mardi 28 juin 2011

Pour bien se mettre en jambes avant jeudi soir.

Ça y est, c'est officiel depuis hier sur le site du Stade de France : la première partie de l'unique concert de Prince sera Sharon Jones and the Dap-Kings.

Attention : c'est « Jones », pas « Stone ». Elles n'ont finalement que deux points communs : leur prénom, et leur génération, puisque Stone est de 1958, et Jones est de '56… ou '58 selon les sources (!).

Pour le reste, Sharon Jones est une black, format "en formes", avec une voix et une énergie puissantes. Le côté déroutant avec Sharon Jones, équipée de ses Dap-Kings, c'est que lorsque vous écoutez ses albums, même le dernier qui date d'avril 2010 – I Learned the Hard Way – on a l'impression qu'il furent enregistrés à l'époque de ses 15 ans… C'est un rythm'n'blues + soul des années '60, celui qui était invité sur la scène de l'Appolo à New York quand James Brown était le produit d'appel pour faire découvrir des nouveaux talents, ces shows s'appelaient simplement «James Brown presents…». Tiens d'ailleurs, Sharon et James sont tous les deux nés à Augusta, CA.

Cette dame rattrape donc le temps perdu, puisqu'elle n'a débuté sa carrière de chanteuse qu'à 40 ans, en '96. Avant cela, elle menait une vie paisible et normale de gardienne de prison et de convoyeur de fonds… Le début du succès est marqué par son premier album en 2002, et elle en est donc à son 4ème opus. Cette sonorité des années '60 n'est donc pas usurpée, puisqu'elle y a baigné depuis sa naissance. Elle aura juste mis le temps à se décider, mais, croyez-moi, il n'était pas trop tard pour elle ou pour nous, car sa musique est un pur délice, réellement vintage. Les cuivres, et les choeurs ponctuent et habillent les compositions, la batterie y est discrète, la guitare y est non agressive, et surtout, il y a cette majestueuse impression d'entendre des lives et non des albums studio, et c'est la raison pour laquelle j'évoquais les «James Brown Present shows".

En écoutant Sharon Jones & the Dap-Kings, vous passerez en pellicule Noir & Blanc, et c'est tant mieux : ça renforce si bien les contrastes.

Le fait d'avoir une Sharon Jones en première partie de Prince jeudi prochain est loin d'être une ineptie : tout en ayant créé son Minneapolis Sound, et en l'ayant fait évoluer au fil des ans et des décennies, il n'a jamais oublié les racines dans lesquelles sa musique puise ses oligo-éléments, et encore moins les musiciens qui en sont dignes.

Jeudi soir, au Stade de France, sera donc forcément une excellente, une exceptionnelle soirée.

Alors, Enjoy ! Peace & B wild !

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