vendredi 6 janvier 2012

Un chef d'oeuvre revu et sublimé.

Alain Bashung, s'il n'est plus là, ne nous lassera jamais.

- Sa voix, faite de désinvolture et de force vive. C'est une douce violence, à l'image d'une Fantaisie Militaire... 
- Ses musiques qui ont marqué de leur empreinte tant d'époques. 
- Puis ses textes qui, quand ils ne sont pas d'une suggestivité absolue dépeinte avec la grâce de maestros du verbe, peuvent encore nous occuper pendant mille ans dans le but inatteignable d'en comprendre la seule et bonne signification, la substantifique moelle...

Dans le merveilleux répertoire qu'il nous laisse, il faut que vous écoutiez une pépite. Certes, les mots et les notes ne sont pas de lui mais... qui mieux que Bashung était capable de chanter du Gainsbourg ? Je vous le demande ! Personne... Et quand Bashung reprend le chef d'oeuvre "l'Homme à Tête de Chou", l'intégralité de l'album est ici sublimée. Oui, Bashung est un sublimateur de mots, et pas qu'avec le gainsbarre. C'est un grand comédien de la chanson qui a eu l'immense qualité de savoir choisir ce qu'il pouvait, ce qu'il devait chanter, afin de nous procurer des sensations extra-o

Redécouvrez cet album avec Alain Baschung, vous ferez alors d'une pierre deux coups en écoutant deux génies malheureusement disparus.
 
L'Homme à Tête de Chou est un album totalement érotique ; quand il est chanté/dit par Gainsbourg, il est sciemment emprunt de lubricité pour notre plus grand plaisir. Quand Bashung est au micro, il engage la compassion, l'envie... Le tout dans une réorchestration qui, si elle est définitivement plus rock, plus dure et plus violente, ne se permet à aucun moment de changer l'esprit dand lequel les notes furent posées sur la portée par le Grand Serge. Pas de place ici au crime de lèse-gainsbourg ! Cette "cover" baigne dans le respect de l'auteur. Régalez-vous. Elle fut initiée pour un projet chorégraphique qui n'a pu être abouti, du moins dans sa forme initiale, du fait du départ de Bashung. Ce projet comprenait en effet la présence du chanteur sur scène, alors que les danseurs de Jean-Claude Gallotta se contorsonnaient afin de ressortir le sexe, la jalousie... la folie. Le spectable fut créé, post mortem, à Grenoble, suivi d'une tournée française. Encore une fois, écoutez, écoutez cette version...

 
Puisque nous sommes dans le chaud, le sensuel, le lubrique et l'émotion, dans cette même veine je vous recommande un morceau d'un oublié. Pierre Vassiliu. Il n'a pas fait que chanter "Qui c'est celui-là", chanson qui a tant amusé les foules parce qu'elle était écoutée au premier degré et rythmée à la pinacolada... Non, Vassiliu a fait d'autres choses. Certaines sont très marquées "peace & Love" des années 70, tendance larzac bienheureux, sexe délibérement libéré, fornication communautaire presqu'obligée pour ne pas se faire virer du gîte...mais d'autres chansons méritent l'arrêt, l'attention. Parmi celles-ci, il y a "film". Une chanson balancée par une phrase/gimmick qui rythme toute la ligne musicale. Elle raconte ce mec qui, histoire de ne pas rentrer à 22h00 sans que rien ne soit passé, décide de se taper une pute, très normalement et très simplement... Même si ce morceau s'appelle "film", Vassiliu nous raconte SON histoire. C'est un reportage... en chanson, à écouter et à entendre.

Bon, vous voilà avec une belle liste de courses : L'homme à Tête de Chou par Bashung ne manquera pas de vous pousser à réécouter la version originale par Gainsbourg... Et puis "Film" par Vassiliu.

Ma formule de fin a ici toute sa raison d'être (heu... Sur les autres posts aussi !) :

Enjoy, Peace & B Wild.

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