samedi 16 août 2014

Nouillorque.

Oui je sais, je vais en étonner et en decevoir plus d'un. Tant pis, on a le droit parfois...
... Car à la base, je n'aime pas ce bonhomme qui joue les gros durs. Ceux qui auraient bourlingué toutes les favellas et les taudis de ce bas monde parce que selon lui c'est seulement là que la vraie vie et les vraies personnalités se rencontrent...

Oui, Bernard Laviliers me les gonfle, puis me les casse. Sauf qu'il y a quelques jours, au hasard d'un France Inter allûumé en fond sonore, je me suis arrêté, puis ai monté le son.



La dernière fois que ça m'était arrivé avec ce bonhomme,  c'était dans les années 80, avec "Night Bird", morceau caricatural pour notre gros dur qui - a en croire ce qu'il y raconte - fraye avec les pires pègres, sans peur aucune parce que, bordel, c'est un gros dur musclé... mais le rythme, électronique et répétitif comme il faut,  m'avait arrêté, stoppé. J'étais et reste conquis.

La semaine dernière, c'est "Y'a pas qu'à New York" qui a interpelé mes esgourdes et la bouillie grise qui les sépare.
Un grand mélange symphonique baigne cette composition :
- un rythme cool, appuyé par une section cuivre bien menée qui se positionne entre jazz et variétoche. Pour le côté jazzeux, Nanard va jusqu'à évoquer la Note Bleue...
- des envolées de violons à faire pâlir les maîtres du disco chic de 1978. Ces violons, sans aucun doute, nourrissent le côté variétoche.
- ajoutez une basse dont vous sentez les vibrations, et...
... Nous sommes dans l'anti electro ! retour à des sources analogiques pures et bien balancées. Ça groove, ça valse, ça fait claquer les doigts, ça fait battre le rythme, du pied et puis des mains... oui, ça en envoie avec souplesse et une certaine allégresse. Voire une allégresse certaine. (C'est fou comme la position des mots change la signification des phrases !!!).
Il est à croire que New York inspire les vieux loups de mer ; je repense, toujours aux détours des années 80, à l'incroyable pied de nez que Nougaro avait fait aux gars de la chanson française qui ne croyaient plus en lui. Il s' était barré sur la Grosse Pomme et était revenu avec son Nougayork qui marquait - outre un retour que personne ne pouvait prévoir - une remise à la mode du Pappy qui, d'un coup, touchait une cible qui lui était inconnue : les jeunes. Pari gagnant pour Nougaro.
Ici, Lavilliers ne gagnera pas les jeunes, ou si peu. Il risque de gagner des nostalgiques de bon son bien balancé.
En ce qui concerne le texte, je vous rassure, Nanard reste égal à lui-même en nous faisant la leçon.
Écoutez-le. Ne serait-ce qu'une fois. Moi, ça m'a pas mal scotché.
Quand je dis "écoutez-le", j'insiste : la video ne vaut rien, si ce n'est d'apprécier la qualité des implants capillaires de Nanard, ainsi que ses três belles pompes. Donc, envoyez la video, mais fermez les yeux.

Enjoy.
Peace and B Wild.

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