regret : trop court ! On en voudrait tellement plus !
... et puis, et puis... Le final... je ne suis pas là pour tout vous dire, alors, I'll say no words...
Clairement, cet album mérite d'être écouté, entendu, apprécié, et je crois qu'il y a encore beaucoup à en dire, et dans le bon sens uniquement.

Please, Enjoy !!!

Et, comme toujours, peace & B wild !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire