vendredi 8 avril 2011

Christelectrophe, le Christophe electro

Christophe nous revient avec un bel album, je trouve.
Le titre de l'album peut prêter à interrogation  mais est en fait  d'une simplicité déconcertante : Belivacqua... C'est juste son nom de famille. Ni plus. Ni moins.
Le plus mystérieux des noctambules - depuis que Bashung nous a quittés - a posé sa belle voix et ses paroles à la tonalité parfois désuète sur une musique électronique particulièrement bien dosée. L'électro n'en oublie pas pour autant un heureux mariage avec des méthodes et des instruments plus classiques.
Parfois même, l'electro verse sur la techno. Rappelons que Christophe est un dingue de vitesse, et il ne se gêne d'ailleurs pas en faisant un hommage à Enzo, the one and only, et sa lignée. C'est bon. 

Christophe nous offre ici 57 minutes pour partir, à nouveau , dans des univers inconnus, bourrés de mystères, d'interrogations. C'est souvent sombre, plaintif (ça, c'est sa voix...), mais Christophe ne nous a JAMAIS habitués à de la chansonnettes de banquet de mariage. Bien au contraire. Il persiste et signe avec grandeur. 
J'espère juste qu'il fait attention à lui, et que ses nuits (oui, il vit la nuit, et ça se sent !) ne sont pas le théâtre d'excès qui pourraient nuire à une vie qui nous apporte tant de belles émotions. Un Bashung parti nous suffit.

Il y a beaucoup de profondeur, et une grande régularité tout au long des 13 morceaux qui composent cet album.

Je voudrais partager avec vous le flash sonore qui m'est venu à l'écoute du premier morceau - l'Interview. Il s'agit d'un beau mix de speak et de musique bien rythmée. Et dans les speaks, extraits donc d'une interview comme le titre le laisse entendre, nous est donnée à plusieurs reprises, en gimmick, une interjection de l'auteur : "hé ouais". Dès le premier "hé ouais", j'ai bondi. J'ai cru entendre Vassiliu dans "Film", même si ce morceau est un peu ancien (1975...), c'est un moment de vécu raconté avec une franchise qui frôle l'indécence tant la réalité en est imprégnée. Au passage, allez donc sur deezer le réécouter. C'est un moment magique.

Pour en revenir à Christophe et son Belivacqua, cette sortie est assez étonnante : pas de bruit, pas de pub, pas de sortie de presse... sonSpace ne comporte aucune mise à jour, le site officiel est calé sur l'album de 2008, quant au "forum officiel", c'est un gentil personnage qui s'est auto-affublé du label "officiel", en tâchant ce cher Christophe par une page que je qualifierais de  "à chier" - et je modère mes mots, car il n'y en a pas d'autres possibles.
Je ne comprends donc pas ce qui semble être une volonté : sortir cet album discrètement, par la petite, toute petite porte...

Il faut donc en parler, ce que je fais ici. Ecoutez-le, ce sont de très belles chansons. Cela dit, si vous avez le blues, ça ne vous aidera pas : c'est du Christophe...

Enjoy

Peace & B wild

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