vendredi 10 février 2012

Caviar sauce gribiche.

Le voilà ! Il est sorti. Ou plutôt il est "enfin" sorti. "Born to Die" de Lana Del Rey, album tant attendu depuis plus de deux mois que les premiéres fuites ont mouillé la Toile, a vu le jour !
Il faut avouer qu'au niveau de l'égrainement de l'info pour faire monter la sauce, c'est un cas d'école. L'attente a aussi été rendue insupportable par une tournée de chauffe du public qui a rempli son office. Toutes celles et tous ceux qui ont pu la voir ont été autant d'outils du buzz créé par cette créature.
Lana, attendue comme le Messie, son album découvert comme le Saint Graal. Quand je parle de Messie, j'en veux pour preuve la Grande Question qui a précédé la sortie du Saint-Graal car, relayé par la crème de la critique musicale, l'interrogation était sur le fait que Lana serait peut-être un fake...
Bon j'arrête mes tergiversations qui, à l'image de la sortie de cet album, vous font trépigner d'impatience car vous n'attendez qu'une chose : un avis, à partager ou à contrecarrer.
Aparté : j'en profite pour vous annoncer que, oui : je vous vois bien, là, l'index sur la molette de la souris, ou ici, le même index prêt à faire monter la page sur le mobile.
Mesdames et Messieurs : voici mon avis !

Elle est parfaite, la Lana :
  • une plastique de rêve. Apparemment bien aidée par la chirurgie du même nom. Il y a du syndrome "bouche coin-coin"... Amis d'Emmanuelle Béart, de Johnny, de Deneuve, de ... reccueillez-vous.
  • une trés belle voix, qui sait faire perdre la tête. En écoutant cet album, on l'entend aussi bien avec une voix basse et grave qu'avec les sons fluets d'une jeune fille en fleur. Il y a de la femme-enfant dans cette voix...
  • ... Et cette perfection de la personne est accompagnée par une prod de la mort. Des orchestrations au poil, une balance calculée à la pile atomique doublée d'un laser de micro chirurgie. Lana est un produit dans lequel ses producteurs croient beaucoup, manifestement.
Donc, tout va très très bien, je vous rassure.

Mais là où ça va moins bien (je ne vous rassure plus), c'est sur l'écoute de tout l'album. Très honnêtement, à part un morceau - Million Dollar Man - j'ai eu la trop forte impression d'emtendre un et un seul morceau de 60 minutes et 46 secondes. C'est lassant. Surtout quand le rythme est langoureux, tout droit sorti des 90's. Souvenez-vous : Sinead O'Connor reprenant "Nothing Compares 2 U" en 1990... Bah voilà, nous somme dans cette thématique rythmique de bout en bout. Sauf qu'ici, la langueur monotone des violons et de la batterie électronique est renforcée par la lascivivité du chant de la jolie fille.

Quant à la pochette, aurait-elle voulu avoir l'air plus "profonde", plus naturelle voire plus intellectuelle tout en proposant une musique hyper mainstream, Lana Del Rey aurait choisi une couv' d'album sur laquelle elle aurait eu moins l'air d'une barbie... Non ?
Bon, oui... je l'avoue : je n'aime pas être déçu. Je m'attendais á un truc extraordinaire...Et je n'aime pas les talents gâchés, car elle en a, du talent ! J'ai commandé du caviar, et cet imbécile en cuisine m'a servi du caviar sauce gribiche. Ça va pas ensemble. C'est tout.
J'espère que son 2nd album sera moins lourdement accompagné, plus nature et moins fardé.

Enjoy si vous pouvez.

Peace & B wild

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