mercredi 20 juin 2012

Une fête du cinéma !

A toutes celles et ceux qui aiment, apprécient, adorent, s'envolent les yeux clos, esquissant un sourire à l'écoute de quelques musiques de films, ce post devrait vous intéresser.
Mais attention : quand je parle de musique de film, je n'évoque pas ces compilations plus ou moins bonnes - ou plus ou moins mauvaises - de différents morceaux vintage piqués ça et là par un illustrateur sonore bardé d'une belle culture musicale et d'un iTunes affichant plus de 600 000 morceaux. Non. Quand je parle de musique de film, je parle de ces merveilleuses compositions faites, créées, réalisées pour illustrer une seule et unique œuvre cinématographique. Parmi ces grands auteurs citons Ennio Morricone, John Williams, Michel Legrand, Ryuishi Sakamoto, Henry Mancini... et tous ceux qui savent donner tant de force à l'image par la musique. Et, pour ces grands auteurs, quand vous les écoutez sans l'image, les yeux se ferment afin de revoir le film, ou même afin d'en inventer votre propre version : vous voici réalisateur !
Aujourd'hui, la musique de Jherek Bischoff me fait ce même effet. Il faut dire que les violons y sont pour beaucoup. Le symphonique inspire l'envolée songeresse et rêveuse.
Sur les 9 trop courtes pistes de cet album, Bischoff nous trimballe dans des ambiances... car c'est ça, la musique de film : de l'ambiance. Ce qui n'exclut en rien le rythme, la modernité, et la puissance. Bien au contraire
Bischoff connaît du monde. Il est accompagné sur les 9 morceaux et, parmi ces accompagnateurs figure un maître de la production, de la musique, de l'inventivité, de la recherche sonore : Monsieur David Byrne. Il figure sur le morceau d'ouverture de cet album intitulé "Composed". D'ailleurs, ce titre ne fait que me complaire dans mon sentiment, mon appréciation sur le côté "bande originale de film". Je reviens rapidement sur Byrne : pour les oreilles les plus nanties, il s'agît d'une des têtes des Talking Heads qui ont si bien remué les années 80 d'un son alternatif puisque jamais entendu avant... ni depuis.... Un son ni Punk, ni funk, surtout pas disco, et totalement british. Un peu d'ADN de 125 styles musicaux, et surtout, un art de les marier comme jamais personne n'a su le faire depuis. Sauf David Byrne qui continue, sans ses Têtes Parlantes. Et s'il apparaît sur un tel album, c'est qu'il y a ici quelque chose de particulier, quelque chose qui mérite qu'on s'attarde un peu.
Un autre arrêt sur image : la 3ème piste, avec la présence de Caetano Veloso, sa voix d'une douceur absolue est un coussin sur lequel on se repose.... jusqu'à ce que la machine musicale composée par Bischoff ne se détraque à la fin du morceau. Un Grand moment.

Il ne vous en coûtera pour une première écoute que 36 minutes de votre temps et si peu d'argent. Mais ces minutes risquent d'en générer de nombreuses autres en réécoute. Le danger est là...
Cet album est produit, dans le sens le plus noble du terme. Il est minutieux, carré, bourré de rondeurs, et d'une sensibilité à vous tirer une grosse goutte au coin d'un oeil ivre de plaisir. Aussi, il choque parfois, car la surprise fait tellement de bien. Il va vraiment vous emmener au cinéma, dans la salle la plus privée du monde : celle de vos sens...

Alors, fermez les yeux, et surtout : enjoy !

Peace & B wild. Always.


 



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